Archive for December, 2007

Guy Forget de Noël

Friday, December 21st, 2007

Comme son arrière-cousin par alliance, Paco Tyson aimait la boxe. Tout petit, déjà, il essayait de partager cette passion avec ses amis, échangeant généreusement crochets et uppercuts contre un sandwich au beurre de cacahuètes. Mais ses amis, des gauchistes peu enclins à saisir la froide beauté de ce sport, ne le voyaient pas de cette oreille et, de fait, il n’en avait plus vraiment, d’amis. D’oreilles non plus, maintenant que tu m’en parles.

Le problème de Paco Tyson, c’est qu’il était à peu près aussi carré qu’une hypoténuse, plus chenu que massif, plus Obama que baraque bref c’était un gringalet, pas vraiment laid, mais gringalet. Il avait tout essayé, le sport, l’autohypnose, les méthodes du Dr Norris, il restait aussi épais qu’un coureur de 5000 mètres steeple.

Mais c’était un jeune homme courageux. Il s’obstinait, s’entraînait encore et encore. Jusqu’au jour de son premier combat professionnel, disputé en catégorie SuperWelter. Et, de fait, le jeune Welter souffrit beaucoup. Mais pas longtemps, puisque son adversaire, Julien Lepers, l’envoya au tapis après quelques secondes.

Paco ne remonta plus jamais sur un ring. Par contre, juste après son combat, dans l’ambulance, il eut une révélation. “Vous allez prendre la prochaine à gauche”, dit-il au chauffeur qui, effectivement, avait prévu cette option. “Incroyable, comment avez-vous deviné?”, interrogea le sémillant ambulancier, qui s’appelait Fridtjof, mais comme cela n’a aucune importance pour la suite de l’histoire, passons.
Paco pouvait désormais lire dans l’avenir des gens. Il renonça à la boxe, revendit sa corde à sauter, son trampoline et ses cassettes de Mike Brant et ouvrit un cabinet de voyance. Le bouche à oreille aidant, il devint bientôt célèbre loin à la ronde. On venait le consulter des quatre coins du comté, et même un peu du morbier.

Paco était heureux de rendre ainsi service à la communauté, surtout que ça rapportait un gros max de pépettes. Mais il se sentait seul et abandonné. Il passait ses journées à diviner, ses nuits à dormir ou à regarder les rediffusions de la roue de la fortune, mais comme il trouvait toujours les solutions avant les candidats, grâce à son don, il s’ennuyait vite, tout comme lorsqu’il regardait Derrick.

Car les visions de Paco ne le concernaient jamais. Il voyait dans l’avenir des autres, mais ne savait jamais de quoi ses lendemains seraient faits. A part qu’il s’était acheté de la saucisse à rôtir et de la purée en flocons, mais sinon non.

Jusqu’au jour où, passant par hasard devant une affiche publicitaire pour le Grand Bal des Pompiers, il eut la révélation. Cette soirée allait changer son destin. Il allait y trouver l’amour, ou la fortune, il ne savait pas au juste quoi, mais il allait y trouver un truc, il en était certain.

Il brisa le coeur de sa vieille mère Ermelinda quand il lui annonça qu’il ne pourrait fêter Noël avec elle, cette année, mais qu’elle comprendrait. La pauvre Ermelinda n’avait plus que Paco au monde, ayant perdu 8 de ses 11 enfants dans un accident de cheval, les deux autres au supermarché et son mari Hans au jeu.

Mais finalement, Ermelinda passa une soirée que l’on pourrait qualifier de pas mal, du moins selon ses critères. Elle nota que, finalement, la compagnie de Michel Drucker lui était bien plus sympathique que celle de son jeune fils, car l’animateur de France 2 était poli et ne l’interrompait pas pour crier “Je vois une grande lueur rouge dans le soir”.

Paco, lui, passa un réveillon que l’on pourrait qualifier de moyen et encore, en étant large. Peu sensible à l’ambiance gominée de la soirée spéciale année 80 avec DJ Rideau, il chercha tant et plus le signe que le destin lui tendait. Il ne trouva ni l’amour, ni la fortune, mais un immense saladier de chips, ce qui le laissa perplexe. Après 28 heures de réflexion intense, il décida de rentrer pour annoncer à sa mère qu’il arrêtait la divination pour se consacrer à sa nouvelle passion de toujours, les pommes de terre, mais Ermelinda était partie refaire sa vie en Ouzbékistan avec Fedor Dostoievski, le sosie officiel de Michel Drucker et Paco se retrouvait seul au monde avec un paquet de 65 kilos de patates.

Moralité: Noël au bal con, Paco Tyson

Classez ces informations dans l’ordre des croissants

Thursday, December 20th, 2007

Alors, bien sûr, dans l’actualité, y a pas que le mariage de Nicola Sirkis et Cecilia Bartoli. Mais faut avouer que c’est une nouvelle relativement facile à commenter. On le connaît, on la connaît mais on a pas acheté son disque, c’était pour un copain, on a tous soit déjà été à Eurodisney soit lu un album de Mickey soit un pote qui a des grandes oreilles.

Alors que, par exemple, quand tu lis “Le Seco prévoit un ralentissement de la croissance en Suisse“, t’as plus de peine à caser ça à la machine à café, surtout si tu séchais les maths pour aller faire du trap ball.

A priori, ça a l’air d’être une mauvaise nouvelle. Ou alors une bonne? Parce que si la croissance ralentit, c’est quand même qu’elle croit. A la limite, la croissance, même si elle s’arrête ou recule, parce qu’elle a oublié ses clés au garage, y a toujours une croissance. Et la croissance, c’est bien, mais ça fait mal au dos et faut se racheter des nouveaux habits tout le temps sinon on te demande si t’as de l’eau à la cave. Donc, la croissance qui décroît, est-ce que c’est grave? Parce que là, t’as pas encore trouvé la cadeau de Noël de tata Huguette, alors ça pourrait toujours te faire une bonne excuse pour lui offrir des sardines, non?

Dans le doute certains, entendant cette info, vont filer ventre à terre au supermarché, histoire d’acheter 300 kilos de sucre, 5000 litres d’huile et 2 stères de farine. J’ai jamais trop bien compris pourquoi, à chaque annonce de récession, de guerre ou de concert de Tokio Hotel les gens achetaient du sucre, de l’huile et de la farine. Ca suffit même pas pour se faire des croissants.

Mais sinon, l’autre solution, c’est d’attendre encore un peu pour voir, y a plein d’autres sujets pour la machine à café, par exemple le nouveau maillot de bains de Laure Manaudou, le fils de la voisine, il a trouvé les photos sur internet, le pauvre, il est en pleine crise de croissance.

La raviole du bourdon

Tuesday, December 18th, 2007

La deuxième édition du festival de Romans a démarré. L’année passée, plein de gens s’étaient plaints du manque de clarté des catégories. Là, du coup, ils ont amélioré tout ça.
Il y a 18 catégories. Humour, bien sûr, ce n’est toujours pas au programme mais il y a des catégories aussi indispensables que Nouvelles érotiques ou Blogs Passions. Et une catégorie fourre-tout, Blog de vie.
Il y aura pour chaque catégorie un spécialiste du domaine, par exemple pour pour Blog Passion quelqu’un de passionné et pour Blog de vie quelqu’un de vivant. Comme “Blog de vie” n’est pas dans la thématique littérature, je suppose que le vainqueur sera celui qui a la meilleure vie…

Comme l’année passée, c’est le public qui choisit les dix finalistes. Le but n’est pas de découvrir, mais de faire parler du truc. Par contre, ce n’est plus un festival de la création sur internet mais un festival de l’expression sur internet. Ca ne veut plus rien dire, c’est mieux.

Voilà, voilà, si ça vous a donné envie, inscrivez-vous

Carla mon coeur, ma tête est malade

Monday, December 17th, 2007

Après Cécilia Sarkozy et Laurence Ferrari, Carla Bruni. Je pense qu’il fait une petite fixette, le président des français. Si j’étais paparazzi j’irais surveiller de ce pas Lorie, Cristina Reali, Isabelle Adjani, Raphaëlle Ricci, Agnès Jaoui, Jet Li, Rachida Dati, Massimo Lorenzi, Annie Cordy, Marie-Ange Nardi, LL Cool J, KaLy…

Alors à propos de Carla, fréquenter Nicolas Sarkozy après avoir révélé au monde que Raphaël a l’air d’un ange, mais c’est un diable de l’amour, je trouve ça d’un manque de goût certain. Je lui propose donc, Didier Barbelivien n’étant pas disponible pour l’instant, de réécrire immédiatement les paroles de cette chanson (même si je suis pas le premier à avoir l’idée)(oui en fait depuis que j’ai commencé ce post, tout le monde ne parle que de ça, c’est quand même beau, la presse, tout ça, mais je continue quand même hein?)(non en plus j’ai trouvé un nouveau jeu alors bon)

Quatre consonnes et trois voyelles c’est le prénom de Nicolas,
Je le murmure à mon oreille, on est très souples, nous les mann’quins
C’est le Cola qui m’ensorcelle dans le prénom de Nicolas,
Comme il se mêle à la Coca, avec Kate Moss on aime bien ça

Nicolas, a l’air sous coke, mais c’est un speedé de l’amour,
Du bout des hanches et de son regard de voleur,
Quand il se dresse, sur ses talons, mes s’condes sont blanches,
Ca dure pas lourd… Hmm

J’aime les potes dans les cocktails, tous les copains de Nicolas
Vladi le russe et Kadhafi, on parle de la démocratie
George finit le plat de bretzels, c’est l’fun les soirées de gala
Il est petit, mais on voit qu’lui, moi j’aime bien ça on m’voit aussi

Pas de JT, pas de Voici, pas de blog sans Nicolas,
Les jours sans lui on parle que d’lui, on l’filme partout même dans mon lit
Et dans trois mois, on s’jettera, mon nouveau disque sort d’ici là
Mais lui je crois, que ça l’arrange, quand c’est pour moi qu’on parle de lui

Nicolas
A l’air d’un sage, c’est Christian Clavier qui le dit,
De sa voix grave il en raconte des conneries
Mais c’est pas grave, ça m’dérange pas, j’en chante bien moi, des conneries
Nuit et jour… Hmm

Quatre consonnes et trois voyelles c’est le prénom de Nicolas,
Je l’ai piqué à Ferrari, c’est plus classe qu’la fille d’BHL

Se souvenir des belles choses

Friday, December 14th, 2007

Par chez nous, donc, la majorité se réjouit du départ forcé d’un conseiller fédéral. On tremble un peu à l’idée d’avoir déclenché la colère de l’UDC qui va jeter sur nous ses initiatives nauséabondes, ce qui n’était pas tellement dans ses habitudes jusque-là, mais en attendant cette apocalypse, on fait la fête de Zuoz à Avusy. Même les Genevois qui pensaient que les Grisons, c’était de la viande, sont plutôt contents, sauf que comment veux-tu qu’un Genevois prononce Widmer-Schlumpf?

Mais pendant ce temps, d’autres ont encore plus de chance que nous. Regarde les Belges: ça fait six mois qu’ils n’ont plus de gouvernement. Et tu crois qu’ils se réjouiraient? Que pouic. Au contraire, ils arrêtent pas de se disputer, tellement qu’il risque de ne plus y avoir de Belgique dans pas longtemps. La crise couve. Déjà, on s’était douté de quelque chose quand les blondes ont commencé à remplacer les Belges dans plein de mauvaises blagues et une bonne (celle de la banane). Après, on a cru qu’ils avaient supprimé leur équipe nationale de foot mais, renseignement pris, ils ont juste remplacé les Diables rouges par les pandas rouges. Mais aujourd’hui, la situation est tellement désespérée que certains Wallons songent sérieusement à rejoindre la France.

Alors bien sûr, pour nous autres, Suisses, le sujet est sensible. La cohabitation entre diverses langues au sein d’un petit territoire, on connaît, même si force est de constater qu’on s’en sort nettement mieux, on s’entend plutôt bien entre nous, on se comprend, on passe outre les préjugés. Enfin, les Romands, hein, parce que les totos c’est des arrogants qui se croient supérieurs et parlent avec des cailloux dans la bouche.

Mais je m’égare, je m’égare et le train arrive. Je voulais donc, avant qu’il ne soit trop tard, te parler de la Belgique, l’autre pays du chocolat.

Le territoire belge est peuplé depuis longtemps. On y a retrouvé de nombreux sites préhistoriques, tout le monde connaît d’ailleurs les célèbres pots belges. Ensuite, les Belges ont été envahis par César qui n’a pas hésité à dire Horum omnium fortissimi sunt Belgæ, ce qu’on pourrait traduire par quelque chose de sensé si quelqu’un voulait bien parler latin dans cette baraque, mais je crois que ça voulait dire qu’un pays qui produit Franquin et Jacques Brel, franchement, ils sont très forts.

Ensuite, les Belges ont été bourguignons, c’est à cette époque qu’ils ont inventé les frites, puis espagnols, puis autrichiens, ces gens ne sont pas très sérieux. D’ailleurs, il n’existe que trois métiers en Belgique: auteur de bande dessinée, chanteur ou cycliste. Quand un chanteur belge est vraiment très bon, la France essaie de se l’accaparer, d’ailleurs tu constateras que personne n’a jamais considéré que deUs et GiRLs In HaWaII et GinZHu faisaient du rock français.

On distingue trois sortes de Belges, les germanophones, très minoritaires, décidément, quel beau pays, les Wallons, qui parlent français comme vous et moi et les Flamands, qui dorment sur une patte et votent socialiste. La capitale de la Belgique est Bruxelles, mondialement connue pour ses fabriques de choux.

Comme la France, la Belgique est un royaume, mais les rois ont des noms rigolos comme Léopold ou Baudoin.

La boisson nationale est la bière, décidément, quel merveilleux pays, à part pour le rock et encore, y a des exceptions.

Nous sommes tous des moutons noirs

Wednesday, December 12th, 2007

Musique de Bénabar, paroles peu compréhensibles si t’es pas suisse

Je sais bien, Eveline, que ça ne me regarde pas
Tu l’as foutu dehors, c’est pas vraiment ton choix
Mais tu dois revenir… d’accord, j’insiste pas
Ton papa avait fait pareil ! Non, c’est pas Samu qui m’envoie
ça me fait de la peine, on serait si bien sans lui
Quatre ans de vie commune, on ne peut plus l’entendre
Avec ce qu’on a subi avoue que c’est dommage
Ses histoires d’opposition, ça c’est du chantage
Eveline je t’en prie
Je t’en supplie
Dis Ouiiii
Depuis qu’ il est dehors, on s’sent beaucoup mieux,
On peut plus le supporter, Eveline aide-nous
Il veut jamais qu’on parle sauf si on parle de lui
La discussion consiste à l’écouter, à dire ” nein ”
Le seul moment tranquille c’est quand il est en interview
Mais ses discours de cinq pages, après il nous les lit
Il parle de moutons noirs, on est pas du bétail
Son passage dans l’Histoire, fais en un détail
C’est pas un gentleman, il sait pas concorder
Rassure-moi Eveline, ne va pas le r’chercher
Voir Freysinger couiner, ça me fait saliver
Il parle insécurité, moi c’est de lui qu’j’ai peur
J’ai frôlé la crise cardiaque, quand il s’est fait élire
Il a fait semblant d’être compétent, il a rien fait en 4 ans
Eveline je t’en prie, je t’en supplie
Dis Ouiiiiii
Ohohohoh… (ad lib)

Fraises des bois et mélancolie transitoire

Tuesday, December 11th, 2007

Tu l’auras peut-être remarqué, les nouveaux billets sur ce blog sont à peu près aussi rares que les surprises lors d’élections au Conseil fédéral. Et cela te chagrine, parce que tu pensais que madame Chompard, ta concierge, avait des chances de convaincre une majorité d’électeurs libéraux et que si les radicaux formaient une grande coalition de centre-droit avec les moustachus et les fans de polkacore, elle pouvait créer la surprise lors du deuxième tour et se qualifier pour les huitièmes de finales.

Je vais pas te le cacher plus longtemps, si je poste si peu, c’est la faute à l’héritage déplorable de mai 68, aux attentats du 11 septembre, à la politique impérialiste du Tadjikistan et au temps trop sec d’avril dernier. Alors au lieu de te laisser attendre, frémissant sous le vent mordoré de décembre, je te propose de fabriquer toi-même ton billet de bon pour ton poil en kit en assemblant délicatement les éléments suivants (voir fig. 2bis).

Le titre
Elément capital de tout bon billet de blog qui se respecte (et bon pour ton poil se respecte tous les lundis matins de 8h27 à 8h32, sauf les premiers mardis du mois des années impaires ), le titre est d’une importance capitale ou, au moins, chef-lieu. C’est la première chose que le lecteur voit. Dans certains agrégateurs, c’est même la seule chose qu’il voit. Il faut donc être putassier mystérieux et intrigant. Le titre doit dévoiler sans trop montrer. Le jeu de mot est autorisé dans le titre, contrairement à la solive en chêne.
Quelques exemples de titres mystérieux et intrigants: Pluie de décembre alanguit le chaland, Stupeur et trampolines, Trois couleurs: Bleu.

Le sujet
Tout bon billet se doit d’avoir un sujet. Clair, précis, simple. Le lecteur doit pouvoir facilement l’identifier pour pouvoir en parler, le lendemain, lors de la soirée raclette chez les Fourchaud. Si le sujet est flou, mal défini, c’est le bordel dans la tête du lecteur qui peut très vite en arriver à des comportements extrêmes comme acheter l’album “Florent Pagny fait du mal à Jacques Brel qui ne lui avait rien demandé”. Le blog permet d’aborder des sujets trop souvent ignorés par les médias traditionnels, de dénoncer des faits de société, de combattre la pensée unique et les idées reçues. Toutefois, car nous sommes ici sur un site grand public (1m83), le sujet se doit d’être fédérateur. De bons sujets sont, par exemple, Tokio Hotel, les élections de Miss France (elle est en Réunion), les chatons, mais sinon tu peux aussi dire du mal de Loïc Le Meur car tu refuses d’accepter que la France est un pays arriéré où on ne comprend même pas l’intérêt de réintroduire l’esclavage alors comment veux-tu inventer facebook dans ces conditions, d’ailleurs quand les enfants travailleront chez google dès l’âge de 5 ans leurs parents auront enfin le temps de se consacrer aux vrais problèmes comme se lancer des moutons.

Des jeux de mots
Car ici, c’est un blog drôle. Or, le jeu de mot est à l’humour ce que Cyril Lignac est à la gastronomie mondiale, d’ailleurs même Desproges en a fait plusieurs, c’est bien la preuve. Je te suggère “la tecktonik des blacks”, parce que j’arrive pas trop à le caser, merci.

Des adjectifs
Parce que j’aime ça et si t’es pas content, t’as qu’à faire un post de Boulet en kit. Par exemple: mordoré, chenu, frétillant, iridescent, mafflu, superfétatoire.

Du sexe
Parce que bon, à force de pas poster, mes stats tendent à la baisse et tu sais bien que c’est le meilleur moyen de les faire remonter. Par exemple: nichons, étreinte entre en gare de Bienne, deux minutes d’arrêt, méiose.

Une chute
Parce que dans les blogs à vocation humoristique, l’important, c’est la chute, pas l’atterrisage.
Par exemple: tiens toi bien au pinceau, j’enlève l’échelle.

making of

Friday, December 7th, 2007

[13:16] raph: j’ai commencé un post
[13:16] raph: après jâi fait autre chose
[13:17] raph: et je me rappelle plus ou je voulais en venir
[13:17] raph: j’ai écrit “quand”
[13:17] raph: tu aurais pas vu passer la suite?
[13:17] agapi: bin rajoute “soudain” ça t’vancera peut-être
[13:17] raph: ah oui, soudain
[13:18] agapi: “quand soudain..”
[13:18] agapi: la suite ne te vient pas ?
[13:18] raph: quand soudain parfois
[13:18] raph: quand soudain mon pays soudan se soulève
[13:18] raph: non plus
[13:18] agapi: “quand soudain parfois sous peu”
[13:18] agapi: “point final à la ligne”
[13:20] raph: ou pas
[13:21] agapi: “quand soudain parfois sous peu point final à la ligne ou pas”
[13:21] agapi: j’aime bien !
[13:21] raph: ça amène toujours un effet comique certain, ou pas
[13:21] agapi: ou pas
[13:21] agapi: tu sais de qui vient cette mode ?
[13:23] raph: rollin, non?
[13:23] raph: ou de toi, je sais pas
[13:23] agapi: non du marsupilami..
[13:23] raph: ahahaha
[13:23] agapi: je viens de l’inventer !
[13:24] raph: tu devrais faire un blog
[13:24] agapi: d’accord !

[15:13] raph: j’ai commencé un post sur bptp
[15:14] raph: et je sais plus trop trop où je voulais en venir
[15:14] Kaly: tiens, c’est trés étonnant \o/
[15:15] raph: alors j’ai déjà écrit ceci
[15:15] raph: Quand
[15:15] Kaly: ha oui
[15:16] raph: c’est mince
[15:16] Kaly: c’est très conceptuel comme note
[15:16] raph: c’est postmoderne
[15:16] Kaly: et bleu
[15:17] raph: oui un peu aussi

Rebelle et tais-toi

Monday, December 3rd, 2007

Y a des trucs, tu sais que ça te fait du mal, mais tu peux pas t’empêcher de recommencer. T’es là, tu te sens con, tu sais que tu te fais du mal, t’y prends même plus de plaisir, tu te demandes si t’as pas déjà fait la même métaphore et pourtant, tu recommences.

Vendredi soir, j’ai donc regardé la starac. Et, pour tout dire, y a un moment où je me suis dit que j’allais remettre ça. Je sais plus si c’est au moment où Pascal Obispo a hurlé “faites du bruit, les fleurs” ou au moment ou Nikos a dignement salué 50cents en lui criant “Emineeeeeeeeeem wouuuuuh” (Nikos, quand il se rend compte qu’il vient de dire une connerie, il crie wouuuuuuh. C’est probablement pour faciliter le boulot des gars du zapping).

Pourtant, y a eu des grands moments, dans la starac de vendredi soir. Y a eu un hommage à Fred Chichin, et si c’était du second degré, c’est osé. Ensuite, y a eu un hommage à Barbara. C’était émouvant: pour la première fois de ma vie, pendant “Dis, quand reviendras-tu”, j’ai pas eu envie de chialer, mais d’un sandwich. Le troisième hommage, de loin le plus émouvant, t’inquiète pas, c’était pas Kamel Ouali qui tenait à saluer la mémoire de Maurice Béjart. C’était un adieu à Alexia Laroche-Joubert. Déchirant. Les larmes ont coulé. Je me suis renseigné, elle est pas décédée, juste enceinte.

Sinon, vendredi, y a aussi un mec qui a chanté un truc qui lui tenait vachement à coeur parce que ça parlait de son père absent, tu vois, dans les émissions de télé-réalité y a toujours un mec qui chante des chansons à propos de son père absent, c’est traditionnel, comme les marchés de Noël en Alsace. Mais en plus désagréable.

Déjà, après la première émission, j’avais pris des notes pour faire un post, et finalement non: y avait une fille, née à Montpellier et la même coupe de cheveux que Valderrama, c’est probablement sa fille, à qui Alexia Laroche-Joubert a dit “tu es une rebelle, avant ça nous aurait dérangés mais maintenant, c’est ce qu’on cherche”. C’est là que tu vois toute la différence entre les deux émissions de karaoké du PAF. Sur M6, le téléspectateur on lui dit “Toi aussi, tu es un rebelle comme Julien? Alors envoie nik la société au 83232 et tu recevras un superbe fond d’écran Che Guevara”. Sur TF1 on lui dit, “Ton fils est un rebelle? T’inquiète, on va le faire chanter en duo avec Michel Sardou et Patrick Bruel et dans six semaines, il regardera tranquillement Navarro le soir au lieu d’aller faire brûler des voitures comme ils font les jeunes”.

Et puis, à ce moment-là, Nikos a annoncé “La semaine prochaine, nous recevrons Florent Pagny” et j’ai subitement décidé de donner ma télé à des mendiants roumains.