Oiseaux sans queue ni tête

« On va faire des photos, c’est pour le site ouaibe de la boîte »

Devant cette situation, observons-les réactions.

Le paranoïaque
« Quoi? Ma tête sur internet? Non mais ça va pas??? » sont ses premiers mots. Personne ne comprend bien bien pourquoi, mais peut-être que sa famille ne sait pas qu’il bosse dans cette boîte et croit qu’il est balayeur au FBI.

Le pas photo-hygiénique
Il se demande vaguement pourquoi ce genre de trucs arrivent toujours le jour où il a une coupe de cheveux en pétard, des valises sous les yeux et un rasage semi-aléatoire. Il se rend compte qu’en fait, il a toujours les cheveux en pétard, des valises sous les yeux et un rasage semi-aléatoire. Il essaie vaguement de sourire, sauf que le flash arrive juste au moment ou les fossettes cèdent la place à des vraissettes. Il sera ensuite obligé d’éliminer un à un les gens qui iront sur le site de sa boîte.

Le facétieux
Il fait des grimaces, des mimiques, tout ça. Malheureusement, le seul cliché où il faisait son sourire de communiant est loupé et le monde entier (enfin, les 12 personnes qui iront voir le site) le verra en train de prendre son regard mi-James Dean mi-Bugs Bunny.

L’opportuniste
Il en profite pour demander des doubles des photos pour son passeport et son permis de conduire.

La (euh si je mets blonde je vais avoir des problèmes avec le CSA?)
Elle n’a pas bien bien compris que la photo était pour le site ouaibe de l’entreprise et pas pour une campagne mondiale d’affichage. Elle commence par râler que vite, j’ai beaucoup de boulot, avant de se recoiffer, de se remaquiller, de filer se racheter des habits. Elle prend une pose à la fois éthérée et suspicieuse, avec un quelque chose de glamour dans le genou droit. Elle demande à voir les photos (parce que bon, c’est du numérique), demande une deuxième prise, puis une troisième.

Le photographe
Il part trois mois en dépression.

Le type atteint de troubles obsessionnels compulsifs
Il profite de la situation pour faire une liste de trucs.

ratatouille

Quelqu’un me suggérait récemment l’ouverture d’un blog collectif culinaire, avec des recettes de crèpes, d’émincé au curry à l’indienne à la suisse, de quiches lorraines, de yoghourts framboise-rhubarbe, de foie gras au saumon, voire éventuellement de crèmes caramels au cuit-tout transparent.

Donc aujourd’hui, en exclusivité mondiale, la recette des pâtes au gruyère râpé.

Pour 4 personnes:
Prendre divers ingrédients en quantité suffisante
Les mélanger
Faire cuire ceux qui sont meilleurs cuits que cru
Faire revenir ceux qui essaient de filer en douce
Couper les légumes en julienne. Si vous n’avez pas de légumes, les couper en marcelle ou en raymonde
Laisser macérer à feu doux
Faire dégorger le tout, napper avec le jus de cuisson
Si les pâtes cuisent trop vite, les brider à 30 km/h
Saler, poiver
Appeler le livreur de pizzas
Laisser reposer deux bonnes heures
Servir chaud, accompagner d’un Twanner, de jus de goyave ou d’un verre d’eau du robinet (il est recommandé de décanter l’eau du robinet au moins 16 heures)

Et pour le dessert, adressez-vous ici

interlude publicitaire

« Notre région ne se trouve pas dans une région à risques. Bien sûr, il est impossible d’exclure qu’un tremblement de terre comme celui de Bâle en 1356 ne se reproduise »
« Je ne pense pas encore à la victoire finale, je prends les matches comme ils viennent. Mais je me sens bien ici et si je ne rencontre pas de problèmes, je pense pouvoir faire un bon tournoi. »
« Je reviens à l’instant de vacances et je ne suis au courant de rien, mais je trouve quand même que c’est un scandale »
« Jamais on n’aurait cru ça de lui… Il ne parlait pas beaucoup, mais il n’a jamais causé de problèmes… Non, jamais je n’aurais pu m’imaginer qu’il assisterait un jour à un concert de Kyo. »

Chers journalistes, ce message s’adresse à vous. Trop souvent, vous traquez inlassablement le type qui pourra bien vous raconter des trucs que vous savez déjà qu’il va vous raconter mais que quand même ça fait trop bien en intro de reportage.

Notre société vous propose de nombreux figurants: le témoin de la scène, la concierge, le voisin, le professeur d’Université, le fan du club de foot qui va bientôt mourir, le joueur de banjo, etc.

Finis, les incessants téléphones à la recherche de la nouvelle star du 20 heures, finie la recherche éperdue du spécialiste qui connaît.

Pour vos diverses éditions régionales, de nombreux accents, du vaudois au limousin, sont à disposition. Veuillez consulter notre catalogue. (Pour des raisons de crédibilité, le fan de foot n’existe pas en version accent valaisan). De plus, nos figurants imitent à la perfection le jeune de banlieue, le vieux de périphérie et le entre-deux-âges de centre ville.

Dès aujourd’hui dans les kiosques, le fascicule numéro 1 de la série « les meilleurs figurants pour vos reportages ». En cadeau-bonus, le ramasseur de courge de plus de 130 kilos et l’observateur d’objets non-identifiés.

Attention, pour les crises de larme, prévoir un supplément de 23 euros.

découverte pilpatante

Il arrive parfois que de jeunes blogueurs insouciants installent un truc à stats. Ils ne savent pas, les malheureux, (musique dramatique) qu’ils viennent de mettre le doigt dans un engrenage infernal.

Parce que, à l’instar de la télé-réalité, du chocolat chaud et des écharpes vertes, le truc à stats rend accro très vite. Au début, le compteur de visite du jeune blogueur reste encore modeste, il connaît tous ses visiteurs par leur ip, il se dit « tiens, je me demande ce que devient ce bon vieux 12.24.452.33.quine à 33 dans la salle.fbx.proxad.net, ça fait un moment qu’il n’est plus revenu ». Il regarde aussi, amusé, ses mots-clés en se disant qu’il va pouvoir faire un psot rigolo avec « la boisson nous a couté le labrador » et « cochons d’inde déguisés ». Il rêve voyage et évasion en découvrant qu’il a des lecteurs au Belize et à Singapour (tout en supposant qu’il s’agit là de pauvres égarés, mais si ils sont venus exprès, je veux bien des cartes postales).

Mais très vite, le jeune blogueur devient un vieux blogueur totalement accro à ses statistiques. Le matin, entre la clope et le café, il lui faut consulter. S’il n’a eu que 32 visites au lieu des 33 habituelles, il entre dans une phase profonde de remise en question, part s’installer dans un ashram…une ashram?…bon ok, part s’installer dans une grotte et se met à la méditation transcendentale. Par contre, si la courbe s’inverse dans le sens inverse, là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté, strass, paillettes et flonflons.

Et devenu accro aux stats, il se met à consulter frénétiquement la liste de ses referrers (les sites d’où sont venus les gens qui sont viendus chez lui, pour les non-jargonistes). Pas par vanité, tu penses bien, mais parce qu’il se dit que les gens qui le linkent partagent peut-être ses passions pour les loutres, les tractopelles et la pâche au vairon. Mais aussi un peu par vanité, avouons-le.

Et donc, dans le monde cruel et impétueux dans lequel nous vivons aujourd’hui (musique dramatique), il est de vils marauds pour profiter lâchement des faiblesses des moins forts d’entre nous. Il est des sites, fourbes et malicieux, qui font semblant d’être des referrers pour que le jeune accro aux stats innocent les prenne pour de nouveaux amis avec qui aller jouer. En général, il s’agit de sites frivoles, aux moeurs légères et aux demoiselles dénudées. Mais il arrive parfois que d’autres profitent sournoisement de la naïveté du blogueur statisticodépendant, sans pour autant vendre de la fesse.

Quelqu’un peut m’expliquer ce que messieurs Dean, Sharpton et Kerry, des gens probablement respectables bien que politiciens américains, peuvent bien foutre (mais habillés, heureusement) dans mes stats?

ceci est un post

Imaginez un petit village, genre 150 habitants, des vaches et des tas de fumier.

Imaginez d’autres petits villages aux alentours, un peu plus grands quand même, mais pas vraiment New York quand même.

Maintenant, imaginez une bande de jeunes à eux tous seuls, faites les adolescer dans les années 90.

En temps normal, leurs week-ends c’est des parties de kick off et de world games sur C64, des joysticks qui finissent leur vie juste après un record du monde de saut de tonneaux. De temps en temps, une fête au village d’à côté, super animation avec Gaston, son orgue Bontempi, « le petit vin blanc » et « la danse des canards »

Mais fort heureusement, il y a parfois une diversion dans ce morne quotidien, sauf que c’est pas un morne quotidien mais un morne hebdomadaire vu que ça concerne le week-end, grâce au concept mystique de la disco mobile.

Alors toi, lecteur, qui n’a jamais vécu le bal de la jeunesse de Treycovagnes, je te sens supspicieux et circonspect.

Les discos mobiles, en fait, c’est comme des discos, mais mobiles. Elles se balladent (hétéroclite), elles ont une vie trépidante, une semaine à Pompaples, la suivante à Pomy, parfois même à Goumoens-le-Jux où Vugelles-la-Motthe. Elles portent des noms chatoyants, Pink Spider (notez le magnifique logo) ou Pop-Corn (notez le magnifique logo)

Elles sont animées par de facétieux dj au nom rigolo, qui savent fidéliser leur public en lui passant, semaine après semaine, les mêmes morceaux dans le même ordre, l’aventurier toujours après les démons de minuit, pas longtemps avant la série de slows. Et pendant la série de slows, le dj facétieux fait toujours les mêmes plaisanteries. Comme ça, si on les loupe une fois, on n’est pas trop dépaysé la fois suivante.

Et puis, on y trouve à chaque fois quelques indigènes du village hôte et du voisinage, venus sur leurs fringants boguets maquillés, plus quelques habitués, des grands qui ont déjà la voiture et qui viennent toutes les semaines, comme quoi être un grand et avoir la voiture ne veut pas dire avoir une vie sociale.

Mais pour les jeunes gens du petit village à côté où il se passe jamais rien, au début, c’est un événement. Y a toujours un rabat-joie pour dire ouais mais la dernière fois c’était nul, mais on y va quand même. On boit une bière, on écoute le tube de cet été là (scatman, je crois). Et au bout d’un moment, on se dit que tiens, si on allait se faire un petit Winter Games, j’ai racheté un joystick.

il y a trop d’gens qui s’aiment

En exclusivité mondiale, voici la suite de ça :

quelques types de journaleux que vous risquez de croiser si vous n’y prenez pas garde.

le sportif

Il rêvait de finale de coupe du monde, ce week-end il va suivre le derby Alle-Les Breuleux. Mais d’un côté il est content, il a bière gratuite à la buvette de Alle. Il raffole des expressions amusantes (et qui ne veulent rien dire, mais c’est pas grave, les collègues les emploient aussi) comme « pas grand chose à se mettre sous la pupille » ou « gagner sans coup férir ». Il est doté d’un esprit critique à toute épreuve. Seulement, c’est pas sa faute si quand son équipe favorite perd, c’est toujours de la faute de ce salaud d’arbitre.

le faites comme je dis

Il a écrit des livres de journalisme, même qu’il le rappelle souvent. Quand on lui signale que ouais mais là ton article il correspond pas du tout à ce que tu dis, il se justifie pendant une heure et quart. A la fin, l’article ne correspond toujours pas, mais on finit par le croire. Il oublie de demander les fonctions des gens, mais il explique que c’est parce que oui je leur avais demandé mais un ragondin a mangé mes notes. Il écrit des billets d’humeur très drôles (enfin il dit à tout le monde qu’ils sont très drôles, cela n’a jamais été prouvé scientifiquement). Si vous lui glissez une blague, elle se retrouvera dans son prochain billet d’humeur très drôle et il expliquera à tout le monde qu’elle est de lui. Même si dans son livre, il dit de citer ses sources.

Le jargonneux

Il aime bien les mots compliqués. Quand il fait un article sur Alinghi, au lieu de parler de blaireau friqué qui s’achète des coupes, ce que tout le monde comprendrait, enfin les gens qui connaissent Alinghi, donc les suisses qui n’ont pas hiberné ces 3 dernières années, il parle de godillage, de louvoyage et de hauban. Du coup, t’as un peu l’impression d’être stupide en le lisant, ce qui est toujours utile en cas d’attrappage de grosse tête.

le double-casquetté

Il est à la fois correspondant régional à Fornet-Dessous et organisateur de la fête au village de Fornet-Dessous. Ecrire « la fête au village de Fornet-Dessous, organisée de superbe manière, a été un véritable succès et les spectateurs sont partis ravis » ne lui pose aucun problème. Il oulie de préciser qu’ils étaient trois. Par contre, il a un talent pour l’écriture certain: il est capable de glisser une référence à la fête au village de Fornet-Dessous. (« Un incendie s’est déclaré hier soir, détruisant entièrement le cabanon de jardin de Maurice Grumluk. « Malgré cela, j’irai à la fête au village de Fornet-Dessous, l’événement que je préfère de le monde », a déclaré Maurice Grumluk.) En plus, il est fan de Kiss.

auto-persuasion

Votre blog est fatigué, il n’a plus la vigueur de ses trois mois?
Il a la truffe dilatée et les pupilles chaudes?
Il ne vous fait qu’à grand peine une petite note insipide tous les trois jours alors que, au temps de sa prime jeunesse, il était capable de poster douze fois par jour les doigts dans le nez?

Donnez-lui dès à présent par jour le revitalisant du docteur Von Struffenberger.

A base d’essence d’aloa et de pro-béta-carotène B, il redonne à votre blog joie de vivre, vitalité, santé, prospérité, charité, maïté.

De plus, il est efficace en cas de piqûres cutanées, de maux de la troisième lombaire, de dépression post-titre de champion du monde de trampoline, de concert de Kyo, de blessures due à une chute de tractopelle depuis le sixième étage et de livreur de pizza en retard de plus de 112 heures.

(Attention, le revitalisant du docteur von Struffenberger ne convient pas aux blogs de moins de 36 ans. Il est déconseillé de l’utiliser si vous souffrez de maux de genoux, de kleptomanie ou si vous êtes fan de Marc Lavoine. Pas d’utilisation prolongée sans avis médical, sauf si vous êtes premier clavecin alto dans un groupe de punk)

Le revitalisant du docteur Von Struffenberger existe désormais aussi en spray et en suppositoires. Arômes: citron, fraise, jambon-fromage et jojoba.

Si vous le commandez immédiatement, nous vous offrons également un pin’s parlant tf1.

sale détente

15h23: Entrée dans la salle d’attente, avec quand même sept minutes d’avance. Six personnes sont déjà installées, l’air peu bien portantes, en même temps c’est normal. Sur la table, deux Gaston Lagaffe, quelques points de vue et image du monde et le magazine de l’association des bouchers-charpentiers du Jura-Nord-Ouest-Côte d’Azur. Dans un coin, une fillette pleure. Selon certaines sources, elle serait déçue de l’oubli de son petit lapin en peluche dans la voiture maternelle.

15h33: Gaston emmène ‘moiselle Jeanne à la pêche. Deux des membres de la joyeuse assemblée discutent allégrement des raisons de leur visite. Le lecteur de Gaston essaie de ne pas les entendre, mais il hésite tout de même un peu à aller vomir. Fort heureusement, l’hôte de ces lieux interromp la discussion d’un aimable mais péremptoire « Monsieur Struffelberger ». Un type se lève, il doit probablement s’appeler Monsieur Struffelberger. Dans un coin, une fillette pleure.

15h58: Gaston, c’est quand même marrant. Un nouvel arrivant est arrivé, ce qui est l’occupation préférée des arrivants. Il tousse sans interruption, sans doute pour se donner un genre. Dans un coin, une fillette pleure.

16h02: Le prince René-Adalbert de Suède épouse en seconde noces une charpentière de Grolay, avant-centre de l’équipe locale de tchouckball. Le médecin, qui n’a décidément pas beaucoup de conversation, entre et dit laconiquement: « Madame Gomez ». Dans un coin, une fillette s’arrête de pleurer.

16h04: Dans un coin, une fillette trouve un nouveau prétexte pour pleurer.

16h48: L’impressum de Point de Vue est particulièrement trépidant. Le monsieur qui tousse renifle aussi. Le médecin entre et annonce « Sigismonde ». La fillette le suit.

17h12: Quittage de la salle d’attente et entrage dans l’antre du médecin. Description détaillée des symptômes.

17h17: Le médecin ne sait pas trop au juste ce que c’est, il faudra faire des examens complémentaires.

17h29: Le médecin a passé d’excellentes vacances dans le Sud, il dresse des gnous pendant ses hobbies et sa belle-mère fait du vélo.

17h38: quittage du cabinet, non sans avoir pris un rendez-vous pour la semaine prochaine.

Oncques ne vit céans poindre la bobinette

La technologie moderne, c’est bien.

En effet, prenez la situation suivante: un jeune homme va au guichet des CFF (chemins de fer fédéraux) pour commander un abonnement demi-tarif, parce que le monsieur lui a dit que ce serait rentabilisé en deux fois. Il va donc retirer un peu d’argent à la banque, vu qu’il a fait bloquer sa carte quand on lui a volé son porte-monnaie, il en profite pour aller manger un menu gastronomique au MacDo pas loin de la banque. Ensuite il va au photomaton-qui-parle (mais qui a pas des masses de conversation) faire des photos-passeport, en attendant que les photos arrivent il envoie un sms pour dire des bêtises à son amoureuse, puis il va au guichet retirer son abonnement. Puis il rentre, commande un cd trop bien de la mort introuvable en magasin sur internet, commande un bouquet de fleurs toujours sur internet parce que c’est poli et que il a pas trouvé de site pour commander des boules à neige et entreprend de raconter ses passionnantes péripéties sur son blog.

Vous la voyez bien, la situation, là?

Maintenant, imaginons un peu la même scène, mais au Moyen-Age. (un âge qui s’appelle comme ça parce qu’il était vraiment très moyen, je précise parce que je sais que quelques passionnés d’histoire lisent ces lignes et qu’ils sont toujours avides de précieux renseignements historiques).

Donc le jeune godelureau du Moyen-Age se rend au guichet des CC (calèches confédérales) pour commander un abonnement demi-tarif, parce que le monsieur lui a dit que ce serait rentabilisé en deux fois. La banque n’ayant pas encore été inventée, il ne s’est pas fait bloquer sa carte quand on lui a dérobé sa bourse. Il lance alors une expédition punitive contre les marauds qui ont eu l’outrecuidance de le délester, brûle leur village et récupère ses économies ainsi que quelques intérêts, faut pas déconner.
Il en profite pour dérober un boeuf, des lamelles de fromage et un peu de farine et se confectionne un hamburger sans tomates ni sauce Barbecue, le Mexique et les Etats-Unis étant encore terra incgnita. Il se dit que c’est quand même moins bon. Par contre, l’absence de grande frite et de coca ne le dérange pas trop, il est au régime.
Il va ensuite chez un peintre qui parle mais n’a pas beaucoup de conversation, afin de faire faire un portrait passeport. Il profite des 3 heures de pose pour envoyer un pigeon voyageur à sa mie.
Il va ensuite au guichet et retire son abonnement.
Il rentre et enlève en chemin une bande de ménestrels trop bien de la mort, afin de faire des enregistrements pirates de leurs mélopées.
Il se connecte à Internet pour y commander un bouquet de fleurs, parce que c’est poli et que les boules à neige n’ont pas encore été découvertes, mais les connexions ne sont pas encore fiables, il décide alors de cueillir lui-même lesdites fleurs et de les faire expédier par courrier équestre. Les chevaux les mangent en route.
Ensuite, il entreprend de narrer ses bouleversantes aventures sur son blog. Il capture donc une oie afin d’obtenir une plume, puis un poulpe afin d’obtenir de l’encre, recopie ses bilevesées afin que tous ses lecteurs pussent en bénéficier et les fait porter à chacun d’entre eux, ce qui prend quand même du temps, ce d’autant plus que ses statistiques de consultation recensent des lecteurs dans les îls Christmas et au Belize et que ça fait un peu loin. C’est pour ça qu’il y avait beaucoup moins de blogs au Moyen-Age.