gros titre

Y a des journalistes qui vont dans des pays, se battent contre des méchants, vivent des aventures, tombent les plus belles filles de le monde et accessoirement, quand ils ont cinq minutes, écrivent des trucs.

Y en a, enfin sûrement, j’en ai jamais vu à part dans des films holywoodiens et des bédés belges.

Mais le journaliste le plus répandu, c’est quand même le régional.

Son quotidien, même s’il bosse pour un hebdomadaire, c’est l’inauguration d’une place de sport à Fornet-Dessous, la conférence de presse des amis des ratons-laveurs du Bas-Vallon, des trucs passionnants.

De temps en temps, il se passe un évènement important genre 11 septembre, guerre en Irak, élections fédérales, journée mondiale du truc ou du machin, procès contre Michael Jackson, inauguration d’une place de sport à New-York.

Le journaliste régional, ça le frustre. Il aimerait bien en parler, mais il peut pas: c’est pas dans sa région que ça se passe. Il ne lui reste alors qu’une solution: monter une armée et partir envahir la région ou ça se passe, histoire que ça devienne sa région aussi. Mais, je vais en décevoir plus d’un, les journalistes ne sont pas des gens très très riches. Ou alors on me ment. Donc il n’a pas les moyens de monter une armée, vu qu’il lui manque des nerfs pour la guerre et il ne lui reste qu’ue solution: régionaliser.

Il parcourt donc son carnet d’adresses et recherche fébrilement une personne de sa région concernée par le sujet pas de sa région.

Ce qui donne parfois lieu à des phrases étranges lors des séances de rédaction et des apéros après la conférence de presse des amis des ratons-laveurs. Du genre: « trop fou, j’ai un irakien, le Journal Concurrent Qu’On Les Aime Pas ils aimeraient bien savoir où je l’ai trouvé mais je leur dit pas, gnark gnark gnark » Ou alors: « Dis, vous avez un petit myopathe pour le Téléthon?? Vous l’avez trouvé où? Accepteriez-vous de me l’échanger contre un type dont la grand-mère connait quelqu’un qui était à New-York deux mois avant le 11 septembre? Nous vous offrons également un magnifique porte-clés en bois massif »

Bon ben là, j’y vais, faut encore que je trouve quelqu’un pour la journée mondiale des politiciens nains.

(bunde) SRAT-Academy

(Pour les non-helvètes, cette note ne veut rien dire. Désolé.)

Encore plus fort que le mayen 1903, la télévision suisse, en partenariat avec la chancellerie fédérale et les jus michel, lance un nouveau concept de téléréalité: bundeSrat-Academy.

Les règles du jeu sont hyper simples: ils ne sont plus que six dans la bundesratacademy, à la fin, ils doivent être sept.

Il va donc falloir départager les candidats. Mais ce n’est pas toi, public, qui pourra le faire. En fait, il fallait voter pour ceux qui pourront voter demain.

Pour corser un peu le jeu, les voteurs ont le droit d’éliminer un candidat déjà en place. Un droit qu’ils n’ont jamais pris jusqu’ici, mais qu’ils pourraient prendre demain.

Christoph, le fachouillard qui fait beaucoup de bruit, rentrera-t-il au château? Les bundesratacademiciens accepteront-ils de faire la tournée avec lui?

S’il n’est pas choisi, Christoph a promis qu’il rentrerait dans l’opposition et ferait rien qu’à faire des referendum. Quelqu’un lui expliquera-t-il que c’est pas beau, les caprices, si tu continues c’est deux claques et au lit?

Si Christoph fait rien qu’à rentrer dans l’opposition, que fera Samuel, son camarade de parti mais pas vraiment quand même?

Les voteurs soutiendront-ils la Ruth? Renverront-ils Joseph s’occuper de son fils Pinocchio? Ou alors, choisiront-ils de renvoyer Micheline?

Christine sera-t-elle élue, ce qui ferait plaisir aux gens du marché?

Franz surgira-t-il de l’ombre? S’il rejoint le château, sa copine Nelly viendra-t-elle assister au prime?

Les voteurs choisiront-ils de virer Micheline et Ruth pour que les buundesratacadémiciens puissent rester entre mecs et parler foot et voitures en buvant de la bière?

Et si il ne se passait rien?

Ne manquez pas (bunde)SratAcademy, demain dès 9 heures.

comment j’ai appris le vaudois

Depuis ce week-end, ce blog a une nouvelle lecteuse.
Une lecteuse qui suit attentivement la starac’, même qu’elle est un peu déçue que Patxi se soit fait éliminer par un polonais. Pas parce qu’elle n’aime pas les polonais, même si elle est pas très papiste, mais surtout parce qu’elle aimait bien Patxi.
Mais à part ses goûts télévisuels déplorables, cette lecteuse ne fait pas que des conneries. Il y a même une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, vu que c’était il y a…houla oui, c’était il y a, on n’a plus vingt ans, où elle a fabriqué des trucs que, en fait, si elle les avait pas fabriqué, je serais un peu embêté.
Tout est relatif, quand même: à 25 ans, on vit en communauté, on fait pousser des poules, on fume des trucs pas très légaux, on donne des cours de gym pieds nus et en jupe à fleurs et on fait de magnifiques bébés qui deviendront chatoyants. Quelques années plus tard, on s’embourgeoise, on regarde la starac’ dans sa maison du nord de la suisse et on va en vacances dans sa maison du sud de la france.
Et on a des tas d’ordinateurs, dont un portable qui rend son fiston un peu jaloux, quand même. Surtout que sans ledit fiston, on saurait même pas comment se brancher dans l’internet. Et on pourrait pas aller lire son blog. Tout fout le camp.
Donc à partir d’aujourd’hui, j’arrête d’écrire n’importe quoi, faudrait quand même pas que ma maman s’imagine que je passe mon temps à écrire des conneries. Ou pas.

le salaire du lapeur

Je n’aime pas trop raconter ma vie ici. Mais là, j’ai besoin d’évoquer cette terrible injustice dont j’ai été victime, alors que je n’étais qu’un enfant enjoué et innocent, ce drame qui a conditionné toute mon existence. Je profite que, pour le moment, ce blog est un peu sombre de fond d’écran pour évoquer la sombreur du fond d’écran de ma jeunesse insouciante.

Jamais je n’ai vu le dernier épisode des cités d’or, ni celui des mondes engloutis.

A chaque rediffusion, j’étais frappé de cécité fulgurante, enlevé par des extra-terrestres, enfermé dans un placard par des tueurs à gage de la mafia lieschtensteinoise, victime d’un complot d’empêcheurs de savoir la fin des séries télé ourdi par le fbi, victime du gang des réparateurs de télé ou alors en vacances, ou alors j’oubliais de regarder la télé pour me livrer à des activités licencieuses comme aller promener le chien ou me faire massacrer aux billes par mes petits camarades d’alors.

Des années durant, je me suis demandé si Esteban retrouvait les cités d’or, devenait riche et célèbre, participait au casting de la star academy et finissait par se taper Zia (j’étais jeune et dissipé, à l’époque).

Souvent, le soir, au fond de mon lit, je cherchais le sommeil en me demadant si les mondes engloutis finissaient par être dégloutis et si Bik et Bak révélaient dans le dernier épisode qu’ils étaient en fait la réincarnation de Stone and Charden.

Je vous remercie de m’avoir lu jusqu’ici. Il fallait que j’en parle. Ca va mieux, maintenant. Même si j’ai aussi raté la fin de la petite maison dans la praire, de derrick et des chiffres et des lettres, mais c’est moins grave.

même joueur joue encore

(des fois on écrit des trucs et après on nous dit que La page que vous recherchez est actuellement indisponible. Le site Web rencontre peut-être des difficultés techniques ou il vous faut peut-être modifier les paramètres de votre navigateur. C’est pas très poli)

Je me suis rendu compte que je ne comprenais rien au système scolaire français. Logique et pragmatique, je me suis dit que les français ne devaient rien comprendre au système scolaire suisse. Naïf, je me suis dit que les français devaient adorer savoir ce qui se passe ailleurs, un peu comme les américains. (Note pour moi-même: éviter les vannes sur les français jusqu’au 22 juin et ensuite, balancer en bloc. Ou oublier)

En fait, le système scolaire suisse ressemble beaucoup à l’accent suisse: il n’existe pas. Il y a un système genevois, un vaudois, un fribourgeois, un en mutation.

Mais en gros, ça se passe comme ça: on commence par l’école obligatoire. Au début, on apprend les colliers de nouilles et les poésies pour émouvoir grand-mère sous le sapin de noël, puis ça se complique un peu, y a de l’allemand et des maths (désolé).

Ensuite, on a le choix. Soit on fait un apprentissage, un truc où on apprend à faire un boulot, soit, si on sait pas quoi faire de sa vie on fait des études ou un apprentissage d’employé de commerce.

En apprentissage d’employé de com’, on apprend à faire des photocopies. Aux études, je sais pas trop ce qui se passe: j’ai dormi quatre ans et je me suis réveillé avec un bac, mais je peux même pas traverser de rivières avec, je me suis fait rouler. C’est peut-être parce que c’était un bac langues. (Là, les gens vont chercher pendant dix minutes un jeu de mots. Y en a pas)

Après les études, viennent les hautes études. Pendant ce temps là, ceux qui avaient fait un apprentissage commencent à bosser et, comme ils vivent chez papa maman, ils ont plein de sous, mais comme ils sont sympas, ils paient des verres le week-end.

Les étudiants, eux, ils choisissent une branche avant de se faire scier pendant 4-12 ans. Si ils ne savent toujours pas quoi faire de leur vie, ils font six mois de droit. Ils se plaignent d’être super stressés, quand même, douze heures de cours par semaine six mois par année, c’est terrible, quoi.

En france, c’est pas tout à fait pareil: déjà l’Uni s’appelle la fac. En france, les gens qui sont à la fac dorment à trois dans des dortoirs, ils font de la musique pénible dans un garage et ils passent leurs journées à la cafète à boire des trucs louches. En suisse, des fois, certains étudiants vont en cours. Il paraît. Je sais pas, je les ai jamais vus.

Ensuite, certains trouvent un vrai métier comme caissier ou serveur. Ceux qui ne savent toujours pas que faire de leur vie ont deux options. Soit ils passent des licences, des thèses et des machins, et à 45 ans ils arrivent, frais et pimpants, sur le marché du travail. Soit ils deviennent prof ou journalistes.