JJ Rousseau est né le 28 juin 1712 à Genève, et décédé le 2 juillet 1778 à Hémaisnonville, ou quelque chose comme ça. Malgré cette curieuse idée de quitter la ville la plus classe du monde pour aller dans un bled qu’on sait même pas où c’est, on peut dire de Jean-Jacques, philosophe, écrivain, musicien et grand amateur de badminton qu’il changeait la vie.
Dans la famille Rousseau, on est traditionnellement douaniers de père en fils. Pour échapper à ce cruel destin, Jean-Jacques fuit, très jeune, avec son amour du lycée, Carole, et part se planquer sur l’île Saint-Pierre qui, amusante anecdote, était à l’époque une île. Pour subvenir à leurs besoins, Carole, chanteuse émérite, se produit dans des estaminets louches des rives embourbées du Seeland sous le pseudonyme de LaRousseau. Pour ne plus l’entendre vocaliser, Rousseau a coutume de prendre des maîtresses sur l’autre rive. C’est à cette époque qu’il publie son célèbre roman “Comment elle s’appelle, déjà, la nouvelle ? Ah oui, Héloïse !”, dont son éditeur décidera de raccourcir un peu le titre.
Carole sera obligée d’interrompre sa carrière dans le show-business pour s’occuper d’Emile, leur premier enfant, ainsi nommé en hommage au célèbre footballeur Gianfranco Zola. Jean-Jacques n’a pas le temps de prêter main forte à sa sémillante compagne, tout occupé qu’il est à écrire son ouvrage sur l’éducation “Emile ou l’éducation”, car il a entre-temps appris à raccourcir ses titres. C’est à cette époque également qu’il publiera son best-seller “Candide de Voltaire”, un roman sentimental.
Alors que Carole lui reproche d’être toujours plus souvent absent du domicile conjugal, JJ lui répond “Non mais laisse, c’est pour le boulot, je dois aller perdre mon regard dans l’infini, c’est un truc d’écrivains, tu peux pas comprendre”. Pour lui prouver que si, c’est un truc d’écrivain, il rédigera les “Rêveries d’un promeneur solitaire”, ouvrage bien connu de tous les amateurs de randonnée tant il décrit à merveille l’art d’avoir le regard perdu dans l’infini.
Puis ils se disent que c’est bien peu funky de vivre sur une île et partent ailleurs. Puis Rousseau explique à son épouse que « Non mais t’as vu, quoi, la femme et l’homme sont faits l’un pour l’autre, mais leur mutuelle dépendance n’est pas égale : les hommes dépendent des femmes par leurs désirs; les femmes dépendent des hommes et par leurs désirs et par leurs besoins ; nous subsisterions plutôt sans elles qu’elles sans nous, donc bon, je me casse, ciao, la bise aux gosses ! »