Jeu de massacre

Comme j’ai pas d’inspiration, je reprends la nouvelle du SamProject reprise par Fredoche. Mais peut-être pas tout à fait dans l’esprit…

Laura était bonne comme un gateau à la rhubarbe avec un peu de sucre. Elle le savait, parce que bon sa marraine, la fée, le lui avait dit, et en jouait depuis qu’elle avait l’âge de comprendre pourquoi les hommes la regardaient en bavant comme des teckels, mais elle avait attendu longtemps avant de se laisser aller à jouer au scrabble avec eux. En sixième primaire, elle était la seule fille encore vierge de sa classe. Les autres étaient toutes balances. Elle inventait des week-end familiaux, histoire de pouvoir justifier son absence lors des traditionnels transports amoureux du samedi, car elle avait perdu sa carte de transports.
Et puis, le bac passé, à la rame, devenue apprentie chomeuse, Laura avait découvert, en l’espace d’une seule soirée de désintégration, l’alcool, la drogue, le sexe et l’haltérophilie. Le matin venu, quand elle s’était réveillée dans sa petite chambre saccagée, manquant de glisser sur un castor en allant à la salle de bains, un grand vide dans la tête et quelque chose de nouveau au creux de ventre, elle avait décidé d’en profiter. Mais pas de son vide, hein, ni du castor, qu’on se comprenne. C’est juste que elle se rappelait pas du tout de ce qu’elle avait fait la veille et que elle espérait ne pas avoir raconté la blague du tournevis cruciforme.
Il y en eut d’autres, bien d’autres, des soirées de ce genre. Laura tenait à tout essayer, même la tisane à la fleur d’oranger et le triple salto arrière.
Les mecs faisaient leur petite affaire en vitesse, parce qu’ils ne voulaient pas rater le début de Julie Lescaut. Auparavant, elle avait droit à quelques préludes hâtivement exécutés, au piano ou, parfois, pour les plus fantasques, à la mandoline. Jamais assez fort, assez bien ou assez longtemps pour lui procurer autre chose qu’une fugace sensation de plaisir lointain, comme le fantôme de quelque chose d’autre, de plus grand, qu’elle n’arrivait pas à atteindre. Ou alors comme un truc sur une armoire vachement haute.
Laura multipliait les partenaires. Elle alla même jusqu’à jouer en double avec une machine à laver. Ils ne restaient que le temps d’un essai, toujours manqué, donc forcément jamais transformé, car ce n’était pas des tennis- mais des rugbyman, d’où les grognements du paragraphe précédent, avant d’être poussés sans ménagements devant la porte de sa chambrette de Super U. Et généralement, ils faisaient moins les malins, car comme le dit le proverbe, lion le soir, couillon le matin. Auto-stoppeuse, voire allumeuse, lors des soirées, elle devenait, l’acte accompli, l’incarnation d’une hautaine et glacée féminité. Elle acquit en un an une réputation douteuse auprès de la population masculine de la fac, douloureusement blessée dans sa virilité, et qui se vengeait en colportant différents ragots. Un mec aurait même prétendu qu’elle collectionnait les enclumes de fabrication polonaise. Laura était devenue ce qu’il est convenu d’appeler, du moins entre étudiants mâles, une escalope.

Ensuite, elle couche avec un russe qui la fait tourner cosaque, puis avec un beau gosse, mais là j’abrège parce que j’ai piscine.

Et puis, un soir, une soirée, des vêpres, un crépuscule, enfin ça se passe un soir, quoi. Chez Jérôme, un prénom à peine moins ridicule que Lionel. Elle se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue et comme elle n’avait pas trouvé de proie, elle chercha un taxi. Mais pas pour jouer au scrabble avec, pour rentrer. On lui indiqua alors ce type, Vincent, assez quelconque, qui habitait dans la même résidence qu’elle. Elle cherchait un taxi, on lui indiquait un Vincent, elle se dit que c’était pas logique, mais bon. Vincent était un acrobate: il avait les bras croisés, une bière dans une main, une clope dans l�autre. Car Vincent était en fait la réincarnation de Shiva, il avait des tas de bras et de mains. Laura se dit que ça pouvait être super pratique, il pourrait lui gratter le dos tout en repeignant son plafond.

Mais elle ne savait pas qu’il était chambranldeportauphile. Afin d’engager la conversation, elle lui dit, dans son grand sourire spécial types pleins de bras:

« Mesdames et messieurs, je vous remercie de m’écouter quelques instants, je ne suis pas une mendiante, je ne suis pas une voleuse, mais t’as pas du feu? »

Et si je mettais tout simplement pas de titre…

Comme chaque mois, et en toute transparence, voilà les mots-clés préférés des gens qui sont atterris ici.

photo de fille à poil, shakira a poil, a poil et même a pôil

Internet est un truc fabuleux, où on peut trouver plein de choses fabuleuses et le seul truc qui passionne les googlisateurs, c’est de voir des poils. Et ça, c’est pas très fabuleux.

Mais bon, voilà une fabuleuse boule de poils.

miaouw.JPG

« ça fonctionne aussi pour »

ouvrir les bouteilles, décorer un gateau à la banane, faire des mots fléchés, du patin à glace et Paris-Roubaix. C’est fabuleux, en fait.

blondeetconne

C’est pas ici.

endives

Un fabuleux légume sympathique et malicieux, qui entre dans la composition des endives au jambon et de la salade d’endives, mais pas dans celle du filet de boeuf stroganoff.

flipflap

Une fabuleuse figure de snowboard ou alors d’un autre sport, vachement difficile à faire. Enfin je crois.

indochine canari

Genre un canari, mais qui s’habillerait en noir comme Nicola Sirkis?

Et qui aurait un peu la même voix et le même répertoire?

l’istoire du math

Le Math, un jurassien qui s’appelait Mathieu mais que l’on surnomme le Math, aime à raconter cette istoire désopilante:
« Comment faire entrer deux éléphants dans un frigo? »

les bronzés

Un fabuleux film français, d’où est tirée cette réplique: « moi, des valises, je peux en avoir tant que je veux ». Quand bien même Christian Clavier joue dedans, ce film est drôle, la première fois qu’on le voit.

poil

au dos.

2004 email address of mr du

Mr Du je sais pas. Par contre je suis en mesure de dire que Jean-Claude Dusse n’a pas d’adresse e-mail.

auto- persuasion

Ce post est super drôle, ce post est super drôle, ce post est super drôle.

banque poil

Je connaissais la banque du sperme, la banque de l’argent et la banquette de veau, mais la banque du poil c’est une idée géniale pour les jeunes gens au torse glabre.

bio de nicola sirkis

Nicola Sirkis est né. Ensuite, il a fait divers trucs, avant de fonder un groupe de musique avec des potes. Pour plus de renseignements, adressez-vous à sa nièce.

blog france vengeance

Je connaissais les blogs d’avocat, de tricot, de vinaigrette, de blogs, de camionneurs, de dépressifs, mais des blogs de vengeance, c’est un concept génial.

blog lacrymogene

Alors soit c’est un blog utilisé par la police pour contrer les blogs anarchistes et franchement, c’est pas très poli.
Soit tu cherches un blog qui fait pleurer. Essaie celui-ci

bon d’accord on a retiré nos vêtements

Oui? Et vous trainez sur google pour savoir quoi faire ensuite?
Y a plus de jeunesse.
Essayez ici

bon pour ton poil

Connaissez-vous notre nouvelle gamme de champoints à base de jojoba et d’aloe vera?

décans-gourou

Bélier:

Natifs du troisième décan, il est recommandé de ne pas traverser l’Atlantique à la rame aujourd’hui.

Taureau:

Animal de la famille des bovidés, le taureau avait autrefois l’habitude de courtiser les vaches afin de perpétrer l’espèce. Il a aujourd’hui été remplacé par les inséminateurs artificiels, au grand dam des chanteurs classiques, qui trouvent que « Inseminateurarticieleador prend garde » c’est quand même moins musical.

Gémeaux:

Ce signe ne m’intéresse absolument pas.

Cancer:

Caen, c’est réputé pour ses tripes, qui ont su rester à la mode.

Lion:

Pscht pscht pas de marques.

Vierge:

Là, je sens que tout le monde s’attend à une plaisanterie scabreuse. (voire égrillarde)

Balance:

Tendre un papier blanc devant l’objectif, zoomer dessus et appuyer sur le chtit bitonio idoine jusqu’à que le truc-chose arrête de clignoter.
Enfin ça, c’est pour frimer, en fait, la balance des blancs automatique fonctionne très bien.

Scorpion:

Ne vous fiez pas aux apparences: sous ses apparences rudes se cache en réalité un coeur sensible.

Sagittaire:

Sagittaire ne vient absolument pas de s’agiter

Capricorne:

Amour: Attendez-vous à des difficultés. Capricorne, c’est fini.

Verseau:

J’en prends volontiers aussi un verre.

Poisson:

Pour une personne, faire revenir dans un peu de beurre, puis réserver. Préparer une sauce avec un peu de vin blanc, plein de crème, des épices et des trucs, puis quand la sauce est bonne y replonger le poisson et servir chaud avec des patates, du riz ou tout nu. Le poisson est un mets particulièrement savoureux.

Alea jacta est

Parmi les citations qu’il est de bon ton de citationner, « on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui », de Pierre Desproges, qui était loin de l’être. (D’être n’importe qui, donc, pas d’être Desproges) (parce que Pierre Desproges qui était loin d’être Desproges, ça veut pas dire grand chose)(je pense que cette précision était utile)

Une citation beaucoup plus employée à tort et à travers que, par exemple, « beau temps à la Saint-Médard, beau temps quarante jours plus tard », qui n’est d’ailleurs pas une citation mais un proverbe, ou que « Le fromage – le saut du lait vers l’immortalité », de Cliff Fadimann, (merci evene.fr) citation très peu galvaudée. C’est vrai, les types qui justifient leurs mauvaises blagues en disant « Le fromage – le saut du lait dans l’immortalité » sont rares. Et c’est dommage.

Mais recentrons un peu les débats. Que veut dire cette phrase, on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui?

Bon le « pas avec n’importe qui », tout le monde comprend. Par exemple: « Comment vas-tu, yau de poêle? », jeu de mot désopilant s’il en est, ne fera pas rire votre interlocuteur lapon, pour qui yodpoal signifie « espèce de petit rongeur palmé se nourrissant exclusivement de crustacés surgelés (5 minutes au micro-ondes, 600 ouates) »

Mais recentrons un peu les débats: peut-on vraiment rire de tout?

Par exemple, est-ce qu’on peut rire du théorème de la rotation giratoire inversée appliquée à la métaphysique intégrative? Ou alors est-ce qu’on peut rire en lisant des comptes-rendus d’audience? (Bon ok, on peut, à la limite, des fois, mais faut aimer les textes longs)?
Mais, par exemple, est-ce qu’on peut rire d’un tournevis?

Americhanische Äpfuchuchi

Le cinéma suisse, avant, c’était Godard, Tanner, Goretta. Bref, pas forcément du cinéma d’action.

Mais comme même en Suisse, y a des rebelles de la société, il y a un type qui a eu le culot de faire un film qui marche. Ca s’appelle Achtung, Fertig Charlie, c’est pas tourné en noir et blanc mais en gris-vert et comme tout film qui marche digne de ce nom, le scenario semble, à première vue, assez pathétique.
Alors bon, comme ça se fait pas de dire du mal de films qu’on n’a pas l’intention de voir, je ne dirai rien de ce film.

Mais quand même, la Suisse avait déjà des scandales médiatico-politico-zigounettiques (qu’on pourrait résumer par « les réceptions de l’ambassadeur sont réputées pour le mauvais goût de la maîtresse du maître de maison »), des émissions de téléréalité et des nains de jardin. Maintenant, elle a des navets grand public. Alors, bon, ok, on n’est toujours pas dans l’Europe, mais quand même, on est ouverts au monde et progressistes, quelque part.

À la Sainte-Zita, le froid ne dure pas.

Le 27 avril 1791 naquissait Samuel Morse, inventeur de l’animal du même nom. Samuel Morse avait beaucoup d’humour: c’est à lui que l’on doit la désopilante plaisanterie
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(toi aussi, tu veux faire des blagues en morse pour faire rire tes copains comme des otaries? Ca se passe ici)

Plus près de nous, le 27 avril 1955, la petite Arielle Dombasle poussait son premier cri. Depuis, elle a joué dans Pauline à la Plage, superbe adaptation de Martine à la Ferme par Eric Rohmer, le cinéaste préféré des profs de cinéma d’uni et des insomniaques. Epouse du célèbre philosophe de supermarché BHL, elle a joué dans de nombreux films pas drôles, le plus célèbre étant Asterix et Obelix contre Cesar.

(Ci-dessous: Arielle Dombasle raconte la blague du lapin poilu à Samuel Morse, qui la connaissait déjà)

[mode message personnel on]
(A la base, ça devait être une note cryptique. Mais vu qu’à l’instar de Pascal Obispo, certaines ont vendu la mèche, ça devient une note égocentrique. Mais bon, à la grâce de Dieu et advienne que pourra,
merci à toi , à toi, à toi, à toi. Ca fait boucoup plaisir)
[mode message personnel off]

massage personnel

Trucs à faire avant d’avoir 30 ans:

– repeindre le plafond
partir à Katmandou en stop
– partir à Vladivostok en patins à roulettes
– me raser, si possible plusieurs fois
– assister à un concert d’Adamo
– ouvrir un blog
– fermer un blog
– fermer une fenêtre
– arrêter de dire du mal gratuitement
– me faire payer pour dire du mal
– aider ma mère à nommer un chaton un peu roux (suggestions bienvenues)
– arrêter de laisser traîner ma vraie date de naissance sur des sites idiots
– faire une liste de truc à faire avant d’avoir 40 ans

message personnel

c’est pour dire MERCI à une fidèle lectrice, sans qui ce blog n’existerait pas (et mon namoureux non plus, ce qui serait encore plus embêtant, je dois dire). Que je pirate ce blog. (ne me dénoncez pas, s’il vous plaît)…

J’ai été très touchée par cette attention. (mais je suis pas très forte pour écrire des textes avec des vrais mots qui transmettent des émotions dedans, alors je fais court. Merci pour tout)

de la maïeutique néo-classiciste appliqué aux pelles à tartes

Y a un truc qui manque à ce blog:

Un bon débat bien trollesque, avec atteignage du point Godwin (qui n’a rien à voir avec le point G, unité de tricot assez connue) assez rapide, apparition d’insultes au huitième commentaire, analogie avec le fascisme autour du quinzième, tentative de recentrage du débat autour du 48ème, redérapage au 49ème et un type qui répète dont feed the troll tous les huit messages. Et un autre qui donne sa recette pour préparer la mayonnaise au saumon fumé, parce qu’il s’est trompé de fenêtres.

Pour ça, faut trouver un sujet qui soulève les foules, un bon piège à trolls.

Dont acte.

Les mac c’est pas très bien
Indochine, c’est pas très bien
Les chiens, des fois, ça sent pas très bon
L’acte de l’être en puissance en tant qu’il est en puissance
Les blogs, ça sert à rien
Les trains allemands, c’est des cons
Les insecteurs allemands des séries de la télé aussi

Bon, finalement, c’est dur de trouver un sujet original et suffisamment sujet à polémique. Et les gens qui savent pas trouver de conclusions à leurs billets, c’est tous des cons.

scream et châtiment

C’était une soirée d’apparence tranquille. J’étais seul à la maison, je m’apprétais à m’adonner à diverses activités. Le vent soufflait dans les branches d’un sequoia voisin. Sur la télé, la neige avait envahi l’écran (mon proprio est décidément doté d’un sens de l’humour tout à fait aléatoire)

Quand soudain, le téléphone retentit. Un doute mes trains, une vague prémonition m’incita à ne pas décrocher. Mais je la balayais d’un revers de la main, car je n’avais pas de balai à portée immédiate et, du coup droit service-volée, décrochai le téléphone.

A l’autre bout du fil, une voix. Ce qui est plutôt normal, d’ailleurs. S’il y avait eu un hululement, ça aurait pas aidé le dialogue.

« Puis-je vous poser quelques questions », me demanda la voix (ou plutôt sa possesseuse, présumai-je, mais enfin pour ce que j’en savais, ça aurait tout aussi bien pu être juste une voix)

« Euh… », répondai-je, puis, dans un soudain assaut de témérité, « allez-y », ajoutai-je.

« Quel est votre film d’horreur préféré? »

« Euh… Titanic »

*En êtes-vous plutôt satisfait, plutôt très satisfait, plutôt moyennement satisfait, plutôt pas vraiment satisfait mais un peu quand même, plutôt plus ou moins insatisfait, ne sait pas? Et, sur une échelle de 1 à 5, trouvez-vous le fromage frais plutôt polyvalent? »

La prochaine fois que vous lirez, dans vos journaux, 23% des trompettistes de moins de 23 ans préféreraient partir six mois au Costa Rica plutôt que de manger du lait en poudre, ayez une pensée émue pour tous ces malheureux innocents torturés pendant des heures par des instituts de sondage.