De fil en aiguille

Faut-il savoir raison garder ?

Je me suis toujours demandé qui étaient les mecs qui créent les expressions. Quelles étaient leurs motivations profondes, leurs rêves, leurs envies, leurs passions, s’ils travaillaient en freelance ou se regroupaient dans un laboratoire sombre dans un village au sud de Paris…

Et surtout, pourquoi ils étaient si flous.

Par exemple (c’est de saison) Noël au balcon, Pâques au tison. Ça manque cruellement de précision. Par exemple, si les fumeurs sortent sur le balcon à Noël (notamment entre l’entrée et le plat de résistance, ce que personnellement je trouve dommage, mais ce n’est pas l’objet du débat), doivent-ils fumer sur un tison à Pâques ? Et, d’ailleurs, c’est quoi, au juste, un tison ? Google Images est très très évasif à ce sujet.

Autre expression très peu précise : femme qui rit, femme à moitié dans ton lit. Bon, par exemple, admettons que je sois confronté à un problème de personne prenant toute la place dans mon lit. Puis-je réveiller cette personne et lui raconter une blague afin de remédier à ce problème ? Mais dans ce cas, comment éviter qu’elle ne tombe, puis-je choisir la moitié qui reste ? Faut-il installer un petit strapontin à côté du lit conjugal ? Ils ne le disent pas dans l’expression.

Et si elle le prend mal, ça me fait une excellente transition vers l’expression une de perdue dix de retrouvées, qui m’a toujours semblé assez inexacte. Heureusement, d’ailleurs, j’aurais jamais eu assez de jambon pour faire à souper pour tout le monde. Même si quand il y en a pour un, y en a pour deux, et que jamais deux sans trois, à mon avis, on aurait quand même eu faim.

Et quand on dit « un sou est un sou ». Pardon, mais si c’était vrai, ça se saurait. Le milieu vivifiant de la finance internationale ne peut tout de même pas se tromper : c’est lui qui domine le monde pendant que, tapis dans l’ombre, les mecs qui créent les expressions se contentent de créer des expressions. Du genre « bien mal acquis ne profite jamais ». Pardon, mais il faut pas y connaître grand chose en économie pour dire des trucs pareils.

Donc bon, je pense que dans le doute, et pour répondre à la question initiale, il ne faut pas savoir raison garder.

No more fighting

Faut-il légaliser le dopage ?

Le célèbre chanteur Yannick Noah a lancé la semaine passée un pavé de thon dans la marmite à pression, en proposant la légalisation du dopage tout en rappelant au passage cette vieille maxime française : « Si un Espagnol gagne, c’est sans doute le dopage ; si un Allemand gagne, c’est sans doute l’arbitrage ; si un Suisse gagne, c’est sans doute Federer ; si un Français gagne, c’est sans doute une erreur. »

Admettons-le tout de go, l’idée de Yannick Noah est excellente. Le sport est une magnifique école de vie. Or, la vie, c’est tout de même vachement plus sympa depuis qu’on peut se bourrer de médicaments au moindre symptôme, voire pour prévenir les symptômes, non ?

De plus, le tour de France est économiquement irresponsable. Trois semaines, des étapes de cinq heures, qui regarde ça à l’heure où tout succès télévisé se doit d’être Bref ? Le jour où les cyclistes pourront enchaîner Tourmalet, Ventoux et Alpe d’Huez dans la soirée, l’audimat filera vers les sommets comme un Lance des grands jours.

Et puis ces sportifs, retraités à 32 ans, quel exemple donnent-ils à notre société s’ils vivent ensuite jusqu’à 108 ? Et puis franchement, un sportif aimé et reconnu qui fait son petit cancer des gencives à 35 ans, c’est pas plus efficace, au niveau prévention, que tous vos statuts Facebook mystérieux ?

De plus, vous le savez, grâce au vaillant combat des organisations de protection des animaux, il est toujours plus difficile de tester les médicaments sur des rats. Heureusement qu’il existe encore de vaillants athlètes pour accepter de jouer les cobayes !

(Quand je dis jouer les cobayes, je parle des tests, hein, pas de compétitions de course en roue)(mais je crois qu’ils diffusent ça la nuit sur Eurosport 2)

Non, vraiment, je ne vois aucun inconvénient à légaliser le dopage. Sauf peut-être les crises cardiaques en direct, c’est vrai que ça fait un peu sale.

Alors certains me diront oui oh mais ohlala mais ils se doivent d’être des exemples pour la société car le sport est une merveilleuse école de vie et dans ce cas là, je dis, bon, ok, tu marques un point, mais dans ce cas-là, ne faudrait-il pas interdire le dopage à tous les exemples pour la société ? Faire des prises de sang aux politiciens après chaque meeting ou aux chefs d’entreprises qui présentent leur gros EBIT ? Quand enfin tu rendras ta thèse, sur le coup de 35 ans et le rapport au réel dans l’½uvre de Jean-Pierre Foucault, ne devrait-on pas vérifier ton taux de Red Bull ? (Je rappelle que la dose de Red Bull maximum est de 0 canettes, sauf si on a subi une amputation des papilles gustatives)

Pareil pour les artistes. Pourquoi ne fait-on pas de contrôles anti-dopage après les vernissages et les concerts ? Alors vous allez me dire, ohlala mais c’est pas pareil, tout le monde sait que tous les plus grands musiciens de l’histoire du rock étaient drogués. Arrêtez de dire ohlala, un peu, ça devient agaçant, déjà. Et puis c’est un cercle vicieux : plus un musicien est drogué, plus il faut être drogué pour comprendre ce qu’il joue, l’autre jour j’étais à un concert et le guitariste avait l’air totalement passionné par ses chaussures, moi je jouais à Angry Birds en attendant que ça se termine, c’est dire si je m’ennuyais, et là, devant moi, il y avait une de ces filles comme on en voit dans les concerts, le regard mi-clos, le sourire mi-béat, l’air totalement pris par la musique, mais ça ne pouvait franchement pas être ça : des contrôles anti-dopage réguliers des gens qui dansent dans les concerts de hispters permettraient sûrement d’éviter bien des déconvenues.

Oh et tiens, aussi : « Alors, avec ta nouvelle copine, ça se passe bien, tu sais, au niveau du, tu sais, hinhinhin, tu sais ? » « De la ratatouille ? » « Mais non, tu sais, hinhinhin… » « Mais non, je ne s… Aaaaah, au niveau du… Pff m’en parle pas, au début, super, mais là, je me suis fait contrôler positif au Viagra, la tuile, ils ont dû en mettre dans ma viande, j’ai demandé une contre-expertise mais bon, je risque deux ans de suspension ! »

En résumé : je ne sais plus où je voulais en venir, je suis totalement positif à la caféine.

Tchô

Quand tu as une chanson qui te reste coincée très fort dans la tête, il faut la chanter très fort. J’ai appris ça dans Kaamelott, c’est dire si c’est vrai.

Mais parfois, cette chanson, c’est du C½ur de Pirate, alors tu ne peux pas la chanter très fort, sous peine que ton épouse, ton chat, tes voisins, tes collègues, la caissière de la Migros demandent le divorce. Alors tu menaces de te trépaner en attendant d’enfin pouvoir dire Adieu à cette chanson.

Et pour te venger, tu fais partager ta douleur au monde en BLOGUANT les paroles. Ce qui n’est pas une mince affaire, puisque même les fans y perdent leur lapin.

Bref :

Adieu
Hé mais adieu st’amie ! Ça joue ou bien ?

Tu ris si mal,

Ah oui, ça attaque direct, même pas un petit round d’observation. Hé, ouais, je sais, j’ai un rire qui porte, un peu. Mais bon, déjà qu’on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui, si en plus on ne peut même pas rire n’importe comment, on n’est pas sortis de l’auberge.

tu ris de vide

C’est à cause de ce que j’ai dit sur Zaz ?

Non mais faut comprendre, la législation officielle du nouvel humour stipule que pour rire d’une minorité, juifs, grosses, femmes, cyclistes, chanteuses à textes, tu dois pouvoir prouver que tu appartiens toi-même à cette minorité depuis trois générations et que tu manies l’auto-dérision avec ironie, forcément, y a un moment où tu es obligé de rire de vide, de gens qui racontent leur quotidien avec humour et décalage, et tout le monde peut s’y retrouver, c’est ça qui serait drôle, l’identification, « ohlala, là, il a ouvert une porte, et moi, tous les jours, j’ouvre des portes, génial, mais où vont-ils chercher tout ça ? »

Des taches de vin sur ta chemise

Ah oui, ça. C’est vrai que je suis assez maladroit, et que parfois je me fais des taches, et que je préfère en rire avec ironie et auto-dérision parce que si je me faisais seppuku à chaque fois, il me resterait plus des masses de chemises propres. Ou alors des noires.

Qui à deux boutons éclatait

Oh ? C’est parce que c’est une vieille chemise, mais j’y tiens, elle me porte chance, je la portais le jour où j’ai décidé de porter des chemises.

Sur ton corps qui me repoussait

Oh hé, ça va, je suis physiquement différent, mais avec un petit effort d’imagination, je suis pas si mal que ça, d’abord. Et moi, au moins, je sais prononcer les é.

Tu fais l’amour en deux poussées

Alors que, pourtant, normalement, il faut plutôt tirer.
Pardon.

Déjà, C½ur de, j’aimerais savoir comment tu es au courant de ça. Et puis ensuite, ça peut arriver (je l’ai lu sur le blog de Maïa Mazaurette).

Blâmant le manque, la tournée

La tournée ? « Oops, pardon, mais faut comprendre, c’est parce que Roger nous a remis une tournée alors… »
Ah non, pardon, tu parles de ta tournée

Et pendant que tu t’articules

Oui ben je m’articule parce qu’avec ton petit défaut de prononciation, là, je préfère préciser.

Moi je soupire et toi

J’ai quand même super peur de la rime, là.

Tu me menaces de partir

Ah non, ça va.

Parce que je hurle quand

Non, j’aurais pas dit hurler. Pour une chanteuse québécoise, je te trouve même très retenue. C’est un peu la seule qualité que je te trouve, même.

Tu chantes tes souvenirs
Eh bien, chéri,

Hé, d’où tu me parles sur ce ton ?

prends donc la porte

Ah ben merci, justement, on hésitait à en mettre une à la cuisine.

Oui, oh, je sais, plus personne ne fait cette blague depuis 1908. Mais je te rappelle que je ris de vide.

Car tu sais que plus rien ne m’importe

Je l’ignorais.

Mais dis-moi adieu demain

Aujourd’hui, c’est pas possible ?

Mais dis-moi adieu en chemin

Oui, voilà, bonne idée.

Va voir les autres, je n’en pense rien

Oui, oh ben moi j’aimerais bien, c’est ma radio qui t’a imposée.

Je t’ai aimé, mais je t’assure que c’est la fin

Je l’ignorais. Enfin, c’est mieux comme ça.

Crois-tu pouvoir enfin me dire
Que tu veux bien qu’on reste amis

Tu dis ça parce que je t’ai followée sur Twitter ?

Non, c’est gentil, ça va comme ça
Des amis j’en ai plein déjà

Oui ben moi aussi. Sur Twitter.

Je n’aurai donc plus à t’entendre
Rentrer la nuit quand j’attends l’aube
Qui arrive en poussant les heures

Ah tiens, pardon, je commence à me dire que ce n’est pas vraiment à moi qu’elle parlait. Pardon. Bon, du coup, je veux pas me mêler, mais le mec, si tu l’avais un peu moins engueulé sur sa façon de rire ou de boutonner sa chemise, il serait peut-être rentré plus tôt, aussi, non ?

Moi je me lève et toi

Comment veux-tu ton vestibule ?

C’est donc une très belle chanson, porteuse d’espoir : l’espoir que même quand on se met dans une situation périlleuse et inextricable, du genre être le chum de C½ur de Pirate, la lumière bout toujours au bout du tunnel.

Babel Oued

Faut-il apprendre les langues étrangères grâce aux chansons ?

Il existe, grosso modo, deux sortes de langues étrangères : l’anglais et pas l’anglais. Apprendre l’anglais grâce aux chansons folkloriques typiques est une très mauvaise idée. En effet, il s’agit d’une langue de type cool et la plupart des groupes qui décident de l’utiliser dans leurs chansons sont en réalité suédois, allemands ou irlandais. Ou français. Ce qui les pousse à dire des choses terribles comme « We don’t need no education » ou « Ain’t no sunshine when she’s gone » et après, comment veux-tu qu’on s’y retrouve ?

Dans les autres langues, même s’il arrive que certains chanteurs de charme s’essaient au français parce que ça fait charmant, normalement, le risque d’être sournoisement induit en erreur est moindre.

Alors évidemment, je ne te parle pas ici de tenir une conversation de sept heures sur la néphrologie, mais bien d’apprendre les bases suffisantes à bien leur montrer que tu n’es pas un simple touriste et qu’on ne te la fait pas, ah mais.

L’allemand (si, on peut très bien aller y faire du tourisme, ah mais !)(John Fitzgerald Kennedy, par exemple, adorait la pâtisserie allemande et notamment les boules de Berlin) : la seule chanson allemande connue parle de 99 ballons gonflables, et donc d’un intérêt limité, sauf si tu veux organiser une grande fête pour des enfants allemands qui sont les mêmes à Göttingen. Dans ce cas là, astuces, « des poneys et des clowns » se dit « Ponys und Clowns » (quand je pense que certains prétendent que cette langue est difficile).

L’arabe : à force d’entendre tous les groupes de gauchistes français du monde reprendre Sidi’H’Bibi, tu pensais pouvoir aller tenir des propos révolutionnaires ? Oublie, mais par contre, tu pourras ouvrir un très beau skyblog.

L’espagnol : Je ne vois pas bien ce que tu comptes faire de toutes ces chemises noires.

Le mongol : ça a l’air super compliqué, et si ça se trouve, c’est même pas du mongol.

L’italien : L’Italie est un pays où l’on mange bien, mais beaucoup. Grâce à Eros Ramazzotti, tu pourras sauver ton régime en affirmant : « Se bastasse une pizza calzone ».

En résumé : non, il ne faut pas.

Sang triste (ce titre vous est offert par l’amicale gothique de Rueyres-les-Prés)

Faut-il être de droite ou de gauche ?

Alors que, tous les vingt ans environ, la 3D révolutionne le cinéma, la politique, elle, reste désespérément figée en 1D, montrant ainsi son peu de considération pour les dyslexiques.

En Suisse, deux partis de droite qui ont récolté 5,4% de voix chacun ont réussi le double exploit de faire croire qu’ils avaient gagné les élections et qu’ils étaient du centre. On appelle cela « jouer aux Lego centristes ». Résultat, aujourd’hui, tout le monde est si centriste que l’on redoute une vague de terrorisme extrême-centriste.

Mais dans les pays normalement constitués, tu as, en général, le choix entre être de droite ou être de gauche. Sauf aux Etats-Unis, où tu peux être de droite ou de droite, en France, où, en cas de deuxième tour Hollande-Sarkozy, tu songes sérieusement à voter le veau, et dans tous les pays pas très démocratiques. Mais bon, schématisons un peu, sinon on ne s’en sortira jamais.

Avant, c’était simple de choisir : tu étais chef d’entreprise, tu étais de droite, tu étais prof, chanteur ou humoriste, tu étais de gauche. Et les autres, on leur demande pas leur avis. Mais là, tout se complique. A cause de tous leurs internets et tout. Donc résumons un peu :

En gros, si tu es de droite, tu es plutôt pour la responsabilité individuelle. Par exemple, si un chef d’entreprise responsable licencie 2500 personnes parce que sa société n’a enregistré que 103 millions de bénéfices cette année, alors comment voulez-vous, dans des conditions pareilles ?, tu es d’avis qu’ils n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes, ils auraient très bien pu bosser pour quelqu’un d’autre, comme vous et moi, et de toutes façons, tout ça est de la faute du laxisme de la gauche, quand elle était au pouvoir, mais si, elle a bien été au pouvoir, six mois, il y a trente-douze ans, non ? eh ben elle a été hyper laxiste, alors c’est bien la preuve. En revanche, si tu es de gauche, tu es contre la responsabilité individuelle, puisque tout ça, c’est de la faute de la société et des nantis. Tu es pour la responsabilité individuelle sauf quand ça concerne l’armée, la drogue, l’éducation, parce que faut pas déconner, quand même. Et tu es contre la bureaucratie, tu envisages même de créer 50 postes de fonctionnaires chargés de lutter contre la bureaucratie. Et tu es pour l’écologie, aussi, mais pour le nucléaire, à cause de la responsabilité individuelle.

Être de gauche présente un avantage majeur : la rigueur morale. Tu es contre l’injustice, pour les étrangers, les pauvres, les faibles, les bébés chiens. Et il y a toujours un moment, après un verre ou douze, où tu pourras t’en prendre aux puissants de ce monde qui spolient le petit peuple.
Toutefois, être de gauche présente un inconvénient majeur : la rigueur morale. Le jour où tu te relâches cinq minutes et où tu décides d’aller manger un filet de b½uf au lieu d’aller apporter des couvertures aux pauvres, paf, toute la presse te tombe dessus. Alors qu’à l’inverse jamais, jamais, on ne vient chercher des poux dans les cheveux d’un mec de droite parce qu’il porte des sandales ou mange des raviolis en boîte. Et ce n’est pas seulement parce qu’ils sont tous chauves.

Mais l’avantage ultime, quand tu es de gauche, c’est que tu perds toujours à la fin, ce qui est quand même sacrément pratique pour râler.

En résumé : si tu es sur les réseaux sociaux, tu es probablement de gauche, sinon je te préviens, c’est pas gagné pour les RT. Si tu préfères les commentaires des journaux, tu es probablement d’extrême-droite, et j’aimerais autant que tu ne restes pas là, merci. Si tu es de droite, tu n’as pas de temps à perdre avec tout ça, tu dois aller répéter à tout le monde à quel point c’est la crise. Et si ça fait six mois que tu réfléchis à « quelle cuisson, votre filet ? », peut-être que finalement, tu es vraiment centriste.

La coccinelle à Monaco

Punda, la conseillère marketing imaginaire de mon blog, m’a dit : « Ça fait longtemps que tu as plus rien posté, tu devrais faire une de ces chansons, là, les gens ils aiment bien ces conneries. »
Je lui ai répondu « ah ouais ».
Elle a ajouté « Pourquoi tu fais pas une chanson des Beatles ? J’adore les Beatles. » Elle est drôle, Punda.
Alors j’ai choisi une chanson des Beatles, pour lui faire plaisir. J’avais pensé à Hey Jude, au début, mais c’est pas tellement le moment pour se moquer d’une chanson sur les juifs, alors je me suis rabattu sur Hard Day’s Night.

It’s been A Hard Day’s Night,

Ça a été une dure nuit de journée
Une nuit de journée, c’est un phénomène connu quand on habite près du cercle polaire, par exemple à Liverpool ou à Yverdon, et qu’en hiver on ne voit quasiment pas la lueur de l’astre solaire.

and I been working like a dog

et j’ai travaillé comme un chien
Travailler comme un chien, c’est, par exemple, travailler dans une entreprise d’enterrement d’os, de rapportage de baballes ou de déchiquetage de coussins. De bien beaux métiers, ma foi. Ou alors avec des aveugles.

It’s been A Hard Day’s Night, I should be sleeping like a log

Ça a été une dure nuit de journée. Je devrais dormir comme un journal de bord
Le log est l’ancêtre du blog : un carnet de bord tenu non pas sur internet, comme vous et moi, mais sur du papier, ce qui nuit gravement aux arbres mais évite de raconter n’importe quoi au vu et au su de tout le monde. Comme le blog, le log, après une phase d’effervescence initiale, traverse ensuite une longue phase de somnolence, d’où l’expression.

But When I Get Home To You I’ll find the things that You do
Will make me feel alright

Mais quand je rentrerai à la maison vers toi, je trouverai que les choses que tu fais me font me sentir bien
Quel beau message d’amour !

You know I work all day, to get You money to buy you things

Tu sais je travaille toute la journée pour t’apporter de l’argent pour t’acheter des choses.
Eh oui, les femmes modernes sont comme ça, elles adorent les choses. Je me demande ce qu’elles font de toutes ces choses. C’est mystérieux.

And it’s worth it just to hear You say, you’re going to give me everything

Et ça vaut la peine de t’entendre dire que tu vas tout me donner
Je pense, mais il faudrait vérifier, qu’il y a un petit sous-entendu sexuel dans cette phrase.

So Why on earth should I moan,

Alors pourquoi sur terre devrais-je geindre ?
Oh, quand même, parfois, pendant que Madame, en bonne ménagère qu’elle est, effectue consciencieusement son devoir conjugal, se plaindre parce que son collègue ronchon nous a encore piqué un os sous le nez aujourd’hui peut faire du bien, on n’est pas des machines.

’cause when I get you alone
You know I feel O.K.

Car quand je t’ai seule, tu sais que je me sens ok
Ok. Pas super bien non plus, hein, à cause de toutes les choses que tu t’achètes, et parce que je bossais pendant que tu faisais tes trucs futiles, ménage, repassage, devoirs du chat, repeignage des gosses, mais OK, c’est déjà pas mal, quand même.

When I’m home, everything seems to be right

Quand je suis à la maison, tout semble être bien
C’est une chanson très casanière

When I’m home, feeling You holding me tight, tight

Quand je suis à la maison, sentant que tu me serres fort, fort
On parle de câlins, donc, pas d’une tentative d’étranglement.

It’s been A Hard Day’s Night, and I been working like a dog
It’s been A Hard Day’s Night, I should be sleeping like a log

Ah, ça peut aussi se traduire par « dormir comme une souche ». Mais l’idée générale est la même : le romantisme. « Je devrais dormir, mais bon, je suis poli, tu as préparé le souper, alors mangeons et ensuite, pour te remercier, je t’honorerai pendant que tu fais la vaisselle. Enfin, sauf si c’est encore des pâtes, faut pas déconner. »

But When I Get Home To You I’ll find the things that you do
Will make me feel alright Owww !
So Why on earth should I moan, ’cause when I get You alone
You know I feel O.K.
When I’m home, everything seems to be right
When I’m home, feeling You holding me tight, tight
It’s been A Hard Day’s Night, and I been working like a dog
It’s been A Hard Day’s Night, I should be sleeping like a log
But when I get home To You I’ll find the things that You do
Will make me feel alright
You know I feel alright
You know I feel alright

Même si, aujourd’hui, on ne dirait peut-être plus les choses tout à fait de la même manière, à cause de la bien-pensance et des lobbies féministes, cette chanson reste porteuse d’espoir et très émouvante.

Work in progress

Faut-il être indépendant ou salarié ?
La plupart des patrons sont des gens sympathiques, souriants et qui sentent extrêmement bon, et je ne dis pas ça parce que des gens googlisant mon vrai nom usuel de la vie arrivent régulièrement sur ce blog. Cependant, être son propre patron présente foule d’avantage. Mais aussi foule d’inconvénients.

La journée du salarié est réglée comme du papier à rouler, 8 heures arrivée au bureau, 8 heures 27 pause café, 8 heures 53 lecture des journaux, 9 heures 43 consultation des réseaux sociaux afin de se tenir au courant des dernières tendances et des pokes en cours, 11 heures 12 préparation mentale à la pause de midi, 11 heures 51 travail, 11 heures 59 pause de midi, 14 heures 07 digestion, 14 heures 39 pause café, 16 heures 20 travail, 16 heures 25 réunion, 17 heures 32 plaintes sur les réseaux sociaux quant à l’âpreté dudit travail, 18 heures fin de la journée de travail et abandon de toutes les tâches en cours, lettre urgente, discussion avec Staub de la compta, sudoku.
Celui qui travaille à son compte peut en revanche aménager sa journée de travail plus souplement : 7 heures 30 réveil, 8 heures second réveil, 8 heures 55 réveil définitif, abultions matinales, déjeuner, parce que c’est important pour être en forme, taches ménagères urgentes, taches ménagères non urgentes, paperasses diverses, remplissage de la gamelle des chats, footing, dîner, sieste, Derrick, dépôt des chats dans leur classe de danse, origami, etc. puis dès 23 heures 50, début de la journée de travail proprement dite. Autre avantage, celui qui travaille à domicile peut aménager librement son dress code, attention toutefois si vous travaillez en slip à adapter votre tenue à vos rencontres avec vos clients.

De même, alors que le salarié doit passer huit heures par jour assis à un bureau avec une chaise trop basse et un écran trop petit, l’indépendant peut aller de sa terrasse, mais il y a trop de soleil, à son bureau, mais vraiment c’est pas motivant, ça fait trop studieux, à son canapé, oh non, trop mignon, le chat vient se coucher sur mon ordinateur, lol, vite, une photo sur Facebook et un petit Scrabble dans la foulée.

Avantage de taille : si vous êtes votre propre patron, à moins d’être vraiment très tatillon et très sélectif, vous n’aurez pas besoin, j’espère, de passer par les tristement célèbres étapes du CV, de la lettre de motivation et de l’entretien d’embauche.
En échange, il vous faudra convaincre des douzaines de centaines de clients que vous êtes vachement mieux que l’entreprise Staub SA. Des douzaines de centaines de clients qui annuleront à la dernière minute, vous demanderont s’ils ne peuvent pas vous payer l’an prochain, en stylos clignotants, diront que finalement, merci pour le travail, je vais le garder quand même, mais chez Staub SA, pour le même prix, ils nous offrent un renard empaillé en plus donc je vais finalement aller chez eux, mais merci quand même. Ou alors ils oublient malencontreusement de payer, vous comprenez, avec le voyage aux Maldives, ça faisait serré, mais promis, à la fin du mois, ça part. Enfin quand je dis le mois, il faut voir ça dans le sens métaphorique, hein, vous aviez compris ce mois-ci ? désolé !

Le défaut principal de l’indépendance, c’est les collègues. Vous vous retrouverez bien vite à parler du match d’hier soir (Incroyable !) avec votre machine à café, de vos futures vacances avec le chat, et à dire du mal de votre bras gauche à votre jambe droite. Mais le principal avantage de l’indépendance, c’est les collègues. Pas de vieux ronchon qui s’en fout de vos vacances, personne pour oublier de remettre du papier à la machine à café. L’organisation des soupers de boîte est nettement plus simple, une boîte de raviolis devant le devis à rendre pour avant-hier sans faute et c’est la fête.

En résumé, l’idéal c’est encore d’avoir un grand-oncle très riche et très vieux, et pas tellement de petits-cousins.

C’est toutefois, lectrice, lecteur, bénévolement que je t’invite à lire les revendications politiques du WTF (Wallomandie, Tradition&Fermentation), les errances de Dieu (Maurice), et puis mes chroniques sur Vents Contraires, aussi, en attendant de me disperser encore un peu plus tout bientôt.

Sport Billy, des champions tu es le roi

Faut-il plutôt faire du sport ou regarder du sport à la télé ?

On peut classer les sports en quatre catégories. Les sports qui sont pénibles à regarder, mais rigolos à pratiquer : curling, skeleton (enfin, je suppose, je n’ai jamais essayé, j’ai toujours eu peur de me faire péter la gueule par Musclon et son tigre de combat), beach-tchouckball. Les sports plus agréables à regarder qu’à pratiquer : hockey sur glace (surtout si tes capacités limités dans le domaine du patin t’obligent à ne jamais t’éloigner du bord de la patinoire de plus d’un bras), aérobic, hornuss. Les sports pénibles à regarder et à pratiquer : fléchettes, natation synchronisée, ultimate frisbee. Et enfin, la catégorie des sports pénibles tant à regarder qu’à pratiquer mais savoureux à manger : cheval.

Le lobby sportiste, avec l’appui des médias, tente de nous faire croire que le sport est sain. Pourtant, les statistiques le prouvent. Chaque année, les accidents dus au sport sont bien plus nombreux que les accidents dus à la télé. Alors que les sportifs coûtent, chaque année, des millions de francs aux caisses maladie, ceux qui préfèrent regarder la télé font vivre les publicitaires et les vendeurs de bière.
Alors que le sport en canapé permet de se décharger sainement de son agressivité en insultant Christian Jeanpierre, le sportif en extérieur, lui, a bien souvent besoin de se mesurer aux autres, de vérifier s’il serait pas le meilleur, et on a vu trop souvent des gens se croire prêts pour ça alors qu’ils n’avaient même pas le niveau pour ça. D’où dépression et entorses.
Mais ce n’est pas tout. Les sportifs, contraints de prendre parfois jusqu’à plusieurs douches par jour, gaspillent énormément d’eau ce qui, n’importe quel écologiste bien renseigné vous le dira, n’est pas très responsable.
De plus, le sport fait produire au corps de nombreuses endorphines, des composés opioïdes peptidiques. Est-cela que nous voulons pour nos enfants ?
Enfin, il est plus facile de se perdre dans les bois lorsqu’on pratique le jogging que lorsqu’on regarde la finale du championnat de France de water-polo.

Mais le sport a toutefois certains avantages : il permet de décompresser après une journée passée à regarder des photos de chats sur Internet. Et surtout, il est plus accepté socialement. Chez vous, essayez ces deux phrases (si vous vivez en couple, sinon, le test ne marchera pas) : « Mon roudoudou, j’aimerais beaucoup accéder ta requête et sortir les poubelles, mais je suis perclus de crampes suite à mon entraînement de trampoline » ou « Mon roudoudou, j’aimerais beaucoup accéder ta requête et sortir les poubelles, mais la retransmission de Bulgarie – Botswana sur ESPN Classics m’a épuisé ». Selon une étude, la première a 97% de plus de chances de fonctionner que la seconde.
Et le sport à la télé n’est pas toujours très sain. Les lecteurs de ce blog étant en majorité français ou suisses, ils sont habitués à passer par des états proches de la dépression et de la paranoïa : alors que le fan de sports télévisés helvète est incapable de s’enthousiasmer pour quoi que ce soit, parce que ça ne dure jamais bien longtemps, même avec Ovomaltine, le fan de sport français passe le plus clair de son temps caché sous sa table de salon, persuadé que si ses collègues de travail sont si désagréables, son facteur acariâtre, la météo si défavorable, c’est de la faute de l’arbitre.

En résumé, on peut donc dire que le mieux, c’est encore de lire des descriptions de sports sur wikipedia.

Elirium Tremens

Dans un mois, la Suisse aura renouvelé son Parlement national. Sauf les 60% d’abstentionnistes qui auront préféré partir en vacances en Italie ou reprendre des nouilles.

Pour t’aider à faire ton choix ou à mieux comprendre l’épineuse démocratie helvétique, penchons-nous sur les slogans de campagne des cinq principaux partis du pays. Je te laisse te renseigner sur les thèses du parti évangélique ou sur celles du parti anti powerpoint, mais dans un souci purement électoraliste, j’essaie de pas faire trop long sinon après c’est trop long.

L’UDC.
« Les Suisses votent UDC », affirme l’hélas premier parti du pays. 28,9% de 48,3% des Suisses votent UDC serait plus exact, même si c’est sûr que ça ferait pas un super slogan. Tiens, par exemple, moi, je suis Suisse sur tellement de génération que mon arbre généalogique pourrait te préparer des röstis les yeux fermés, et je ne vote pas UDC, même saoul. Il doit donc s’agir d’une erreur du graphiste, plus à l’aise avec les moutons chouqui qu’avec les chiffres. Ou alors d’une erreur de traduction (le nom du parti est lui-même une erreur de traduction, ce serait donc logique), il aurait peut-être fallu écrire « des Suisses votent UDC », ce qui est vrai, comme quoi nul n’est parfait.

Le Parti socialiste
« Pour tous, sans privilèges » Là, il faut choisir. Soit on est pour tous, comme des mousquetaires. Soit on est pour tous, sauf les privilégiés. Et dans ce cas-là, il faut bien choisir de quels privilégiés on parle. Par exemple, l’autre jour, je suis allé au cinéma, j’ai dit bonjour, je voudrais une place étudiant, on m’a demandé vous avez une carte étudiant ?, j’ai répondu ah ben non, alors, pas de place étudiant, j’ai dit je suis un étudiant de la vie, j’apprends tous les jours, alors on m’a répondu il faut demander au rectorat de la vie de vous faire une carte étudiant, comme je sais pas où ça se trouve, je paie le prix fort, et je ne trouve pas normal qu’on privilégie les étudiants alors qu’en plus ils n’ont pas le temps d’aller au cinéma, ils ont un mémoire à rendre dans moins de douze ans. Mais je doute fort que le parti socialiste distribue des cartes étudiants à toute la population. Alors, bon, je pose la question.

Le Parti libéral-radical
« Par amour de la Suisse »
Aaah l’amour. Quoi de plus beau que l’amour ? Aimer, c’est monter si haut, toucher les ailes des oiseaux. Mais ce n’est pas facile tous les jours, il y a des orages, des heures sombres, des samedis après-midi chez Ikea. Alors aimer tout un pays, même Cossonay, même le birchermüesli, même le secret bancaire, c’est beau. Et continuer à l’aimer quand tu vois que c’est de moins en moins réciproque, c’est très romantique.
Sauf que quand on aime quelqu’un, on aime ses cheveux en pétard le matin, son haleine aléatoire quand il rentre un peu tard de son cours de krav maga. On a des étoiles dans les yeux quand on en parle, on s’ennuie en son absence. Et on n’est jamais complètement objectif à son sujet. Du coup, je te le demande, est-ce qu’on a vraiment envie de siéger dans son Parlement ? Est-ce qu’on a vraiment envie de dire « Chérie, j’ai déposé une intervention urgente pour que tu passes moins de temps dans la salle de bain » ou « Mon roudoudou, ce week-end, c’est toi qui passe l’aspirateur, sinon je lance un référendum » ? Ça ne me semble guère recommandé par les guides pour faire durer l’amour.

Le Parti démocrate-chrétien
« Pas de Suisse, sans nous ». La virgule est d’origine, mais je te propose de l’enlever dans ta tête. je suppose qu’ils ont voulu dire « Pas de Suisse sans nous ». On retrouve donc l’idée de Suisse. C’est pratique, ça évite que des gens n’aillent pas voter, ça s’est vu par le passé, parce qu’ils croyaient que tout ce ramdam, c’était pour les élections maltaises ou ougandaises. En revanche, ce slogan pose un problème. Par exemple, pour les deux matches de l’équipe de Suisse qualificatifs pour l’Euro2012. S’il faut absolument un PDC sur le terrain, on est mal. Remplacer Gökhan Inler par Jacques Neyrinck, c’est suicidaire. De même, dans la recette du suisse, spécialité valencienne, il ne faut jamais remplacer le beurre par Christophe Darbellay.

Les Verts
« Une longueur d’avance »
Avoir une longueur d’avance, c’est bien si on participe aux championnats du monde de natation, par exemple. Si on est invité chez des amis, non, ça ne se fait pas. En politique, ça dépend. S’il s’agit de cheveux, c’est un choix personnel. S’il s’agit d’idées, c’est bien pour pouvoir dire après on vous l’avait dit avant, mais ce n’est pas très stratégique, les dernières votations ayant clairement montré qu’il valait mieux avoir douze longueurs de retard. Cependant, je soupçonne ce slogan d’être légèrement mensonger lui aussi : comment veux-tu avoir une longueur d’avance dans ta voiture à batteries rechargeables solaires hydrauliques, alors que pendant ce temps-là, les autres sont venus à Berne en 4×4 ?

Et en cadeau-bonus, cette surprenante des jeunes UDC vaudois : après avoir, pendant des années, affiché haut et fort leur rejet de l’Europe, les UDC font une étonnante volte-face et clament enfin, avec un certain courage, qu’ils aimeraient lui faire tendrement l’amour. C’est beau. Et en plus, ils pensent à se protéger, c’est prudent, mais c’est normal, aussi, ils sont très à cheval sur la sécurité.

Venez comme vous êtes

Je ne sais pas si ça se sait, mais « Nevermind » vient de fêter ses 20 ans.

Come as you are,

Viens comme tu es,
Moi je veux bien, mais je ne suis ni coiffé ni en pantalons. C’est dimanche matin, là, je peux pas non plus être sur mon 31 et un piédestal à attendre qu’on m’invite. C’est un monde.

as you were,

comme tu étais,
Ça oui, à la limite, mais j’ai déjà mis mes vêtements au sale.

As I want you to be

Comme je veux que tu sois
Ah ben oui mais quand on dit aux gens de venir comme ils sont, on ne fait pas son exigeant.

As a friend, as a friend, as an old enemy.

Comme un ami, comme un ami, comme un vieil ennemi
Oui ben c’est pas en étant aussi confus sur tes critères vestimentaires que tu vas te réconcilier avec tes vieux ennemis.

Take your time, hurry up

Prends ton temps, dépêche-toi
T’es un peu stressant, dans ton genre, quand même.

The choice is yours, don’t be late.

Tu as le choix, ne sois pas en retard
Non mais comme j’ai pas besoin de me changer, ça va, j’ai un peu de temps devant moi, donc je vais le prendre.

Take a rest,

Repose-toi
Oui, je veux bien, parce que tu es fatigant avec tes trucs.

as a friend;

Comme un ami
Tu veux dire dans la chambre d’amis ?

as an old memoria
Memoria, memoria, memoria…

Comme un vieux souvenir, souvenir, souvenir, souvenir…
Se reposer comme un souvenir ? Je ne suis pas sûr de saisir la métaphore.

Come, doused in mud, soaked in bleach

Viens, couvert de boue, imbibé d’eau de Javel
Eh ben, ça va être super, ta fête…

As I want you to be,

Comme je veux que tu sois
A mon avis, tu m’en veux toujours

As a trend,

Comme une tendance
Ah ben non, je ne mets pas ma chemise de bûcheron, mes jeans troués dernier cri et mes Converse usées neuves payées une fortune chez Vögele si c’est pour aller faire le mariolle dans la boue et l’eau de Javel.

as a friend, as an old memoria
Memoria, memoria, memoria…

Comme un ami, comme un vieux souvenir, souvenir, souvenir, souvenir…
Oui ben les amis, on les passe pas à la Javel, ça se fait pas.

And I swear that I don’t have a gun.
No I don’t have a gun !
No I don’t have a gun !

Je jure que je n’ai pas de pistolet, non je n’ai pas de pistolet, non je n’ai pas de pistolet !
Mais si, Kurt, tu en as un, il me semble !

Memoria, memoria,memoria…

Memoria…

Souvenir, souvenir, souvenir, souvenir
Oui ben ne te met pas dans un état pareil, on va le retrouver,

And I swear that I don’t have a gun.
No I don’t have a gun !
No I don’t have a gun !
No I don’t have a gun !
No I don’t have a gun !
No I don’t have a gun !

Memoria…

Et je jure que je n’ai pas de pistolet (plusieurs fois) souvenir (plusieurs fois)
C’est une très belle chanson porteuse d’espoir sur la réconciliation, l’acceptation des gens tels qu’ils sont, le détachant, les pistolets, la mémoire et la réconciliation.