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Incroyable.

Professeur Kikoulol,
Grand spécialiste de magie noire et d’autre trucs.

Grâce à ses dons, il vous garantit des résultats très satisfaisants. Désenvoûtement, retour de l’être aimé, réussite professionnelle, poule au pot, championnats du monde de tchouckball. Le professeur Kikoulol possède un don qu’il se transmet depuis des générations dans sa famille.

Apportez-moi un genou de l’être aimée et aussitôt, grâce à ses dons prodigieux, le professeur Kikoulol la fera revenir immédiatement aussitôt tout de suite, pouf.

Paiement après résultat.

provisions

Mes prévisions pour 2005
(réalisées sans le concours d’Elisabeth Teichier (mais avec les bliblus de cali))


Jupiter s’installe dans votre signe du 10 mai au 2 juillet. Au début, vous le trouvez plutôt sympa mais très vite, il finit par vous agacer avec ses plaisanteries graveleuses et sa manie de se transformer en cygne pour vous draguer. Heureusement, natifs du 1er décan, vous trouverez un déjupitérisateur à propulsion.


Saturne dans votre soleil vous influence positivement. Dans le premier tiers de l’année, vous allez faire une rencontre qui pourrait influencer significativement votre destinée. Il pourrait s’agir de l’âme soeur ou de l’âme oncle ou alors du boulanger qui vous vendra du pain.


Grâce à l’influence d’Uranus, ça va être cool.


Saturne entre en soleil dans votre deuxième maison sur le flanc droit. Il s’avance en direction du deuxième décan, voit Pluton qui est démarqué en lune, centre, reprise instantanée et goal.


Le début de l’année sera particulièrement ennuyant. Le milieu aussi. La fin aussi, en fait. Vous feriez mieux de rester couché.


Grâce à la conjonction de Pluton et de Mercure, vous aurez envie d’une moussaka aux fruits de mer aux alentours du 12. Cependant, le poissonier sera fermé. Vous vous rabattrez alors sur un risotto aux asperges.


Natifs du second décan, soyez particulièrement vigilants lorsque vous vous promenez de nuit, dans des faubourgs un peu louches. En effet, la présence de Vénus dans votre lune pourrait avoir des influences néfastes.


Bonjour.


2005 sera placé sous le signe des vents du changement. Si vous avez souffert d’un grave déchirement affectif dans votre vie, faites appel au professeur Diallou qui fait revenir l’être aimé dans les 24 heures. En effet, l’être aimé nourrit toujours pour vous de tendres sentiments, try, baby try, to trust in his love again, bordel.


Pour 4 personnes:
100 grammes de beurre
du vin
des herbes
de la viande
faire cuire, assaisonner, puis manger à feu doux.


Voir au recto


La présence d’Uranus en opposition vous donne envie d’acheter le nouvel album de Kyo. Résistez, il s’agit d’un piège tendu pour vous attirer au rayon soupe de la fnouc, où vous attend un mystérieux vendeur de topinambours qui rêve de vous transformer en danseur de tcha-tcha-tcha pour pouvoir vous enrôler dans la prochaine comédie musicale.

parfois, dans la vie, il faut savoir mettre des titres

J’ai honte.

Hier, je vous ai jeté ce site en pâture. Et, j’avoue, devant mon écran, seul sur le sable, les yeux dans l’eau, j’ai ri. Ri à la lecture de cette liste aux noms improbables et aux pathologies déplorables. J’ai ri en pensant à la tumultueuse vie d’un alopophobe ou d’un nanopabulophobe.

J’avais même pensé à faire un genre de liste de trucs, avec des tas de noms de phobies. Ca aurait donné genre

  • phobophobie: peur des phobies
  • séiousémiphobie: peur des chansons de Lionel Ritchie
  • klonkophobie: peur de se retrouver coincé dans un ascenseur avec un danseur de ballet hongrois, un mercredi à 17h32
  • trucophobie: peur des billets interminables dont on sent déjà que la chute va être plus minable qu’inter

Mais je ne le ferai pas.

Car la période est à la joie, à la compassion et à la dinde aux marrons. Or, autant il est facile et amusant de se moquer des suisses allemands, des fans d’Indochine, de la staracademy, des myopathes et des trompettistes autant il est déplacé de se moquer, par exemple, des béleptérophobes. Mea culpa.

Mettez-vous un peu (mais pas trop, hein) dans la peau d’un béleptérophobe. Il est jeune, il est beau, il s’appelle Alphonse. Il a tout pour réussir dans la vie. Mais il a une trouille bleue des fléchettes. C’est comme ça, il ne peut se l’expliquer, certains ont peur des araignées, lui il a peur des fléchettes.

Un soir, il va au pub avec ses amis Lionel (qui est bitrochosophobe), Lambert (qui est odaculophobe) et Hamilton (qui est furfurophobe). Soudain, Hamilton se lève et lance, tout à coup, soudainement: « et si on faisait une partie de fléchettes.

Alphonse se met alors à blanchir, à trembler. Son estomac émet divers gargouillements. Son pouls s’accélère. Il se sent vaciller. Il suffoque, il gémit à présent qu’a sonné l’heure des fléchettes. Mais il a une réputation à tenir. Il est capitaine de l’équipe de hulla-hoop et sort avec Jacqueline, la ravissante blonde à la chevelure blonde que tous les hommes aimeraient à côtoyer parce qu’elle sait épeler son prénom en scandinave.

Alphonse ne peut reculer, sinon son orgueil de mâle sera bafoué. Hamilton serait trop content de lui rétorquer que si il refuse cette partie c’est parce que, comme on dit dans cette sympathique région qui a su conserver intactes les traditions d’antan, « T’as les boules, t’as les glandes, t’as les crottes de nez qui pendent ». Alphonse ne peut avouer qu’il a peur des fléchettes, franchement, c’est ridicule, est-ce que les héros américains comme Superman ou Rantanplan ont peur des fléchettes?

la vérité ne sort pas de George Bush, les enfants

Parfois, il arrive qu’on doive traverser la France en voiture.

En Suisse, quand on écoute la radio en voiture, (ou même à pieds, d’ailleurs) c’est simple: on a le choix entre les stations nationales et les stations régionales. Sur les stations nationales, y a des gens qui parlent. Sur les stations régionales, y a O-Zone, Avril Lavigne et de la pub pour des magasins de meubles régionaux, mais de toutes façons la Suisse est si petite que le temps de trouver la fréquence, on l’a déjà perdue.

En France, le principe est sensiblement le même. Sauf que, comme c’est une plus grande nation avec plus de régions, y a plus de chaînes nationales et plus de chaînes régionales, c’est logique.

Du coup, y a beaucoup plus de stations avec des animateurs NRvants qui prennent leurs auditeurs pour des téléspectateurs de tf1 moyens et essaient de leur vendre du coca. A la radio c’est encore plus simple, parce que les petites musiques restent dans la tête. Y aurait même des radios pour jeunes sourds qui auraient réussi à associer leur nom avec le concept de blogs dans la tête de pas mal de gens (et oublie pas de lâche tes coms).

Et y a beaucoup plus de stations régionales sympathiques, sauf qu’en France les radios régionales passent pas du Avril Lavigne mais du Roger Glumot, le roi de l’accordéon.

Mais y a aussi des trucs thématiques. Genre France info, la radio des infos, France culture, la radio de la culture, France football la radio des footballs, et je m’arrête là, la liste serait (france-)interminable. Mais elle ne serait rien sans la quintessence de la radio thématique: Autoroutes FM.

Autouroutes FM, c’est une station normalement faite pour ne pas l’écouter. On supporte un petit Céline Dion, on apprend que y a un chargement de bois sur l’autoroute 600 kilomètres plus au sud et on retourne écouter les grosses têtes tenter de répondre à une question particulièrement pernicieuse de madame Mhal de Cult. Mais voilà.
Autoroutes FM est captable partout où il y a des autoroutes.

Or, les fabricants de réseau hertzien sont des français comme les autres. Quand on essaie de leur expliquer que des tas de gens vivent ailleurs qu’à Paris, ils croient immédiatement à l’imposture téléphonique pour Rires et Chansons. Il y a donc bien des endroits hexagonaux où Autouroutes FM est la seule alternative au silence. Quand on voyage seul avec ses valises (RTL), le silence est un ennemi qu’il faut combattre.

Alors des fois, on est contraint d’écouter Autoroutes FM, ses inforoutes, ses tubes des années 70 et ses reportages sur les pneus. Du coup, on comprend pourquoi y a autant d’accidents.

Faut racheter des sacs

Je voulais poster une note super drôle avec des eaux pilantes partout, mais ces temps, j’ai aucune inspiration. C’est comme ça. Cependant, je sais que si je reste trop longtemps sans poster, vous allez sombrer dans le stupre, la luxure, le poker et les blogs d’adolescentes dépressives.

Il faut donc que je vous propose un petit interlude récréatif. Mais le truc, c’est que ces temps, j’ai aucune inspiration.

Alors bon, je pourrais raconter ma vie, aussi. Ce matin, je me suis acheté un petit pain et le type m’a dit que ça coûtait 1 franc 30. Alors je lui ai donné 2 francs et il m’a rendu la monnaie. Je lui ai souhaité une bonne journée et il m’a rendu la pareille. C’est vraiment un bon rendeur, ce type.

Ouais mais non, je vais pas commencer à raconter des détails si intimes à des gens avec qui je n’ai jamais gardé les cochons, ni même les dindes.

Non parce que c’est vrai, y a plein de gens, ils lisent mon blog, hein, comme ça, sans prévenir, si ça se trouve ils ont mangé des tripes à la mode de Caen, regardé Derrick ou fait du macramé avant et finalement, eux et moi, on se connaît pas, c’est peut-être des tueurs à gage du fbi ou des collectionneurs de palourdes et moi, inconscient, naïf, jovial et volubile, paf, je glisse des détails personnels comme par exemple que je chausse du 45, que je fais bien l’émincé au curry, que j’ai deux disques de Saez, que je chante sous la douche mais pas du Saez, faut pas déconner et que je n’arrive pas à toucher mon nez avec mon omoplate droit. Alors je préfère m’abstenir.

fasciculture

Il n’y a pas de sot métier, dit le dicton.

En général, le dicton dit ça pour mettre fin au silence de mort qui s’abat comme le vol d’une mouche frappée en plein vol par un commissaire de police quand sa cadette Gremione lui présente son nouveau fiancé Léandre et annonce qu’il est agent du fisc/policier/chasseur de zébus/défenseur au FC Servette/parolier de comédies musicales.

Il n’y pas de sot métier, mais certains boulots sont quand même plus trépidants que d’autres.

Il y a ainsi un boulot encore plus classe que chef-décorateur chez Ikea, plus passionnant que comptable dans une entreprise de mise en boîte de pois sauteurs, plus trendy qu’accordeur de réverbères:

Quelque part, dans le monde, quelqu’un décide des prochaines collections exclusives des éditions Atlas (aucun lien, quoique), avec leur fascicule, chez votre marchand de journaux.

Quelqu’un qui se réveille en sueur, au milieu de la nuit, et qui hurle « Eureka, on va leur vendre une collection de boules à neige, des fiches sur le crochet, un squelette en kit (1m10), des figurines de la guerre moldoslovaque, une collection spéciale « les joueurs de banjo légendaires », des contes hongrois lus par Isabelle Charles, et ainsi contribuer à leur apporter savoir et connaissances et surtout des tas de fiches à monter soi-même, gnahahahahaha, un jour les fascicules domineront le monde et alors là je serai bien vengé de tous ceux qui se moquaient de moi à l’école, gnahahahahahahaha, quand je pense que pif gadget a pas voulu de moi, c’est bien fait, gnahaha, je serai maître du monde et j’obligerai tout le monde à lire les fiches sur les fleurs sauvages des sous-bois (159 tomes, le premier pour 1 euro seulement chez ton marchand de journaux) »

Ca fait rêver

je n’ai pas mal aux genoux

René Phulpin est heureux. Il a enfin accompli son rêve: devenir rédac’chef. Pendant des années, alors qu’il gravissait un à un les échelons menant des chiens écrasés aux cigares cubains écrasés dans un magnifique cendrier en rotin massif, il maugréait sévère contre le ton passéiste du journal qui l’employait. Mais maintenant, ça va changer. Il va imposer sa griffe, redonner des couleurs au quotidien de son quotidien.

Il va appliquer les recettes des médias en vogue: donner dans le pipeul, le scandale, le scabreux, les mots croisés. Il se souvient des mots de son mentor, le célèbre Peter Blougou: « En journalisme, le plus important, c’est la règle des 3 S: ce qui fait lire les gens c’est le sang, le sexe, le salami. N’oublie jamais non plus la règle des 5 Q: plus y a de Q dans un article, meilleur il est. Et garde toujours en mémoire la règle des 32 z, des 8 p, du lampiste et de la chauve-souris géante. »

René Phulpin veut inculquer à ses collaborateurs ce nouvel état d’esprit: « Ce que les gens veulent, c’est du rêve, de l’émotion. On va pas commencer à les emmerder avec de l’information. De toutes façons, ils lisent que les photos! » Il sait que ce sera dur de convaincre les vieux journalistes, qui tiennent dur comme fer à leurs méthodes éculées (c’est vraiment une bande d’éculés) et qui ont un peu peur de ne plus pouvoir aller à tous les apéros.

Mais très vite, René Phulpin est confronté à la plus terrible des réticences: celle de la réalité. (C’est beau comme phrase (et un peu creux aussi, je devrais faire de la politique)) Si « l’echo de Bouzingues » ne fait pas de pipeul, c’est avant tout parce que la plus glamour des stars locales est Plectrude Frutof, vingt-trois fois championne régionale de pétanque acrobatique. Mais Plectrude est aussi la seule star locale (si l’on excepte Raymond Gloutzog, le pompier municipal, qui a sauvé le chat de madame Zluh, coincé dans un arbre). Elle a aujourd’hui 62 ans et coule des jours heureux avec son mari Nestor. Difficile de lui supposer de tumultueuses aventures, ce d’autant plus qu’elle est présidente du club de tricot.

Quant aux scandales, ils sont peu nombreux dans la région. Le dernier en date date du jour où des jeunes de Blouville ont voulu acheter du pain à la boulangerie Fichtrolles en se déguisant en cordonniers vaudous. Parce qu’à Bouzingues, on les aime pas, les Blouville, depuis l’affaire du bus scolaire fuchsia.

René Phulpin est heureux. Son meilleur journaliste, Grégoire Pluchawsky, lui a ramené un scoop faramineux: Othenin Bruchard vient de pêcher un brochet de 6 mètres 80.

Faudrait voir pour pas pétouiller

Quand on se promène d’un pied du Jura à l’autre pied du Jura, des fois, on passe par Goumois. Des fois pas, aussi.

Goumois, c’est un petit bled au fond d’un trou, entre Saignelégier et Maîche, qui ont quand même des noms rigolos. C’est aussi une douzaine de maisons, au bord du Doubs et un pont sur le Doubs. Et au milieu du pont une frontière. Une vraie, avec douanier qui demande zavez vos papiers et qui vous fait ouvrir le coffre si vous avez l’air un peu jeune et un peu étranger.

Même que si on veut déménager d’un côté à l’autre du pont, c’est la croix et la barrière. (surtout quand les lois changent au 1er juin et que le 19 juillet, les sites Internet officiels n’ont pas encore été mis à jour (où l’on comprend certaines idées reçues))A moins de faire du sport. Ou d’autres trucs.

Ca doit être sympa, la vie dans ce bled. Pour aller boire l’apéro chez le voisin, faut prendre son passeport (surtout si on a l’air un peu jeune et un peu étranger). Et faut faire des efforts intenses pour comprendre ce que dit le voisin, qui parle une langue barbare: il dit soixante-dix, petit-déjeuner ou encore serpillère, on n’a pas idée.

Comme ça, si on regarde pas trop attentivement, on a pas vraiment l’impression que c’est important, ce truc de frontières. Y a une jolie rivière, une colline d’un côté, une colline de l’autre. Et si on se place en haut d’une des collines, on voit pas vraiment que l’autre est une étrangère qui fait rien qu’à manger notre pain, tout ça. Même si, des deux côtés du Doubs, y a plein de gens qui sont persuadés que c’est super important. Rive gauche, on y tient même tellement que on s’enferme sur nous mêmes. Et rive droite, on est encore champions du monde bien longtemps après.

Et ça, c’est un truc qui risque pas de nous arriver, rive gauche. Sauf peut-être dans des sports plus anecdotiques. Par contre, on a inventé un concept bien pratique: la défaite honorable: « Ouais, bon, on a perdu, mais on a quand même pas trop mal joué, ou bien? »

C’est pourquoi, j’aimerais bien que vous votassiez la moindre pour moi, afin que ma défaite annoncée fusse honorable.

(Et oui, tout ça pour ça: je suis quand même mégatrop doué en circonvolutions, moi. Un pau comme le Doubs, quoi)

Si jeune, ma buse

Bon alors là, j’ai pas posté depuis trois jours, je risque de plus poster pendant deux-douze jours. Faudrait que je ponde un truc bien con, avec des mauvais jeux de mots et tout. Mais pas trop long, histoire qu’ils commentent, que j’aie du lecturage quand que je reviens. Pis c’est bien, les commentaires, ça a un côté social, un peu comme les cerises dans le gateau.

Ah ben tiens, je vais leur raconter la blague du pingouin, de l’échafaudage et des chasseurs de gnous cocaïnomanes (mais les chasseurs, pas les gnous).

C’est toujours marrant, pis comme c’est sujet à polémique, parce que la ligue pour la protection du gnou laissera pas passer une telle provocation, ça va créer une émulsion.

Ouais.

Non, finalement, je vais pas poster. Je vais me contenter des commentaires de ma nouvelle amie. Ah pis je vais mettre un lien vers le post préféré de ma nouvelle amie, comme ça ils pourront jouer avec. Pas con.

Voilà. Ceci était un making-of de billet de blog à la con. Bientôt sur vos écrans, le bétisier du making-of de billet de blog à la con.

Et la rediffusion de la 7ème compagnie aussi.
Y a pas à dire, les grilles estivales, c’est délire.