Hier, j’ai pris un raccourci un peu rapide et attribué l’oeuvre “Au bonheur d’Edam” à Hugo. Fort heureusement, grâce à la promptitude d’une sagace journaliste, vous pûtes rendre à César ce qui est à Fido et à Zola ce qui n’est pas à Figo.
Afin que ce blog gardasse sa vocation instructrice, je me suis un peu renseigné sur le gars en question. La famille Zola a déjà trois fils, Emile, Cszabor, Gianfranco et Arlette quand le père, Raymond Zola, décide de prendre un cours de pêche artistique du côté de Saint-Gorgon (Vosges). Il en profitera pour lier de solides liens d’amitié avec plusieurs habitantes du village.
Le petit Gorgon voit le jour quelques mois plus tard. Son père ne le reconnaîtra pas, affublé qu’il est du strabisme de divers gens. Mais rusé comme un chamois, le bambin ne tardera pas à découvrir le poteau rose que sa mère a planté dans le jardin en souvenir de ses étreintes passionnées avec Zola père. Comme son illustre demi-frère, Gorgon décidera très vite d’embrasser une carrière artistique. Il se lancera d’abord dans l’humour: c’est lui qui est à l’origine du fameux “Monsieur et Madame Use ont un fils”. Malheureusement, ce sera un fiasco. Un siècle avant Frank Dubosc, la tolérance humourienne n’est pas encore ce qu’elle est.
Il se lance alors dans l’écriture. On lui doit le cycle des “Rougon moins le quart”, une série de livres qui parle de ses voisins, au village, qui ont la fâcheuse tendance d’arriver un quart d’heure avant quand on les invite. Malheureusement, un siècle avant les blogs, le peuple n’est pas encore prêt à comprendre l’importance capitalissime de ce genre d’écrits.
Gorgon Zola n’aura guère plus de succès avec son ouvrage, peut-être trop audacieux pour l’époque, “Germinator”, dans lequel un mineur du futur vient exterminer Toussaint Maheut parce qu’il porte un prénom ridicule. Ce livre mérite pourtant d’être redécouvert, notamment parce qu’il y a un lapin dedans.
Déprimé, il se tournera alors vers le cyclisme, comme son vieux pote Victor Hugo.