Archive for November, 2005

Parce qu’on est jeunes

Wednesday, November 30th, 2005

Le rap, c’est dangereux. C’est l’UMP qui l’a dit, même si bon, des tas de gens l’avaient dit avant. A force d’écouter du rap, on brûle des voitures, on mange des bébés, on vote communiste, on porte des baskets de marque très chère et on a un skyblog.

On ne sait pas trop pourquoi les rappeurs font ça, sans doute par goût de la déconne. Une chose est sûre, si aujourd’hui, dans le métro, les jeunes ne se lèvent plus pour laisser leur place aux personnes âgées et les petits lapins se font coincer les doigts très fort, c’est à cause des rappeurs. Aux sept incriminés par l’UMP, on peut ajouter Eminem, MC Solaar, mais surtout celui par qui tout a commencé: Benny B.

Dans les années 90, les jeunes étaient déjà des gens peu recommandables, certes, mais ils étaient beaucoup moins dangereux que les jeunes d’aujourd’hui. Car ils écoutaient du metal, une musique qui encourage les gens à épouser des arbres et à leur offrir des perles de pluie. Quand soudain, un beau jour, ou peut-être une nuit, surgit Benny B, le premier groupe de rap du monde
(du moins du monde de ceux dont, en cette époque où skyrock passait du rock, la principale source de nouvelles découvertes musicales, c’était La Classe et son invité de fin d’émission) (c’était une époque joyeuse où El Chato et Bézu brillaient au firmament des stars, alors que Lagaf incarnait le summum de l’humour littéraire et un brin décalé).

Il est très intéressant de voir à quel point il est difficile de trouver les paroles des chansons de Benny B sur le net: c’est sans doute dû à un complot organisé pour l’empêcher de pousser les jeunes à peindre des graffitis sur les murs en dansant du breakdance comme des sauvages avec leur casquette à l’envers. On peut toutefois retrouver son chef d’oeuvre, “Mais vous êtes fou

A force d’assiduité, on apprend également qu’il a suivi les traces d’un autre dangereux fomenteur de troubles, Antoine. Il vit aujourd’hui sur une plage idyllique, porte des lunettes et chante toujours, même si dans un étrange langage. Ca se passe ici.

Les concierges traditionnels démarrent des discussions

Tuesday, November 29th, 2005

Après Anne Imbert, Sophie Loubière

Si, à chaque fois qu’un blogueur dit une connerie, les médias traditionnels (traditionnels, ça veut pas dire qu’ils portent une robe et des sabots, ça veut dire tous les médias sauf les blogs) s’affolaient, faudrait des chaises en béton pour pouvoir y déposer son journal du matin sans qu’elles craquent.

Trombone à coulisse

Monday, November 28th, 2005

A la télévision, les gens des sitcoms ne sont pas les seuls à comploter. Un autre groupe de personnages machiavéliques oeuvre pour mener à bien ses terribles desseins (cette phrase a déjà été utilisée dans de nombreuses oeuvres littéraires, notamment le Mickey Parade spécial hors-série (on y voyait Mickey découvrir que Pat Hibulaire était le coupable grâce à son immense sagacité), mais elle passait bien dans le contexte)

Si vous regardez bien la Starac, de temps à autres, vous apercevrez un prompteur. Les textes des chansons, les subtiles réparties du toujours sémillant animateur et peut-être même les réponses balbutiées des apprentis has-been y défilent insouciantes. Sans que personne ne s’en offusque. Et pourtant, il y a une troisaine d’années, le prompteur était un de ces trucs honteux, dont tout le monde connaît l’existence mais dont personne n’a jamais fait l’expérience soi-même, un peu comme le Bois de Boulogne et les spaghettis surgelés.

Aujourd’hui, on les affiche sereinement à la Starac. Demain, les caméramen complices du Plan les laisseront subrepticement apparaître dans toutes les émissions, du TJ aux émissions religieuses en passant par les matches de foot.

Le prompteur deviendra fashion, tout le monde voudra le sien. C’est alors qu’Ils lanceront la deuxième étape de leur Plan: on trouvera dans le commerce des prompteurs portatifs. Ils réagiront aux phrases que vous entendrez et vous n’aurez plus qu’à lire la réponse.

En quelques mois, tout le monde aura son Prompteur portable. Tout l’éventail des relations humaines pourra se résumer en 32 phrases enregistrées (dont Tiens, on dirait que vous êtes une fourchette aujourd’hui, insérée par un programmateur dépressif). Mais pour personnaliser un peu, on pourra acheter des smileys.

C’est alors que le Plan sera réalisé:

Ils avaient échoué lors des débuts d’internet, mais ils reviennent, plus déterminés que jamais.
Un jour, les gifs animés domineront le monde.

(Regarde les fourbir leurs armes ici, c’est effrayant)

God save, je couine

Thursday, November 24th, 2005

Alors que toute la Suisse se passionne pour un projet de futurs nouveaux billets qui pourrait bien capoter à cause de ses billets de 200 francs et de 1000 francs moyennement hilarants, l’un de ses citoyens les plus éminents, de la Suisse, pas du billet de 1000 balles (quoique, ajouteront les mauvaises langues), Sepp Blatter, chef de le football de le monde, jette un pavé dans la marmite en proposant de virer les hymnes nationaux des compétitions sportives.

Parce que, c’est bien connu, si y a des débordements à l’issue de certains des matches, c’est à cause des hymnes nationaux.

Si vous êtes français, pas besoin de dessin pour comprendre que bon, ok, l’hymne national ça peut rendre un peu nerveux: marchons, marchons, par ce froid, c’est de la provocation.

Mais l’hymne suisse, lui, semble inoffensif et bucolique alors pourquoi diable, hein, rend-il les gens agressifs alors que merde, on est là pour jouer à la balle, bordel.

(Si tu veux l’écouter en même temps que tu lis clique ici)(un peu comme chez Ak, mais sans le tigre vert)

Sur nos monts, quand le soleil
Annonce un brillant réveil,

Bon alors ça, déjà, ça énerve, quand le matin tu prend le soleil dans la gueule. Y a un truc utile dans ce genre de situations, c’est de baisser ses stores.

Et prédit d’un plus beau jour le retour,

Ca énerve d’autant plus, le soleil dans la gueule, quand c’est le seul rayon et que tu te dis les beaux jours vont s’en retourner mais pas aujourd’hui, alors que j’avais l’intention de tondre mon chat. Du coup, tu te recouches.

Les beautés de la patrie
Parlent à l’âme attendrie;

Bon alors tu te lèves quand même, tu vas acheter ton journal du matin et là, paf, y a trois pages sur Miss Suisse et son amoureux. Pour bien situer la situation, Miss Suisse elle s’appelle Lauriane Gilliéron, mais le journal de le matin fait des articles pour savoir si elle s’appellerait pas plutôt Gillièron, c’est passionnant, on a les people qu’on mérite, et elle sort avec un hockeyeur dont l’équipe est plutôt mauvaise, mais au lieu de lui demander “Alors, ça fait pas trop mal, quand on est défenseur, de se manger sept buts par match”, ils préfèrent lui demander des trucs sur Miss Suisse, histoire qu’il révèle des trucs croustillants. D’où la strophe suivante,

Au ciel montent plus joyeux
Les accents d’un coeur pieux,

Parce que les histoires de coeur, c’est bien joli, mais les hockeyeurs, ils les préfèrent quand même quand elles se finissent au pieux.

Les accents émus d’un coeur pieux.

Là, je voudrais pas chipoter, mais ça fait deux fois émus d’un coeur pieux. Et deux fois accent, mais ça, c’est pour bien séparer le valaisan du vaudois, qué?

2e strophe

J’ai copié-collé depuis le site de la Confédération à laquelle je paie mes impôts, donc ça doit être important. Par contre, je vous préviens tout de suite, c’est moins marrant après.

Lorsqu’un doux rayon du soir
Joue encore dans le bois noir,

Dans ton journal du matin, y a pas que des people, y a aussi des programmes télé. Le bois noir, c’est une erreur de traduction: il faut lire forêt noire. Et la forêt noir, c’est bon. Sauf que là, ils parlent de la clinique de la forêt-noire, les télévisions suisses aimant les séries allemandes presque autant que les vieux chanteurs.

Le coeur se sent plus heureux près de Dieu.
Loin des vains bruits de la plaine,
L’âme en paix est plus sereine,

C’est un épisode qui parle d’un type qui se casse une jambe en faisant une randonnée dans les Alpes, et il en meurt. Une série très énervante.

Au ciel montent plus joyeux
Les accents d’un coeur pieux,
Les accents émus d’un coeur pieux.

Mais même quand on est mort, on a le coeur plus léger quand on peut se mettre au pieux.

3e strophe

Lorsque dans la sombre nuit
La foudre éclate avec bruit,
Notre coeur pressent encore le Dieu fort;
Dans l’orage et la détresse
Il est notre forteresse;
Offrons-lui des coeurs pieux:
Dieu nous bénira des cieux,
Dieu nous bénira du haut des cieux.

Cette strophe là a probablement été faite sous l’emprise de l’alcool, la Suisse est tout de même la patrie de l’absinthe.

4e strophe

Des grands monts vient le secours;

Et un bon journal du matin ne serait rien sans une partie sportive. La chanson a été composée à l’époque où on était mauvais en foot, mais où on gagnait tout en ski.

Suisse, espère en Dieu toujours!

Par contre, là, c’est probablement une erreur, ce type n’a jamais gagné la moindre course à mon sens.

Garde la foi des aïeux, Vis comme eux!

Et c’est cette phrase qui a causé la débâcle de l’équipe suisse de ski, la seule à encore utiliser des skis en bois taillés à la main et fartés avec de la graisse d’ours véritable.

Sur l’autel de la patrie
Mets tes biens, ton coeur, ta vie!
C’est le trésor précieux
Que Dieu bénira des cieux,
Que Dieu bénira du haut des cieux.

Je ne connais pas cet autel ou l’équipe suisse de ski avait l’habitude de séjourner, mais il paraît qu’on y mange bien (cela dit, j’y mettrais pas tous mes biens quand même). Maintenant, ils dorment sous tente devant une auberge de jeunesse.

Bref, c’est normal que les gens s’énervent en entendant des hymnes qui racontent des histoires
incohérentes de Miss, de séries allemandes, de dieux qui font aussi parapluie et de skieurs retraités.
Cela dit, tout ceci prouve bien que, plus que les hymnes, c’est peut-être les journaux du matin qu’il faudrait virer des compétitions sportives.

Parfois, je suis sincèrement désolé

Wednesday, November 23rd, 2005

Alors que King Kong revient sur nos écrans, intéressons-nous au destin sordide des héros de films animaliers. Car leur parcours est souvent cruel. Les petits fours, le strass, les paillettes, la coke, c’est pour les autres. Une fois les projecteurs éteints, eux retombent vite dans l’anonymat.

Certains, comme Winnie l’Ourson qui vit pépère avec tous ses amis et organise des tournois de catch dans la boue, s’en sont bien sortis. D’autre moins, tel l’orque de Sauvez Willy, qui a fini bouffé par des hobbits revanchards, mais il aurait pu finir en orque Bontempi ce qui est pire.

En exclusivité mondiale de l’univers, nous vous dévoilons la destinée de quelques uns de ces acteurs injustement mis à l’écart. (Quand j’écris nous, en fait, c’est moi, mais j’ai vu que ça se faisait de dire nous à la place de je – il paraît que c’est par modestie, ce qui nous laisse sceptiques, mais revenons à nos moutons).

Flipper le dauphin a décidé de se ranger et a quitté le monde de l’océan pour celui de la nuit. Il a donc ouvert une boîte. De thon. C’est ainsi qu’il a retrouvé Berthe, une actrice avec laquelle il avait eu une liaison passionné dans sa jeunesse. De la voir ainsi en miettes lui a fichu un terrible coup au moral, dont il ne s’est jamais remis. Il a sombré dans la démence et, lui dont l’intelligence faisait l’admiration de ses pairs, se fait tourner des trucs sur le museau comme un demeuré tout en poussant des cris stridents dont la traduction pourrait environ être Agaheumpf agaheumpf.
(Je pourrais ajouter “il a perdu la boule, Flipper”, mais vu le niveau déjà affligeant de ce post, je m’abstiens)

Agaheumph

Lassie, chien fidèle, a fini clébard à sa mémère. Ca lui plaît bien, c’est bien payé, et de toutes façons les boarder collies sont des crétins finis, alors il se rend pas bien compte.

Ouarf

Après ses inoubliables rôles de cochon qui parle, Babe n’a reçu que des propositions qu’il jugeait indignes de sa condition de star, notamment pour des pubs pour Cochonou. Il les refusait systématiquement, rêvant de décrocher un grand rôle. Il a failli tourner dans un remake de West Side Story, mais finalement le réalisateur s’est rendu compte qu’un cochon qui parle n’avait pas grand chose à foutre dans cette histoire et a demandé à Pamela Anderson de reprendre le rôle. Quant à Babe, il anime désormais des galas dans des supermarchés. Il s’est récemment marié avec une ravissante cochonne (la fameuse Agathe U. Babe).

(Je vous laisse choisir vous-même une photo de Babe)

King Kong, enfin, a eu du mal a retrouver du boulot. On lui préférait toujours des acteurs moins talentueux mais moins simiesques, car la discrimination est terrible dans ce métier. Il ne sombra heureusement pas dans l’alcoolisme, la plupart des patrons de bistrot refusant de servir les gorilles géants. Il fonda, avec son pote Godzilla une société de réinsertion pour acteurs de plus de 13 mètres, mais la clientèle était rare, à cause d’un responsable marketing incompétent. Ils tournent un remake de temps en temps et, le reste du temps, jouent au strip poker sur une mystérieuse île déserte.

Beau temps à la Saint Médard

Sunday, November 20th, 2005

Des fois, dans la vie, on dit des trucs.

Prenons un exemple:
Madame Chompard discute avec sa voisine, madame Gremuche. Elles parlent de tout, de rien et de la famille. Madame Gremuche avoue que son petit dernier, qu’elle avait pourtant élevé de son mieux, un garçon poli et propre sur lui, a très mal tourné puisqu’il entreprend des études de droit. Et là, madame Chompard répond: “Il faut de tout pour faire un monde”.

Alors je veux bien, dans l’urgence de la situation, tu veux dire un truc sympa, tu lis le désarroi sur le visage de ton interlocuteur, tu agis vite, tu ne pèses pas le poids de ton mots (en action cette semaine, 50 francs le kilo). Mais quand même… “Il faut de tout pour faire un monde.”

Qu’est-ce qu’elle en sait, madame Chompard, hein? Combien elle en a fait, des mondes. A la limite, une fois, à Civilization, elle a joué avec les Aztèques et un moment, les Mongols l’ont attaquée en traitre. Bon. Mais elle a jamais vraiment fait de monde elle même. Alors qu’est-ce qu’elle en sait, si il faut vraiment de tout?

Est-ce que quelqu’un peut me prouver que, par exemple, si y a plus de griottes au sirop M-Budget à la Migros, c’est impossible de faire un monde?

Non parce que le mien, je vais le prendre sans anchois, merci.

Et j’entends siffler le train

Saturday, November 19th, 2005

Les scientifiques se sont longtemps demandé pourquoi le supporter de foot avait une fâcheuse tendance à se transformer en blaireau. Si, en curling, il arrive parfois que des olibrius jettent des théières sur la glace, les joueurs se précipitent dessus avec leurs balais et tout rentre vite dans l’ordre. En foot (et en hockey), par contre, ça fait vite toute une histoire.

On pourrait tout d’abord penser que c’est dû au sport lui-même. Regarder des gens taper dans un ballon et essayer de le mettre dans des filets, c’est vrai que c’est moins stimulant intellectuellement que la dictée de Prosper Youplaboum Mérimée. Mais le supporter de fléchettes est relativement calme alors qu’objectivement, y a pas beaucoup de sports plus couillons que les fléchettes.

Certains estiment aussi que c’est dû à un nationalisme exacerbé, et c’est vrai que faut pas être très malin pour estimer que des gens, sous prétexte qu’ils sont pas nés du même côté que nous d’une ligne qu’on n’a jamais vue en vrai, sont encore pires que des suisses allemands. Mais quand même, la finale de Question pour un champion spécial francophonie fait également appel à des notions de nationalité aussi, et jamais j’ai vu un mec se jeter sur Julien Lepers et l’accuser d’avoir délibérément faussé la finale en posant exprès une question sur les châteaux de Dordogne pour défavoriser le candidat yéménite par rapport à son adversaire nicaraguayen.

Le fait que les supporters de foot sont plus nombreux que ceux de tennis de table explique aussi certaines choses, puisqu’il est bien connu que l’intelligence d’une foule est inversément proportionnel au nombre de gens qu’il y a dans cette foule. Ok, mais quand il y a 500 choristes ensemble, ils chantent du Céline Dion et du Johnny, ce qui n’est pas très très malin, mais tout de même plus qu’un chant de supporter de foot.

Il faut donc chercher plus loin la cause du crétinisme avancé des supporters de foot, mais aussi de hockey. Or, la personne qui exacerbe le plus la violence, c’est l’arbitre. L’arbitre, et son sifflet. Sifflet qu’il a en commun avec les agents de police dans les bandes dessinées belges. Les ondes provoquées par les sifflets créent une destructurisation des structures cérébrales, transformant les gens qui regardent le foot en demeurés. Sur la base de cette étude rigoureusement scientifique, je demande officiellement à Sepp Blatter de remplacer le sifflet de l’arbitre par un orgue Bontempi, merci.

Cela dit, on est qualifiés, on est qualifiés, on est on est on est qualifiés.

Je vis dans une coque de noix

Wednesday, November 16th, 2005

Continuons avec le rock’n’roll, le pur, le dur, mais avec une terrible nouvelle: Kyo se sépare. Aux dernières nouvelles, il semblerait que Ben se lance dans une carrière en solo de boucher-charpentier. Mais ses compères ne vont pas abandonner la musique pour autant: privés de leur cas, ils vont démarrer dans le rap.

En exclusivité universelle du monde, les paroles de leur premier tube (un tube de pastilles pour le mal de tête), une chanson qui parle d’amour, de liberté, de révolte et de poneys:

L’amour c’est bien (Paroles et musique: Kyo sans son k)

L’amour c’est trop bien
C’est plus beau qu’un sapin
L’amour c’est trop fort
Des fois ça fait du bien dans le corps
Mais des fois, l’amour c’est fini
Et ça c’est triste comme
Quand tu collectionnes les stickers Panini
Et il t’en manque un, en plus c’est en automne
Mais c’est bien aussi la liberté
C’est fort comme du thé
Je sais une fois j’en ai bu
Et ma maman elle m’a pas vu.

Let there be rock

Monday, November 14th, 2005

Ce blog a au moins deux nouveaux lecteurs, à qui ce post est dédié (mais y a rien de personnel, bien au contraire)

Dans la vie, il n’y a pas que des concerts de Muse ou Miossec. Parfois, il y a aussi des salles des fêtes, des soirées annuelle de l’école, des MJC.

On y croise des tas de rockers en devenir. En devenir comptable, la plupart du temps.

Il y a par exemple le cover band, qui joue, très appliqué, des standards. L’avantage, c’est qu’en général, c’est des morceaux connus, donc tout le monde chante en choeur. Ca permet de pas trop entendre que le mec de la sono devait en fait bosser au stand des frites, mais il remplace son cousin malade et que le chanteur a pas tout a fait mué. Heureusement, parce que si on entendait ce qu’ils chantent, bien souvent, Bono se retournerait dans sa tombe.

Y a les mecs qui parce qu’ils ont trois groupies ont un peu l’impression d’être à Woudestoque et se mettent à hurler des comment ça va ce soir est-ce que vous êtes là ou quoi, mais comme y a que trois personnes qui répondent, forcément, ça fait plus jauni à l’idée que Mick Jagger. Mais bon, tant qu’il décide pas de stage diver, y a pas mort d’homme.

Dans ce registre là, y a les mecs qui ont bien compris que pour les fours à coke et les jacuzzis, faudrait peut-être attendre encore 2-3 jours, mais en attendant, si on pouvait payer les factures de téléphone et les super tenues de scène en cuir matelassé, ce serait déjà ça. Du coup, ils te martèlent régulièrement que le prochain concert, c’est le 23 à Romainmôtier et que sinon, le CD est en vente chez Momo.

Et bien sûr, y a le groupe qui fait que des reprises de Nirvana. C’est un peu comme le groupe de reprises, mais sans Tostaky ni The Wall.

Pis sinon, des flopées de groupes éphémères, avec à la batterie Roro (ex-les rats rutilants), à la basse Chonchon (ex-les cochons joyeux), au chant et à l’ocariña Adhémar. La plupart du temps, ils durent un concert et demi, ils ont une sono désastreuse et en plus, ils essaient de faire du metal. Du coup, Adhémar qui s’est bien entrainé pour avoir une belle voix caverneuse peut pas venir, il a une extinction de voix, désolé, mais pour le remplacer au pied levé, Madame Chompard, qui fera des reprises de la compagnie Créole, on l’applaudit bien fort.

les g’noux niqués, évidemment

Monday, November 14th, 2005

Désolé fonji, toujours pas de vrai nouveau post qui fait rire (ou pas).

Dans ma radio, que vous trouverez en cliquant là où c’est écrit radio, même si c’est pas vraiment une radio en fait, j’ai mis trois extraits du nouvel album de LAN qui sort samedi prochain, mais je suis trop un privilégié, même que si vous aimez et que vous êtes dans le coin de la région, y a vernissage samedi à Lajoux. Et du coup, j’ai complété en mettant des titres un peu énervés, je retombe en adolescence si je veux.