Spamafaute!

Au temps de ma folle jeunesse, j’avais une adresse e-mail. Oui je sais, c’est monster original de la mort, mais j’suis comme ça, j’aime pas faire comme tout le monde.


Et puis, tels des loups dans la bergerie, les spams sont arrivés. Y en a un qu’est venu, il a appelé ses potes, ils se sont incrustés, ils ont fait des pic-nics, des réunions, des séminaires, des pique-niques.


Un jour, je suis parti en vacances.  Oui je sais, c’est monster original de la mort, mais j’suis comme ça, j’aime pas faire comme tout le monde.


Quand je suis revenu, j’ai passé 7 jours et 7 nuits à effacer des polluriels (des spams en langage de type qui veut pas employer de mots anglais parce que le français est une noble langue, respecte-le petit con)


Alors j’ai pris mes jambes à mon coup, j’suis aller m’ouvrir une autre boîte mail ailleurs et j’ai laissé les spams s’amuser entre eux. Mais de temps en temps, je vais voir comment ils se portent, voir si ils font pas trop de bêtises.


Alors… J’ai un mail m’avertissant que ma boîte est presque pleine… Ben euh, oui c’était un peu le but recherché.


Sinon y a plein de ces spams qui m’appellent par mon prénom, alors qu’on a pas élevé les cochons d’inde ensemble, enfin que je sache, y avait ptet deux trois spams déguisés dans mon club d’élevage de cochons d’inde.


Nombre d’entre eux s’inquètent de la taille de mon appareil génital et me propose des solutions pour me roccosifrediser la moindre. C’est gentil… Enfin, j’me trouve bien comme ça.. Non?


Y en a aussi qui veulent me faire maigrir… Ouais ceux-là ça fait très très longtemps qu’ils m’ont plus recroisé, moi j’dis.


Y a aussi une certaine Earnestine qui, non contente de porter un prénom ridicule, me propose un truc contre la pub. J’aime beaucoup l’humour décalé de cette fille. Un parfait inconnu qui me donne sa nouvelle adresse e-mail, je suis content d’avoir de ses nouvelles.


Shawn (ils ont des prénoms de blaireaux ces spams, si je puis me permettre) m’apostrophe en me disant hey girl. Décidément, j’ai vachement changé depuis l’époque bénie ou j’élevais des cochons d’inde.


Lara me prévient que mon accompte a été gelé. Je sais pas de quoi elle parle, mais ça m’embête, j’aime pas trop le froid. Samuel m’invite à dîner, c’est gentil, mais ça doit pas être le même Samuel que je pense, il m’aurait pas écrit en anglais.


Otto me demande de don’t look inside this e-mail. Quel déconneue ce Otto quand même.


Trinity me dit que je suis hot, je la connais pas bien mais je la trouve plus sympa que Angelina, qui me propose du Viagra.


Angela me prévient qu’elle vient de finir son site. Je suis relativement content pour elle.


Euh là il m’en reste 528 à effacer. J’crois que je vais renoncer.

i wätt i hätt äs happy bett

Cette note est à usage strictement personnel, c’est juste pour voir ce dont quoi auquel je suis capable après une nuit presque blanche.

Genre pour montrer à mes arrières-petits-enfants ce qu’ils risquent quand ils refuseront d’aller dormir paske ils voudront voir le film de cul du dimanche soir sur m6.

Cela dit maintenant que t’es là tu peux continuer à lire, j’suis pas comme ça, mais faut pas t’attendre à des effets stylatoires à tomber d’ta chaise et à de désopilantes trucs-machins-chouettes-bidules-tralala (j’ai tendance à paumer mes mots quand que je suis fatigué) (et à les confondre, aussi, mais pas les mêmes, vu que j’peux pas confondre des mots que je retrouve pas)

Cela dit, si j’veux pouvoir me rendre compte plus tard de l’état pathétique dans lequel je m’trouve en ce moment, paske en ce moment j’suis pas sur de réaliser total à fond, faut que j’écrive quequ’chose. Mais mes idées sont coincées quelque part avec mes mots. D’ailleurs, si quelqu’un les aperçoit, il est prié de me les envoyer aussi sec illico sur le champ, là tout d’suite et que ça saute, j’en ai besoin moi. C’est vrai, c’est vachement pratique des idées et des mots pour aller faire ses commis à la migros.

Et si j’ai pas pioncé, c’est pas pour ce que tu crois, toi, là, au fond à gauche. C’est pour des raisons vachement moins avouables que ça, mais mais bon ça m’a rapporté des sous.

Et sinon j’voulais aussi dire que… ah non même pas.

Moralité: dormir c’est vachement meilleur pour la santé que pas.

Drame en un acte

Acte I, scène 1


Un jeune homme, au physique agréable de loin par temps de brouillard, dort dans une tenue qu’il va falloir modifier si Hollywood rachète les droits, c’est normal, c’est l’été, il fait une tiaffe mon pauvre ami.


Au loin, un téléphone sonne sans respect aucun pour le sommeil du malheureux.


Le téléphone


Drelin drelin drelin drelin drelin drelin


Le jeune homme voix légèrement endormie


Qui me réveille ainsi, quel est-donc ce gredin


Qui ne respecte point le sommeil du matin


Et c’est qu’il insiste, ce malfaisant faquin.


Il décroche


La voix dans le téléphone, pour plus de simplicité appelons la Josette d’une voix de vendeuse par téléphone


Connaissez-vous monsieur la crème à l’abricot?


Le jeune homme, pour plus de simplicité appelons le X*


Je ne la connais point, mais n’en ai point besoin.


Josette


Je m’en vais vous prouver le contraire illico.


X


Rien à battre j’écoute pas et tagada tsoin tsoin


Josette


La crème à l’abricot guérit de tous les maux


Coup d’soleils, coup d’bourdon, piqures de maringouins


Mal de ventre, mal de dos, mal être et malaria


Et c’est pas évident d’trouver une rime en ria.


X


Fort bien mais peu m’en chaut, moi j’aime pas l’abricot.


Josette insistante


Mais si t’aimes ça j’te dis, ma couille mon coco


X désespéré


Que nenni allons bon, moi c’que j’aime c’est dormir,


Vous n’me convaincrez point, je l’affirme sans mentir


Cett’ crème miraculeuse, j’m’en tape comme d’l’an quarante.


Josette récitative


Nous la vendons deux francs, au lieu de 140.


Nous avons également, si je puis me permettre,


Un autre produit que je ne saurais o… omettre


Il s’agit d’un gel douche, garanti 22 ans


Qui est doux, qui sent bon, qui fait briller les dents.


X un tantinet agacé


Je m’en fiche, j’me lave pas, matnant tu m’lâches salope.


Josette récitante derechef


J’insiste mon bon monsieur, car comme dirait Esope,


La crème à l’abricot guérit de tous les maux


Coup d’soleils, coup d’bourdon, chute de la libido


Mal de ventre, mal de dos, mal être et malaria


Et c’est pas évident d’trouver une rime en ria.


Votre femme vous bénira, d’en avoir fait l’achat


X, célibataire endurci


J’en suis fort aise madame, maintenant j’ai d’autres chats,


à fouetter sur le champ, je m’en vais vous laisser.


Le chat fouetté sur le champ, indigné et avec un fort accent vaudois


Miaou


Josette, vaincue


Je vous souhaite une bonne journée.


 


Moralité


La crème à l’abricot guérit de tous les maux


Coup d’soleils, coup d’bourdon, brûlures au chalumeau


Mal de ventre, mal de dos, mal être et malaria


Tourista persistante de r’tour du Nigeria.


Glory glory allelujah, youpi youpi et tralala


J’ai quand même fini par pondre une rime en ria.


* nom connu de la rédaction

Bordélisme chronique

Le bordélisme chronique est une maladie très grave.


Déjà, c’est une maladie qui n’est pas socialement reconnue. Si vous dites aux gens que vous êtes diabétique, dépressif ou fan de Nolwenn, ils vous regarderont avec un air triste, vous diront: mon pauvre ahlala mais comment ça va qu’est ce qu’on peut faire soigne toi bien ahlala mon pauvre.


Par contre, avouez aux gens que vous souffrez de bordélisme chronique. Ils vous regarderont avec un petit sourire amusé, au mieux, au pire ils te diront yaka ranger c’est une question de discipline tout ça tout ça. Quant aux assurances maladies, n’en parlons pas. Jamais un bordélique chronique n’obtiendra une semaine de congé pour ranger son deux pièces et demi.  (Deux jours à regarder le chantier en se disant j’arriverai jamais à tout remettre en état, une demi-journée pour tout poutzer, finalement c’est qu’un deux pièces et demi, une demi-journée passée à contempler l’appartement vide mais pas encore aspiratorisé, une demi-journée pour reranger le bordel qui s’est reaccumulé avant d’avoir eu le temps de dire ouf et surtout de passer l’aspirateur et la panosse, un quart de journée pour passer l’aspirateur et la panosse et le reste pour se reposer).


Le bordélique chronique se reconnaît de loin. Pas besoin d’entrer dans son deux pièces et demi, sa voiture est déjà symptômatique. Un vieux journal de y a deux mois, de la paperasse entassée, des cartons de sandwiches et même, de temps en temps, un de ces bouts de plastique servant à pas attrapper de bébés qu’il faut pas mettre à l’index mais ailleurs, égaré entre un croissant du mois dernier et le cadavre d’un auto-stoppeur mort d’une crise cardiaque en découvrant le chantier.


Le bureau du bordélique chronique est du même accabit: il est jonché d’une pile de papiers retraçant les six derniers mois de boulot du souffrant, ce qui lui vaut les quolibets de ses collègues maniaco-maniaques. En général, le bordélique tient sa revanche quand on lui demande si c’est lui qui a le dossier machin, qu’il extrait en cinq secondes du milieu de la pile où il est coincé. Pour se venger, le bordélique va même jusqu’à demander un dossier au maniaco-maniaque qui lui répond: ah oui, je l’ai classé par ordre alphabétique, alors il doit être à la lettre d comme dossier ou alors non attend il est dans les dossiers classés dans la section à classer, ou alors dans le classeur ou je mets les trucs que je sais pas où classer, attend, je vais le retrouver tout de suite.


L’appartement du bordélique est par contre bien pire que tout ce que son pote le maniaque peut imaginer. Y a des cartons de pizza, de la vaisselle sale, du linge sale éparpillé dangereusement près du linge propre qui est tombé de l’étendage ou il trainait depuis trois semaines, d’ailleurs il reste même un gros pull en laine sur l’étendage alors que ça fait deux bons mois qu’il fait trop chaud pour les gros pulls en laine, y a des cendriers qui débordent, des tas de factures, de pubs pour des produits de beauté et de journaux gratuits, et en général tout un tas de machins qui font que le bordélique est quasi obligé d’avoir de grandes jambes et d’être hyper attentif pour traverser son antre sans marcher sur des choses et produire des craquements suspects.


Le bordélique est condamné à ne pas avoir de vie sociale. Quand des potes passent près de chez lui et lui demandent si ils peuvent venir le voir, il ne répond pas. Quand il fait une conquête féminine, il lui dit: mais j’t’assure, on sera mieux dans les bois à se faire bouffer par les moustiques que confortablement installés dans mon lit.


Une fois tous les six mois (en général quand la nouvelle conquête féminine s’incruste), le bordélique range sa voiture, son bureau (et entend 422 fois par jour des plaisanteries avec le mot pleuvoir dedans), remet son appartement dans un état qui lui semble satisfaisant (et tombe de haut quand ladite conquête lui dit c’est sympa chez toi mais t’aurais pu ranger quand même). Il contemple son travail, satisfait, se réjouit d’avoir retrouvé 42 francs 50 en petite monnaie, une lettre de sa précédente conquête et son chat qu’il croyait disparu. Il déclare à qui veut l’entendre: cette fois je me laisserai pas aller, c’est beaucoup plus simple de ranger au fur et à mesure. Deux semaines plus tard, en moyenne, il contemple son appartement aterré et se dit faudrait que je pense à ranger quand même.


 


P.S. Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait purement fortuite (et quand même un peu exagérée) (mais à peine)

en chanson

Donc, un député français qui n’était pas content s’est mis à chanter en plein hémycycle.

(Aparté et presque private-joke: hémycycle, de emmy, marque de yoghourts et cycle, vélo. Un hémycycle est donc un endroit où on pédale dans le yaourt.)

Voila une nouvelle intéressante.

Déjà parce qu’elle va me permettre d’occuper les 23 minutes qui me séparent de la pause de midi. (ah ben ça m’a pas suffi)

Mais à part ça, ce monsieur a eu une idée géniale. Je ne parle pas du fond du problème, sans vouloir insister lourdement quand un type veut des policiers supplémentaires ou que ce soit, je suis toujours un peu méfiant.

Mais bon grâce à ce type, france3 va booster son audience le mercredi après-midi. Jusqu’à présent, « Questions au gouvernement », l’émission en direct live de l’assemblée nationale française n’avait que deux intérêts: les engueulades et la petite madame en médaillon pour que les sourds-muets puissent suivre les débats qui m’a toujours fait beaucoup rire. D’ailleurs la télé pour les sourds-muets c’est pas super le fun, quand même. A part « questions au gouvernement » doublé en langage des signes, il doit y avoir moyen de se faire sous-titrer Derrick et les hollywooderies et c’est à peu près tout. Bon, y a aussi des avantages, au moins ils échappent aux émissions de variétoche. Quoique ça mettrait de l’animation, si les textes si profonds des grands tubes étaient doublés en sourd-muet. Mais bon, je m’égare là.

Donc, l’idée de M. Lassalle, courageux député UDF, pourrait faire des émules. Si tous les députés se mettaient à chanter, ça mettrait une note de gaieté dans les débats.

A la limite, on pourrait même leur faire faire un disque et le vendre au profit des retraités.

Et même… On pourrait revoir entièrement le concept de l’émission. Ce serait présenté par benjamin Castaldi, les députés devraient chanter, danser et faire des discours. Chaque semaine, le public devrait voter pour éliminer un candidat. Celui qui resterait à la fin deviendrait président. Ca donnerait lieu à des trucs du genre: « pour éliminer Marcel, votez 1, pour éliminer Georgette, votez 2, pour éliminer les députés FN, votez »

Et pour conclure, un très mauvais jeu de mot. Au lieu du « Pouvez-vous vous asseoir et ne pas chanter dans cet hémicycle », M. Debré aurait peut-être mieux fait de dire « silence ou je fais évacuer Lassalle ».

Ouais reflexion faite, ce jeu de mots est vraiment mauvais. En plus, il tombe comme un cheveu dans les orties.

la pizza c’est vachement bon…

…seulement c’est pas le sujet de ce post.

D’ailleurs y a pas de sujet à ce post, j’en ai marre des sujets. Bon un moment j’avais bien hésité à parler de la réforme consitutionnelle au Vanuatu, mais apparemment y a presque plus de Vanuatu à cause que je mets du désodorisant Axe.

Ou alors sinon dans la liste des sujets à traiter, j’avais l’application de la dendrochronlogie dans la vitrification subcontinentale du rutabaga, mais en fait c’était une thèse de doctorat en bio-cosmétique écrite par un étudiant en droit vanuatuien alors par respect je m’abstiendrai.

Par respect pour le Vanuatu donc, hein, on va pas se mettre à respecter les étudiants en droit non plus, c’est pas le style de la maison.

Le style de la maison c’est un style post-urbain pré-moderne de la fin de la moitié du XXe siècle, je pense que cette précision s’avère utile.

Alors donc, on peut s’imaginer que c’est facile de ne pas choisir de sujet. Et pourtant, c’est hyper pas facile. Il ne faut pas succomber à la facilité, céder à la tentation, se mettre à deviser allégrement de la fonte des glaciers, de la vie sexuelle des castors, de la chute des cheveux, enfin de tous ces trucs qui défraient l’actualité en ces périodes troublées.

Sans vouloir me jeter des fleurs, ce qui serait complètement idiot pis y a déjà bien assez de bordel chez moi pour pas que je commence à me jeter des fleurs, l’art de raconter plein de choses sans absolument rien dire est un art.

Quoique en fait je pourrais aller dehors et me jeter des fleurs, ça me donnerait un prétexte pour aller vagabonder inocemment dans la fraîche nature. C’est vrai, c’est l’été, il fait beau, les oiseaux pépient, les bourdons bourdonnent, les gens se jettent des fleurs parmi, c’est donc dehors qu’il faut être pour être fashion et aussi un peu il faut bien le dire, entre nous, avouons-le, parce que on est nettement mieux dehors que pas dehors. Mais pour ça faut avoir de quoi vaquer. C’est vrai quoi, se planter dehors comme une laitue et rester comme ça immobile sans rien faire, c’est rigolo 9 minutes mais après ça devient lassant. Alors bon on peut lire un livre, certes, mais ça je peux pas à cause que Amélie Nothomb elle fait rien qu’à écrire des livres de pas beaucoup de pages, exprès pour m’embêter, pis que du coup ben j’ai terminé tous les bouquins de elle que j’avais, ainsi que tous les bouquins d’autres gens, mais ça c’est pas pour des raisons de courteur, c’est uniquement parce que je les ai terminés. J’ai bien un truc de Robert Petit que j’ai jamais fini, mais j’ai de la peine à entrer dans l’histoire, j’ai jamais réussi à dépasser albumine. Et en plus, y a beaucoup de passages où je suis pas du tout d’accord avec l’auteur.

Enfin tout ça pour dire que dès que j’aurais trouvé un prétexte pour aller m’extérioriser, j’arrêterai d’écrire des conneries.

Interlude

Après quelques posts placés sous le signe de la sériosité et de la sériosité,

edit automnal: mais que j’ai jetés avec l’eau du bain, bien fait pour leur gueule

je me permets un petit interlude récréatif, afin de laisser vagabonder ma créativité. De toutes façons je me permets qu’est-ce-que je veux, je suis ici chez moi.

Je vais donc vous raconter une histoire.

Enfin j’étais parti pour. Mais là, ben on m’a coupé l’inspiration. C’est un scandale, je vais me plaindre à qui de droit, même si je n’ai pas la moindre idée de qui peut bien être ce monsieur qui de droit, mais là je suis embêté pour mon interlude.

(Aparté: Rosset vient de perdre son match. Ne comptez pas sur moi pour me laisser aller à de désobligeantes plaisanteries, ce n’est pas le style de la maison, pis c’est pas gentil de se moquer des gens. En plus, Rosset qui perd un match, c’est pas franchement scoopesque comme info)

(Aparté bis: L’aparté en bleu clair, ça peut sembler un peu illisible, un peu. C’est fait exprès, j’espère me faire sponsorifier par une marque d’opticiens)

(Bon là faut que je fasse péter, je sens que l’auditoire se lasse. J’en vois deux dans le fond à droit qu’ont déjà zappé sur un autre site)

Il était une fois (je reprends en noir, parce que là c’est de nouveau le texte normal. Si c’était un aparté, ce serait en bleu, mais là c’est le texte normal donc c’est en noir) (tout est clair ? sinon si y a incompréhension, tu peux toujours m’appeler sur le natel), dans un pays lointain et mystérieux, il y a fort longtemps…

Non là ça part en couille. J’avais hyper de l’nspiration tout à l’heure, pendant que je nettoyais ma collection de tritons malgaches lyophilisés (2 L à lyophilisés?), mais là, forcément, devant mon écran mon clavier et mon tapis de souris rigolo, plus rien.

Mais alors rien de chez rien, le vide absolu, le néant cosmologique, pire que le cervau de Marc Rosset. Ah non, j’avais dit que j’évitais. Plus vide que un truc vachement vide avec rien dedans.

En même temps ça m’embête, j’avais plein d’idées géniales, de phrases plus drôles que les paroles d’une chanson d’Indochine, plus profondes qu’un plat de lentilles, mais impossible de les étaler sur l’écran comme un peintre étalerait sa pâte si il a envie de se faire un gâteau aux pommes, mais aux poires ça marche aussi, là n’est pas la question. Ou alors à la viande si il est pas végétarien ou même aux filets de flétan, mais un gâteau aux filets de flétan, ça se fait pas, mais c’est comme ça avec les artistes faut s’attendre à tout.

Donc, les lecteurs de ce post quotidien me pardonneront aussi, comme nous pardonnerons à ceux qui nous ont offensé, ah non pardon là je m’égare totalement, je confonds avec les paroles d’une chanson mais je sais plus du tout laquelle.

D’ailleurs rien ne m’oblige à poster un truc, j’ai signé de contrat avec personne, enfin pas que je sache, mais bon vous savez ce que c’est, à mon âge, on alzheimerise un peu, on a plus 20 ans, y a plus de saisons, les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus le respect, mais où sont les neiges d’antan.

Arrivé à ce point de mon récit, je sens les fâcheux se dire que je parle pour ne rien dire. Alors, si déjà, je suis pas en train de parler et en plus j’ai des trucs à dire, seulement j’ai oublié quoi. Pis je suis timide. Pis j’ai mal à un genou.

De toutes façons faut pas déconner, personne a lu jusque là. Oh oui oui, j’te vois venir toi… Oui, toi, là… Quand je dis lire, c’est lire, s’imprégner de chaque mot, de la portée psycho-sociale de chacun d’eux, pas lire comme on lirait la feuille des avis officiels du district de Courtelary.

Seulement maintenant, à cause de ton interruption impromptue, jeune impénitent, je sais plus du tout de quoi j’étais en train de ne pas parler.

Alors, même si Lao-Tseu a dit « c’est pas parce qu’on a rien a dire qu’il faut se taire », je vais m’arrêter ici. C’est comme ça, je fais ce que je veux, pis si t’es pas content, c’est que t’es mécontent, et les vaches seront bien gardées. Autant que faire se peut.

souvenirs, souvenirs

Ils étaient venus ils étaient tous là.

Y avait des anarcho-communistes, socialo-libertistes, hippies jamais vraiment revenus de katmandou, jeunes gauchistes à clochettes, des chiens qui couraient dans tous les sens, des anars grisonnants à petites lunettes rondes, des connards encagoulés, des étudiants intellos qui refaisaient le monde avec des mots tellement compliqués que même eux les comprenanient pas, quelques kurdes qui objectivement étaient les seuls à avoir une raison d’être là, des politicards qui s’disaient qu’ils allaient s’récupérer un peu de jeune rebelle de la société pour booster leur électorat, des mecs qui avaient vu plein de gens marcher dans le même sens pis qui s’disaient « ah ben ça doit être par là », des distributeurs de tracts, un pote à moi, un punk qu’avait pas oublié d’être moche, un intellectuel en loden genre nouvel obs et même une ptite bourgeoise bêcheuse maquillée comme un carré d’as et un raton-laveur.

Y avait des drapeaux du grand soir, y en avait des rouges, y en avait des noirs, et beaucoup d’arc-en-ciel comme à la gay pride mais avec une couleur en moins et écrit Pace dessus, vu qu’on revendiquait pour la paix pas pour le Pacs, y avait des drapeaux kurdes forcément, même un drapeau irakien aussi, y avait plein de calicots rigolos. Et un raton-laveur.

Ca gueulait plein de slogans dans tous les coins que c’était beau comme une finale de coupe de Suisse et même peut-être du monde. Y avait plein de gens qui répondaient résistance à ceux qui voulaient dominer le monde, même si je suis pas sûr que tous aient défini résistance de la même manière.

Tout le monde marchait dans la même direction sauf les connards encagoulés qui balançaient de la bouteille sur les flics et sauf les flics qui lacrymogénisaient les connards encagoulés et tous ceux qui avaient le malheur de passer pas trop loin.

Et un raton-laveur.

Et puis la sale guerre a quand même continué, loin des manifestants, loin de la flicaille, loin des connards encagoulés, loin des ratons-laveurs, tout près des femmes et des enfants irakiens. Et les armes c’était ni des bouteilles, ni des lacrymos ni des balles en caoutchouc.

Les drapeaux arc-en-ciel ont commencé à fleurir le long des murs, les vendeurs de drapeaux ont flairé le filon, ils ont laissé leurs drapeaux américains et ils ont dévalisé les fabriquants de drapeaux arc-en-ciel.

La sale guerre s’est terminée, la vie a repris son cours, les drapeaux arc-en-ciel pâlissent, pis y en a tellement qu’on les voit plus, les flics se préparent à g8er, les connards encagoulés aussi, les autres se demandent s’il faudrait pas les laisser jouer entre eux, sauf les journalisteux qui les excitent, histoire d’avoir un peu de sang à vendre paske ces manifs pacifistes c’est rigolo un moment mais faudrait pas en abuser, nom de nom.

Ceux qui répondaient résistance à ceux qui voulaient dominer le monde ont fait leur déclaration d’impôts, payé leurs hypothèques en retard, font leurs 8 heures par jour en souriant hypocritement à leur patron.

Hier soir, j’ai bouffé au MacDo.

Edit automnal : Celui-là, je le garde pour faire plaisir à quelqu’un qui l’aime bien, même si je sais pas si elle me lit toujours.

quand on s’emmerde au bureau

*Si on a internet : raconter des futilités sur un blog, échanger des futilités sur caramail ou sur un t’chat, poster des futilités dans des forums, surfer sur des sites futiles et envoyer des blagues futiles à des copains

*Si on n’a pas internet : s’installer un émulateur game-boy et toute la collection des pokémon (ben quoi?), battre son propre record de démineur

*Si on n’a pas d’ordinateur au bureau : sortir toutes les 5 minutes pour fumer, raconter des futilités au collègues, smser des futilités à ses ex et à ses futures ex, chercher un autre boulot

problèmes d’élection? commandez notre produit miracle

Il faut que je vous parle un peu de la Suisse.

Ce pays a une particularité quasi unique au monde : c’est un pays démocratique.

C’est un concept un peu difficile à expliquer, mais je vais essayer. Dans la plupart des autres pays, le chef fait les lois. Souvent, c’est le peuple qui choisit son chef, parfois c’est lui qui décide tout seul de l’être. Enfin quand on dit peuple, ça veut dire la moitié plus un des gens qui ont le droit d’aller voter et qui daignent se servir de ce droit. Si chaque peronne pouvait choisir son propre chef, ça foutrait le bordel, un peu.

Ils votent, un type est élu et ensuite ce type, pendant le temps qu’il est chef, fait des lois dans le but de rester chef aux prochaines élections.

En Suisse, c’est complètement différent. Plusieurs fois par année, on demande à la population d’aller donner son avis sur plein de sujets. Dès que 50% + 1 des gens qui n’avaient rien d’autre à faire ce dimanche-là sont du même avis, ils ont raison. En général, ils votent non.

L’idée de base est d’ailleurs assez rigolote : si une majorité de gens sont d’accord sur un truc, ils ont raison. Donc, au Moyen Âge, la terre était plate.

Dans la minorité de gens qui exercent leur droit à espérer faire partie de la majorité, on trouve des gens qui n’ont pas lu le matériel de vote, des gens qui l’ont lu mais ne l’ont pas compris, des gens qui croient l’avoir compris mais ne l’ont pas compris, des gens qui ont demandé à leur papa, leur épouse, leur concierge ou a la voisine du dessous qui a des yeux bleus magnifiques et une poitrine avantageuse ce qu’il fallait voter. On trouve aussi des gens qui demandent à leur beau-frère ce qu’il vote et qui se disent: « il va dire oui, ce con ? Ok, moi je vais voter non ».

Et on trouve aussi beaucoup de gens pas du tout concernés. Par exemple, ce week-end, on a refusé l’initiative en faveur des handicapés. Je suis sûr que parmi les gens qui ont trouvé que ça coûtait trop cher (l’argument le plus souvent utilisé pour voter non, sauf quand il s’agit d’acheter des avions qui serviraient à faire la guerre si par hasard le Lieschtenstein voulait nous envahir), il y avait plein de gens très valides.

En Suisse, dire qu’on ne va pas voter est un aveu terrible à faire, un peu comme dire qu’on a acheté le cd de Nolwenn. Et que vous répondent les gens à qui vous avez le courage de faire cet aveu ? « Ah oui ? tu me le graveras ? »

Ah non pardon, on reprend… En Suisse, dire qu’on ne va pas voter est un aveu terrible à faire, un peu comme dire qu’on a acheté le cd de Nolwenn. Et que vous répondent les gens à qui vous avez le courage de faire cet aveu ? « Oui mais tu pourras pas râler après »

Le Suisse trait sa vache, vit paisiblement, et va voter pour pouvoir râler. Comme je n’ai pas voté ce week-end (j’essaie d’arrêter en ce moment), je vais prendre un exemple pour lequel on m’a pas demandé mon avis. Un objet cantonal dans un canton ou je vis pas. Comme ça, je peux râler. Malin hein ?

Or donc, on a demandé au bon peuple fribourgeois si il voulait bien que les stations-services vendent des pizzas le dimanche. Peut-être pas tout à fait en ces termes-là, mais l’idée y est. Et le bon peuple fribourgeois a dit que non, il voulait pas. Même un type qui achète ses pizzas le dimanche dans les stations-services (il est passé ce matin à la radio, c’est pour ça que je sais). Pour pas embêter les vendeuses. Seulement voilà, apparemment les vendeuses, ça les embête pas plus que ça de bosser le dimanche. Mais bon, elles ont pas pu donner leur avis, elles travaillaient.

(Ma conclusion tient pas debout, elles avaient qu’à voter par correspondance)

P.S. C’est juste un texte comme ça, ironique, exagératoire et bourré de mauvaise foi, pour rire, pas un plaidoyer pour instaurer une monarchie absolue en Suisse. L’avantage de notre système, c’est que si on met un malade mental au gouvernement, le temps qu’il puisse attaquer l’Irak ou voler le scooter des jeunes qui fument de la drogue, il est déjà mort deux ou trois fois.