Archive for May, 2003

la pizza c’est vachement bon…

Thursday, May 29th, 2003

…seulement c’est pas le sujet de ce post.

D’ailleurs y a pas de sujet à ce post, j’en ai marre des sujets. Bon un moment j’avais bien hésité à parler de la réforme consitutionnelle au Vanuatu, mais apparemment y a presque plus de Vanuatu à cause que je mets du désodorisant Axe.

Ou alors sinon dans la liste des sujets à traiter, j’avais l’application de la dendrochronlogie dans la vitrification subcontinentale du rutabaga, mais en fait c’était une thèse de doctorat en bio-cosmétique écrite par un étudiant en droit vanuatuien alors par respect je m’abstiendrai.

Par respect pour le Vanuatu donc, hein, on va pas se mettre à respecter les étudiants en droit non plus, c’est pas le style de la maison.

Le style de la maison c’est un style post-urbain pré-moderne de la fin de la moitié du XXe siècle, je pense que cette précision s’avère utile.

Alors donc, on peut s’imaginer que c’est facile de ne pas choisir de sujet. Et pourtant, c’est hyper pas facile. Il ne faut pas succomber à la facilité, céder à la tentation, se mettre à deviser allégrement de la fonte des glaciers, de la vie sexuelle des castors, de la chute des cheveux, enfin de tous ces trucs qui défraient l’actualité en ces périodes troublées.

Sans vouloir me jeter des fleurs, ce qui serait complètement idiot pis y a déjà bien assez de bordel chez moi pour pas que je commence à me jeter des fleurs, l’art de raconter plein de choses sans absolument rien dire est un art.

Quoique en fait je pourrais aller dehors et me jeter des fleurs, ça me donnerait un prétexte pour aller vagabonder inocemment dans la fraîche nature. C’est vrai, c’est l’été, il fait beau, les oiseaux pépient, les bourdons bourdonnent, les gens se jettent des fleurs parmi, c’est donc dehors qu’il faut être pour être fashion et aussi un peu il faut bien le dire, entre nous, avouons-le, parce que on est nettement mieux dehors que pas dehors. Mais pour ça faut avoir de quoi vaquer. C’est vrai quoi, se planter dehors comme une laitue et rester comme ça immobile sans rien faire, c’est rigolo 9 minutes mais après ça devient lassant. Alors bon on peut lire un livre, certes, mais ça je peux pas à cause que Amélie Nothomb elle fait rien qu’à écrire des livres de pas beaucoup de pages, exprès pour m’embêter, pis que du coup ben j’ai terminé tous les bouquins de elle que j’avais, ainsi que tous les bouquins d’autres gens, mais ça c’est pas pour des raisons de courteur, c’est uniquement parce que je les ai terminés. J’ai bien un truc de Robert Petit que j’ai jamais fini, mais j’ai de la peine à entrer dans l’histoire, j’ai jamais réussi à dépasser albumine. Et en plus, y a beaucoup de passages où je suis pas du tout d’accord avec l’auteur.

Enfin tout ça pour dire que dès que j’aurais trouvé un prétexte pour aller m’extérioriser, j’arrêterai d’écrire des conneries.

Interlude

Tuesday, May 27th, 2003

Après quelques posts placés sous le signe de la sériosité et de la sériosité,

edit automnal: mais que j’ai jetés avec l’eau du bain, bien fait pour leur gueule

je me permets un petit interlude récréatif, afin de laisser vagabonder ma créativité. De toutes façons je me permets qu’est-ce-que je veux, je suis ici chez moi.

Je vais donc vous raconter une histoire.

Enfin j’étais parti pour. Mais là, ben on m’a coupé l’inspiration. C’est un scandale, je vais me plaindre à qui de droit, même si je n’ai pas la moindre idée de qui peut bien être ce monsieur qui de droit, mais là je suis embêté pour mon interlude.

(Aparté: Rosset vient de perdre son match. Ne comptez pas sur moi pour me laisser aller à de désobligeantes plaisanteries, ce n’est pas le style de la maison, pis c’est pas gentil de se moquer des gens. En plus, Rosset qui perd un match, c’est pas franchement scoopesque comme info)

(Aparté bis: L’aparté en bleu clair, ça peut sembler un peu illisible, un peu. C’est fait exprès, j’espère me faire sponsorifier par une marque d’opticiens)

(Bon là faut que je fasse péter, je sens que l’auditoire se lasse. J’en vois deux dans le fond à droit qu’ont déjà zappé sur un autre site)

Il était une fois (je reprends en noir, parce que là c’est de nouveau le texte normal. Si c’était un aparté, ce serait en bleu, mais là c’est le texte normal donc c’est en noir) (tout est clair ? sinon si y a incompréhension, tu peux toujours m’appeler sur le natel), dans un pays lointain et mystérieux, il y a fort longtemps…

Non là ça part en couille. J’avais hyper de l’nspiration tout à l’heure, pendant que je nettoyais ma collection de tritons malgaches lyophilisés (2 L à lyophilisés?), mais là, forcément, devant mon écran mon clavier et mon tapis de souris rigolo, plus rien.

Mais alors rien de chez rien, le vide absolu, le néant cosmologique, pire que le cervau de Marc Rosset. Ah non, j’avais dit que j’évitais. Plus vide que un truc vachement vide avec rien dedans.

En même temps ça m’embête, j’avais plein d’idées géniales, de phrases plus drôles que les paroles d’une chanson d’Indochine, plus profondes qu’un plat de lentilles, mais impossible de les étaler sur l’écran comme un peintre étalerait sa pâte si il a envie de se faire un gâteau aux pommes, mais aux poires ça marche aussi, là n’est pas la question. Ou alors à la viande si il est pas végétarien ou même aux filets de flétan, mais un gâteau aux filets de flétan, ça se fait pas, mais c’est comme ça avec les artistes faut s’attendre à tout.

Donc, les lecteurs de ce post quotidien me pardonneront aussi, comme nous pardonnerons à ceux qui nous ont offensé, ah non pardon là je m’égare totalement, je confonds avec les paroles d’une chanson mais je sais plus du tout laquelle.

D’ailleurs rien ne m’oblige à poster un truc, j’ai signé de contrat avec personne, enfin pas que je sache, mais bon vous savez ce que c’est, à mon âge, on alzheimerise un peu, on a plus 20 ans, y a plus de saisons, les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus le respect, mais où sont les neiges d’antan.

Arrivé à ce point de mon récit, je sens les fâcheux se dire que je parle pour ne rien dire. Alors, si déjà, je suis pas en train de parler et en plus j’ai des trucs à dire, seulement j’ai oublié quoi. Pis je suis timide. Pis j’ai mal à un genou.

De toutes façons faut pas déconner, personne a lu jusque là. Oh oui oui, j’te vois venir toi… Oui, toi, là… Quand je dis lire, c’est lire, s’imprégner de chaque mot, de la portée psycho-sociale de chacun d’eux, pas lire comme on lirait la feuille des avis officiels du district de Courtelary.

Seulement maintenant, à cause de ton interruption impromptue, jeune impénitent, je sais plus du tout de quoi j’étais en train de ne pas parler.

Alors, même si Lao-Tseu a dit “c’est pas parce qu’on a rien a dire qu’il faut se taire”, je vais m’arrêter ici. C’est comme ça, je fais ce que je veux, pis si t’es pas content, c’est que t’es mécontent, et les vaches seront bien gardées. Autant que faire se peut.

souvenirs, souvenirs

Thursday, May 22nd, 2003

Ils étaient venus ils étaient tous là.

Y avait des anarcho-communistes, socialo-libertistes, hippies jamais vraiment revenus de katmandou, jeunes gauchistes à clochettes, des chiens qui couraient dans tous les sens, des anars grisonnants à petites lunettes rondes, des connards encagoulés, des étudiants intellos qui refaisaient le monde avec des mots tellement compliqués que même eux les comprenanient pas, quelques kurdes qui objectivement étaient les seuls à avoir une raison d’être là, des politicards qui s’disaient qu’ils allaient s’récupérer un peu de jeune rebelle de la société pour booster leur électorat, des mecs qui avaient vu plein de gens marcher dans le même sens pis qui s’disaient “ah ben ça doit être par là”, des distributeurs de tracts, un pote à moi, un punk qu’avait pas oublié d’être moche, un intellectuel en loden genre nouvel obs et même une ptite bourgeoise bêcheuse maquillée comme un carré d’as et un raton-laveur.

Y avait des drapeaux du grand soir, y en avait des rouges, y en avait des noirs, et beaucoup d’arc-en-ciel comme à la gay pride mais avec une couleur en moins et écrit Pace dessus, vu qu’on revendiquait pour la paix pas pour le Pacs, y avait des drapeaux kurdes forcément, même un drapeau irakien aussi, y avait plein de calicots rigolos. Et un raton-laveur.

Ca gueulait plein de slogans dans tous les coins que c’était beau comme une finale de coupe de Suisse et même peut-être du monde. Y avait plein de gens qui répondaient résistance à ceux qui voulaient dominer le monde, même si je suis pas sûr que tous aient défini résistance de la même manière.

Tout le monde marchait dans la même direction sauf les connards encagoulés qui balançaient de la bouteille sur les flics et sauf les flics qui lacrymogénisaient les connards encagoulés et tous ceux qui avaient le malheur de passer pas trop loin.

Et un raton-laveur.

Et puis la sale guerre a quand même continué, loin des manifestants, loin de la flicaille, loin des connards encagoulés, loin des ratons-laveurs, tout près des femmes et des enfants irakiens. Et les armes c’était ni des bouteilles, ni des lacrymos ni des balles en caoutchouc.

Les drapeaux arc-en-ciel ont commencé à fleurir le long des murs, les vendeurs de drapeaux ont flairé le filon, ils ont laissé leurs drapeaux américains et ils ont dévalisé les fabriquants de drapeaux arc-en-ciel.

La sale guerre s’est terminée, la vie a repris son cours, les drapeaux arc-en-ciel pâlissent, pis y en a tellement qu’on les voit plus, les flics se préparent à g8er, les connards encagoulés aussi, les autres se demandent s’il faudrait pas les laisser jouer entre eux, sauf les journalisteux qui les excitent, histoire d’avoir un peu de sang à vendre paske ces manifs pacifistes c’est rigolo un moment mais faudrait pas en abuser, nom de nom.

Ceux qui répondaient résistance à ceux qui voulaient dominer le monde ont fait leur déclaration d’impôts, payé leurs hypothèques en retard, font leurs 8 heures par jour en souriant hypocritement à leur patron.

Hier soir, j’ai bouffé au MacDo.

Edit automnal : Celui-là, je le garde pour faire plaisir à quelqu’un qui l’aime bien, même si je sais pas si elle me lit toujours.

quand on s’emmerde au bureau

Monday, May 19th, 2003

*Si on a internet : raconter des futilités sur un blog, échanger des futilités sur caramail ou sur un t’chat, poster des futilités dans des forums, surfer sur des sites futiles et envoyer des blagues futiles à des copains

*Si on n’a pas internet : s’installer un émulateur game-boy et toute la collection des pokémon (ben quoi?), battre son propre record de démineur

*Si on n’a pas d’ordinateur au bureau : sortir toutes les 5 minutes pour fumer, raconter des futilités au collègues, smser des futilités à ses ex et à ses futures ex, chercher un autre boulot

problèmes d’élection? commandez notre produit miracle

Monday, May 19th, 2003

Il faut que je vous parle un peu de la Suisse.

Ce pays a une particularité quasi unique au monde : c’est un pays démocratique.

C’est un concept un peu difficile à expliquer, mais je vais essayer. Dans la plupart des autres pays, le chef fait les lois. Souvent, c’est le peuple qui choisit son chef, parfois c’est lui qui décide tout seul de l’être. Enfin quand on dit peuple, ça veut dire la moitié plus un des gens qui ont le droit d’aller voter et qui daignent se servir de ce droit. Si chaque peronne pouvait choisir son propre chef, ça foutrait le bordel, un peu.

Ils votent, un type est élu et ensuite ce type, pendant le temps qu’il est chef, fait des lois dans le but de rester chef aux prochaines élections.

En Suisse, c’est complètement différent. Plusieurs fois par année, on demande à la population d’aller donner son avis sur plein de sujets. Dès que 50% + 1 des gens qui n’avaient rien d’autre à faire ce dimanche-là sont du même avis, ils ont raison. En général, ils votent non.

L’idée de base est d’ailleurs assez rigolote : si une majorité de gens sont d’accord sur un truc, ils ont raison. Donc, au Moyen Âge, la terre était plate.

Dans la minorité de gens qui exercent leur droit à espérer faire partie de la majorité, on trouve des gens qui n’ont pas lu le matériel de vote, des gens qui l’ont lu mais ne l’ont pas compris, des gens qui croient l’avoir compris mais ne l’ont pas compris, des gens qui ont demandé à leur papa, leur épouse, leur concierge ou a la voisine du dessous qui a des yeux bleus magnifiques et une poitrine avantageuse ce qu’il fallait voter. On trouve aussi des gens qui demandent à leur beau-frère ce qu’il vote et qui se disent: “il va dire oui, ce con ? Ok, moi je vais voter non”.

Et on trouve aussi beaucoup de gens pas du tout concernés. Par exemple, ce week-end, on a refusé l’initiative en faveur des handicapés. Je suis sûr que parmi les gens qui ont trouvé que ça coûtait trop cher (l’argument le plus souvent utilisé pour voter non, sauf quand il s’agit d’acheter des avions qui serviraient à faire la guerre si par hasard le Lieschtenstein voulait nous envahir), il y avait plein de gens très valides.

En Suisse, dire qu’on ne va pas voter est un aveu terrible à faire, un peu comme dire qu’on a acheté le cd de Nolwenn. Et que vous répondent les gens à qui vous avez le courage de faire cet aveu ? “Ah oui ? tu me le graveras ?”

Ah non pardon, on reprend… En Suisse, dire qu’on ne va pas voter est un aveu terrible à faire, un peu comme dire qu’on a acheté le cd de Nolwenn. Et que vous répondent les gens à qui vous avez le courage de faire cet aveu ? “Oui mais tu pourras pas râler après”

Le Suisse trait sa vache, vit paisiblement, et va voter pour pouvoir râler. Comme je n’ai pas voté ce week-end (j’essaie d’arrêter en ce moment), je vais prendre un exemple pour lequel on m’a pas demandé mon avis. Un objet cantonal dans un canton ou je vis pas. Comme ça, je peux râler. Malin hein ?

Or donc, on a demandé au bon peuple fribourgeois si il voulait bien que les stations-services vendent des pizzas le dimanche. Peut-être pas tout à fait en ces termes-là, mais l’idée y est. Et le bon peuple fribourgeois a dit que non, il voulait pas. Même un type qui achète ses pizzas le dimanche dans les stations-services (il est passé ce matin à la radio, c’est pour ça que je sais). Pour pas embêter les vendeuses. Seulement voilà, apparemment les vendeuses, ça les embête pas plus que ça de bosser le dimanche. Mais bon, elles ont pas pu donner leur avis, elles travaillaient.

(Ma conclusion tient pas debout, elles avaient qu’à voter par correspondance)

P.S. C’est juste un texte comme ça, ironique, exagératoire et bourré de mauvaise foi, pour rire, pas un plaidoyer pour instaurer une monarchie absolue en Suisse. L’avantage de notre système, c’est que si on met un malade mental au gouvernement, le temps qu’il puisse attaquer l’Irak ou voler le scooter des jeunes qui fument de la drogue, il est déjà mort deux ou trois fois.

le film parfait

Thursday, May 15th, 2003

Edit automnal : le billet faisait référence à un article disparu dans la stratosphère, expliquant qu’une étude mandatée par Coca-Cola avait déterminé la recette du film parfait en étudiant les plus grands succès de tous les temps.

Voilà une info capitale ! Grâce à Sue Clayton et à Coca-Cola, les filmistes vont maintenant savoir exactement comment avoir du succès. En tout cas en Angleterre, mais j’imagine qu’ailleurs dans le monde les règles doivent varier que de quelques %, on va pas chipoter pour ça.

De toute façon, Coca-Cola va bien nous faire une moyenne mondiale pondérée par la consommation nationale de pop-corn, car il est bien évident que la recette du film parfait au Bangladesh n’est pas aussi importante que la recette du hamburger parfait pour le bien-être du cinéspectateur. Car c’est, j’imagine, pour le bien-être de nos yeux que cette étude a été faite, ou alors comme ça pour savoir. Si y a une autre raison, je vois pas bien.

Mais donc, le principal enseignement de cette étude, c’est qu’on connaît le Film Parfait : Toy Story II. Voilà qui va surprendre pas mal de monde… Les fabriquants de films commencent d’ailleurs déjà à s’en inspirer. Parmi les prochaines sorties Amélie Poulain contre Buzz l’éclair ou encore Les jouets en plastoche de synthèse contre-attaquent.

Certains scénaristes commencent déjà à s’inspirer des chiffres dévoilés par la bienfaitateuse de l’humanité Sue Clayton. En exclusivité, voilà un dialogue tiré d’un film dans lequel un chauffeur de taxi poursuivi par des dinosaures génétiquement modifiés par des terroristes islamistes plonge dans la matrice pour s’échapper et est recueilli par un extraterrestre stupide qui fait du vélo et lui vend un cow-boy en plastique et à la fin y aura ptet une scène d’amour torride.

(c’est la première fois que j’écris un scénario de navet en syntaxe wiki, j’espère que ca veut jouer) (Comment on fait de l’italique?)

La scène : Jean-Alphonse, le chauffeur de taxi, et Pétroline, une cliente du taxi blonde pulpeuse qui porte des hauts talons et qui a des jambes, sont dans un taxi, ils sont poursuivis par des dinosaures génétiquement modifiés par des terroristes islamistes et se demandent si ils ne devraient pas plonger dans la matrice.

* JA: Houla, Pétroline, nous sommes poursuivis par des dinosaures génétiquement modifiés par des terroristes islamistes !
* P: Houla !
* JA: Oui, houla! Je vais conduire vachement vite avec mon super taxi qui va très vite !

(Scènes de dinosaures très méchants avec un fond de musique qui fout les boules, mais pas trop, juste quelques secondes. Ca fait très peur.)

* JA: Mais qu’allons-nous donc faire maintenant?
* P: Ah ben j’en sais rien, vous (elle le vousoye parceque c’est un film américain mal traduit en français. Ils se vousoyeront encore juste après avoir couché ensemble) êtes le héros, moi je suis juste la blonde pulpeuse qui crie très fort (quand elle a peur, rien à voir avec la parenthèse précédente, on est dans un film hollywoodien quand même) et qui tombe quand on est poursuivis à pied, en voiture ça va, mais vous me tendez un bras au péril de notre vie.
* JA: Ah oui, juste…
* P: Mais qu’allons-nous faire maintenant?
* JA: Eh bien… Ah on me signale dans mon oreillette que nous venons d’atteindre notre quota de lutte du bien contre le mal !
* P: Ah oui ? Le bien c’était nous ou eux ?

(En arrière fond, une musique vachement grandiosique)

* JA: Ben nous, on est les américains.
*P: Ah oui, pardon, quelle distraction… C’est que Jean-Alphone ça fait pas très héros américain!
* JA: je sais, le scénariste est un con ! Mais comme il a lu les règles du Film Parfait, on va cartonner au box office et je vais pouvoir m’acheter plusieurs Coca-Cola
*P: Mais qu’allons-nous faire maintenant ?
*JA: Nous sommes en retard sur le quota de romance (incluant les scènes d’amour)… 12% c’est pas rien!
*P: Jean-Alphonse, comme vous avez le torse velu!
*JA: Vos yeux sont magnifiques
*P: Oh oui prends-moi salope
*JA: Oh oh oh
*P: Ah oui
*Le dinosaure: Qu’allons-nous faire maintenant?

Voila, c’était la scène centrale du film dans lequel un chauffeur de taxi poursuivi par des dinosaures génétiquement modifiés par des terroristes islamistes plonge dans la matrice pour s’échapper et est recueilli par un extraterrestre stupide qui fait du vélo et lui vend un cow-boy en plastique et à la fin y aura ptet une scène d’amour torride et au milieu y en a une aussi, ce qui fait que la part de romance (incluant les scènes d’amour) est déjà fortement entamée, mais le cul c’est plus vendeur que la romance, dont je dévoile ici les dialogues en avant-première mondiale.

Merci Coca-Cola !

g8 secondes pour vous dire…

Friday, May 9th, 2003

Je voulais vous parler du g8. Tout le monde le fait, donc ça doit être un thème intéressant.

Paske dites-vous bien que si je me décarcasse pour entretenir cet espace dans le cyberespace, ce n’est pas pour le bien de l’humanité, c’est pour la gloire, la célebrité, que les filles soient nues qu’elles se jettent sur moi qu’elles s’arrachent ma vertu-u-u-u. Et pour ça faut vendre. Or, les thèmes qui vendent ces temps c’est : le g8 et le sars. Et les évêques qui, après avoir mis le préservatif à l’index, mettent des affiches à l’index. Je pourrais aussi parler de ces évêques tellement mal payés qu’ils mettent décidément n’importe quoi à l’index. Mais je vais parler du g8. Pour me positionner un peu en tant que gauchiste.

Rappelons un peu : le g8, c’est les 8 présidents des 8 pays les plus industrialisés du monde qui se réunissent.

C’est un peu comme le masters de tennis, sauf que c’est pas du tennis mais des présidents. Au début ils étaient 7 et ça s’appelait le g7, mais maintenant ils sont 8. J’en déduis donc qu’ils ne jouent pas au tennis mais aux cartes.

Non paske en fait dans les journaux, on parle énormément du g8, mais sans expliquer ce que font ces présidents. Donc j’en suis réduit aux déductions. Ils jouent aux cartes, ils boivent de l’eau, c’est pour ça qu’ils se réunissent à Evian. Comme ce sont tous des hommes, j’imagine qu’ils parlent aussi football, voitures et qu’ils racontent des blagues cochonnes.

Cette réunion provoque beaucoup de réactions hostiles et du coup il a manfestation. Parmi les manifestateurs on retrouve des gens qui n’aiment pas le foot, les voitures et les blagues cochonnes, des gens qui n’aiment pas le jass et l’eau et des gens qui n’aiment pas les présidents.

Mais on retrouve aussi quelques personnes, communément appelées des abrutis, qui aiment bien casser des trucs. Au lieu de casser des trucs tranquille chez eux devant leur télé, ils viennent se joindre aux hostiles en espérant se faire des nouveaux potes et ils cassent des trucs. En général, ils se font de nouveaux potes, communément appelés agents de police, qui eux préfèrent casser des gens qui aiment casser des trucs. Ils jouent ensemble et ça fait pas mal de bordel.

Evidemment, cette explication est un peu longue pour tenir dans les journaux. Alors, pour résumer, on explique dans les journaux que le g8 c’est le bordel.

Journaliste c’est un métier hyper difficile. il faut savoir quels sont les sujets qui vont faire peur aux gens et ensuite savoir les écrire de manière à leur faire encore plus peur, comme ça ils achètent le journal pour savoir de quoi ils doivent avoir peur et en profitent pour lire les publicités pour d’honnêtes commerçants dont il ne faut pas avoir peur.

Voila, ce préambule établi, je peux maintenant revenir au sujet de cette note : le SARS. Donc le sars c’est une maladie qui s’attrape en allant en vacances en Chine. Fort heureusement, grâce aux publicités dans les journaux, on sait qu’on peut aller aux Maldives pour pas cher. Aux Maldives, il n’y a pas de sars, pas de g8, pas d’évêques ou alors pas beaucoup. Et je ne sais plus du tout ou je voulais en venir.

En fait le sujet ne m’inspire pas tellement. Je crois que j’aurai plutôt dû parler du master de tennis. Il est fort, Roger cette année. Pis en plus je vois pas pourquoi je poste des notes depuis le boulot alors que j’ai même pas le wysiwyg (mot inuit signifiant : vachement plus pratique pour faire d’la jolie mise en page avec des retours à la line et tout pis tout)

Révélations

Thursday, May 8th, 2003

J’ai finement observé les autres blogs : c’est que des textes courts…

Oui mais moi j’aime pas les textes courts. Pis d’abord c’est pas la taille qui compte. Pis d’abord j’fais qu’est-ce que je veux. Pis d’abord ça me muscle pas assez les doigts de faire court.

Non je disais donc, il faut faire court.

(comprenne qui pourra et surtout qui connaît Court)

Sinon on n’est pas lu. Le lecteur internaute moyen aime pas les textes qui font beaucoup plus de 3 lignes, c’est une étude scientifique menée sur mes observations personnelles sur ma façon de lire sur Internet qui le prouvent… Enfin bon ok, depuis que j’ai l’adsl je suis monté à une tolérance de 5 lignes.

Mais le lecteur internetique moyen n’est pas le seul : la mode est aux demi-journaux vite lus, bien vus, très vite oubliés et heureusement, je m’énerve chaque jour en le lisant et je le relis quand même le lendemain, histoire de savoir un peu si Jenifer danse la polka et si Stéphanie de Monaco. Pis mon horoscope aussi. Aujourd’hui, par exemple, j’y apprends que j’ai changé mon fusil d’épaule. Ca fait plaisir. Je commençais d’être un peu endolori, j’ai bien fait de changer.

Le langage téléphonique s’est aussi raccourci, vu que maintenant on appelle plus, on sms. Résumer ses pensées les plus intimes ou la liste des courses en 160 caractères, c’est un excellent exercice de concision, mais c’est quand même un peu limitateur.

Et d’ailleurs ça va aller de l’avant, cette mode. C’est pour ça que j’attends un peu avant de publier mon premier roman. À mon avis, en 2025, les nouvelles oeuvres feront 4 pages maximum, le seigneur des anneaux sera donc publié en 450 tomes, et Martine à la Plage sera un best-seller étudié dans les universités. (Cela dit, c’est un avis totalement gratuit qui ne se base sur aucune argumentation concrète et puis zut à la fin)

Et là je me dis que je ferais bien de trouver une conclusion et une introduction à ma conclusion. Sauf que dans le texte, je mettrais l’introduction à la conclusion avant la conclusion, pour plus de clarté. Car forcément, quand on écrit long, faut être clair, sinon après les gens ils lisent pas jusqu’au bout, déjà qu’ils lisent de toute façon pas jusqu’au bout. Ou alors, il y a la solution tf1: mettre du cul en conclusion, histoire de faire rester les gens jusqu’au bout. (Et dans le cas de tf1, histoire qu’ils ne loupent aucune des 43 coupures publicitaires, dans mon cas c’est juste pour flatter mon lego). Donc en guise de conclusion, les textes longs, c’est bien.

Faut savoir faire durer le plaisir.

D-Blog

Wednesday, May 7th, 2003

Je voulais vous parler de…

Ah ben oui en fait, de quoi je peux bien vous parler ? Non paske on a beau dire, on a beau faire, si on met des trucs sur Internet, dans un livre, dans un journal, il faut un sujet. Au frigo, c’est pas du tout obligé, par contre.

Donc si j’ai bien compris, un weblog, ou blog, ou joueb, ou zogotounga (dans un dialecte aujourd’hui oublié d’une île du Pacifique Ouest) c’est une sorte de journal intime dedans Internet.

Donc je pourrais mettre les trucs que je mettrais dans mon journal intime si j’avais un journal intime : mes tracas amoureux, mes états d’âme, l’âge du capitaine, une tache de café paske je l’ai renversé en écrivant, une auto-analyse psychologique pour savoir pourquoi je persiste à écrire paske au lieu de parce que, une facture de swisscom de janvier 1993 utilisée comme marque-ta-page et malencontreusement oubliée, je suis un peu bordélique, et un raton-laveur. Des trucs intimes, quoi. D’ailleurs, l’inviteur du journal intime, qui contrairement à Jean Poubelle ne s’appelait pas Paul-Édouard Journalintime, était un malin. Si on y avait pas mis de trucs intimes, on aurait appelé ça un journal public. Ou alors un journal, mais le nom était déjà copyrighté par la FSJ. Paske il faut pas confondre journal intime et un truc du genre

Mais voilà, un journal intime, on le cadenasse puis on le met sous son matelas, mais pas le matelas dans lequel on dort et plus quand affinités, non non, le matelas qui est en train de pourrir à la cave, entre les habits militaires qû’il va falloir ressortir bien trop tôt et un vieux tas de cartons dont on sait pas quoi faire. Paske c’est intime, on voudrait pas que tante Olga découvre par inadvertance qu’on aime pas sa gueule.

Internet par contre, c’est d’une intimité toute relative. Suffit que tante Olga s’emmerde, tape “tante Olga” dans google et tombe sur 108093632 sites dont un à caractère pornographique, un malin ayant flairé le bon filon. Donc si je voulais écrire quelque part que j’aime pas tante Olga, que j’ai des boutons ou que je mange des bébés, je ferais pas ça sur Internet.

Donc ce blog (j’aime beaucoup ce mot, peut-être pask’il me fait penser à blurp ou alors pask’il me fait pas penser à antépénultième) ne sera pas automasturbatique.

Je pourrais aussi y mettre ce que m’inspire le monde mais elle m’a dit qu’elle voulait, enfin si je le permettais, déjeuner en paix. Oh oui déjeuner en paix.

Donc nul ne sait ce que contiendra ce blog. C’est la surprise. Comme dans kinder surprise.

P.S. C’est amusant ce qu’on trouve en cherchant tante Olga dans les images dans google.

P.P.S. Normalement faudrait faire des textes courts.