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l’étoffe des zéros

Tuesday, November 21st, 2006

Souviens-toi. Il fut un temps où les séries commençaient par passer à la télé, puis devenaient cultes. C’était une période bénie où on avait encore le sens des valeurs et ou dieu ne bloguait pas.

La prochaine série-culte, que tu le veuilles ou non, c’est Zeroes, une série avec des super-héros, ils font des tas de trucs super et ensuite, ils passent à la Nuit des Super-Héros, présentée par SuperLaurent Cabrol, pour en causer. C’est très intéressant.

Les personnages:

Jean-Pierre Chombier
Capable de ne rien faire pendant huit heures de suite sans s’ennuyer, il devient un fonctionnaire épanoui. Il tient un rôle-clé dans la série.

Maurice Fourchaud
Nettement plus fort que l’homme araignée, il a été mordu par un poney radioactif. Depuis, il fait monter les enfants sur son dos, ce qui lui vaut un terrible lumbago.

Pierrette Glx
Elle est capable de lire l’avenir dans les cartes routières. C’est grâce à ce don qu’elle parvient à éviter de justesse une catastrophe, puisqu’elle avait failli se retrouver à Melun.

Jesus Delgado
Il est capable de multiplier le pain et le poisson. Expulsé par son propriétaire à cause de l’odeur, il vit dans la rue. C’est en voulant se suicider par noyade qu’il découvre qu’il est également capable de marcher sur l’eau. Il devient alors rapidement champion du monde de surf, mais est disqualifié après avoir fait tomber une pluie d’espadons sur ses adversaires.

Pénélope Crouse
Elle peut, d’un simple regard, transformer le yaourt fraises en yaourt pêche melba.

faux de veau

Thursday, January 26th, 2006

Bon, par exemple, les Experts. C’est une série américaine qui parle d’experts, des policiers que à côté d’eux, Sherlock Holmes c’est un puceau. Au début de l’épisode, y a un meurtre. Mais le coupable, dans la précipitation, il perd un poney. Alors les experts ils l’analysent, et là ils se rendent compte que c’est une race de poneys super rare qui ne pousse que dans les plaines arctiques de l’Arizona. Et ensuite, y a toujours un moment où ils font une déduction super complexe du genre: L’Arizona? Ah mais alors le coupable ne peut être qu’un pêcheur à la louche! Et à la fin, ils arrêtent le méchant, comme dans Derrick, mais avec un générique de fin qui fait moins peur.

Et R.I.S. Exactement le même concept, sauf que le caméraman est épileptique et que la série est française. Exactement le même concept et pourtant, y a un truc qui cloche. Autant, quand c’est les Experts qui trouvent que le coupable mange forcément une variété super rare de brocolis et qu’il porte donc forcément des baskets en bois massif et que justement il n’y en a que trois paires dans le Monde, on se dit holalala comme ils sont trop forts, autant quand les français arrivent au même point, on est mort de rire. Et c’est pas moi qui ai l’esprit mal tourné, j’ai interrogé un échantillon représentatif de deux personnes et tout le monde arrive à la même constatation. Je sais pas trop si c’est une question d’acteurs, de scénarios, ou si quand le méchant s’appelle Maurice Gruchaud, il fait moins peur.

N’empêche, si les français continuent dans cette voie, on pourrait bientôt assister à:

Perdus: Des gens sont perdus dans une mystérieuse île de France. Ils ont des tas de flashbacks, comme par exemple dans un épisode clé René se rappelle la fois où il avait perdu une dent et la souris lui avait rapporté un franc au lieu de deux. A un moment, ils découvrent une mystérieuse suite de chiffres mystérieux: c’est madame Chompard qui est en train de faire un sudoku mystérieux.

24 heures, chrono: Un type a 24 heures pour amener un chronomètre à sa belle-soeur pour son anniversaire. A un moment, il se rend compte qu’il l’a perdu dans le métro, mais en fait non.

Amis: Les aventures trépidantes de six amis dans la jungle urbaine sauf que des fois ils s’en vont au club med et à un moment y en a un qui dit je crois que j’ai une ouverture, je reste six jours de plus.

Happy allohouine

Monday, October 31st, 2005

Avant, du temps de ma folle jeunesse, on fêtait pas trop allohouine. C’était juste un de ces trucs étranges qu’on voyait dans les sitcoms de la télé. Y avait forcément un épisode où tu voyais des gamins déguisés sonner aux portes, on leur donnait des bonbons et on entendait des tas de rires enregistrés, même qu’on comprenait pas bien pourquoi c’était drôle, mais on riait quand même, de peur que Ronald pense qu’on était de l’axe du mal.

A force, on s’est mis à fêter halloween ici aussi. Y a des nuits de la courge, une super disco d’halloween avec dj Roro à Rueyres-les-Prés, avec des gens déguisés en monstres et un moment, y a un type qui leur dit que ça les change pas trop alors ils se fâchent un peu et des gamins qui viennent sonner aux portes pour avoir des bonbons mais pas trop.

Alors bon, comme ça, ça a l’air de rien. Mais si les types des sitcoms, ils ont fini par nous faire croire qu’on avait super envie de fêter halloween, ils vont probablement pas s’arrêter en si bon chemin. Un jour, dans la vraie vie, tout le monde conduira des 4×4. Et un jour, dans la vraie vie, à chaque fois que les parents d’ado iront passer un week-end à Sacramento, leurs enfants organiseront une fête où ils inviteront des tas de gens qui n’étaient même pas là dans l’épisode précédent. Et au lieu de boire des bières, comme tout le monde, ils boiront du ponche (le ponche, c’est un peu comme un poncho, mais en pas pareil). Et y aura des tas de rires enregistrés au moment où ils diront ah tiens, il reste encore un peu de ponche.

Et à ce moment là, y aura une pause pour passer des publicités.

Ensuite, les parents rentreront à l’improviste. Quand les gens des sitcoms seront parvenus à leurs fins, y aura plus moyen de passer un week-end peinard à la campagne en laissant les gosses saccager tranquillos la maison. Non, à chaque fois, y aura un contretemps qui t’obligera à rentrer, à les prendre sur le fait et à leur faire une leçon de morale et à la fin tout le monde est content et y a même quelques rires enregistrés, alors qu’objectivement, on avait fait trois fois pire à leur âge.

Ensuite, ils passeront à l’étape suivante. Tout le monde vivra dans des maisons avec un grand canapé dans le salon, et y aura des tas d’ados et très peu de vieux, pas trop de handicapés, pas beaucoup de noirs (ou alors ils vivront entre eux), pas d’arabes. Et y aura des tas de rires enregistrés partout tout le temps.

Et ensuite, quand ils auront vu que ça marche, ils passeront à la deuxième étape de leur plan: au lieu de passer des sitcoms à la télé, ils nous passeront des documentaires sur les chevreuils.

Es leben die Pfannenröster

Sunday, January 4th, 2004

Le dimanche est une journée passionnante. Selon une récente étude, ce serait même une des journées préférées des éleveurs de furets de Moldavie à égalité avec le jeudi et les remontées mécaniques.

Pourquoi le dimanche, me direz-vous? Traditionnellement, le dimanche est le jour du gratin de pommes de terre et du policier du dimanche soir. Alors que, par exemple, le mardi est le jour du policier du mardi soir, ce qui n’est absolument pas la même chose.

C’est d’ailleurs un mystère: pourquoi y a t’il autant de séries policières à la télévision et aussi peu de séries boulangères, factrices ou concierges? Il y a là une inquiétante discrimination. On pourrait y voir une conséquence du prestige de l’uniforme, mais il y a également très peu de séries majordomes.

Pourtant, au lieu de Julie Lescaut et de Navarro, qui doivent quand même avoir envie de profiter de leurs dimanches pour faire une partie de squash ou de belote basque, on pourrait très bien imaginer les aventures d’un boulanger qui servirait du pain à des gens. Dans chaque épisode, il y aurait une intrigue. par exemple madame Berlincourt viendrait chercher des croissants mais il n’y en aurait plus et elle prendrait des petits pains à la place.

Le dimanche est une journée passionnante et, comme le disait souvent Lao Tseu à Confucius, je crois que j’ai un truc sur le feu.

Hausse des rayés

Monday, November 10th, 2003

Il est parfois des événements littéraires qu’on ne peut passer sous silence.


Alors que le monde entier attend avec impatience la sortie du cinquième Harry Potter en français, surtout le monde entier qui parle français en fait, on vient de me faire découvrir un ouvrage dont toute bibliothèque devrait s’enorgueillir.


Peut-être les plus sagaces d’entre vous connaissaient déjà, cet ouvrage datant tout de même du siècle dernier. Mais pour tous ceux qui seraient passés à côté de l’évènement constitué par la sortie de cet ouvrage de référence, cette lacune est à combler de toute urgence.


Mars 1999, une époque bénite que les moins de 4 ans ne peuvent pas connaître. Une époque où, insouciant et bienheureux, on ne se doutait pas qu’Indochine allait faire son comeback, une époque où la Maison Blanche était encore dirigée par un saxophoniste. Le bon vieux temps, pourrait-on dire trivialement.


C’est en cette période si proche et pourtant si pas proche qu’un visionnaire a choisi de consacrer un ouvrage à l’un des plus grands hommes de notre temps, l’un de ces personnages dont l’aura brillera encore pendant au moins pas mal de temps.


C’est en mars 1999 que sortait cet ouvrage indispensable à la bibliothèque de tout érudit qui se respecte: Derrick – l’ordre des choses.