A chaque Jeux olympiques, c’est pareil : pendant que certains polémiquent en se demandant si le football, le cyclisme et le tennis y ont vraiment leur place, d’autres font semblant de comprendre les règles du judo ou de se passionner pour le keirin et l’on découvre, ébahi, qu’il y a des spectateurs pour assister aux épreuves de voile et même au pentathlon moderne.
Pendant ce temps, de nombreux sports pas encore olympiques devraient le devenir, prochainement ou plus lointainement. Certains sports aujourd’hui méconnus hors de leur région d’origine mériteraient de gagner en visibilité grâce aux Jeux olympiques : buzkashi, sepak takraw, hornuss, pelote basque, handball.
L’obligation de faire jouer des gens en slip pour faire de l’audience Le réchauffement climatique va provoquer l’apparition de nouveaux sports de sable : le beach-soccer, le beach-tennis, le beach-cyclisme, le hockey sur sable, le beach-slalom géant.
Comment inciter les jeunes générations à pratiquer plus de sport ? En valorisant les sports qu’elle pratique déjà. Ainsi, les Jeux olympiques pourraient accueillir des compétitions de FIFA soccer et de Mario Kart, mais aussi de botellon.
Et tant qu’on y est, je pense qu’un grand tournoi de photos de chatons serait tout à fait à sa place au programme.
Le BMX, lors des Jeux Olympiques d’été, et le ski-cross, en hiver, sont des épreuves qui plaisent car elles sont spectaculaires. Pourquoi ne pas s’en inspirer et, dans toutes les disciplines, concours hippique, plongeon, trampoline, gymnastique aux agrès, corser un peu les choses en faisant s’élancer plusieurs concurrents en même temps ? Pourquoi ne pas rendre le football olympique plus attractif en faisant jouer une douzaine d’équipes en même temps ?
Depuis quelques années, le geek est à la mode. C’est le moment ou jamais de faire entre les échecs et le backgammon au sein de la grande famille olympique. Puis le beach-chess et le beach-gammon. Puis le beach-chess avec huit concurrents par échiquier.
Le ball trap pourrait devenir réellement utile à la société en remplaçant les pigeons d’argile par des pigeons de pigeon.
Pour occuper les journalistes sportifs et, ainsi, leur éviter de plonger dans la dépression et le commentaire d’aviron, on pourrait les impliquer : championnats de poncifs, tournoi de prononciation de noms de famille étrangers, lancer de phrases sans reprendre son souffle, épreuve de commentaire enthousiaste de sports chiants.
Comme personne n’a jamais vraiment bien compris le concept du pentathlon moderne, on pourrait le remplacer par le pentathlon post-moderne : les concurrents doivent disputer cinq épreuves tirées au sort le matin même. Par exemple aviron, 400 mètres quatre nages, belote, haltérophilie et dégustation de fromages.
De plus en plus de gens suivent les épreuves discrètement au travail, sur internet. Pour leur rendre hommage, des épreuves telles que l’onglet incarné (les concurrents doivent, le plus rapidement possible, fermer tous les onglets ne concernant pas le travail et en ouvrir d’autres qui font sérieux)(en finale, l’épreuve débute avec un site pornographique de cul, un de téléchargement illégal de séries américaines vaguement crispantes et 497 pop-ups de pub), le 400 mètres quatre classeurs (une course d’obstacles au cours de laquelle il faut amener le plus vite possible le dossier Fourchaud à la compta en évitant soigneusement Bouchard du service contentieux avant qu’il ne vous raconte son week-end, afin d’arriver à la cantine pendant qu’il reste encore des frites), et la redoutable épreuve du buffering (les concurrents doivent essayer de comprendre une compétition de handball, sachant que toutes les 20 secondes, les images s’interrompent pendant 25 secondes.