Tadam

Le dimanche, faut s’occuper. Alors on peut faire son courrier, refaire son retard de blogosphère en lisant les blogs mirifiques qu’on a un peu délaissé, faire des conneries sur son vieux blog, ou sur son blog où on écrit des trucs très personnels qu’on n’ose pas dévoiler ailleurs à la limite.

Ou alors regarder la télé, des descentes de skis et des séries avec des petits villages français, des larmes, des gentils qui s’en sortent à la fin, enfin ce genre de séries là.

Ou alors, on peut aussi lire des blogs chatoyants et trouver un lien où commettre des trucs.

Tout ça pour dire… euh je sais plus, je cherchais juste un prétexte pour caser un lien.

Dosvidania

Fabrique-toi même ton propre navet d’action en kit.

Il te faut:

Un beau gosse au regard ténébreux, avec des tas de muscles. (pour un film à petit budget, on peut utiliser Jean Claude Van Damme)

Une belle gosse qui sait super bien faire aaaaaah et courir en hauts talons. Si possible, elle doit avoir une poitrine avantageuse. (pour un film à petit budget, on peut utiliser ma concierge, elle est d’accord)

Des mots pas super polis (Asshole, Mozafucka) (pour un film à petit budget, on peut utiliser sacripant et chenoille)

Des répliques qui tuent (pour un film à petit budget, on peut utiliser des proverbes africains)

Des gens qui meurent (pour un film à petit budget, il faut aussi des gens qui meurent)

Des tas de trucs qui explosent (pour un film à petit budget, on peut faire fondre des trucs)

Un copain du héros rigolo qui raconte des blagues (pour un film à petit budget, il peut mâcher des carambars)

Une scène d’amour torride avec des éclairages en contre-jour (pour un film à petit budget, il faut mettre une douzaine de scènes d’amour histoire que le public vienne quand même)

Des méchants très laids, si possible russes, colombiens (pour un navet à petit budget, il est possible d’employer des moldaves) qui expliquent pendant 5 minutes comment ils vont faire exploser le monde, le temps que le héros leur casse la gueule

Un lama

Du hard-rock (pour un film à petit budget, Bon Jovi)

Des poursuites en voiture, en moto, à cheval (pour des films à petit budget, on peut employer un pédalo)

Une scène de fin avec un baiser, un bateau et un coucher de soleil (pour un film à petit budget, on peut supprimer la scène de fin)

je mangerais bien un pain au chocolat

C’est une terrible nouvelle qui bouleverse dans les chaumières. (Et qui m’a été communiquée par une informatrice qui me bouleverse dans les chaumières et hors des chaumières, mais on va encore nous accuser de loutifier)

Après 43 ans de joie, d’allégresse et de voitures roses, Ken et Barbie se séparent. Leur couple avait pourtant passé par des épreuves difficiles: ainsi, à Noël dernier, Barbie s’était fait arracher une jambe par le petit Kevin Duchemin (7 ans), sous les yeux effarés de sa soeur Zarathoustra (5 ans).

Il est vrai que ces derniers temps, on a vu plus souvent qu’à son tour Ken enfermé dans une malle en osier avec Cindy chevelure scintillante, la schtroumpfette, mon petit poney et une Nintendo 64, situation que Barbie aurait mal supporté. Elle aurait alors commencé à sombrer dans l’alcoolisme, la drogue et le tricot. Elle aurait même ouvert un blog.

Et voilà donc qu’aujourd’hui, lendemain de la Sainte-Eulalie mais aussi veille de la Saint-Valentin, la fête de tous les gens qui s’appellent Valentin, un nom plus facile à porter que Sigismond mais quand même, Ken et Barbie annoncent leur rupture. « Ken restera un ami », affirme Barbie. Ken, lui, n’affirme pas grand chose vu qu’il a passé la nuit dans des bars louches avec son pote GI Joe. Quant à la garde des gosses, des voitures roses, des poneys et des habits ridicules, la question n’est pas encore tranchée. « Ken reste un ami, mais si il essaie d’avoir la garde des gosses, des voitures roses, des poneys et des habits ridicules, mon avocat va lui exploser sa gueule », aurait déclaré Barbie qui aime bien les séries américaines.

P.S. Si tu es en train de surfer depuis un magasin de vêtements avec un & au milieu, fuis vite ce lieu de perdition, les magasins de vêtements c’est mal, c’est plein de jeunes funambules qui essaient des salopettes.

le tigre c’est un fauve

Alors oui, bon, bien sûr, c’est le signe d’une âme artiste, machin tout ça.

Oui bien sûr, y en a même pour trouver ça chou.

N’empêche, la têtenlairitude est un fléau pour les gens qui en souffrent.

Parce que le têtenlairopathe ne sait jamais où et quand le mal sournois va le frapper sournoisement. Il peut oublier de payer son téléphone, oublier de rappeler madame Dugommeau, oublier de sortir les poubelles, oublier de s’habiller avant d’aller bosser le matin.

Bien sûr, ça le fait sourire d’avoir une mémoire sélective à l’ironie aléatoire, capable de se rappeler du troisième prénom de la remplaçante en deuxième primaire mais incapable de se rappeler où sont posés les clés, les lunettes et le porte-manteaux.

Mais des fois, c’est gênant. Mettons-nous en situation.

Il est, par exemple, en train de barbecutiser avec ses amis, les brochettes coulent à flots, le fond de l’air est frais, le rosé est pas dégueu, l’ambiance est à la gaudriole et au palimpseste.

Mais las, c’est dans ces moments là que survient souvent le pire. Le têtenlairopathe se bat contre un paquet de savoureuses ailes de poulet, même que en fait il aime pas ça des masses, il se dit que on va pas se laisser faire par un bout de plastique, bordel, il sort ses clés pour entailler… et il se retrouve exfermé (exfermé c’est comme enfermé mais c’est le contraire), avec le double des clés de sa voiture dans sa maison qui est fermée, avec le double des clés de sa maison dans sa maison parce qu’il a oublié de le mettre ailleurs et il se rend compte le lendemain matin que les types des poubelles passent super tôt. Il passe sa journée du lendemain à regarder avec quelle dextérité travaillent les serruriers. (Qui soit dit en passant ne sont pas très regardants sur les papiers d’identité, si quelqu’un a envie de faire une blague désopilante à ses amis)

Et des fois, le têtenlairopathe fait ses commissions. Parce qu’il avait oublié de racheter du lait. Et entre la Migrosh et chez lui, son porte-monnaie arrive à se faire la malle. Le têtenlairopathe aimerait bien croire qu’il a été victime d’une vieille qui fait rien qu’à agresser les jeunes dans la rue, mais il est conscient de son mal. Alors il fait toutes les démarches adéquates, tout en sachant que le jour précis où on lui aura envoyé une nouvelle carte de banque et refait une carte d’identité, il retrouvera son porte-monnaie qu’il avait rangé sous un meuble ou dans le micro-onde.

Et arrivé à ce point là, il est même capable d’oublier de conclure son texte.

Sprachchaos

Rigobert est un jeune homme plutôt normal. Et francophone, d’ailleurs. Mais un jour, les alinéas de la vie font qu’il trouve du travail dans une ville bilingue: un tiers de ses habitants parlent français, les autres parlent un truc que Rigobert prend pour des borborygmes. Il est décontenancé quand on lui dit füfi füfzg sit so guet. Il ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais ça doit forcément être fort peu civil.

Rigobert est un peu méfiant vis-à-vis de cette langue, dont à propos de laquelle les gens qui la parlent s’écrivent quand même avec huit consonnes à la suite. Mais quand même, il essaie de s’intégrer en prononçant les premiers mots qu’il comprend: Adieu, Merci (prononcer Määärttsssi), Et voilà, Röstis, Häsch dini Ovo hüt scho gha.

Il commence d’apprécier le charme du bilinguisme, surtout les cartes de restaurant qui lui proposent de l’émincè de bouef avec haricots knospe. Il comprend assez vite le concept de ville bilingue: tout le monde parle dans sa langue, donc si t’es minoritaire t’es un peu dans la merde. Il se dit que le bilinguisme, c’est très démocratique.

Il parle de mieux en mieux le suisse allemand, assez pour se rendre compte qu’il y a 423 dialectes différents et qu’il n’en comprend que deux, assez aussi pour oublier toutes ses notions de Hochdeutsch. Même qu’il va baliser grave si des fois il allait dans le Nord, là où on parle un allemand qui fait pas mal en le prononçant, dans pas longtemps.

Mais quand même, il arrive à tenir des conversations sur des sujets non-météorologiques. Il se dit qu’il est fasch zwöisprächig et que il va pouvoir frimer grave devant ses petits copains lémaniques.

Mais il lui reste un effort à accomplir, une barrière à abattre, une victoire à victoirer: il aurait bien aimé comprendre la blague vraisemblablement cochonne qui a fait s’esclaffer ses petits collègues (et rougir ses petites collègues) à midi.

DI d’initiés

Ouvrir la boîte aux lettres
Ouvrir la grande enveloppe
Aller s’inscrire sur le site Internet mentionné
Commencer à répondre aux questions. Nom, prénom, date de naissance, état civil…facile, ce truc!!
Arriver aux questions plus compliquées
Se rendre compte qu’il manque un papier
Arrêter de se prendre la tête et retourner à des occupations plus sérieuses
Aller poster un petit truc ici
Attendre le papier en question
Attendre
Recevoir la première sommation
Recommencer là où on en était
Chercher l’attestation de la banque qui est rangée dans un endroit logique
Fouiller le tiroir où sont classés les trucs logiques
Fouiller tous les autres tiroirs
Fouiller les cornets de vieux papier
Fouiller la benne de vieux papier
Fouiller le rayon papier recyclé de tous les magasins de la région
Mettre un chiffre fantaisiste sous la rubrique 3.0
Chercher à comprendre les points 5.1 à 5.4
Vaguement se rappeler qu’on a quelqu’un dont c’est le métier dans la famille
Se dire que bon finalement c’est pas si compliqué
Se saisir de la documentation y relative
Se dire que on aurait du étudier le tagalog, c’est forcément écrit en tagalog
Téléphoner à un membre de sa famille
Apprendre que le chien a fait une bronchite, que la machine est réparée et qu’il a fait beau dans le Sud de la France
Remplir n’importe comment les points 5.1 à 5.4
Arriver péniblement au point 8.5 en hésitant un moment à faire un jeu de mots avec hoirie
Cliquer sur envoyer
Cliquer sur valider sans vérifier
Envoyer le bordereau et les documents y relatifs
Recevoir la première tranche
Se dire que c’est pas du gateau
Arrêter de faire des jeux de mots vaseux
Se dire que devoir payer autant après avoir du bosser autant, c’est quand même mal fait

Aidons-les à trouver la force de dire oui

Chères passionnées de la suissitude, chers de même.

Aujourd’hui, nous allons apprendre à faire une initiative.

Pour faire une initiative, il faut d’abord une idée de une loi qu’on pourrait faire. Par exemple, je sais pas moi, tu te dis que je devrais pouvoir sortir mes poubelles le mardi si j’ai la flemme le lundi, une loi pour qu’ils emmènent les enfants dans la voiture, une loi obligeant le port du pyjama rouge.

Bon. D’abord, il te faut un titre. Pour le moment, ça a l’air de rien, mais c’est super important.

Ensuite, il faut concocter un texte très compliqué. C’est super important aussi si tu veux avoir une chance.

Ensuite, il te faut 100 000 signatures en 18 mois. De 100 000 personnes différentes, pas 100 000 fois la tienne, hein! Donc si ton projet c’était l’obligation du port de pyjama rouge, va falloir être très persuasif, avoir beaucoup d’amis, ou être riche.

Ensuite tu donnes ton initiative à qui de droit et le Parlement fait un contre-projet. Entre temps, plusieurs années se sont écoulées. Il faut donc une bonne mémoire, aussi, pour pouvoir défendre ton projet devant les médias alors que c’est ton arrière grand-père qui l’avait déposé.

Bon ensuite, le stade final. Les gens vont devoir aller voter. On leur demande: acceptez-vous le projet pour le port du pyjama rouge? Acceptez-vous le contre-projet relatif au projet pour le port du pyjama rouge? Si les deux objets étaient accepté, lequel préféreriez-vous?

Et là, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de la démocratie: les gens ne comprennent pas vraiment ce que ça veut dire. Et ils n’ont pas lu le texte entier, ils ont donc sauté le paragraphe où tu expliquais que les gens qui portent des pyjamas jaunes seront flagellés sur la place de la Gare le premier vendredi du mois. Mais ils vont quand même voter, même si ils comprenennt pas pourquoi. C’est là que le titre revêt toute son impotance: Initiative des pyjamas, ça fait hype et trendy, les gens votent oui sans trop savoir pourquoi.

Paraît que quand on va pas voter, on n’a pas le droit de râler. N’empêche que y a des jours où j’ai envie de faire passer une initiative « pour obliger les gens à savoir ce qu’ils votent avant de le voter plutôt qu’après, ça serait cool, quand même »

(Pour les gens qui aimeraient quand même s’instruire, faut voir ici et pour le sujet de mon irritement, faut voir )

la dent en ivoire de Rahan

Votre mission, Ramuncho, si toutefois vous décidez de l’accepter, sera de poster un billet ni trop cryptique ni trop loutrifiant.
Vous devrez y intégrer les éléments suivants, sinon le monde risque d’imploser: Mauricette, le sanglier, « ils auraient du emmener les enfants dans la voiture », Homer Simpson, eau de Cologne, « on n’a plus 20 ans », pingouin volant.

Comme d’habitude si vous ou l’un des membres de votre équipage était pris ou tué au cours de cette mission, ce serait bien fait pour sa gueule.

Ce message s’autodétruira dans environ.

tutorial

Aujourd’hui, chers amis, nous allons apprendre à faire une page internet.

Alors tout d’abord, pour faire une page internet, il faut connaître le html et placer des balises. Les plus célèbres sont la balise en carton et la balise rtl: un animateur vous appelle, vous devez lui dire quel tag il y a dans la balise et vous le gagnez. Et quand les ouaidemasteures en ont marre de leurs pages, ils font leurs balises et retournent chez leur mère. Et là, mine de rien, je viens de faire trois fois le même jeu de mot.

Une fois le chemin balisé, on peut mettre des liens. Le plus recommandé est le noeud de marin, très solide. Pour les jeunes amateurs de médecines douces, sachez qu’on fabrique de magnifiques cordes en chanvre.

On peut même mettre des balises totalement inutiles, comme celle là

Voilà…quand on en a marre du html (Hautement Technique mais on peut faire des Liens avec), on peut mettre du xtml (la même chose mais en cochon).

Ensuite, si on aime la danse, on peut mettre du java, mais c’est pas très bien.

Et on peut utiliser des feuilles de style, comme ça après vos amis disent haaaaan comment il a trop du stlye ton site internet.

Les feuilles de style, ça se code en css. C’est très compliqué. C’est pour ça que les étudiants informatciens font souvent des manifs lors desquelles ils lancent des pierres aux css.

Enfin, une bonne page internet ne serait rien sans une photo de loutre.

Une fois tout ceci fait, si on n’est pas très fort en html tout ça, on peut éventuellement songer à mettre du contenu. Pour un exemple de page réussie, voir ici.

J’espère vous avoir été utile.