Albi back

Pendant les vacances, j’aime bien me culturer un peu sur l’histoire des endroits où je va. Je m’en vais donc vous en faire profiter.

Nous sommes au Moyen-Âge. Al Bijois est un sympathique commerçant qui tient un magasin de sous-vêtements, la Croisade d’Al Bijois (la croisade était une sorte de coeur-croisé, mais en métal). Un jour, il décide d’importer des bas résille du Qatar. Au début, peu en chaut aux gens du coin mais un jour, un groupe de troubadours punk du coin (les Borne Toulouse) décide de s’en vêtir les jambes.
Les résilles Qatar se propagent alors comme un feu de paille dans la forêt languedocienne. Les bas résille sont très séduisants, et l’on a bien vite fait de surnommer les gens qui succombent à cette nouvelle mode les érotiques Qatar. Mais l’Eglise catholique ne voit pas ça d’un très bon oeil, surtout le gauche. Elle décide de combattre les érotiques et de les remettre dans le droit chemin à grand coups de lances dans ta gueule, car c’est bien connu, le meilleur moyen d’inciter un gens qui pense pas comme nous à penser comme nous, c’est encore de le trucider un peu.

Les érotiques se réfugient alors à Carcassone, où ils se font assiéger: les catholiques mettent des tas de sièges autour des remparts et quand on leur dit: « Poussez-vous, s’il vous plaît, j’aimerais aller à Carrefour acheter du cassoulet tradition », ils refusent. Le but est de les faire mourir de faim pour les pousser à se rendre au cimetière. Mais le siège se prolonge, parce que y a des tas de restaurants à Carcassone.

Au bout d’un moment, les assiégeants trouvent que bon, ça commence à bien faire et usent d’un habile subterfuge: ils sonnent à la porte de la cité de Carcassone. La fin des résilles Qatar correspond avec cette célèbre phrase qui a donné son nom à la ville: « Je vais répondre, car ça sonne ».

Et on y trouve même des tractopelles (part two)

Désignant du menton une souris en culotte rouge elle murmure alors :
– ce gus ne m’a pas l’air net du tout. Je vais lui faire cracher le morceau en moins de temps qu’il ne t’en faut pour te poser tes bigoudis Herbal Essences.

mickey

Joignant le geste à la parole elle empoigne la souris et la secoue comme un prunier.
– Tu va parler, saloperie !, hurle-t-elle à plein poumons.
– Mais j’ai rien fait, braille le rongeur. Malgrès que je comprend pas ce que vous dites, je suis sûre que je n’y suis pour rien ! Et même que…
Mais la petite loutre ne la laisse pas terminer et, saisissant prestement son tractopelle, elle le balance à la djeule du mickey en hurlant « meurs, pourriture communiste ! », car elle aussi elle a vu « La cité de la peur » et même qu’elle a bien rigolu.

explosion

Comme le tractopelle fait un très gros bruit en explosant la souris personne n’entend le girafon marmonner que s’il ne met pas rapidement le sabot sur son démélant fétiche enrichi à l’Aloe Vera on va l’entendre se plaindre en haut lieu, voire même jusque chez Schwarzkopf et alors là, hein, ben fini de rire.

Alors qu’il relève la tête il aperçoit son amie portant triomphalement Anne Alphabète à bout de bras.
– La pauvre ! Ce monstre l’avait enfermée dans une bibliothèque pleine de dicos !
– Heureusement que vous êtes arrivés si vite, remercie la journaliste en pleurant. Deux minutes de plus et j’arrivais à épeler mon prénom sans faire de bourdes, c’est dire !
– Oh, la petite victime que nous avons là, murmure la loutre toute attendrie en lui gratouillant la tête.

Tandis que la journaliste repart en sautillant vers de nouvelles coquilles et autres contresens la loutre se tourne vers son ami. Elle s’aperçoit alors que le girafon s’est un peu calmé : un sourire béat sur les lèvres il s’enduit le dos d’une crème parfumée.
– J’ai retrouvé un échantillon de masque capilaire dans la boîte à gants du tractopelle ! Si tu savais comme je suis heureux…, ajoute-t-il en soupirant.

Sur le chemin du retour, il demande brusquement à son amie :
– Dis, j’ai pas tout suivi, là, comment t’as fait pour savoir que c’était le petit mickey qui avait tout manigancé ?
– T’as pas entendu la monstrueuse faute qu’il a proférée ?! Sérieux, j’ai vu rouge ! « Malgrès que », il a dit. Ouh que je n’aime pas ça ! J’ai tout de suite compris qu’il était mouillé dans l’affaire jusqu’au cou, tu comprend ?
– Ah ben ouais, aprouve vigoureusement le girafon. Au fait, il faudrait qu’on achète du vinaigre. Pour mettre dans l’eau de mon bain, tuvoaskeujveudire ?
– Mais à quoi est-ce que ça sert ?, s’étonne la loutre.
– Pfff… C’est facile à comprendre : ça décalcifie l’eau, voyons.
– Mais à quoi est-ce que ça sert ?!, insiste son amie, étonnée comme un baba au rhum.
– M’enfin ?! Cela tombe sous le sens, voyons ! C’est parce que c’est BON POUR MON POIL !
– Ah. Ben voilà, oui. C’est ça, articule la petite loutre.

Et nos deux aventuriers de l’extrème repartent vers de nouvelles aventures en espérant très fort qu’ils trouveront quand même une pizzeria sur leur chemin : c’est qu’il commence à faire faim !

Fin

La Suisse, c’est plein de criminels (part one)

Ce matin en Suisse il fait très beau : l’herbe verdoit, la terre poudroit, le ciel bleuit et l’argent blanchit. On se croirait limite dans « Martine fait du camping », mais quand même pas trop, alors ça va.
Si l’on s’approche tout doucement de cette maisonnette (non, pas celle-là, l’autre) on peut apercevoir une petite loutre toute à son activité favorite : son journal dans une patte, un stylo dans l’autre, elle savoure les articles de sa journaliste préférée, Anne Alphabète et, à chaque fois qu’elle tombe sur une coquille, s’empresse de la noter dans son bloc-notes.
Elle en est à douze bloc-notes en seulement trois mois d’abonnement et, sérieux, elle trouve ça fascinant.
Non loin d’elle son ami le girafon se lustre soigneusement le poil avec sa toute nouvelle brosse L’Oréal qu’il a payé une fortune. Il regrette un peu son ancien peigne mais comme ses amis ne faisaient rien qu’à lui dire que passer ses journées à peigner la girafe c’était vraiment trop nul il a préféré investir dans une brosse à bouts ronds.

La petite loutre a maintenant terminé son journal. Mais, en jetant un dernier coup d’oeil à la feuille où sont inscrits tous les mots écorchés par la journaliste elle pousse soudain un cri :
– couiiiiiiine !, qu’elle fait.
– Wololo et zyva !, beugle alors le girafon. Tu m’as fait sursauter et je m’ai tout décoiffé ! T’abuse, là !
Mais la loutre n’entend rien : le souffle court, elle ne peut détacher son regard du bloc-notes posé sur la table. En effet, les mots mal orthographiés mis bout à bout forment un appel au secours déchirant : « je suis retenue prisonnière par un prof de français exédé ! Sauvez- moi ! » implore le message.

La minute d’après la loutre fait démarrer son tractopelle alors que son ami le girafon s’installe à ses côtés, grincheux, en marmonnant que c’est trop injuste, qu’avec tout ce charivari et ces rodomontades il va louper l’heure de son prochain shampoing aux céramides et qu’après il va être tout rèche et que tout le monde sera bien malheureux, tiens.

Arrivée à la ville la petite loutre ne ménage pas sa peine : elle interroge tous ceux qui lui tombent sous la patte. Mais visiblement ils ont carrément un alibi.

chirac

– Ah non, moi j’étais en train de détourner l’argent des contribuables pour me payer des vacances à l’Ile Maurice, répond benoîtement le premier suspect.

barthez

– Et moi je crachais sur un arbitre, explique patiement le deuxième.

britney

– Je composais tranquillement une chanson à la con, sussure la troisième.

– Et avec tout ça je vais rater mon rendez-vous chez le coiffeur, sanglote le petit girafon.
Mais la loutre ne l’écoute pas : elle vient d’apercevoir un animal à l’air louche…

Alors que le suspens est à son comble je me dis que je ferais tout aussi bien de publier la suite des supers aventures de nos deux détectives amateurs vendredi, tiens.

Antipasti tutti quanti

Chères lecteuses, chers lecteurs

Tu as envie de gagner une véritable Carte Postale Moche?
Alors voici la marche à suivre:
Choisir un des googlisages ci-dessous, imaginer brièvement les motivations profondes du googlisateur qui l’a tapé à l’aide de ses petits doigts boudinés et commenter ou trackbacker.

Je ramasse les copies dans 15 jours (ou 16)

Le nombre de gagnants dépendra du nombre de Cartes Postales Moches que je ramènerai de nos vacances en Italie

Ci-dessous:

  • marcel est pingouin film
  • feux l’oto
  • voilà c’est pour des enculés
  • scandinave spa.ca
  • saumon fluo
  • franche conté nudisme
  • oreille très drole
  • cygne mode
  • kyo en force
  • gisteren heb ik een appel gegeten

Les gens qui ont un accès à ce blog: vous êtes évidemment les bienvenus, si vous vous rappelez votre mot de passe…

tomates ou dessert

René Brouchot a eu la surprise de sa vie mercredi dernier. Alors qu’il rentrait dans sa petite demeure, il est tombé nez à nez avec un étrange animal. « Je suis sûr que c’était une huitre », affirme-t-il, encore sous le coup de l’émotion. « Je l’ai bien reconnue, parce que j’en avais mangé, une fois, à Noël, chez tata Paulette. Soit dit en passant, c’était un peu dégueulasse. »
Interrogé, Rodrigue Michelet, professeur en crustacés à l’Université d’Helsinki, met en doute les affirmations du sympathique jeune homme: « La région était en effet couverte de la mer au jurassique, et un peu aussi au pléistocène, mais moins », concède-t-il. « Mais bon, faut pas déconner, les huitres elles sont parties depuis longtemps, hein, il y a très peu de vie nocturne dans le coin. »
Mais René Brouchot n’en démord pas. « Je sais quand même ce que j’ai vu, c’est quand même pas un professeur qui va venir chez nous pour faire la loi, tous pareils, ceux là, prêts à tout pour passer sur le journal, comme tata Paulette qui avait pêché un brochet de 3 kilos 500 dans le Doubs. Je sais quand même ce que j’ai vu et ce que j’ai vu, c’était une huitre. »


Cette huitre n’est pas celle qu’a vu René Brouchot

Selon le professeur Michelet, il pourrait s’agir d’un enfant du voisinage déguisé pour faire une bonne blague à Brouchot, célèbre au village pour son goût pour les bonnes blagues. « Ou alors il a confondu avec un autre crustacé, ou alors avec un ornythorynque, je sais pas, moi, arrêtez de venir m’interroger à chaque fois qu’un alcoolo voit bouger un truc. »
Quoi qu’il en soit, de nombreux badauds ont depuis investi les lieux du crime pour essayer d’apercevoir l’animal, sauf quelques uns qui étaient là par hasard et un qui cherchait ses clés, elles sont dans le deuxième tiroir à gauche.
Nous ne manquerons pas de revenir sur cette bien étrange affaire ces prochains jours.

Ce post est special dédicacé aux gens du Matin et à tous les malheureux journalistes pour qui c’est décidément bien difficile de remplir des pages en été..