Oui non mais ok, je sais bien que j’ai un peu délaissé ce blog ces derniers temps. On me le reproche régulièrement (c’est une technique que j’ai apprise dans un camp secret pour has been désireux de faire leur retour, le “camp François Bayrou” : rester dans le flou. On, ça pourrait très bien signifier deux personnes, régulièrement ça pourrait très bien signifier tous les six mois, mais ça il ne faut pas le dire)(et ensuite, il faut faire juré de télé-réalité, c’est le meilleur moyen pour assurer un come-back efficace)(ou mourir, mais c’est un peu radical).
C’est pas pour parler de ma vie privée ou quoi, mais si j’écrivais peu, c’est parce que j’écrivais beaucoup ailleurs. Te souviens-tu de tes jeunes années, quand, à Noël, ta tante Pasiphaé préférait offrir “un cadeau utile” ? Elle t’avait offert un beau livre instructif sur les trains ? Puis l’année suivante un beau livre sur les timbres ? Ensuite un pull, et un livre sur les pulls ? Tu fondais en larmes à chaque fois et non, ce n’était pas l’émotion ?
Tu ne t’es jamais demandé qui, au juste, écrivait ces livres ? Moi non plus, jusqu’à ma mystérieuse disparition qui a suscité le désarroi de nombre (deux) de lecteurs.
Je me suis dit que tant qu’à faire, j’allais me servir de tout ce savoir acquis à la sueur du front des contributeurs de Wikipédia pour écrire une note rigolote sur les cantons suisses. Ça se serait appelé “l’abbaye de St-Gall et Michel Berger”. Gunda, ma community manager, m’a menacé de me péter les dents (elle est un peu nerveuse en ce moment) puis a ajouté : “tu veux vraiment être le premier blogueur avec un nombre de commentaires négatif ?” J’ai dit que je m’en foutais un peu, mais bon, j’ai renoncé, pour lui faire plaisir.
Je me suis ensuite dit que je pourrais profiter de ma nouvelle vocation pour écrire un conte pour enfants. Ça raconterait l’histoire de Jon le goujon, il n’aurait qu’une seule nageoire et à la fin tous ses amis les goujons lui diraient “mais finalement ce n’est pas si grave d’être différent lol” et feraient une ronde de l’amitié, et il leur répondrait “bah je sais bien, c’est ne pas l’être qui est grave” et il les mangerait tous. Gunda est partie en pleurant. Puis elle m’a rapporté un article sur le boom de la littérature érotique en ligne en me disant “Voilà. Ça, c’est l’avenir”.
Alors je me suis dit que j’allais innover en rédigeant le premier conte érotique pour enfants. Maître Degolas, star du barreau, mon avocat imaginaire, m’a dit que c’était une idée géniale, que de toutes façons, de nos jours, le meilleur moyen de réussir son come-back, c’était de se ramasser plein de procès.
Alors bon, j’ai changé d’avis et désolé pour les nombreuses personnes (non mais trois, en fait, j’en avais oublié) qui me demandent régulièrement quand je réécris un truc sur mon blog, finalement, ça sera plus tard.