La fin du monde, c’est un peu comme le loto, on sait bien que les chances sont minces que ça marche, mais on ne peut pas s’empêcher d’y croire un tout petit peu quand même. La prochaine, la 23e depuis le bug de l’an 2000 environ, est prévue en 2012, quelques mois après la réélection de Nicola Sirkis. Tout ça parce que les mayas ont oublié de finir leur calendrier, si j’ai bien compris. Tout ce foin pour une histoire d’abeilles, ça me semble très exagéré. Si ça se trouve, les Mayas n’annonçaient qu’une pénurie mondiale de Miel Pops.
En attendant, le réalisateur Roland Emmerich, à qui on doit certains des plus grands films comiques de ces dernières années, nous livre sa vision de la fin du monde, un sujet qui inspire décidément les plus grands.
Comme la fin du monde, c’est un peu comme le loto, on sait bien que les chances sont minces que ça marche, mais on ne peut pas s’empêcher d’y croire un tout petit peu quand même, ce n’est pas le moment de perdre deux heures pour aller voir ce film. A la place, je te propose un atelier-film catastrophe.
Pour faire ton film catastrophe toi-même, tu auras d’abord besoin d’un scénario. Rassure-toi, pas besoin qu’il soit très étoffé, il te faut juste une situation initiale effrayante. C’est très important de bien la choisir : si ton point de départ c’est, par exemple, « des gens sont coincés dans un tunnel », tu devras redoubler de malice pour arriver à caser toutes tes explosions. Car le plus important, pour ton film catastrophe, c’est de placer 947 explosions diverses et un héros qui s’en sort de justesse 947 fois.
Les invasions extra-terrestres et autres catastrophes climatiques ayant été surexploitées ces derniers temps, je te conseille de changer d’idée. Les situations effrayantes ne manquent pas: épidémie mondiale de rhume, vague de terrorisme menée par des clowns, des poneys et des jongleurs… Ensuite, il faut des scènes de panique avec de la musique qui fait très peur, et des trucs qui explosent.
Et un personnage principal. Il doit obligatoirement avoir un enfant d’une dizaine d’années, si possible malicieux et débrouillard mais pas trop. Pas besoin de prendre de très bons acteurs, il suffit qu’ils sachent prendre l’air paniqué et le tour est joué, comme le prouvent ces documents exclusifs :


A la fin, il faut que le héros et le jeune enfant s’en sortent et se réconcilient avec la mère de l’enfant et même y en a un qui verse une larme. Il faut aussi des oiseaux qui chantent.
J’ai moi-même tenté de réaliser mon film catastrophe.
Suite à une malencontreuse erreur, un concert de Michel Sardou est diffusé sur toutes les chaînes de télé du monde. Pris de panique, les gens jettent leur télé par la fenêtre, voire se jettent par la fenêtre, voire, mais plus rarement, jettent leur hamster par la fenêtre. S’en suivent plusieurs explosions, quelques incendies, des gens hagards qui courent en tous sens, bref, un bordel monstre. Le héros, un ancien tourneur-fraiseur désabusé qui vit seul avec son chaton, tente de se réfugier dans un endroit où il n’y a pas de télé : chez des amis bobos. Mais ceux-ci sont en train de participer à une soirée mantra et cacahuètes, ce qui donne lieu à de nouvelles scènes de panique.
A la fin, le héros sauve la planète et des oiseaux chantent.
Bon ok le scénario n’est pas encore tout à fait au point mais j’ai déjà la scène de gros plan effrayé.
