Posts Tagged ‘histoire’

Gottftammtminemol

Monday, September 25th, 2006

(clique ici pour la bande son de cet article)

La Suisse est un pays chaleureux, ouvert, humaniste, qui chérit la liberté d’expression et dont l’armée est l’une des plus efficaces au monde.

Mais il n’en a pas toujours été ainsi.

En 58 avant J.-C. van Damme, les Helvètes décident de quitter le Plateau suisse pour aller se construire des maisons dans le Sud de la France. Les historiens ne sont pas d’accord sur les raisons de cet exil. Certains pensent que les Helvètes voulaient fuir leurs cousins Germains, un peu trop envahissants, d’autres pensent qu’ils allaient chercher du boulot, d’autres prétendent qu’ils n’allaient en fait pas en exil mais au camping au Cap d’Agde, certains enfin prétendent qu’ils seraient partis un samedi soir, terrifiés par l’apparition hebdomadaire du barde Alain Morisod et de ses fidèles compagnons Jean-Marc Richard et Lolita Morena.
Quoi qu’il en soit, ils partirent sous la conduite de leur chef, Iveco. César ne l’entendait pas de cette oreille. Il était partisan d’une immigration choisie et expliqua aux gens que, faute des diplômes nécessaires, il allait leur rétamer la gueule sévère. ce qu’il fit du côté de Bibracte, en Bourgogne, où les Helvètes s’étaient arrêtés pour boire l’apéro et taper le carton.

César demanda aux Helvètes de bien vouloir rester chez eux et d’arrêter leurs conneries, maintenant, merci. Les Neuchâtelois demandèrent si ils pouvaient pas rester ici encore un peu, histoire de découvrir comment faisaient les gens du coin pour fabriquer du vin buvable, mais César resta inflexible.
Les Helvètes s’en retournèrent donc chez eux en maugréant que décidément, l’accueil n’est plus ce qu’il était dans ces pays, en plus c’est des sauvages, pas un qui parle celte, franchement, on est mieux chez soi. Sauf que Iveco leur avait conseillé de brûler leurs maisons avant de partir, ils étaient donc, comme on disait à l’époque, dans la merde jusqu’au cou. Ils furent obligé de dormir quelques temps à la belle étoile (mais comme ils étaient rentrés par le Jura, il pleuvait, d’où l’expression: il était un peu roillé, le gaillard, ou bien?).

Depuis, les Suisses n’osent plus trop sortir de chez eux, sauf les Valaisans qui vivent tous à l’étranger, à Genève, et restent prudents quand ils sont obligés de s’aventurer ailleurs, histoire de pas se faire remarquer, ce qui explique pourquoi l’équipe nationale de football refuse toujours de jouer ses huitièmes de finale de coupe du monde.

(La version officielle ici pour les gens d’outre-Doubs qui aimeraient se culturer)

et ça n’a rien à voir (je crois) mais un mail envoyé depuis ici est parti avec l’eau du spam avant que je ne pusse le lire, ce serait donc gentil de bien vouloir le renvoyer, merci

Histoire du cochon

Wednesday, August 23rd, 2006

En Italie, y a deux périodes où le bâtiment a bien marché: l’Antiquité, où ils fabriquaient des ruines, et la Renaissance.

La Renaissance, c’est une période ainsi nommée parce que beaucoup de gens en ont profité pour renaître. C’est aussi une période de renouveau artistique, l’époque de René Goscinny, de René Magritte et de Céline Dion. L’art marchait tellement bien que pour réussir, il fallait faire sculpture ou peinture, alors que les banquiers faisaient la honte de leurs parents et essuyaient les quolibets au fond du café.

C’est dans ce contexte que le jeune Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni décide de monter à Florence. Conscient que son nom est plutôt un handicap à sa carrière, il se choisit un pseudonyme: Michel Simon. Mais on lui dit que ca ne marchera jamais et, en hommage à son idole Walt Disney, il se rabat sur Mickey l’Ange.

Au début, le jeune Mickey tente de percer dans la sculpture. Un fiasco. Il se fâche avec son modèle et meilleur ami, David, qui lui reproche d’être devenu la risée du quartier suite à la confection d’une statue géante aux proportions hasardeuses.

Le Dave

Suite à cet incident, David part se consoler dans les bras de son amant, Jonhatan, se laisse pousser les sourcils et sombre dans le journalisme. Mais jamais il ne pardonnera à Mickey l’Ange de lui avoir sculpté d’aussi grandes mains.

Dépité, le jeune Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni décide d’essayer la peinture. Il faut dire que cette activité est très en vogue chez les gens qui ont raté leur carrière. Ainsi, le jeune Raphael, après s’être rendu compte qu’il ne pourrait jamais percer dans la chanson avec son petit filet de voix ridicule, peinture avec un certain succès, car, dit-il, il est plus facile de faire des tubes dans ce métier. (Comme il n’était pas rare, à l’époque, de mettre deux cordes dans son panier, Raphael persistera toutefois dans la chansonnette le soir, pour se détendre après une journée de fresques et on lui doit le célèbre “Caravage”)

Mais revenons à notre mouton. Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni s’entraînera beaucoup pour devenir un peintre reconnu. Heureusement, en cette période de post-moyen-âge, il y avait des tas d’églises partout. Mickey l’Ange foirera quinze chappelles avant de ráliser son chef d’oeuvre, logiquement intitulé Chappelle Sixtine.

Il fera la connaissance de nombreux papes et de plusieurs Médicis, mais mourra hélas sans réaliser son rêve, peindre la maison des trois petits cochons.

Mickey l’Ange en compagnie d’amis à la sortie de son film préféré, ET

Crédit photo: wikipedia

Fabbrica materassi

Sunday, August 20th, 2006

Avoir un blog induit quelques obligations. Régulièrement, il faut soit poster une photo de son chat, soit critiquer les journalistes, soit raconter ses vacances.

Dont acte.

En Italie, le plus simple est d’aller à Rome: tous les chemins y mènent. Il a fallu ouvrir des tas de voies pour y mener, à cause de la longueur monotone des ouvriers italiens. Rome ne s’est pas faite en un jour.
D’ailleurs ca se voit. Et que je te mets un truc antique à côté d’un machin gothique, et que je viens fourrer mon bâtiment renaissance là au milieu, bref, du grand n’importe quoi, aucune unité architecturale, vraiment, ca vaut pas La Chaux-de-Fonds.

Mais y a une explication historique à ce laisser-aller.

Romulus et Remus sont deux mecs qui ont été élevé par une louve, mais comme ils sont morts plus personne ne leur en tient rigueur. De leur maman, ils gardent quelques habitudes désopilantes: manger de la viande crue (napper d’huile d’olive, garnir de rucola, de lamelles de parmesan et de câpres), hurler à la lune, pisser partout pour marquer leur territoire. Territoire qu’ils décideront d’appeler Rome, du nom de Romain Didier, leur idole.

Malgré l’odeur tenace, la ville a immédiatement du succès, des colons viennent s’y installer, la ville grandit et de fil en aiguille, Rome devient un immense empire qui s’étend vachement loin.

Puis l’empire romain s’effondre à cause du scandale des jeux du cirque truqués et la ville de Rome est conquise par la pape qui y construit des tas d’églises et la chappelle Sixitinine, qui est fermée le dimanche.

Puis l’empire papal s’effondre et la ville de Rome est envahie par les vespas. Pour arrondir leurs fins de mois, les Romains décident d’inventer le menú tipico. Rome est immédiatement envahie par les touristes.


Deux chemins qui mènent à Rome.

Pigeons
Un célèbre monument romain: Hercule combattant les terribles pigeons

la tour
Un célèbre monument romain: la tour Eiffel


Pour attirer le touriste, il faut savoir faire des sacrifices.


Si y a des gens qui font la queue, c’est qu’y a un truc à voir au bout (proverbe touriste)


Pour consoler les touristes qui, après vingt-trois heures de file, se sont vus signifier un cinglant “la fermata non c’e piu”, les Romains ont inventé la carte postale. L’avantage, par rapport aux soirées diapo de Ginette et Maurice, c’est que tu évites les photos du barbecue avec les Belges qu’ils avaient rencontré au camping

(ce post existe en version audio)

Jouons un peu avec l’Histoire

Monday, December 12th, 2005

Mon dernier post était un peu défaitiste: va savoir, la gauche pourrait, par inadvertance, gagner en 2007.

Elle s’entraîne d’ailleurs de pied ferme.

Et pour ne pas rester en reste, se mettre à elle aussi réecrire l’Histoire. Mais à sa façon, par inadvertance. Sinon, on risquerait de se fâcher avec des gens.

58-51 avant Jésus-Christ: César décide de passer ses vacances à la Baule. Dans un instant d’étourderie, il envahit la Gaule.

1515: De passage à Marignan alors qu’elles cherchaient la route de Nice, les troupes de François Ier tombent sur des gens qu’elles prennent pour des dangereux terroristes et leur infligent une cuisante défaite. Depuis lors, les relations entre la France et la Suisse sont un peu tendues, mais ça va.

1572: Dans le charmant village de Saint-Barthélémy, des protestants entrent par erreur dans l’ancêtre d’un transformateur EDF. Ils meurent un peu, mais pas exprès.

1812: Napoléon tente d’envahir les îles Baléares. Manque de bol, il tenait la carte à l’envers.

1962: L’Algérie devient indépendante. En fait, les gens avaient compris “Tom et Jerry, de Vienne, avec un dé pendant”, alors ils ont cru qu’il s’agissait d’une sorte de jeu télévisé présenté par Guy Lux.

2002 et 2007: Le PS oublie complètement d’être présent au deuxième tour des élections.

2004: Kyo remporte trois victoires de la musique. Il s’agit sans doute d’une erreur.

Gare à vous

Sunday, September 25th, 2005

à la demande générale de Robert Marchenoir:

En 1291 ou par là autour, les cantons d’Uri, Schwyz et Unterwald décident que y en a marre de ces Habsbourg et se déclarent indépendants. Vingt ans plus tard, comme quoi les Suisses sont pas les seuls à être lents, les Habsbourg débarquent pour dire que faudrait voir pour pas déconner, ou bien. Les confédérés ne l’entendent pas de cette oreille et leur balancent des cailloux sur la tête. Ca se passe à Morgarten.

Du coup, les Autrichiens se disent que bon, on va laisser les Suisses tranquilles, de toute manière c’est quand même nous qu’on a les meilleurs skieurs, et les Suisses se font une réputation solide dans le domaine du gagnage de guerre. Charles le Témérairee va en faire la cruelle expérience le jour où il viendra expliquer comme ça que la meilleure des fondues, c’est la bourguignonne. C’est lui qui finira par bouffer le caquelon jusqu’à la lie.

Du coup, on engage les Suisses comme mercenaires un peu partout, même à Rennes et au Vatican. En 1515, les Français et les Italiens se font un peu la gueule pour une histoire de tripes et, comme il était de rigueur à cette époque, se déclarent la guerre. Les Italiens laissent faire le sale boulot aux Suisses, qui se mangent la pâtée. Vexés de s’être fait battre par des Français qui n’alignaient même pas Zinedine Zidane, les Helvètes décident alors de rester neutres. Et comme ils sont tenaces, ça fait bientôt cinq siècles qu’ils font du boudin.

Malgré ça, et malgré le fait que les invasions, c’est passé de mode et que si ça revenait, le coup des cailloux ne marcherait plus du tout, même en les balançant depuis nos F18, la Suisse a gardé une armée. Par habitude, genre.

C’est une armée de milice, ce qui n’a rien à voir avec feu le groupe Milice Vanilice, mais qui veut dire que tous les hommes de sexe masculin sont obligés de faire l’armée (sauf ceux qui sont potes avec un médecin) et de laisser un fusil rouiller dans leurs armoires. Les femmes ont le droit si elles veulent, et le pire c’est qu’il y en a qu’ils veulent.

Actuellement, les hautes instances militaires sont en train de réfléchir à comment réformer l’armée, parce que bon, il faut bien s’occuper vu que personne ne veut jamais nous attaquer. Ils font donc des brainstorming (un brainstorming réunissant des hauts gradés, ça s’appelle opération tempête du désert). Donc plus personne ne sait combien de temps dure le sévice militaire, mais en gros, ça se passe en deux phases:

L’école de recrues, pendant laquelle on apprend que pour défendre sa patrie, il faut savoir ranger sa chambre correctement, boire de l’alcool et réfléchir le moins possible. Les plus stupides des recrues ont le droit de passer caporal, même que maintenant, pour troubler l’ennemi, ça s’appelle appointé-chef, mais le principe est le même.

Les cours de répète, pendant lesquels on répète le maniement du balai, de la canette de bière. Le principe est le suivant: les recrues apprennent à faire la guerre, au cas où le Pérou nous attaque, et les gens du cours de répète poutzent les casernes, histoire que si le Pérou gagne, il les trouve brillantes et clinquantes, on a une réputation à tenir, merde quoi.
Avant, ça durait trois semaines tous les deux ans. Maintenant, vu qu’il y a trop de soldats et qu’il faut écourter le temps de service, c’est trois semaines par an.

(Note de bas de post (pour germanophones): Lâche ton cv

Albi back

Saturday, August 27th, 2005

Pendant les vacances, j’aime bien me culturer un peu sur l’histoire des endroits où je va. Je m’en vais donc vous en faire profiter.

Nous sommes au Moyen-Âge. Al Bijois est un sympathique commerçant qui tient un magasin de sous-vêtements, la Croisade d’Al Bijois (la croisade était une sorte de coeur-croisé, mais en métal). Un jour, il décide d’importer des bas résille du Qatar. Au début, peu en chaut aux gens du coin mais un jour, un groupe de troubadours punk du coin (les Borne Toulouse) décide de s’en vêtir les jambes.
Les résilles Qatar se propagent alors comme un feu de paille dans la forêt languedocienne. Les bas résille sont très séduisants, et l’on a bien vite fait de surnommer les gens qui succombent à cette nouvelle mode les érotiques Qatar. Mais l’Eglise catholique ne voit pas ça d’un très bon oeil, surtout le gauche. Elle décide de combattre les érotiques et de les remettre dans le droit chemin à grand coups de lances dans ta gueule, car c’est bien connu, le meilleur moyen d’inciter un gens qui pense pas comme nous à penser comme nous, c’est encore de le trucider un peu.

Les érotiques se réfugient alors à Carcassone, où ils se font assiéger: les catholiques mettent des tas de sièges autour des remparts et quand on leur dit: “Poussez-vous, s’il vous plaît, j’aimerais aller à Carrefour acheter du cassoulet tradition”, ils refusent. Le but est de les faire mourir de faim pour les pousser à se rendre au cimetière. Mais le siège se prolonge, parce que y a des tas de restaurants à Carcassone.

Au bout d’un moment, les assiégeants trouvent que bon, ça commence à bien faire et usent d’un habile subterfuge: ils sonnent à la porte de la cité de Carcassone. La fin des résilles Qatar correspond avec cette célèbre phrase qui a donné son nom à la ville: “Je vais répondre, car ça sonne”.

Interlude

Tuesday, May 27th, 2003

Après quelques posts placés sous le signe de la sériosité et de la sériosité,

edit automnal: mais que j’ai jetés avec l’eau du bain, bien fait pour leur gueule

je me permets un petit interlude récréatif, afin de laisser vagabonder ma créativité. De toutes façons je me permets qu’est-ce-que je veux, je suis ici chez moi.

Je vais donc vous raconter une histoire.

Enfin j’étais parti pour. Mais là, ben on m’a coupé l’inspiration. C’est un scandale, je vais me plaindre à qui de droit, même si je n’ai pas la moindre idée de qui peut bien être ce monsieur qui de droit, mais là je suis embêté pour mon interlude.

(Aparté: Rosset vient de perdre son match. Ne comptez pas sur moi pour me laisser aller à de désobligeantes plaisanteries, ce n’est pas le style de la maison, pis c’est pas gentil de se moquer des gens. En plus, Rosset qui perd un match, c’est pas franchement scoopesque comme info)

(Aparté bis: L’aparté en bleu clair, ça peut sembler un peu illisible, un peu. C’est fait exprès, j’espère me faire sponsorifier par une marque d’opticiens)

(Bon là faut que je fasse péter, je sens que l’auditoire se lasse. J’en vois deux dans le fond à droit qu’ont déjà zappé sur un autre site)

Il était une fois (je reprends en noir, parce que là c’est de nouveau le texte normal. Si c’était un aparté, ce serait en bleu, mais là c’est le texte normal donc c’est en noir) (tout est clair ? sinon si y a incompréhension, tu peux toujours m’appeler sur le natel), dans un pays lointain et mystérieux, il y a fort longtemps…

Non là ça part en couille. J’avais hyper de l’nspiration tout à l’heure, pendant que je nettoyais ma collection de tritons malgaches lyophilisés (2 L à lyophilisés?), mais là, forcément, devant mon écran mon clavier et mon tapis de souris rigolo, plus rien.

Mais alors rien de chez rien, le vide absolu, le néant cosmologique, pire que le cervau de Marc Rosset. Ah non, j’avais dit que j’évitais. Plus vide que un truc vachement vide avec rien dedans.

En même temps ça m’embête, j’avais plein d’idées géniales, de phrases plus drôles que les paroles d’une chanson d’Indochine, plus profondes qu’un plat de lentilles, mais impossible de les étaler sur l’écran comme un peintre étalerait sa pâte si il a envie de se faire un gâteau aux pommes, mais aux poires ça marche aussi, là n’est pas la question. Ou alors à la viande si il est pas végétarien ou même aux filets de flétan, mais un gâteau aux filets de flétan, ça se fait pas, mais c’est comme ça avec les artistes faut s’attendre à tout.

Donc, les lecteurs de ce post quotidien me pardonneront aussi, comme nous pardonnerons à ceux qui nous ont offensé, ah non pardon là je m’égare totalement, je confonds avec les paroles d’une chanson mais je sais plus du tout laquelle.

D’ailleurs rien ne m’oblige à poster un truc, j’ai signé de contrat avec personne, enfin pas que je sache, mais bon vous savez ce que c’est, à mon âge, on alzheimerise un peu, on a plus 20 ans, y a plus de saisons, les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus le respect, mais où sont les neiges d’antan.

Arrivé à ce point de mon récit, je sens les fâcheux se dire que je parle pour ne rien dire. Alors, si déjà, je suis pas en train de parler et en plus j’ai des trucs à dire, seulement j’ai oublié quoi. Pis je suis timide. Pis j’ai mal à un genou.

De toutes façons faut pas déconner, personne a lu jusque là. Oh oui oui, j’te vois venir toi… Oui, toi, là… Quand je dis lire, c’est lire, s’imprégner de chaque mot, de la portée psycho-sociale de chacun d’eux, pas lire comme on lirait la feuille des avis officiels du district de Courtelary.

Seulement maintenant, à cause de ton interruption impromptue, jeune impénitent, je sais plus du tout de quoi j’étais en train de ne pas parler.

Alors, même si Lao-Tseu a dit “c’est pas parce qu’on a rien a dire qu’il faut se taire”, je vais m’arrêter ici. C’est comme ça, je fais ce que je veux, pis si t’es pas content, c’est que t’es mécontent, et les vaches seront bien gardées. Autant que faire se peut.