Il était une fois une chatoyante princesse qui était la plus belle en son royaume, vu que les auteurs de contes ne sont rien que de sales matérialistes et que leurs princesses ne sont jamais les plus moches en leur royaume.
De partout, des princes venaient lui jouer des ballades de Bryan Adams à la mandoline, car ils espéraient vivement aller à la chasse aux papillons avec elle.
Seulement voilà, elle les répudiait, parce que c’est bien connu les princes ça fait grossir. Quand bien même elle était belle comme un arrêt de tram le soir par temps d’orage, elle se trouvait la cambrure des reins un rien adipeuse, le ventre ventripotent et quelques surplus pondéraux de ci de là. Bref, à force d’avaler du magazine féminin à tous les déjeuners, elle avait fini par se convaincre qu’elle avait absolument besoin de faire un régime.
Pas un régime de bananes parce que j’ai pas le droit, ni un régime militaire, parce que c’est pas le genre de la maison.
Elle tenta donc le régime à l’ananas, les pilules qui font maigrir. Partant du principe que arrêter de fumer fait grossir, elle se mit à fumer ses trois paquets par jour. Elle pratiqua également divers sports. Malheureusement, sa préférence allait aux demi-finales de la Champion’s League sur canapé avec six pack de bière.
Elle acheta moult produits allégés qui allégèrent considérablement son plaisir de les manger mais s’avérèrent infructueux.
Elle essaya aussi un célèbre régime américain: chaque semaine, elle devait payer pour aller se peser. Au bout de quelques semaines, après avoir dilapidé tout son pécule, elle se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue et commença un régime uniquement constitué d’ongles rongés.
Mais comme elle était princesse, elle leva une armée pour aller envahir un royaume voisin, histoire de se refaire un peu. Et faut bien dire ce qui est, ça détend toujours.
Manque de bol, le royaume voisin était connu pour ses chocolats, moins bon que les suisses, faut pas déconner, mais pas mauvais quand même.
Quelques semaines et quelques kilos plus tard, elle tomba sur un grimoire enseignant l’art du régime dissocié. “Vous pouvez manger de tout, mais pas en même temps. Par exemple, vous pouvez manger des pâtes carbonara à condition de manger les pâtes le lundi, la sauce le mardi et un kiri vendredi”. Elle se dit que c’était un concept trop de la balle. Le seul problème, c’est que ça marchait pas.
Moralité: les magazines féminins, c’est dangereux.
(P.S.: Ce post n’a stristement rien de personnel. D’après Internet, qui sait manier l’euphémisme, un plan d’amincissement n’est guère recommandé dans mon cas. Quant à elle, ben elle est belle picétou)