Archive for December, 2008

Thierry Tulasne de Noël

Wednesday, December 24th, 2008

Steven était un jeune homme sans soucis (enfin pratiquement sans soucis, mais c’est un joli conte pour illuminer la nuit de Noël, on va pas commencer à parler de trucs scabreux comme sa passion pour les Pokémon et son abonnement à Fripon Magazine). Jusqu’au jour où, alors qu’il visitait le Nocturama de Kerzers, il se fit mordre par un aï particulièrement malicieux.

Steven ne le savait pas, car il ne lisait pas la presse, mais l’animal avait été soumis à des radiations (nul n’ignore que Kerzers se trouve bien proche de Mühleberg). L’insouciant jeune homme constata, au fil des jours, qu’il développait d’étranges facultés paranormales.

Il était désormais capable de remettre n’importe quel travail au surlendemain avant de le boucler en quinze minutes, seize minutes avant l’échéance. Et, surtout, de passer des journées entières à ne rien faire. Il pouvait très bien survivre à une journée de dur labeur constituée uniquement de parties de solitaire. Voire même de démineur. Il était aussi capable de survivre dans un milieu hostile, où la vaisselle à faire remplissait une demi-douzaine de lavabos, où les factures à payer se seraient amoncelées en un tas d’une hauteur qui aurait donné des vertiges à Edmund Hillary si d’aventure Steven en avait fait un tas (de ses factures, il n’aurait eu aucune raison de faire un tas d’Edmund Hillary)(est-ce que ce ressort comique fait encore rire quelqu’un en 2009 ?)(moi j’aime bien)(mais je me renseigne). Il était, imperceptiblement, devenu Procrastinator, le super-héros préféré des flemmasses de tout poil. Procrastinator pouvait, de son rayon de la mort, télécharger n’importe quelle série en quelques secondes. Ses super-pouvoirs lui permettaient de ne jamais battre le record du moindre jeu en flash – et donc d’être obligé d’y rejouer.

Par contre, comme super-héros sauveur de l’humanité, il était moyen. Ce qui ne le gênait pas outre mesure, notez. Déjà, il n’avait pas de joli collant moulant pour qu’on ne le reconnaisse pas quand il était en mission secrète, vu qu’il n’avait jamais fini de le tricoter. Et puis chaque fois que l’alarme secrète de la CMMAA (Confrérie mondiale des mecs qui se sont fait mordre par un animal atomique) retentissait, il se disait que Spiderman, Batman, Yorkshireman ou un autre allait bien y aller, ils étaient plus près, plus expérimentés. C’est d’ailleurs pour ces raisons qu’aucun film ne retrace ses passionnantes aventures, à part une trop méconnue oeuvre suédoise en noir et blanc qui dure 9 heures 30 et relate, en temps réel, les interrogations d’un homme qui hésite entre aller chercher du pain et zapper sur les 940 chaînes du câble, ça se termine sur un plan merveilleux où il regarde une telenovela béninoise mal doublée en russe.

Jusqu’au jour où un dictateur retors décida d’enfermer tous les super-héros à Guantanamo. Car Procrastinator était le seul homme vivant capable d’affronter les terribles tortures infligées là-bas, depuis le jour où, 72 heures de suite, il s’était dit “Bon dans 5 minutes je vais éteindre la radio, ou au moins zapper, Options Musique en parasité c’est pas possible… Tiens, c’est Dave ou Bryan Adams, ça ?”

Il sauva donc le monde. Mais plutôt dans une heure, quoi.

Bien sûr que c’est un conte de Noël. Après tout, le père Noël n’est-il pas le grand-père de Superman ?

Picard de tourisme*

Monday, December 22nd, 2008

Tu me connais, la fin décembre, c’est un peu la période des rétrospectives.

Or, l’année 2008 qui s’achève, seule sur le sable, les yeux dans l’eau, aura été marqué par deux catastrophes.

La crise économique, bien sûr, qui n’en est qu’à ses premiers soubresauts**. Mais tu sais ce que c’est, les crises, ça va ça vient et celle-ci va finir par se finir sans même que l’on pense à pendre le capitalisme par ses tripes encore fumantes.

L’autre catastrophe de 2008 aura sans doute des conséquences bien plus durables, bien plus fâcheuses: Bienvenue chez les Ch’tis. Les scientifiques estiment qu’il faut s’attendre à 8212 ans de rediffusions chaque Noël. Alors, tu te dis, c’est pas grave, dans 8212 ans, on aura 691’320 chaînes de télé différentes, dont une entièrement consacrée aux suricates et une autre sur le beurre. Oui, ok. Mais les mêmes scientifiques ont prouvé qu’à chaque rediffusion d’un film comique culte, tu croises forcément au moins un gars, dans la journée, qui te demande si tu l’as vu puis, quelle que soit ta réponse, enchaîne sur les répliques les plus connues “Ah tu as regardé le père Noël à Saint-Tropez, hier ? Alors Thérèse, vous avez ramené les palmes ? Mais non monsieur Ouille pas avec votre poncho. Vous voulez pas un whisky d’abord ? ” Or, dans Bienvenue chez les Ch’tis, il y a très exactement une réplique.

Mais il y a des conséquences plus immédiates à ce succès. Le Ch’ti est à la mode, le Picard est partout, lui qui était réputé froid se dégèle****, tente de surfer sur la vague. Ainsi, tout l’été, Pascale Picard nous a attendu Gate 22, on faisait semblant de pas l’entendre alors elle criait Here i am. Maintenant, c’est sa cousine, Rachel, envoyant des blagues par e-mail à grande échelle. (Pour ceux qui ne cliquent pas sur les liens, elle essaie de faire croire que voyages-sncf a été élu site favori de l’année 2008)(et pourquoi pas Tokio Hotel groupe de l’année, aussi ?) Et demain, demain, qui sera-ce, quel picard, Frank, Bertrand, Fatal, tentera de profiter de cette mode ? Le suspense est à son comble*****.

*Un grand bravo à tous ceux qui ont répondu “Le plus mauvais jeu de mots de l’Histoire, c’est probablement le titre de ton prochain post”.

** Si tu as un taf à 20% à me proposer (ou deux à 10%, ou 5 à 4%), ou si ta passion dans la vie c’est d’écrire des offres spontanées, tu as mon adresse mail ***

*** Quoi, je peux pas faire passer ça comme recherche d’emploi ?

**** Ah tiens, finalement, c’est peut-être ça, le plus mauvais jeu de mots de l’Histoire

***** Tiens, ce post ne se finit pas vraiment. Je vais mettre des notes de bas de page pour faire illusion.

L’enquête du Graal

Friday, December 19th, 2008

Tu me connais, la fin de l’année approche. A l’heure où la crise attend, tapie dans l’ombre, de pouvoir mugir férocement, afin d’améliorer les synergies de ce blog, dans une relation auteur orientée win-win, je te prie de bien vouloir répondre à cette petite enquête conçue par des instituts de coaching bloguesque d’une efficacité à la hauteur de leur facture mirobolante, afin d’optimiser efficacement ton taux de satisfaction en ces lieux, ne partons pas fâchés, ça n’en vaut pas la peine.

Les résultats en exclusivité mondiale ici

Sébastien Grosjean de Noël

Wednesday, December 17th, 2008

Il était une fois une petite fille qui vivait dans un immense château. Elle avait tout, argent, gloire et beauté, mais elle se sentait terriblement seule. Elle avait, bien sûr, 399 pages à qui elle pouvait ordonner n’importe quoi, ce dont elle ne se lassait que tous les troisièmes lundis du mois, mais quand même, cela ne remplaçait pas une véritable amitié, ou bien ?

Un jour qu’elle gambadait allègrement dans les prés environnant, elle aperçut un petit hérisson qui se terrait sous une haie. “Oh, se dit-elle, un petit hérisson qui se terre sous une haie”, ce qui prouve qu’elle était pas si conne. “Je vais lui demander de devenir mon unique ami.” Le hérisson est, contrairement à l’ours polaire, un animal hibernateur. Mais notre jeune amie (ça fait classe de mettre notre jeune amie dans la littérature enfantine)(alors que notre sémillante interlocutrice pas du tout)(je private-joke si je veux) avait de la chance, le petit hérisson avait bu bien trop de red bull en goa party avec son ami Roberto et ne parvenait à trouver le sommeil.

“Dis, petit hérisson, veux-tu être mon ami?”, lui demanda-t-elle. Mais comme elle n’avait pas bien l’habitude, elle n’attendit pas sa réponse et l’embarqua, séance tenante et, par la même occasion, d’acupuncture. Comme elle l’avait trouvé sous une haie, elle décida de l’appeler “trouvé sous une haie”. Son père, ingénieux, qui pensait déjà au rachat des droits de l’histoire par Disney, lui suggéra plutôt un nom anglais: “Hedge found”.

Hedge found se fit très vite à la vie de château. Il faisait chaud, c’était confortable, et y avait de la bouffe à profusion même si, on a beau dire on a beau faire, le foie gras et le caviar, ça vaut pas une bonne limace ou un lézard les jours de fête. Bien sûr, sa nouvelle amie essayait de lui mettre des habits et de lui apprendre à sauter à travers un cerceau, mais il lui avait montré comment se mettre en boule et rester immobile, comme ça il avait la paix de temps en temps. Mais pas très longtemps.

Mais Hedge found n’était pas l’animal jovial et enjoué que tous voyaient en lui. Son but, c’était de foutre le maximum de dawa partout où il passait, tout en misant sur son petit air mignon pour passer inaperçu. Chaque fois qu’on le laissait seul, il en profitait pour faire une bêtise, faire ses besoins n’importe où, abîmer avec ses piquants les tapisseries précieuses du château, séduire de jeunes hérissones innocentes avant de les quitter par sms, et, un jour qu’il s’ennuyait vraiment et qu’il était de fort mauvaise humeur car il avait perdu une forte somme dans une course de chevaux, plonger toute l’économie mondiale dans le marasme, provoquer des milliers de faillites et des millions de licenciements de par le monde, avant de s’en retourner finir sa sieste.

A l’ombre des jeunes fruits en fleur

Sunday, December 14th, 2008

Hugo Lévy avait de tout temps voulu devenir écrivain, pour exacerber des sentiments trop longtemps enfouis, cracher sur le papier son incompréhension face aux dérives d’une société trop pressée et niquer des gonzesses, parce que quand tu es célèbre, tu niques plein de gonzesses.

Mais hélas Hugo avait l’imagination par trop collective. Connexion mystique ou mémoire facétieuse, il ne le savait pas, mais il avait fini par se rendre compte que toutes les histoires géniales qu’il inventait l’avaient déjà été avant. Il avait par exemple scénarisé la troublante aventure de jeunes tourtereaux dont hélas l’amour était impossible, leur famille se détestant cordialement depuis cette histoire avec la police. Mais il apprit, au détour d’une conversation anodine avec sa grand-tante Irma, qu’une histoire de ce genre avait déjà été racontée avant, sans l’anecdote de la police, mais quand même, ça ressemblait un peu.

Il froissa son brouillon, ce qui n’était pas évident vu qu’il était au format pdf, et le jeta, avant d’attaquer l’histoire d’une femme qui s’ennuie dans son mariage, rêve de grande vie et tombe malade, mais découvrit hélas que c’était le résumé exact d’un fameux épisode de la clinique de la forêt-noire. Hugo ne pouvait se résoudre à n’être qu’un vulgaire copieur, il était en effet très à cheval sur les principes, car il était issu d’une famille de cavaliers. Il était toutefois déçu car sa version comportait un passage burlesque dans lequel l’héroïne décidait de tout plaquer pour devenir lanceuse de couteaux dans un cirque.

Il venait d’abandonner ses projets de saga familiale au temps de la Préhistoire, trop proche d’un particulièrement audacieux roman-photo retrouvé par hasard dans un vieux Confidences, se disait que toutes les bonnes idées ont déjà été eues et songeait à adopter un nouveau but dans sa vie, par exemple devenir le meilleur plombier-zingueur de tout Reuchenette, quand, dans un dernier soubresaut de motivation, il décida de passer une annonce sur internet pour chercher une Muse.

Mais la seule qui lui répondit était une Muse un peu usée. Elle avait inspiré trois-cent vingt-neuf romans, dont un qui évoquait les aventures d’une langouste transsexuelle, puis les jeunes auteurs s’étaient mis à ne plus rêver que de devenir scénaristes de séries, tandis que, pour une raison qui lui échappait, les vieux auteurs qu’elle avait musés préféraient réécrire le même roman chaque année mais en changeant discrètement un détail, genre la langouste transsexuelle devenait un ramoneur bulgare.

Mais la Muse était un peu rouillée et Hugo se retrouva à ne plus même être capable de brouillonner la moindre liste de courses. Par contre, Hugo avait résolu son problème initial et se dit donc que ce n’était pas si grave, il allait faire autre chose, par exemple de la soudure artistique. Ils vécurent heureux et écrivirent ensemble un livre de blagues sur les oiseaux qui s’est écoulé à onze exemplaires.

Oops, Didi, ta gaine !

Tuesday, December 9th, 2008

Je sais pas si tu as remarqué mais en ce moment, les vieux groupes de hard rock ressortent du placard, les légendes du solo de guitare et du slow de 8 minutes, tu sais, celui sur lequel ton pote Wilfred arrêtait pas d’emballer et sur lequel tu arrêtais pas de boire des bières, repassent leurs chemises à carreaux. Il y a eu AC/DC, Metallica, les Guns’n’Roses ont mis fin ont plus long running gag de l’histoire du comique de répétition, Megadeth et Motörhead devraient revenir, on est sans nouvelle de Bon Jovi et de Scorpions, mais je te tiens au courant.

Et Britney Spears sort un nouvel album, Circus.
dont est extrait le single Womanizer

Superstar
Where you from, how’s it going?

Superstar. D’où es-tu, ça joue ou bien ?
Britney croise une superstar et lui demande qui il est, car elle lit très peu les pages people, et on comprend qu’elle ne les porte pas dans son coeur (je pense que mon ragot préféré, c’est celui là)

I know you

Je te connais
En fait, c’était une feinte, elle lui a demandé qui il était comme ça, pour entamer la conversation, mais elle le connaît.

Gotta clue, what youre doing?

J’ai des indices, que fais-tu?
Elle utilise en fait la célèbre technique dite de l’inspecteur Columbo, faire semblant de pas savoir qui est le coupable alors qu’en fait tout le monde l’a vu au début de l’épisode.

You can play brand new to all the other chicks out here
But I know what you are, what you are, baby

Tu peux jouer les nouveaux à toutes les autres poules ici
Mais je sais ce que tu es, ce que tu es, bébé

Car Britney n’est pas une de ces jeunes filles naïves comme on en croise hélas trop dans les discothèques, enfin je suppose, je vais pas en discothèque et quand j’y vais je ne croise personne, mais sur le principe, non, elle n’est pas comme ça.

Look at you
Gettin’ more than just re-up

Regarde-toi !
Tu obtiens plus qu’une simple danse

(celle là j’ai eu de la peine à la traduire, en cas de réclamations adressez-vous au service des réclamations)
Les accusations de Britney se précisent, il semblerait qu’elle ait pris sur le fait un type qui danse avec des filles.

Baby, you
Got all the puppets with their strings up

Bébé, tu as toutes les marionnettes avec leurs ficelles
Oui alors là, y a un jeu de mots pas traduisible.

Fakin’ like a good one, but I call ’em like I see ’em
I know what you are, what you are, baby

Tu fais semblant d’être le bon type, mais je dis les choses comme je les vois,
je sais qui tu es, qui tu es, bébé

Tu remarques que contrairement à Columbo, Britney avance très peu de preuves pour étayer ses affirmations, elle fonctionne à l’instinct.

Womanizer

Femmisateur

Woman-Womanizer
You’re a womanizer

Femme-femmisateur
tu es un femmisateur

Oui, oh, je sais, il faudrait plutôt traduire par coureur de jupons, mais qui court encore les jupons en cette saison ?

Oh Womanizer
Oh You’re a Womanizer Baby

Oh femmisateur
Oh tu es un femmisateur bébé

Et puis on sait jamais, je pourrais lancer un nouveau mot, ce serait so classe.

You, You You Are
You, You You Are
Womanizer, Womanizer, Womanizer

Tu, tu tu es, Tu, tu tu es, femmisateur, femmisateur, femmisateur
Sinon ça va, vous ? Elle est pas mal, cette chanson, non ?

Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)
Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)

Garçon n’essaie pas de m’affronter je (je) sais juste (juste) ce que tu es (es es)
Garçon n’essaie pas de m’affronter je (je) sais juste (juste) ce que tu es (es es)

Ça se passe dans une discothèque où il y a beaucoup d’écho, genre une discothèque dans la montagne. Britney explique à celui qu’elle accuse, donc, d’être un tombeur que avec elle, en tout cas, il a aucune chance.

You Got Me Goin’
You’re Oh-So Charmin’
But I can’t do it
U Womanizer

Tu me fais marcher, tu es oh si charmant
Mais je ne peux le faire, toi, femmisateur

En gros, le jeune homme ne lui est pas indifférent, mais elle le prévient quand même qu’il n’a aucune chance avec elle. Probablement parce qu’elle fait tapisserie depuis deux heures pendant qu’il drague toutes ses amies, même celle avec l’appareil et le chapelet scintillant.

Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)
Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)

Garçon n’essaie pas de m’affronter je (je) sais juste (juste) ce que tu es (es es)
Garçon n’essaie pas de m’affronter je (je) sais juste (juste) ce que tu es (es es)

You Say I’m Crazy
I got Your Crazy
You’re nothing but
A Womanizer

Tu dis que je suis folle
C’est celui qui dit qui est
Tu n’es rien
qu’un femmisateur

Elle insiste bien sur ce point, quand même, pour être bien sûr qu’il ait bien compris qu’elle a vu clair dans son jeu car oui, aussi douloureux que ça paraisse à nous, les jeunes gens vifs et scintillants, il y a des séducteurs stupides.

Daddy-O
You got the swagger of champion

Pauvre vieux
tu te la joues grave

Là, du coup, ça la rend agressive, un peu.

Too bad for you
Just can’t find the right companion

Trop dommage pour toi
Tu ne peux juste pas trouver le bon compagnon

En même temps, ce n’est pas forcément ce que recherche un coureur de jupons, sinon on dirait un coureur de jupon. Ou de dot.

I guess when you have one too many, makes it hard

Je parie que quand tu as trop, ça devient difficile
Avec un bon agenda et une panoplie de déguisements imaginative, ça peut s’arranger.

It could be easy
Who you are, that’s who you are, baby

Ça pourrait être facile. Qui es-tu, c’est qui tu es, bébé
Je crois qu’elle le drague, quand même.

Lollipop

Sucette
Je n’ai pas compris ce passage. Mais le FBI est sur le coup.

Must mistake me you’re a sucker

Je dois me tromper tu es un connard
Alors que depuis le début de la chanson, elle le trouvait sympa. Elle est un peu dure à suivre.

To think that I
Would be a victim not another
Say it, play it how you wanna
But no way I’m ever gonna fall for you, never you, baby

Pour penser que j’aurais pu être une victime de plus
Dis-le, joue comme tu veux
mais y a pas moyen je ne tomberai jamais pour toi, jamais toi bébé

Là aussi, elle insiste, pour bien que le message passe. Je pense vraiment qu’au fond de son coeur, elle veut se le faire.

Womanizer
Woman-Womanizer
You’re a womanizer
Oh Womanizer
Oh You’re a Womanizer Baby
You, You You Are
You, You You Are
Womanizer, Womanizer, Womanizer

Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)
Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)

Elle est un peu longue, cette chanson, non ?

You Got Me Goin’
You’re Oh-So Charmin’
But I can’t do it
U Womanizer

Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)
Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)

You Say I’m Crazy
I got Your Crazy
You’re nothing but
A Womanizer

Et y a comme des répétitions

Maybe if we both lived in a different world
(Womanizer Womanizer Womanizer Womanizer)
It would be all good, and maybe I could be ya girl

Peut-être que si nous vivions tous les deux dans un monde différent
(femmisateur femmisateur femmisateur femmisateur)
Ce serait trop super et peut-être je serais ta meuf

Genre s’ils vivaient sur Neptune, il arrêterait un peu de draguer. Ou alors s’ils vivaient au pays des mantes religieuses, il serait bien plus fidèle.

But I can’t ’cause we don’t

Mais je ne peux pas parce que ce n’est pas le cas
Et c’est le message principal de cette chanson, nous ne vivons pas dans un autre monde. Ou alors c’est une métaphore et elle veut dire que dans son monde, les bourgeois catholique très à cheval sur les conventions, on fait peu de cas des femmisateurs.

You…


Toi…

Attention, que va-t-elle dire ?

Womanizer
Woman-Womanizer
You’re a womanizer
Oh Womanizer
Oh You’re a Womanizer Baby
You, You You Are
You, You You Are
Womanizer, Womanizer, Womanizer

Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)
Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)

You Got Me Goin’
You’re Oh-So Charmin’
But I can’t do it
U Womanizer

Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)
Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)

You Say I’m Crazy
I got Your Crazy
You’re nothing but
A Womanizer

Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)
Boy don’t try to front I (I) know just (just) what you are (are are)

Womanizer
Woman-Womanizer
You’re a womanizer
Oh Womanizer
Oh You’re a Womanizer Baby

ad lib
C’est une très belle chanson, porteuse d’espoir.


Les paroles viennent de là
, les trucs que je sais pas traduire viennent de là, le clip est là, les derniers potins sur Britney sont là,, mes oreilles saignent.

Encore un joli conte de Noël

Thursday, December 4th, 2008

Il enfonça son couvre-chef, ajusta ses lunettes de soleil, remonta un peu le col de son imper. Et sortit de chez lui, par derrière. Il avait gardé, aux poignets et au moral, les traces de sa rencontre avec les flics, quelques semaines plus tôt.

Les gens du quartier se détournaient de lui. Au café du commerce il avait été tour à tour trafiquant de drogue, assassin, faux-monnayeur, voire un peu de tout ça mélangé. La rumeur enflait tant que même ses amis, ceux qui savaient, commençaient à douter de l’évidence.

Il se retourna, une fois de plus. Il avait l’impression d’être suivi. Depuis qu’Ermelinda était partie avec les gosses, il n’y avait plus de garde-fou à sa paranoïa. Elle était si habile pour lui remettre, d’un rire, les idées en place. Mais elle avait fini par craquer. Par se barrer. Il était si nerveux, depuis quelques temps.

Si au moins il avait eu quelque chose à se reprocher. S’il était l’ennemi public numéro 1. C’est pas ce que sa mère aurait voulu pour lui, mais ça en jette, ennemi public numéro 1. On fait des films sur toi. Il n’était même pas l’ennemi public numéro 1440. Au fond de lui, il se disait que ses craintes étaient inutiles, qu’ils n’allaient pas revenir. Mais à chaque coup de sonnette…

Mais il ne pouvait pas s’empêcher de trouver tout ça exagéré. Tout ça parce que l’association mondiale des amis de Tokio Hotel (qui ne comportait aujourd’hui plus que trois membres, mais c’est un autre débat) avait porté plainte suite à un commentaire outrancier de Kevin du 25.

Jo-Wilfried Tsonga de Noël

Monday, December 1st, 2008

Il était une fois un petit ours blanc qui s’appelait Jarod. Oui, oh, je sais. C’est facile de se moquer. Mais imagine-toi. La banquise. Six mois d’hiver et six mois de nuit. Le temps dure longtemps, la vie sûrement plus d’un million d’années, sauf si tu meurs du rhume avant. Quand, en plus, tu es un ours blanc, tu hibernes. L’hibernation, c’est un peu un dimanche, mais en plus long (et sans pantoufles Kermit).
Donc tu as le temps, entre deux siestes, de regarder des tas de mauvaises séries. Et quand tes petits viennent au monde, alors que tu es toujours en train d’hiberner, forcément, les idées de prénom, t’en as pas des masses.

Dans la famille, on était plutôt chasse, pêche et traditions. Mais Jarod était un jeune ours espiègle et curieux. Autant te dire que quand il affirma que son rêve le plus fou était de visiter le musée du Louvre, ses parents le prirent relativement fraîchement. “Zyva, t’es complètement ouf, sérieux ?”, s’enquit sa mère, inquiète de cette curieuse marotte. Comme c’était une ourse consciencieuse et prévoyante, elle l’enferma à double tour dans son terrier pour l’hiver.

Mais Jarod était le plus malicieux des oursons. Il parvint à s’échapper et se glissa discrètement dans l’avion d’une organisation écologiste qui organisait des voyages organisés pour que les touristes puissent se rendre compte de l’état alarmant de la banquise.

Une fois arrivé à Paris, Jarod, qui avait eu tout le temps d’étudier google maps, tu penses, se dirigea tout droit vers le Louvre. Hélas, alors qu’il allait enfin réaliser son rêve, le videur lui barra la route d’un ton sec et péremptoire. “Pas d’ours ici”, lui dit-il, “c’est contraire à la législation européenne en vigueur”.

“Groumpf”, se dit le malheureux plantigrade, “aurais-je fait tout ça pour rien ?” Désappointé, il se dirigea vers un bar des environs et entreprit d’y écluser moult bières. Il était en larmes. Or, même à Paris, il se trouve des gens que le sort d’un ours, seul, en larmes, à la table d’un bar en plein de milieu de l’après-midi émeut, par exemple s’ils n’ont pas déménagé depuis très longtemps ou s’ils sont avec un cousin provincial: “C’est normal, l’ours, là `?” “Ahaha mais bien sûr, attends, tous les jours y a des ours, ils aiment bien ce bar, ça leur rappelle l’Afrique je crois, ou l’Asie, enfin ça leur rappelle un truc” “Oui mais là, il pleure” “Non mais c’est normal, c’est les ours, ça, ils ont l’air costauds et tout, mais ils sont sensibles” “Tu veux pas lui demander ce qu’il a ?” “Ahahaa mon pauvre, tu es si province… bon allez je vais voir mais c’est pour te faire plaisir”

Jarod raconta donc son histoire à un sémillant autochtone, Doogie. Sous ses dehors blasés, celui-ci cachait un coeur d’or, enfin c’est une métaphore, sinon il serait mort, car l’or est très mauvais conducteur, et décida de s’investir pour son nouvel ami en créant un groupe facebook.

La nouvelle de la présence d’un ours muséophile, dépressif, alcoolique et doté d’un prénom rigolo fit vite le tour de la capitale de la France et, très vite, ce qui devait arriver arriva: il fut invité chez Laurent Ruquier. Eric Zemmour, touché, expliqua que c’était de la faute à l’Europe si les ours ne pouvaient plus aller tranquille dans les musées. Puis tout s’enchaîna, Ardisson, Denisot, et même Drucker. Mais Jarod n’était pas habitué à ce déferlement médiatique et, un soir, sur le plateau de Ça se discute, alors que son interlocuteur était en train de faire je ne sais quoi avec un saumon, il lâcha un “Groumpf” décontenancé. La vidéo fut visionnée des milliards de fois sur youtube dès le lendemain, les blogueurs s’indignèrent, les journaux gratuits reprirent l’info et, très vite, de nouveaux groupes facebook se créèrent pour qu’on renvoie chez eux ces putains d’ours qui viennent dire Groumpf sur nos plateaux sans que personne ne s’en offusque, et tout ça aux frais du contribuable bien sûr.

Jarod décida alors de repartir sur sa banquise, ça vaut pas la peine de quitter ceux qu’on aime pour aller tourner des pubs pour le fromage, mais, à cause de la crise et du réchauffement climatique, sa famille vivait à 18 sur un iceberg de 50 mètres carré et avait sombré dans l’alcool et les rediffusions de Ça va se savoir.