Archive for December, 2003

bis repetita placent

Wednesday, December 31st, 2003

Paraît que ça se fait alors:
aux indulgentes et aux ironiques, à ceux qui passent sans laisser de traces et à Hepao, aux valaisans, même ceux avec qui faut pas passer de frontières, à celles avec qui je vais voir des concerts de Stone and Charden, à celles à qui je téléphone pendant les concerts de Stone and Charden, aux fans de Serge et à celles de Kurt, à celles qui rêvent de vie de château, à ma marraine et à mon hebergeur, aux helvètes et aux autres, à celles à qui j’ai toujours pas écrit, à celles qui m’ont toujours pas répondu, aux sodomisateurs de père noël, à celles qui courent les caleçons, à celle qui me manque, ça fait beaucoup de celles et pas tellement de poivre tout ça, à tous ceux que j’ai oublié, bref à tous ceux qui passeront par ici, lecteurs occasionnels ou casionnels, googlisateurs égarés ou vieux habitués…

BONNE ANNEE! Pis surtout, la santé!

et surtout la santé

Wednesday, December 31st, 2003

Donc, c’est aujourd’hui le 31 décembre, aussi appelé dernier jour de l�année. Sous nos latitudes, les gens ont coutume de célébrer cet évènement, alors que, par exemple, ils ne fêtent pas la fin du mois de mars.

L’après-midi, les gens regardent la finale de la coupe Spengler et des bêtisiers à la télé. Ensuite, ils se douchent, se vêtissent élégamment et se réunissent afin d�ingérer diverses boissons alcoolisées. Ou alors ils regardent Michel Drucker à la télé.

Ils s’adonnent à cette activité jusqu’à minuit. A ce moment là, ils crient bonne année. On leur pardonne parce qu’ils ont bu, même s’il serait plus politiquement correct de dire année aux formes généreuses et au sourire enjoliveur. Ils se serrent la main, se font la bise, boivent diverses boissons alcoolisées puis essaient de téléphoner à leurs amis qui sont en train de beuverier ailleurs, mais ça passe pas, y a plus de réseau, la vie est injuste.

Ensuite, les gens boivent diverses boissons alcoolisées tout en continuant de souhaiter bonne année à tous ceux qu’ils croisent. Puis ils boivent diverses boissons alcoolisées et souhaitent bonne année à des gens à qui ils l�ont déjà souhaité trois fois.

Puis ils se disent que bon, c’est pas tout ça mais il faudrait rentrer, juste une dernière coupe pour la route. Ensuite, ils montent dans leur voiture. Le lendemain, les survivants mangent des aspirines. Puis ils passent une bonne année parce qu’ils sont obéissants.

Kurt 1- Perceuses 1

Tuesday, December 30th, 2003

J’ai subreptiscement observé les blogs alentours et j’ai constaté qu’il manquait quelques éléments à celui-ci: un questionnaire, un test de chez quizzila, des paroles de chansons de Kyo mais surtout un article intitulé: “pourquoi ce blog”

C’est drôle d’ailleurs ce besoin de se justifier chez les blogueurs. Y a plein de hobbies beaucoup plus honteux: la numismatie, le tuning, le paintball, l’élevage de chinchillas. Et pourtant, leurs adeptes n’expliquent pas pourquoi ils passent leurs samedis à coller des timbres ou à redécorer leur voiture au lieu de faire des trucs intelligents. Ou à coller des timbres sur leur voiture, mais c’est plus rare.

La preuve: “pourquoi ce blog” donne 857 résultats dans google alors que “pourquoi ce redécorage grotesque de ma voiture” en donne 0.

Donc, pourquoi ce blog? C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit. Je me suis dit: tiens, si je faisais des coquilles saint jacques avec des poireaux et des pomme de terre. Sauf que je n’avais ni coquilles saint jacques ni poireaux ni pommes de terre. Alors je me suis dit faut que je fasse une autre activité créative. Mais le macramé ne m’intéressait point, chose que je regrette amèrement.

Donc je me suis lancé dans la conchyliophilie, activité très fashion à cette époque dont je vous parle. Mais, las, vint la tristement célèbre crise du crustacé. Je me suis donc lancé dans l’étude des sapins de Noël. Le sapin de Noël est un être passionnant qui mérite que l’on s’y intéresse de près. D’ailleurs, on lui a consacré des chansons, contrairement à l’épicéa, ce con (sacré, mais je le ferai pas, c’est nul).

Et en m’intéressant au sapin de Noël, je suis tombé sur les récits de voyage d’un célèbre traqueur de sapins, ici-même . Et je me suis dit, un jour, je ressemblerai à cet homme.

tapis perçant

Monday, December 29th, 2003

R. est un jeune homme plutôt sympathique. Il a un hobby, une passion, qu’il pratique avec un talent certain: dormir. Surtout en période de vacances.

R. habite dans un charmant patelin, dans lequel il peut pratiquer son hobby avec bonheur, vu que c’est quand même la seule chose à faire dans ce bled moisi.

Dans l’immeuble de R., y a de moins en moins de gens. Il faut dire que c’est un de ces immeubles construits y a plusieurs siècles, enfin au moins au milieu du dernier, et que les installations techniques sont d’époque.

Mais un jour, une nouveau propriétaire acquiert ledit immeuble et, plein de cette fougue juvénile caractéristique aux nouveaux propriétaires d’immeubles, il décide de redonner un coup de jeune aux appartements vacants. R. se réjouit, il aura bientôt plein de nouveaux voisins amusants, ou alors ce sera peut-être des cons, tout ce que je leur demande c’est de pas me piquer mon jour de lessive.

Sans prévenir ses locataires, histoire de leur faire une surprise, le nouveau propriétaire envoie donc une armada de types marteler et perceuser l’immeuble. R. profite d’un jour de vacances bien mérité pour s’adonner à son hobby, quand il est violemment interrompu par des coups de marteau répétitifs.
“Gasp”, se dit R., qui a beaucoup lu de bandes dessinnées dans sa jeunesse.

Réveillé comme un troupeau de lamas, R. se décide donc à vaquer. Il va boire son café, puis s’installe nonchalamment devant son magnifique ordinateur à propulsion interne.

Mais les réparateurs ne l’entendent pas de cette oreille et s’attaquent lâchement à celles de R., qu’il a un peu grandes mais non dénuées de charme et de boucles. Ils, les réparateurs, troquent le marteau contre la perceuse, histoire de rigoler. “Même pas peur”, se dit R. qui a de la culture et des tas de mp3. Il pousse ses haut-parleurs dans leurs derniers retranchements et se dit “tiens, je savais pas que j’avais un mp3 qui faisait le bruit de la perceuse”

R. se dit que là c’est un tantinet abusé sa race et décide d’aller explorer le vaste monde. Il enfourche donc son fier destrier, une poubelle corsa qui sort de visite et décide lâchement d’aller lécher les vitrines et d’en ramener le dernier cd des béru, peut-être qu’à plein volume ça peut combattre une perceuse. Mais c’est là, dans cet instant trop calme, que se noue le drame: y a un voyant lumineux qui lumine.

Très porté sur les choses de la mécanique, R. sait immédiatement ce qu’il faut faire dans ces cas là: il va voir son garagiste qui est en vacances. Il rentre donc dans sa maisonnette et appelle les gens qui réparent les voitures et leur explique le problème en hurlant, non qu’il soit impoli mais c’est à cause des putains de perceuses.

Après moult péripéties, la madame du téléphone lui dit que le garagiste rappellera. R. est donc condamné à faire la même chose en vacances qu’entre les vacances: attendre que le téléphone daigne sonner. Sauf que là, en plus, y a des types qui s’amusent avec des perceuses. Les cons.

Heureusement, les gens des perceuses ont des horaires de fonctionnaires. Mais la menace qui plane sur R. est inexorable: demain, ils reviendront. Et R. sera coincé dans son petit village pas très intéressant à attendre que les gens du garage finissent de trifouiller sa voiture. Et là, R. a un peu trop mal à sa tête pour trouver une conclusion digne de ce nom.

Polom pom pom

Sunday, December 28th, 2003

Les fêtes, c’est l’époque bénite des soupers de famille, l’époque où l’on revoit toute la famille et où l’on peut étudier l’influence de cet excellent Bourgogne 95, vous m’en direz des nouvelles, sur son comportement social, celui de la famille pas celui du pinard.

Pour un souper de famille réussi il faut:

– une tata raciste, qui sera placée pas trop loin du cousin qui vient d’épouser une brésilienne. Et qui ira de découvertes en découvertes tout au long de la soirée. Avec ce commentaire en apparté et en fin de soirée: “finalement, je la trouve quand même pas si mal”

– un oncle qui raconte des blagues cochonnes qui le font bien rire, pendant que sa femme lui dit “Mais voyons Edmond…” (sauf si il s’appelle autrement)

– une grand mère gâteuse qu’on écoute même plus ce que ses vieilles mains racontent mais qu’on attend qu’elle crève vu qu’c’est elle qu’a l’oseille

– une cousine fraîchement divorcée et qui a droit à la compassion familiale (“c’était un con”)

– un cousin qui frise la trentaine et qui a le droit a la compassion familiale (“alors toujours pas de petite amie? [en aparté] “à mon avis il doit être homo”)

– un cousin de 20 ans qui a le droit a toute la compassion familiale (“monté mais comme t’as grandi…t’es un beau jeune homme maintenant!”)

– une cousine de 16 ans qui tire la tête parce qu’elle est à la table des enfants

– un cousin de 7 ans mal éduqué qui court dans tous les sens dit des gros mots et casse des trucs

Bien remuer, bien arroser et servir chaud.

en attendant

Sunday, December 28th, 2003

Rébarbatif:
de barbe, barbe et tifs, cheveux.
Se dit de quelque chose d’ennuyant: la barbe et les tifs, ça fait rien qu’à pousser alors après faut les couper, c’est rébarbatif

j’ai reçu planplan

Friday, December 26th, 2003

il a été gentil avec vous le papa noël?

à l’attention de M. Noël père

Wednesday, December 24th, 2003

Monsieur,
Par la présente, je tiens à vous informer que j’ai été d’une sagesse exemplaire tout au long de l’année, malgré quelques menues incartades dont vous saurez, dans votre infinie sagesse, me faire gré.
Votre offre, des cadeaux par milliers dans mes petits souliers, a retenu toute mon attention. Je tiens tout de même à préciser que je chausse du 45.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées, mes meilleurs vieux, santé et prospérité.

Annexes: – 1 certificat de sagesse exemplaire.

God bless

Tuesday, December 23rd, 2003

J’étais en train de faire des recherches sur Internet…

Bon en fait non, c’était pas des recherches, c’était pour tuer le temps. Je me suis planqué sur Internet, j’ai imité le cri du temps et quand il a passé, je me suis saisi d’un trombone et je l’ai tué, paf, boum, t’es mort.

Donc bref, j’ai trouvé ça sur un blog que je ne connaissais point encore mais dont le nom m’a interpelé quelque part au niveau du vécu.

Ok, le coup des lois américaines c’est du réchauffé. Même le matin avait fait un truc du genre un jour où les ex-employés de Lady Di et Christoph Truc dormaient.

Cela dit, pour faire une loi, il faut du sucre, des tas de bonnes choses et de l’agent x. Si vous êtes dictateur, vous vous réveillez un matin, vous vous dites “tiens, si je faisais une loi sur un truc” et hop, vous faites votre loi entre le footing et le café.

Mais dans un pays avec des parlements, des députés des trucs et des machins, c’est plus compliqué. Je sais pas bien bien comment ça se passe aux States, mais y a forcément tout un tas de législatifs et d’exécutifs à affronter avant de faire passer une loi. Et faut écrire des projets, probablement récolter des signatures, convaincre des gens, machin tout ça.

Mettons nous en situation. Bob est un jeune politicien oklahomien. Il a envie de faire carrière en politique, son rêve à lui c’est que dans cinq mille ans, on se souvienne encore de lui. Il serait pas contre une loi qu’on appellerait la loi Bob. Et dans la vie, y a un truc qui le choque. C’est les gens qui font des grimaces aux chiens. Parce que les chiens, ils sont sensibles. Bob a déjà du emmener Ramuncho, son caniche nain, cinq fois chez le psy à cause qu’un sale gosse lui faisait des grimaces.

Alors Bob se dit que c’en est trop, il veut faire interdire les grimaces aux chiens. (Bon, probablement que ça ne s’est pas passé comme ça. Un type a fait une grimace à un chien, il s’est fait mordu, il a perdu son procès contre le chien car celui-ci avait engagé Ally McBeal pour le défendre, jurisprudence machin tout ça. Mais ne cassez pas mes reves, bref, reprenons nos moutons). Il écrit un projet de loi, il le défend contre vents et marées, c’est bien connu, en Oklahoma, les vents et les marées sont super vicieux. Et au final, la loi de Bob passe.

Je trouve que ce Bob est un type formidable, qui sait aller jusqu’au bout de ses passions. Il a des passions étranges, soit, mais il les assume. Bref. Tout ça pour dire que en tuant le temps, parce que je refuse de prendre congé un jour que j’ai pas envie de prendre congé, j’suis tombé sur ça et ça m’a bien fait marrer.

c’est méchant un renne

Tuesday, December 23rd, 2003

La scène se passe un soir de Noël. Une jeune fille aperçoit M. Noël Lepers en train de mettre des trucs sous le sapin et l’harangue ainsi: “Oh zyva papa, tu sais bien que je crois plus au père Noël, truc de fou”

Quand soudain, tout à coup, sans tambour ni trompette, sans crier gare ni aéroport, son père apparaît, ce qui fait une phrase pas très jolie à prononcer. La jeune fille le regarde, un je-ne-sais-quoi d’incompréhension dans le regard et lui dit: “Oh zyva, t’étais en père Noël y a deux secondes, truc de fou”

Faisant fi des bonnes manières, elle déballe immédiatement le cadeau déposé sous le sapin par l’employé du mois de la coca cola company et se saisit, ô merveille de la communication, d’un natel portable avec des sonneries je-sais-pas-quoi et des fonctions de la mort. Elle s’écrie alors, prouvant ainsi que jusqu’ici elle vivait recluse, sans téléphone portatif, pauvre enfant égarée, et kel coné pa enkor tro bi1 la teknoloji modern: “en plus, il peut même envoyer des messages, truc de fou”

Pendant ce temps là, mais uniquement sur les écrans cinématographico-helvétiques, un jeune homme est assis dans une gare. Il a un t-shirt des sex pistols, parce que c’est trop un rebelle, viva l’anarquia, la propriété c’est le vol, fuck la societé et god save the queen. Ou alors parce qu’il aime bien les sex pistols, je sais pas trop, personne pense à lui demander.

Mais ce jeune révolutionnaire vit tout de même avec son temps. Il sort donc son téléphone cellulaire, qu’il appelle handy parce qu’il est suisse allemand, en tout cas il est dans une gare suisse allemande. Il trifouille alors l’ingénieux appareil pour en faire ressortir la quintessence musicale. Quoi, se dit pendant une fraction de seconde le cinéspactateur, the exploited et les clash auraient composé des symphonies pour natel (4 francs 23 la minute)? En même temps, se dit, toujours pendant la même fraction de seconde le même cinéspectateur, les autres ils s’en foutent ils mangent des pop corn, même pas attentifs à la pub les gens de nos jours, franchement où va le monde si on regarde même plus les pubs, le punk, musicalement, c’est assez proche du nokia.

Mais bon, en fait, le jeune foutriquet, celui de la pub, pas celui qui la regarde, essayez de suivre, c’est quand même super simple, écoute des sonneries de trucs à la mode, dont the rasmus, le truc presqu’aussi énervant qu’evanescence au bout de la 63e écoute. Ce qui prouve que c’est encore un de ces gens qui mettent des t-shirts des sex pistols et qui font même pas des trucs passionnants comme boire de la bière à 50 centimes, lancer des bouteilles vides sur des agents de la police et se shooter aux lacrymos, tout ça dans l’espoir d’avoir un jour un monde meilleur. Lui en fait, c’est un rebelle de supermarché qui a un natel vachement cher que papa lui a offert quand il a fait une bonne note en rédaction, même que l’intitulé de la rédaction c’était : racontez vos vacances de noyel en langage sms, faut bien que les profs vivent avec leur temps, non mais.

Et bon, à la fin de la pub, pour ceux que ça intéresse et qui suivent encore, le type va prendre son train, il prend son galurin et constate qu’il y a plein de sous dedans, ahaha, c’est hilarant, en Suisse on est trop des bêtes question pub. Et il fait un sourire niais et des gens lui font aussi un sourire niais, un de ces sourires qui veut dire ça fait vingt minutes que t’emmbêtes le monde avec tes sonneries polyphoniques corses, je te pèterai bien la gueule à coup de tractopelles, mais dans le scenario de la pub je dois te faire un de ces sourires un peu niais et indulgent alors je me retiens sinon je touche pas mon salaire gargantuesque avec lequel je vais pouvoir m’acheter des bagues en velours, en plus y a pas des masses de tractopelles dans le coin.

Moralité: la pub c’est informatif et intelligent, les téléphones c’est pratique quand on doit passer un coup de fil, noël c’est merveilleux et ce texte il est vachement long.