La semaine de la francophonie a débuté lundi et dure jusqu’au 20 mars*. Il est important de mieux connaître et comprendre les différentes façons de parler français de par le monde. Ainsi, lorsqu’un parisien te dira « non mais en français on dit pas comme ça », tu ne te fâcheras pas mais tu comprendras qu’il s’agit d’une amusante expression très courue dans le patois local et tu lui pardonneras, surtout qu’il vient de t’inviter à dînergrand-déjeuner.
Même en France, le français est une langue en constante évolution et nous allons aujourd’hui nous attarder sur deux mots qui ont fait une apparition récente dans le vocabulaire, la loose et le looser. Alors comme ça, de prime abord, tu te dis ce sont des anglicismes, sus, par la malpeste, quelle vergogne. Halte-là, malheureux, tu t’égares totalement. Looser, en anglais, signifie plus détaché, voire moins serré, ce qui n’a pas grand chose à voir avec le sens français de malchanceux chronique, l’explication est donc forcément ailleurs:
Nous sommes au Moyen-Âge, un mardi. Les Bretons, qui sont perfides, viennent d’envahir la Gaule, qui est sujette à de nombreux jeux de mots que je ne ferai pas car c’est un peu facile de faire des blagues sur le football, et en plus c’est en britannique. Ils se mettront sur la figure pendant 116 ans, et les historiens, qui ont choisi cette voie parce qu’il y avait peu de maths, appelleront cette période de rigolade la guerre de 100 ans.
Tu sais ce que c’est, à force de s’envahir, de se désenvahir, de se bouter hors de France, on ne peut empêcher, au petit matin, les peuples, aussi libidineux que concupiscents, de se rapprocher. Les livres d’Histoire parlent des champs de bataille et oublient les champs de blés où, parfois, lassés, les vaillants guerriers se laissent débouter du droit chemin, se déboutonnent et laissent leurs langues faire des boutures surtout que, force est de le constater, les françaises sont bien plus sémillantes et primesautières que leurs homologues albionnaises. En 116 ans, je te laisse imaginer le nombre de petits anglicismes qui naissent de père inconnu. Après la guerre, ils décident de créer une association, de se réunir au pub tous les premiers mercredis du mois et inventent le ski et la Côte d’Azur. Tous sauf un, qui vit à Chanturéjols (48), village à l’époque fort mal desservi par les services de téléphonie mobile. Las d’être victime des quolibets de ses camarades, parce qu’à l’époque, il n’était pas très bien vu d’être né de père inconnu et roux, il finit par se lancer dans le commerce de hareng.
Sur sa tombe, on écrivit: Toute sa vie durant, il aura vécu en Looser (48), car comme ils étaient un peu anglais, ils avaient une orthographe un peu approximative**. Si l’expression a mis si longtemps a entrer dans le langage courant, c’est surtout à cause de l’odeur.
*par exemple, chez nous, en Suisse, il est très rare qu’une semaine dure dix jours.
**oui, désolé







