L’âge de raisonJordy

Pour un post original et décalé, tapez 1

Pour un post autosatisfait égocentrique pontifiant et bleu tapez 2

Pour un post sur la transsubstantiation autotélique et son rapport externe intrinsèque à l’immatérialité exogène en tant qu’élément contraignant de la dynamique des fluides non-newtoniens par rapport au plan de l’euclidien, mangez cinq fruits et légumes par jour

Pour un panda tapez 12

Pour les Forbans tape des mains allez tape des mains allez tape tape tape des mains

Pour un bouton qui ne sert à rien,

et pour fêter ça, les 24 premiers à me mailer leur vraie adresse postale gagnent une Carte Postale Moche.

We there dance all in round

Entre l’Ascension, le 8 mai, férié en France pour commémorer la victoire de François Mitterrand en 1981 et le lundi de l’Entrecôte, pas férié en France pour commémorer la défaite de plein de vieux face à leur ventilateur, mais tout de même, le mois de mai est marqué par une succession de ponts. Alors qu’il n’existe que peu de chansons sur les tabourets, le pont a inspiré de nombreux grands noms de la musique. Yves Duteil et son fameux pont de bois, Francis Cabrel qui construit des ponts entre nous et le ciel, mais aussi un ancien groupe de rock aujourd’hui dissous dans la pop mielleuse, les Red Hot Chili Peppers.

Sometimes I feel
Like I don’t have a partner

Parfois j’ai l’impression de ne pas avoir de partenaire
Des fois, Anthony Kiedis, chanteur des Rouges Chauds Chili Poivres, a l’impression que sa meuf est en train de construire des ponts ailleurs.

Sometimes I feel
Like my only friend
Is the city I live in

Parfois j’ai l’impression que ma seule amie est la ville où je vis
Tout le monde est parti en week-end, alors il se sent très seul, vraiment très très seul.

The city of angels

La ville des anges
Los Angeles. Ou Angers.

Lonely as I am
Together we cry

Seul comme je suis, nous pleurons ensemble.
Il pleut dans son coeur comme il pleure sur la ville. Ca doit plutôt être Angers, en fait.

I drive on her streets
‘Cause she’s my companion

Je conduis dans ses rues, car elle est mon compagnon
Si, pour lui, l’amour c’est de conduire dans les rues, je comprends pourquoi sa partner est partie partnerer ailleurs.

I walk through her hills
‘Cause she knows who I am

Je marche à travers ses collines, car elle sait qui je suis
Oui pour marcher à travers les collines d’Angers, il faut qu’Angers te connaisse, sinon on te jette des pierres. Mais sinon, c’est chaleureux.

She sees my good deeds
And she kisses me windy

Elle voit mes bonnes actions, elle m’embrasse venteusement
Si toi aussi, chez toi, tu as envie de rendre ton ex-partner jalouse, évite de choisir la ville où tu vis comme objet de sa jalousie, ça devient vite scabreux.

I never worry
Now that is a lie

Je ne me fais jamais de soucis, maintenant c’est un mensonge
Là, il se rend compte que personne ne croira à son histoire d’amour passionnée avec Angers alors il avoue qu’il est en train de raconter n’importe quoi.

I don’t ever want to feel
Like I did that day

Je ne veux plus jamais me sentir comme je me suis senti ce jour-là
Il s’est senti super mal, ce jour-là.

Take me to the place I love
Take me all the way

Amène-moi à l’endroit que j’aime, amène-moi tout le long
Il décide d’aller à un endroit qu’il aime bien, à Angers, en taxi. La dernière fois, le chauffeur de taxi, un peu inquiété de voir son client parler à la ville, lui dire des mots d’amour, des mots de tous les jours, avait refusé de l’amener à destination. Il espère que cette mésaventure ne se reproduira pas.

It’s hard to believe
That there’s nobody out there
It’s hard to believe
That I’m all alone

C’est difficile de croire qu’il n’y a personne ici, c’est difficile de croire que je suis tout seul
Il ne se fera jamais au calme des rues les jours de pont

At least I have her love
The city she loves me
Lonely as I am
Together we cry

Au moins, j’ai son amour, la ville m’aime, seul comme je suis, ensemble nous pleurons.
Il est vraiment persuadé de vivre une belle et torride histoire d’amour avec sa ville, il a affirmé mentir au couplet précédent juste pour éloigner les messieurs avec la blouse blanche.

Refrain

Under the bridge downtown
Is where I drew some blood

Sous le pont au centre ville, c’est là où j’ai tiré du sang
Son endroit préféré à Angers, c’est le centre de don du sang, situé sous le pont au centre ville, parce qu’on lui donne toujours un sandwich après.

Under the bridge downtown
I could not get enough

Sous le pont, au centre-ville, je n’en avais jamais assez
Franchement, il aurait bien pris un deuxième sandwich

Under the bridge downtown
Forgot about my love

Sous le pont au centre-ville, j’ai oublié mon amour
En plus, l’infirmière qui s’occupe des prises de sang, sérieux, elle a qu’à ouvrir l’espace de ses bras pour tout reconstruire.

Under the bridge downtown
I gave my life away

Sous le pont au centre-ville, j’ai perdu ma vie
Par contre, Anthony, il est un peu chochotte, il est parti dans les pommes quand elle l’a piqué et il a cru mourir.

GTA, vends-toi

Sinon, hier, y a GTA4 qui est sorti, je sais pas si tu en as entendu parler, c’est un jeu où il faut voler des voitures et faire de la violence.

C’est un jeu très contesté parce que les adolescents, ils y jouent, ils perdent tous leurs repères et c’est pour ça qu’après, ils font de la violence dans la société. Toi, naïvement, à cause de l’héritage de mai 68 à qui nous souhaitons un joyeux anniversaire, tu te disais que peut-être le jeu vidéo n’était pas une cause, mais plutôt un symptôme, genre si Kevin est pas sorti de sa chambre depuis 12 jours et massacre des gens virtuels, c’est peut-être parce qu’il avait un problème à la base, si on en parlait, enfin quand il aura reposé cette batte ? Mais non, en fait Kevin il est gentil et adorable, c’est le jeu vidéo qui l’a rendu violent. De mon temps, c’était Marilyn Manson qui rendait les adolescents violents, maintenant c’est GTA, franchement, on est pas aidés, heureusement qu’ils vivent dans une société d’amour, d’espoir et de tolérance sinon ça serait limite le bordel.

Cela dit, je sais pas toi, mais moi, un jeu où on peut voler des voitures et frapper des gens, je trouve ça chiant, c’est un peu comme les footballeurs pro qui jouent à Pro Evo Soccer, je vois pas bien l’intérêt de refaire à l’écran des gestes de tous les jours. Par contre, on parle encore trop peu des conséquences néfastes que peuvent avoir sur la santé des jeunes certains autres jeux vidéos culte.

(ah oui, j’ai oublié de te prévenir, c’est un post pour geeks)


Des accros à Tetris prêt à toutes les extravagances pour terminer une ligne


Je sais pas si tu te souviens de Port of Call. J’avais toujours un mal de fou à faire entrer mes bateaux au port en manuel


Attention, abuser de Lemmings peut avoir des conséquences grave. Et pour ce niveau là, j’aurais plutôt pris un creuseur


Attention, si vous décidez de jouer aux Sims dans la vraie vie, rappelez-vous que les vrais objets pèsent lourd
(dans le cadre de la réinsertion progressive de Kaly à la vie bloguesque, c’est lui qui s’est chargé des photoshoppages de ce post)(apparemment, il aime les pandas)


Si vous décidez d’organiser des combats de Pokémon dans la vraie vie, rappelez-vous que le hanneton n’évolue qu’au niveau 42 et qu’avant, il ne possède que les attaques agiter les ailes comme un débile en espérant que ça impressionne l’adversaire et se cogner dans les vitres comme un débile en espérant susciter la compassion. (par contre après le niveau 42, il récite des poèmes en slave)

Over the rainbow

Souvenez-vous. Tout avait commencé par quelques skyblogs d’apparence anodine, quelques commentaires guimauvés lâchés ça et là sur des sujets pourtant sérieux avec force gifs clignotants et moult tigres trop mignons. Personne ne s’était vraiment inquiété. Et pourtant, à l’époque, on aurait peut-être pu agir.

Ils passent maintenant aux choses sérieuses. Les sportifs français, d’abord, ont décidé de ne pas boycotter les Jeux Olympiques de Pékin, mais de montrer l’étendue de leur colère en arborant un badge. J’aime autant te dire que la Chine tremble de tous ses membres et qu’elle hésite à envoyer une lettre d’excuse au Dalaï Lama. Alors oui, bien sûr, tu dis que c’est trop facile, tu dis que ça sert à rien, mais c’est encore plus facile de ne pas mettre de badge.
La ligue contre le cancer a lancé un site internet fermement déconseillé par la Ligue contre l’épilepsie. Avant elle, la Ligue communiste révolutionnaire avait également succombé à un choix de couleurs pour le moins coloré. De là à dire que l’on se ligue contre nous, il n’y a qu’un pas que je n’hésiterais pas à franchir, cédant ainsi à la facilité du mauvais jeu de mot, si l’heure n’était pas si grave.

Les Bisounours complotent pour envahir le monde. Ils ont déjà tenté de prendre le contrôle de l’Elysée, mais il y a encore du boulot. Ils sont organisés, dangereux. Leur but, instaurer la dictature du trop mignon. Si on les laisse faire, il y aura des chatons partout et jamais on ne laissera aux poneys le temps de devenir lourds comme des chevaux morts. La viande poussera sur des arbres, les bébés naîtront dans des choux-fleurs, les gens morts partiront vraiment pour un long voyage. Et on sera obligés de danser la farandole. Tout le temps.

Potron-minet

Je voulais te faire une analyse philosophico-sociologique de la chanson Dis Moi des BB Brunes, des coiffeurs très engagés derrière les oreilles. Mais je sais vraiment pas par où la prendre, si je puis me permettre. Du coup, un post avec des chatons

Imaginons un jeune homme, sémillant, échevelé, célibataire et iridescent. Affublons-le maintenant d’un ex-chaton devenu légèrement enveloppé, légèrement difficile question ouiskasse, légèrement moins joueur mais toujours capable, dans un moment d’inspiration fugace, de te lacérer la main, comme ça, juste pour te montrer son affection.

Il est tôt, bien trop tôt, dans la froideur hivernale d’un tout petit matin d’avril. Soudain, le long hurlement plaintif d’un réveil-matin déchire le silence. Le jeune homme ouvre un oeil lumineux comme la rosée dans les champs de cotonéasters et murmure cette phrase impérissable « grmb tôt, dmir ». Mais c’est sans compter sur la perversité de son chat, que nous appellerons Flzbur pour les besoins de la démonstration. Tel un vieux vaudois, le félin exige ses repas à heures fixes. Il se met à miauler, sautiller trépigner, danser, jusqu’à ce qu’enfin sa gamelle s’emplisse d’un Sheba chèvre-canard auquel il jette à peine un regard dédaigneux avant de s’adonner à nouveau à son occupation matinale favorite, le miaulement. Celui que la tradition veut que j’appelle son maître, mais permets-moi d’hésiter sur la justesse du terme, s’en va vaquer à sa douche, douche dans laquelle Flzbur tiendra absolument à se jeter, soi-disant pour aller laper un peu d’eau ce qui n’est pas super recommandé par le guide de la bonne hygiène du chaton respectueux, mais plus probablement pour le simple plaisir d’aller ensuite mettre ses pattes mouillées un peu partout. Le samedi, Flzbur laissera bien le jeune homme, auquel j’aurais peut-être aussi dû donner un prénom pour les besoins de la démonstration, dormir un peu avant de râler, mais quand même, faut pas déconner, 8 heures c’est largement suffisant comme grasse mat’.

Car le chat est sournois, à tel point que d’aucuns le soupçonnent d’être un agent à la solde des communistes. Ainsi, lorsque son maître, fourbu par une journée de travail harassante (trois défaites à Scrabulous, un apéro), décide que finalement, c’est vachement plus pratique de laisser le linge propre dans la caisse, comme ça y a pas besoin de le chercher dans l’armoire, en plus il reste bien plat y a pas besoin de le repasser, c’est pratique, le chat, lui, considérera que cette caisse qui sent bon la cajoline fraîcheur prairie ombrageuse serait un endroit idéal pour aller s’adonner à son activité préférée à part à 6 heures du matin, dormir.

Et quand le jeune homme, rendu suspicieux par les 11 tonnes de poils qui jonchent le sol, sans parler des petits grains de sable que y en a quand même un peu partout dans l’appartement, décide de faire e ménage, Flzbur lui jette un regard mi-implorant mi-terrifié, un peu comme celui du mec qui apprend qu’il devra garder les buts de l’équipe de Suisse de foot pendant l’Euro, tu vois le genre, part d’un air affolé se réfugier dans l’armoire où son maître avait fini par ranger le linge propre, se blottit en tremblant entre le poncho en velours côtelé et les jarretières inoxydables et il y a dans son attitude quelque chose qui veut dire ah non il va pas encore passer l’aspirateur, tous les six mois c’est pareil.

Convivialité

Statistiquement, un adulte moyen et en bonne santé croise environ 2500 cons par jour, un peu moins le dimanche. Souvent, bien sûr, on croise le con sans s’en douter. Parfois, il est à la table d’à côté au restaurant et parle de ces étrangers qui, décidément, ont le sens du rythme, suffisamment fort pour qu’on l’entende. Et parfois, il s’adresse directement à nous. Le con est parfois amusant, quand elle murmure à son mari « on ne mange pas des quenelles au restaurant », parfois agaçant, quand c’est ton collègue depuis 8 ans et qu’il a l’air autant au courant de comment ça marche ta job que toi de la tonte des palourdes naines du Mexique mais qu’il se la ramène quand même, parfois franchement con, quand il propose à une de tes amies de lui « jeter un verre d’eau à la figure ».

Le problème, c’est que convaincre le con que voilà, c’est comme ça, mais il a probablement d’autres qualités, je sais pas, si ça se trouve il sait jouer du hautbois, c’est fastidieux. Car le con, c’est l’un de ses nombreux défauts, est nul en évaluation de la connerie et pensera peut-être que le con, c’est toi. Alors que pas du tout, enfin je dis ça, mais on se connaît pas tellement, je sais même pas si tu trouves que la francophonie c’est super ou pas tellement, mais pour la démonstration on va partir du principe que l’enfer, c’est les autres. Mais ne pas le convaincre, s’en aller comme un prince, ça peut laisser comme un arrière-goût amer qui part mal, même avec le nouveau dentifrice doubles alvéonettes renforts latéraux. Alors que faire ?

La solution la plus évidente, l’entartage. Efficace, classe, très claire, mais qui comporte un inconvénient majeur. Toujours se trimballer avec une tarte à la crème peut s’avérer délicat si, par exemple, admettons, tu es en visite à Lyon et tu as décidé de grimper la colline de Fourbière, tu dois la transporter toute la journée et y a un moment, c’est lourd, alors tu es essoufflé et les gens se moquent un peu de toi, mais pas trop, parce qu’ils sont essoufflés aussi, sauf un, qui est décédé d’une crise cardiaque, alors il fait moins son malin, mais c’est un exemple.

Mais il existe une solution, un peu désuète peut-être, mais tu sais ce que c’est, les modes, c’est comme le tour de France, cyclique. Quand les mots ne servent plus, un moyen classe, sobre et de bon goût de moucher définitivement le con s’impose de lui-même: le duel. Alors bien sûr, il est utile d’observer quelques précautions. Tout d’abord, se faire embrocher par une épée peut nuire gravement à la santé, songe à faire ton rappel tétanique d’abord. Puis assure-toi d’avoir des amis fidèles, c’est déjà tellement difficile de trouver du monde pour un déménagement, de nos jours, que demander des témoins pour un duel, c’est une combine à entendre le best-of des mauvaises excuses, je serais bien venu, mais j’ai un ami à déménager, tu comprend, en plus mon oncle vient de se faire incarner, vraiment, ça tombe mal. Puis, surtout, avant de balancer ton gant à la face du monde, veille à bien regarder les conditions météo sinon après tu pourrais attraper froid, ce serait con.

Parano, mais presque

Au début, tu fais un blog, personne le lit, c’est super. Tu réactualises 21 fois tes mails et non, non, c’est pas un problème de ton compte mail, tout se passe bien, c’est pas ton anti-spam qui bloque tous les commentaires, c’est juste que personne te lit.

Puis à force d’inadvertances, des gens te lisent. Au début ça va, ils s’appellent Mitsu23 et KeViN_lE_bOgOsS (mais moins), puis de fil en dé à coudre, ils commencent à s’appeler maman, Hans (mais si, ton pote d’école primaire que tu avais perdu de vue et qui t’a retrouvé en lisant un article sur la saucisse de veau) et encore heureusement, tu as eu la présence d’être fils unique. Puis sans que tu t’en rendes compte c’est ton ex qui tombe dessus sans crier tambour ni trompette puis la jeune fille que tu avais séduite grâce à ton post sur les coccinelles qui décide, comme ça, pour se marrer, de devenir ton ex itou et ah tiens elles ont commenté à 16 secondes d’intervalle que c’est amusant la technologie moderne, de nos jours, en plus, toutes tes maîtresses le lisent aussi, sauf une (celle de primaire, qui utilise encore les stencils pour aller sur internet).

Puis un jour, c’est ton collègue, le chauve qui te dit ahlala regarde, j’ai trouvé un site amusant, regarde, ils appellent ça un velbog, je crois, tu connais ? Première réaction, tu effaces tous les articles qui disent un peu du mal de tes collègues, mais pas trop, puisque de toutes façons la réalité dépasse l’affliction. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire chiropracteur, tu te retrouves à ne plus oser dire de mal des gens qui font du trampoline, à cause de ton voisin du dessous, ni à oser utiliser le mot vistemboir de peur que ça rappelle à ta cousine ces vacances à Berck-Plage, bref, une horreur.

L’autre jour, tu avais fait un post sur les dauphins et ton père t’a appelé, il s’inquiétait pour toi, les dauphins, c’est une allusion à la fois où on avait mangé de la choucroute, tu essaies de me dire que tu m’en veux pour ça, c’est bien, il faut que les émotions s’expriment et, du coup, comme tu devrais lui dire un truc mais que t’es tombé trois fois sur le répondeur et une fois sur la boucherie parce que t’avais fait un faux numéro, tu hésites à faire un post sur la fois où tu avais fait un post sur les dauphins, pour qu’il t’appelle, et tu as beau lui expliquer que non mais tu sais, c’est de la fiction, c’est comme quand l’inspecteur Derrick arrête madame Müller, en fait c’est des acteurs et ils s’aiment bien, peut-être même qu’il y a quelque chose entre eux, je trouve que Horst Tappert avait un je ne sais quoi de brillant dans l’oeil, ou alors c’était un reflet, je sais pas, ma télé est vieille.

Et dans la rue, y a un mec qui t’a demandé si le post sur les valises, c’était pour lui, parce que des valises, il peut en avoir tant qu’il veut. Bref, là, tu en es rendu au point où tu ne postes plus que des photos de chatons et moi, je suis en train de me demander si je vais vraiment poster ce truc de peur que mon pote Floyd pense que je lui en veux personnellement, je crois que je vais plutôt faire un truc sur le cyclisme, à la place.

peindre ou faire du scrabble

Non parce que j’ai décidé d’écouler un peu les trucs qui traînent dans mes brouillons depuis des mois. Ou pas

Le blog est le dernier endroit où l’on peut se poser les vraies questions citoyennes que se posent les vraies gens, quand les médias traditionnels se bornent à parler de hockey sur glace ou de petits lapins. Je me suis donc penché sur une question ô combien existentielle que chaque homme est en droit de se poser au moment où vient l’heure d’établir un plan de carrière pour son prochain week-end. Un choix épineux, cornélien, qui nous laisse désarmés quand nous y sommes confrontés car les turpitudes de la vie moderne ne nous laissent que peu de temps pour vraiment bien peser le pour, le contre et le cul de la crémière:

Est-ce qu’il vaut mieux picoler ou jouer au scrabble?

* Pour un timide, une petite rasade d’Appenzeller peut s’avérer utile avant de s’exprimer en public, d’aborder une sémillante jeune fille ou de lancer le javelot. Les gens qui se sentent obligés de poser un sept lettres avant un événement stressant sont plus rares, et heureusement parce qu’ils ont un w et un k dans leur jeu alors franchement, je vous demande ?

* Il est rare que des inconnus te saluent dans la rue après une partie de scrabble particulièrement acharnée (ou alors tu es devenu champion régional et la Gazette du Bas-Vallon t’a consacré sa une).

* De même, rarement tu te sens un peu gêné de revoir les gens avec qui tu as joué la veille parce que tu as posé quelques mots que tu n’aurais peut-être pas dû.

* Et en plus, le scrabble, ça te file pas une haleine de panda mort et mal au ventre.

* Il existe très peu de réunions de joueurs de scrabble anonymes, ou alors ils savent bien protéger leur anonymat.

* Le scrabble file rarement mal à la tête le lendemain (il file mal à la tête immédiatement, c’est moins sournois).

* Pas besoin de décider qui ne joue pas car il doit conduire. De même, pas besoin de dire ahlala non mais là je ferais bien encore une partie mais je peux pas, je dois rentrer après, quoi, je peux dormir sur ton canapé de 23 centimètres ? Génial !

* En plus, autant une partie de Scrabble en ligne sur facebook ça passe le temps, mais là c’est pas à moi de jouer, autant une bière sur facebook je sais moyennement à quoi ça sert.

En résumé, le mieux est encore de prendre le train de 18 h 27 ou de faire de l’haltérophilie.

Bêle bêle bêle

Allô!
Ecoute maman est près de toi,
Il faut lui dire: « Maman, c’est quelqu’un pour toi »

Ah! C’est le monsieur de la dernière fois
Bon, je vais la chercher
Je crois qu’elle est dans son bain
Et je sais pas si elle va pouvoir venir

Dis-lui, je t’en prie, dis-lui c’est important
Et il attend

Dis, tu lui as fais quelque chose à ma maman
Elle me fait toujours des grands signes
Elle me dit toujours tout bas: « Fais croire que je suis pas là »

Raconte-moi peux-tu répondre à quelques questions ?
C’est pour un sondage mon enfant.

Oh oui! J’adore les questions

Oooooh dis-moi quel est ton fromage préféré
As-tu vu de la pub pour Kiri à la télé ?

Ah non! Moi, j’ai cinq ans
Et ma maman elle veut pas que je regarde la télé
Elle dit que ça rend chauve
Tu restes là hein!

Le téléphone pleure quand elle ne vient pas
Moi je dois faire mon chiffre
33 sondés de l’heure
Sinon on me paie pas
Oooohhh le téléphone pleure
Aimes-tu la plage?
Et si oui sur une échelle de 1 à 5 combien ?

Oh oui! J’adore me baigner
Maintenant je sais nager
Mais pas tellement avec des échelles

Ooooooh! Dis-lui toute ma peine,
Combien j’aimerais lui poser des questions
Sur ses habitudes alimentaires

Mais je t’ai jamais vu, moi
Et qu’est-ce que t’as
Pourquoi t’as changé de voix
Mais tu pleures, pourquoi?

Le téléphone pleure quand elle ne vient pas
J’ai les traites de ma vache à payer
Si j’fais pas mon chiffre je m’fais virer
Le téléphone pleure, ne raccroche pas
Je suis si près de toi avec la voix

Ecoute, monsieur
Si tu raccroches pas tout de suite
J’appelle la police

Dis, écoute-moi
Le téléphone pleure pour la dernière fois
Car je serai demain au chômage
Dis mais retiens là

Mais elle s’en va!

Allons insiste!

Elle est partie

Si elle est partie, alors tant pis

Au revoir, monsieur

Au revoir, petite

(et joyeux 30e anniversaire de mort à tous les Claude François !)

Tes ieuv

D’abord, y a eu la mode des trentenaires nostalgiques, Delerm, Bénabar, Aldebert, adeptes des chansons qui racontent les petits choses du quotidien et les souvenirs à jamais enfouis.

Puis la mode des bébés rockeurs, Naast et Plasticine d’abord, puis BB Brunes (parmi ces trois noms se cache un groupe tout à fait écoutable, sauras-tu le retrouver), dont les chansons parlent de losers et un peu de fellation aussi, des fois, alors que par exemple Delerm pas du tout.

Du coup, ce qui serait marrant, ce serait des mecs qui feraient un genre de rock fusion post-néo-dépressif. Des mecs de 18 ans qui parleraient du temps d’avant qui jamais ne reviendra plus, tu sais, la semaine dernière, avant que j’aille chez le coiffeur. Ils chanteraient des trucs genre Les filles de 1993 ont 15 ans (celle qui ont vu trois fois Bob l’éponge, celles qui ont pleuré Carlos, celles qui disaient Tokio Hotel, nanana) ou Kensington Square ça le fait grave

Ca donnerait des trucs du genre

On écoute du emocore,
elle parle à peine, moi pas encore,
on est bien trop des cailleras,
Paris Hilton et moi.

Je passe la soirée avec Ronan
pendant qu’elle mate mon fond d’écran
on est restés là comme des connes
moi et Paris Hilton

Elle est posée dans l’disque dur
Entre un mp3 de Balladur
Qu’j’avais pour faire rire les copains
Et une photo de parpaing

Elle est toujours toute noire et blanche
En informatique chuis un manche
On est très proches niveau neurones
Moi et Paris Hilton

Je lui parle pas des filles d’msn
Pour qu’elle évite de m’faire des scènes
On parle surtout de vodka
On se r’trouve sur ce sujet-là

Quand je reviens vers elle le soir
Elle me r’proche d’être dans le dossier « Hard »
Elle voudrait être près des chatons
Evidemment Paris Hilton

il y a un truc dans son regard
qui me fait penser à Escobar
elle voudrait que je sois Newton
Malheureusement Paris Hilton

Elle est posée dans l’disque dur
Entre un mp3 de Balladur
Que j’avais pour faire rire mes potes
Et …ahem elles me vont pas, ces menottes !

Elle est toujours toute noire et blanche
En informatique chuis un manche
Un codec c’est un truc pour les poules ?
Enfin même comme ça j’la trouve cool

On écoute du emocore,
elle parle à peine, moi pas encore,
on est bien trop des cailleras,
Paris Hilton et moi.

(avec la participation semi-divine de KaLy)