Il fut un temps, quand on était mort, on était plutôt peinard. Bon, on avait pas tellement de perspectives d’avenir, mais on était tranquille.
Mais le problème avec les morts, c’est qu’ils ont jamais rien compris à la société de consommation. Bon ok, pendant trois semaines un mois, des fois même un peu plus, ils vendent des tas de compil’souvenir, de dvd hommage et d’émissions avec images d’archive et témoignage exclusif de la concierge. Mais ensuite, ils finissent par être oublié du commun de leurs futurs congénères.
Donc jusqu’à peu, les morts faisaient peu parler d’eux. Puis on s’est mis à leur trouver des enfants cachés, des manuscrits cachés, des enregistrements cachés. Et voilà que maintenant, on leur fait carrément tourner des films.
Si on commence par ressusciter Laurence Olivier, on peut s’imaginer que dans trois mois Desproges revienne sur scène, que Dali se remette à peindre, que George Washington gagne les présidentielles américaines et que Renaud sorte un nouveau disque en octobre.
L’avantage du truc, c’est que ça éviterait de refiler les bédés culte au premier venu.
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