Archive for September, 2004

Brasse coulée

Tuesday, September 28th, 2004

Une récente étude de marché a prouvé que plusieurs d’entre vous avaient trouvé pas trop mal les récents billets à tendance linguistique. Soucieux d’aller au-devant des besoins de ses consommateurs, Bon Pour Ton Poil ne recule devant aucun sacrifice, sauf les sacrifices humains parce que ça tache. Et les sacrifices de pangolins parce que c’est pas très gentil et que ça abîme le couteau.

Nous allons donc aujourd’hui nous intéresser à ces mots qui n’existent plus que dans une expression. Les cons.

Au fur et à mesure: Au Moyen-Âge, pour mesurer la taille des champs et les aures trucs qu’on voulait mesurer, on utilisait un furet à mesures. Il s’agissait d’un animal mesurant exactement un mètre, dont on se servait comme étalon.
Ce qui posait deux problèmes: premièrement, pour pouvoir mesurer le furet et être ainsi sûr qu’il était de la taille requise, il fallait disposer d’un furet à mesures, ce qui était un peu un cercle vicieux. Deuxièmement, le furet est un animal peu coopératif, voire parfois vicieux. Comme cette technique demandait un investissement temporel énorme, on avait coutume de dire “au furet à mesures que tu mesures ton champ, ben la saison des récoltes elle va être passée”.
Pour étalonner leur terrain, les gens délaissèrent vite l’animal et se tournèrent vers les étalons, moins précis mais plus sympas. Mais l’expression est restée.

Sans ambages: Au Moyen-Age, les jambages désignaient des espèces de collants que les malfrats et autres s’enfilaient sur le visage avant de s’en aller détrousser sans vergogne de pauvres innocents. Les techniques d’alors n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui et les malfaiteurs avaient pour habitude d’allonger inutilement leurs discours. Cela donnait des trucs du genre: “Halte là, mon brave, auriez-vous l’obligence de bien vouloir céans vous délester de votre bourse, afin que je m’en emparasse, je vous prie, sinon je t’éclate la gueule, sale maraud, faquin, butor de pieds plats ridicule de mes deux?”
Malheureusement, le port de jambages rendait la compréhension de ce discours fort peu aisée. Les victimes répondaient plus souvent qu’à leur tour: “Faites excuse, mon brave, mais ne sauriez-vous pas parler sans jambages?”
Les malfrats s’enfuyaient ensuite, prenant leurs jambages à leur cou. L’expression est, par la suite, devenue: “parler sans ambages” pour emmerder les linguistes.

Peu m’en chaut: Au Moyen-Âge, on disait “je m’en soucie fort peu, un peu comme je me soucie des pingouins, qui ne m’intéressent pas”.
En ce temps là, les jeunes usaient pour communiquer entre eux du Service de Messagerie Stylistique: ils gravaient les messages qu’ils destinaient à leur interlocuteurs sur des plaques de marbre, qu’ils faisaient ensuite hippotracter jusqu’à leur destinaire.
Afin de gagner du temps, le gravage étant une activité de longue haleine à cette époque ou le tic tac n’avait pas été inventé, les jeunes avaient recours à l’abréviation et écrivaient donc “Peu pingouin”.
Mais des siècles plus tard, un explorateur décréta que il ne s’agissait pas d’un pingouin mais d’un manchot. Soucieux de couvrir leurs aînés, qui auraient eu l’air bête si on avait su qu’ils confondaient ces deux mammifères, les nouveaux jeunes s’arrangèrent pour que l’expression “peu manchot” devienne “peu m’en chaut” et inventèrent une explication confuse à propos d’un supposé verbe challoir. Aujourd’hui, on ne dit toutefois plus “peu m’en chaut” mais “je m’en bats les couilles”.

Mieux vaut un 2be3 qu’un Freysinger

Monday, September 27th, 2004

Maurice Gruchon a fait sien un combat, celui de l’insécurité.

Bien sûr, Blouville, la petite bourgade dont il est maire, n’est pas des plus touchées par ce fléau. La dernière infraction grave à la loi remonte au 12 juillet 1987, quand le jeune Corentin Vultoire avait refusé d’assister au concert de la chorale municipale, préférant s’adonner à son entraînement hebdomadaire de haïku.

Mais hélas, les distractions sont rares à Blouville. Les habitants regardent donc assidument tf1 et ont déclaré, lors d’un sondage réalisé par le maire auprès des habitués du café des amis, un dimanche matin, craindre l’insécurité, le chômage et de ne pas savoir répondre à la question sexy de Jean-Luc Reichmann.

Maurice Gruchon a commencé par doubler l’effectif policier. Une mesure qui a fait la joie de Félix Brousolles, agent municipal, qui a déclaré: “ah ben ça fait plaisir d’avoir enfin un peu de compagnie, je l’emmènerai à la pêche et lui montrerai ma collection d’éponges”, mais aussi de Brandon Gruchon, nommé adjoint en chef à l’agent municipal, qui a déclaré “merci papa, trop cool.” Le corps policier municipal a dores-et-déjà lancé une pétition visant à doubler l’effectif, “histoire de pouvoir taper le carton”.

Féru de statistiques, Maurice Gruchon a décrété que “on a beau dire, mais les étrangers, quand même, hein”. En effet, plus de 99,9% des crimes commis dans le monde ne sont pas le fait de ressortissants blouvillois. Il a donc fait interdire le territoire communal à tous les non-blouvillois.

Il a également constaté que les hommes sont plus friands que les femmes d’infraction à la législature. De même, les moins de 62 ans sont nettement plus souvent cités en justice que leurs aînés. Maurice Gruchon a donc interdit aux jeunes hommes de sortir de chez eux sans une escorte policière. A une exception près: en effet, les chiffres prouvent que jamais un danseur de claquettes bègue passionné par le jeu de mikado et les maquettes de pédalos de la deuxième guerre moldavo-guatémaltèque n’avait été incarcéré, si ce n’est pour excès de vitesse excessifs. Esculape Roubichol, danseur de claquettes bègue passionné par le jeu de mikado et les maquettes de pédalos de la deuxième guerre moldavo-guatémaltèque, peut donc sortir de chez lui librement. Mais à pieds.

Grâce à Maurice Gruchon, les onze habitants restés fidèles au village de Blouville osent désormais sortir le soir sans porter de gilet pare-balles. Et ça, ça n’a pas de prix.

Tout va Très bien

Monday, September 27th, 2004

((la photo veut plus s’afficher))
(imaginez une loutre)
Herzliche Gratulation

même pas peur

Saturday, September 25th, 2004

Un appart de fille, c’est un truc un peu étrange.

La première fois qu’on y entre, elles disent en rougissant: tu feras pas gaffe, y a du désordre. Et effectivement, on fait pas gaffe, parce que bon, y a des trucs plus passionnants à faire dans un appart’ de fille que de chercher pendant trois heures où peut bien être rangé le susmentionné désordre.

En général, dans un appart’ de fille, y a rien qui traîne par terre, même pas de chaussettes. Paraît qu’elles ont des espèces de paniers pour y mettre leur linge sale et que, en plus, elles les utilisent.

Dans la salle de bains (oui bon, normalement, c’est pas par là qu’on commence la visite), y a des tas de trucs et de machins, trois shampooings différents, cinq savons dont un pour les mains moyennement à très peu sale et un pour le lobe inférieur de l’oreille gauche et des etcetera, des brosses à cheveux et même un foehn, une armoire à pharmacie avec des tas de trucs et de machins pour si jamais, on sait jamais. Y a aussi des peignoirs assortis aux linges de bain et un espèce de machin rigolo pour mettre sur la tête qui pendouille dans la douche.

Dans la cuisine, y a tout un tas d’épices bizarres. Dans le frigo, y a pas de bières. Mais y a des tas de produits allégés. Y a aussi des livres de recettes, une plante verte et une nappe sur la table. Dans l’armoire, y a plusieurs assiettes pour si au cas ou y a de la visite. Elles ne sont pas ébrechées et, en plus, elles se ressemblent toutes.

Dans la chambre, y a une bibliothèque, avec des tas de magazines de fille et de bouquins de Gavalda. Et une plante verte. Les CD sont rangés dans un ordre qui répond à une logique quelconque (mais une logique féminine, donc pas forcément compréhensible). On y trouve très peu de heavy metal. Le lit est fait et le chat obèse est allongé pas loin d’un castor en peluche. Contre les murs, y a des trucs pour faire joli, genre un tapis indien acheté en Espagne. Par contre, si y a un poster avec une licorne et une cascade, là, vaut mieux partir immédiatement.

Un appart de mec, ben c’est normal.

Alors si, par exemple, un mec devait ranger son appart de mec pour laisser la place à une fille d’y faire son nid, par exemple, j’comprendrais qu’il sache pas trop par où commencer.

je n’ai pas mal aux genoux

Friday, September 24th, 2004

René Phulpin est heureux. Il a enfin accompli son rêve: devenir rédac’chef. Pendant des années, alors qu’il gravissait un à un les échelons menant des chiens écrasés aux cigares cubains écrasés dans un magnifique cendrier en rotin massif, il maugréait sévère contre le ton passéiste du journal qui l’employait. Mais maintenant, ça va changer. Il va imposer sa griffe, redonner des couleurs au quotidien de son quotidien.

Il va appliquer les recettes des médias en vogue: donner dans le pipeul, le scandale, le scabreux, les mots croisés. Il se souvient des mots de son mentor, le célèbre Peter Blougou: “En journalisme, le plus important, c’est la règle des 3 S: ce qui fait lire les gens c’est le sang, le sexe, le salami. N’oublie jamais non plus la règle des 5 Q: plus y a de Q dans un article, meilleur il est. Et garde toujours en mémoire la règle des 32 z, des 8 p, du lampiste et de la chauve-souris géante.”

René Phulpin veut inculquer à ses collaborateurs ce nouvel état d’esprit: “Ce que les gens veulent, c’est du rêve, de l’émotion. On va pas commencer à les emmerder avec de l’information. De toutes façons, ils lisent que les photos!” Il sait que ce sera dur de convaincre les vieux journalistes, qui tiennent dur comme fer à leurs méthodes éculées (c’est vraiment une bande d’éculés) et qui ont un peu peur de ne plus pouvoir aller à tous les apéros.

Mais très vite, René Phulpin est confronté à la plus terrible des réticences: celle de la réalité. (C’est beau comme phrase (et un peu creux aussi, je devrais faire de la politique)) Si “l’echo de Bouzingues” ne fait pas de pipeul, c’est avant tout parce que la plus glamour des stars locales est Plectrude Frutof, vingt-trois fois championne régionale de pétanque acrobatique. Mais Plectrude est aussi la seule star locale (si l’on excepte Raymond Gloutzog, le pompier municipal, qui a sauvé le chat de madame Zluh, coincé dans un arbre). Elle a aujourd’hui 62 ans et coule des jours heureux avec son mari Nestor. Difficile de lui supposer de tumultueuses aventures, ce d’autant plus qu’elle est présidente du club de tricot.

Quant aux scandales, ils sont peu nombreux dans la région. Le dernier en date date du jour où des jeunes de Blouville ont voulu acheter du pain à la boulangerie Fichtrolles en se déguisant en cordonniers vaudous. Parce qu’à Bouzingues, on les aime pas, les Blouville, depuis l’affaire du bus scolaire fuchsia.

René Phulpin est heureux. Son meilleur journaliste, Grégoire Pluchawsky, lui a ramené un scoop faramineux: Othenin Bruchard vient de pêcher un brochet de 6 mètres 80.

1/g

Wednesday, September 22nd, 2004

Il fut un temps, quand on était mort, on était plutôt peinard. Bon, on avait pas tellement de perspectives d’avenir, mais on était tranquille.

Mais le problème avec les morts, c’est qu’ils ont jamais rien compris à la société de consommation. Bon ok, pendant trois semaines un mois, des fois même un peu plus, ils vendent des tas de compil’souvenir, de dvd hommage et d’émissions avec images d’archive et témoignage exclusif de la concierge. Mais ensuite, ils finissent par être oublié du commun de leurs futurs congénères.

Donc jusqu’à peu, les morts faisaient peu parler d’eux. Puis on s’est mis à leur trouver des enfants cachés, des manuscrits cachés, des enregistrements cachés. Et voilà que maintenant, on leur fait carrément tourner des films.

Si on commence par ressusciter Laurence Olivier, on peut s’imaginer que dans trois mois Desproges revienne sur scène, que Dali se remette à peindre, que George Washington gagne les présidentielles américaines et que Renaud sorte un nouveau disque en octobre.

L’avantage du truc, c’est que ça éviterait de refiler les bédés culte au premier venu.

elle a l’eau, reine

Monday, September 20th, 2004

L’Alsace est une région peuplée par des Alsaciens. Elle se subdivise en deux départements, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin (qu’il ne faut pas confondre avec le Bahrein, dont la capitale est Manama (qu’il ne faut pas confondre avec manamana (the question is: who cares))). D’où la chanson traditionnelle alsacienne “Je vais, je vais et je viens, entre tes Rhin”

Les alsaciens se nourrissent de flans, de cigognes et de tartes flambées (pour 4 personnes, prenez 4 tartes et faites les flamber).

Les principales villes d’Alsace sont Strasbourg, Mulhouse et Colmar. C’est bien dommage, ça serait rigolo d’entendre des français parler du tribunal de Raedersdorf ou du Racing Club de Langensoultzbach.

Bien souvent, on évoque à propos de l’Alsace la dichotomie transfrontalière et la question de l’dentité et de l’état-nation: les alsaciens sont-ils des français qui mangent des saucisses ou des allemands qui regardent trop TF1?

Les récents travaux du professeur Jean-Roger von Schuffledrüblatt ont soulevé un aspect intéressant de la question: les alsaciens mangent des trucs bons, certes, mais un peu gras. Ils ont un vin plutôt bon et une bière plutôt immonde. Et si ils n’étaient ni français ni allemands mais espagnols?

Note de bas de post:
Voilà…entre ça et ça, tu devrais pouvoir soutenir ce que tu avances sans problème. Les autres futurs souteneurs, si je peux rendre service, y a qu’à dire.

je suis pas pythie!

Friday, September 17th, 2004

Dans la Grèce antique (une période très romantique), y avait pas encore de courriers des lecteurs de OK-Podium, jeune et jolie ou fhm.

Alors, pour répondre aux questions de les gens, y avait la Pythie. Son boulot était pénible et astreignant. Elle avait le teint hagard et la cerne malicieuse de ceux qui abusent des heures supplémentaires. (d’où l’expression “il vaut mieux faire envie que Pythie” (par contre, elle arrivait toujours au boulot avec un sandwich aux crudités))

“Mais comment diable la Pythie faisait-elle pour trouver les réponses aux questions les plus fuligineuses?” vous demandez-vous sans doute en ce moment. (ou pas)

Et bien elle s’adressait au dieu des questions saugrenues, Gugol. Sur un petit boîtier sacré, elle imputait les questions que lui apportait la populace. Les gens se posaient des questions importantes, comme comment draguer une fille dans la rue, rasage ou pas rasage, que veut dire etre has been ou maïté recette sanglier. La Pythie demandait à gugol, qui cherchait des réponses dans ses connaissances infinies.

Le problème, c’est que le dieu gugol avait une conception très personnelle de la notion de pertinence des informations. Pour lui, plus les gens étaient nombreux à dire un truc, plus ce truc était vrai. Ainsi, pour gugol, la terre était plate et Jean-Marie Bigard était drôle.

Parfois, les réponses de gugol étaient un peu étranges. Parfois, elles étaient à côté de la plaque. Il se murmure que parfois, gugol apportait des réponses sensées. Mais souvent, la Pythie se montrait sybilline. (alors que la Sybille se montrait régulièrement pythoyable). Ainsi, quand on lui posait des questions plutôt claires comme passer sur le billard chat film d’horreur, la Pythie répondait n’importe quoi.

Au bout d’un moment, elle en eut marre, car le job ne payait pas. La Pythie partit refaire sa vie. Le temps passa et le dieu gugol fut oublié de tous. Jusqu’au jour ou des informaticiens le redécouvrirent et relancèrent son culte.

y a une bulle

Tuesday, September 14th, 2004

Quand Patrick Le Lay avoue que tf1 cherche à laver le cerveau de ses téléspectateurs pour vendre du coca, ça choque.

Et c’est vrai que c’est choquant (oui, ça me choque que maintenant, je suis suisse): si les gens se mettent à énoncer tout haut des choses que tout le monde sait mais que personne ne veut savoir, c’est la porte ouverte à toutes sortes d’abus.

Monsieur Le Lay a ouvert une brèche qu’il faut truelliser, avant que d’autres ne s’y engouffrent.

Si l’on ne fait rien, les garagistes vont commencer à dire: “c’est juste le ralenti qui est mal réglé, mais je vais vous expliquer que votre voiture a plein de problèmes avec des mots compliqués, histoire de vous faire une grosse facture.” Les réparateurs d’ordinateurs vont faire pareil.

Les chauffeurs de taxi vont poser des questions du genre “Vous avez un itinéraire préféré, ou je peux vous faire faire six fois le tour de la ville en prétendant que je prends un raccourci?”

Les politiciens expliqueront que “être élu c’est cool, mais faut toujours que le peuple vienne se plaindre, l’a toujours pas compris qu’il devait voter et se taire?”

On verra des pubs à la télé dont le slogan sera “notre produit est dégueulasse, mais on aimerait bien le vendre quand même.” Et il y aura Zidane, dans ces pubs (mais bon ça, ça changera pas grand chose, il y est déjà)

Monsieur Patrick Le Lay, vous êtes un dangereux anarchiste.

Note de bas de post:à propos de tf1, insolite c’est bien, même si deux ites c’est encore mieux.

on the dancefloor

Sunday, September 12th, 2004

Des fois, y a des posts qui font un peu comme la madeleine de Prout. Pas parce qu’ils sont faits avec du beurre, du sucre et des ingrédients, donc, mais parce qu’ils nous rappellent un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.

Nous sommes dans les années 90. Quelques jeunes gens se rendent à la fête de la jeunesse de Chavornay

De jeunes gens arrivent. C’est trop des rebelles: Ils ont une chemise à carreaux type bûcheron canadien et un t-shirt ac/dc. Ils attendent avec impatience la série rock, les cinq minutes de la soirée où ils pourront pogoter comme des ouf. Une série rock précédée, toujours, c’est une tradition, par l’Aventurier d’Indochine et le type qui s’appelle Henri et qui voudrait réussir sa vie avec une moissoneuse. On sait pas trop pourquoi ces trucchoses précèdent la série rock, mais c’est comme ça, dans l’esprit du dj. Aujourd’hui, il est probablement devenu fonctionnaire ou militaire de carrière.

Pendant la soirée, il y aura aussi une série slow (5 minutes), une série reggae (3 minutes 30) et une série chanson française (20 minutes, en fin de soirée, avec Claude François et Gilbert Montagné, toujours, et des types bourrés qui chantent aussi faux que fort)

Mais tout le reste de la soirée est consacré à cette musique magique et merveilleuse: la dance.

Les types en chemise à carreaux tirent un peu la gueule. Leurs amis leur rétorquent que han, le rock c’est has been, ça c’est l’avenir. Les carronés essaient vaguement de leur signaler que le nouveau tube de hadaway ressemble exactement au douze morceaux précédents.

Alors bon, les rebelz de la society font contre mauvaise fortune, ils se décident à investir la piste de danse, sous les sunlights, et tentent d’imiter la chorégraphie. Parce que non seulement, la dance c’est de la dance, mais en plus faut pas la danser n’importe comment. Faut mouliner un peu des bras, mais pas trop, tout en bougeant ses jambes comme ça mais surtout pas comme ça, sinon t’es trop un has been.

Tout ça pour dire que la 7, je suis sûr que je la connais.