shazam

Bon, on va faiser comme sur les blogs:

– Le quatrième tome de Raghnarok vient de sortir. Le petit dragon ne sait toujours pas voler et chasse toujours aussi mal. Boulet est peut-être un peu moins drôle que sur son blog, (enfin, disons que c’est pas le même humour, ni le même public-cible)mais quand même, j’aime ce mélange d’humour noir et d’humour bisounours…

– Le troisième tome du retour à la terre vient de sortir. C’est de l’autodérision, sauf que c’est Ferri qui scénarise les malheurs de la famille Larssinet (qui s’agrandit). Par contre, c’est beaucoup plus drôle que le blog de Larcenet.

– et sinon, le deuxième album de Luke est sorti depuis longtemps. Ca ressemble beaucoup à du Noir Désir des débuts, mais bon, le Noir Désir des débuts, c’était de la bonne musique, alors on va pas râler… (je pense pas qu’ils aient de blog, mais ils ont quand même un site)

Faut jamais me lâcher dans une Fnouc.

Faux rhum

Tout fout le camp.

Avant, le WEF (prononcez Ouaife, surtout si vous êtes un journaliste suisse), c’était un genre de réunion de riches pas trop compréhensible. Mais bon, on a l’habitude que les riches fassent des trucs bizarres. Aller à Davos après la coupe Spengler, c’est pas beaucoup plus stupide que jouer au golf.

Avant, donc, le WEF, les journalistes étaient pas trop obligés d’en parler, grâce aux altermondialistes. Les riches faisaient leurs trucs, les altermondialistes protestaient en se battant contre des policiers. Les médias nous causaient des montants des dégâts occasionnés par les casseurs. Et du coup personne ne savait trop de quoi on causait au Ouaife, à part les lecteurs de Loïc Le Meur qui se disaient que c’était un genre de réunion sur les blogs.

Mais cette année, à cause peut-être des températures hivernales qui ne donnent pas super envie de se faire lancer de l’eau froide dessus, les altermondialistes sont restés plutôt calmes. Du coup, les médias ont été obligés de parler du forum pour de vrai. Donc, grâce notamment à cet article traduit par le célèbre Matthias Froidevaux, on sait maintenant ce qui se passe au Ouaife. Des tas de stars viennent dire que la faim dans le monde, c’est mal et qu’il faut installer des moustiquaires.

Maintenant qu’on sait de quoi ça cause, leur truc, on ne comprend pas trop pourquoi les altermondialistes s’énervent. Parce que c’est vrai, la faim dans le monde, c’est mal. Et les moustiquaires, à part sur les lits Ikea, c’est plutôt bien. Bon, on pourrait chipoter en disant que des médicaments seraient plus utiles, mais quand même, hein, si les leaders de la pharmaceutique bradaient leurs médicaments, comment ils feraient pour gagner des matches de foot ou des courses de bateau après?

Donc le Ouaife est un genre d’événement de pipeules gauchistes, un peu comme les restos du coeur. Très bien: tant qu’ils écoutent Angelina Jolie, les grands de ce monde, ils font au moins pas de bêtises.

Mais même si on n’aime pas trop les reprises de Brel par Lorie, y a plus trop de raisons de dire du mal de Davos. Tout fout le camp.

Heureusement, il y a des choses qui ne changent pas.

Poil au genou

Ceux qui, lors de leurs passages ici, affectionnent de jeter un oeil attentif au « dernier googlage » l’auront remarqué: quand bien même, parfois, l’on tombe sur d’amusantes requêtes, les mots-clés préférés des gens qui tombent en ces lieux par le jeu de google et du hasard se terminent tous par « à poil ».

Logique, se dit-on de prime abord. L’internaute, après avoir affronté les frimas hivernaux, rentre chez lui et, comme d’autres se contentent de feux de cheminée vidéo, il se réchauffe en regardant sur d’autres la pilosité qui lui permettrait de ne pas trembler tel le premier jeune feuillage venu lorsque la bise fut viendue.

Or, il n’en est rien. Selon une récente étude menée par des scientifiques luxembourgeois, paradoxalement, les jeunes gens (ou, d’ailleurs, les vieux gens, voire même les vieilles jantes) qui tapent « femme à poil » dans leur google préfèrent que la femme en question ait plutôt moins de poils que plus.

Il ne s’agit pas non plus d’adeptes de Landru ou de Maïté en mal d’orthographe, qui prendraient les poils pour des poêles.

En fait, pour comprendre ces internautes adeptes de poilade, il faut s’en référer au langage populaire, dans lequel l’expression « à poil » est synonyme d’absence, momentanée ou prolongée, de tenue vestimentaire; expression qui tire son origine de l’expression « les chiens à poil, la caravane pas », qui signifie qu’une caravane est, contrairement à un chien, imberbe.

L’internaute qui tape femme à poil dans son moteur de recherches est, en fait, à la recherche d’images représentant des femmes de sexe féminin, mais dévêtues.

Avec du ketchup

Ce post est spécialement dédicacé à un type qui a appris la guitare à 15-16 ans dans le but de ressembler à Slash et à Gugus Young. Mais qui a appris la guitare avec une bonne soeur moustachue, c’est probablement pour ça qu’il n’a jamais complètement réussi à jouer « The Number of the Beast »

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Le samedi soir, il existe une alternative au « 100 meilleurs comiques chauves » et au « grand classement, spéciale années 12 ». Le samedi soir, on peut aussi sortir avec sa bande de potes.

La sortie se divise généralement en deux phases: le pub et la boîte.

Le pub, c’est l’endroit idéal pour passer une soirée avec les vieux potes qu’on n’a pas revus depuis longtemps. Enfin, si ils maîtrisent le langage des sourds-muets, sinon évidemment, pour se dire « alors toi qu’est-ce que tu deviens et tu te rappelles, quand on était rentrés en stop à pieds, huhuhu », ben c’est beaucoup moins mieux.

La boîte, c’est pareil, sauf qu’en plus les bières coûtent dans les trois-quatre mois de salaire. Et que la musique qu’ils passent très fort est forcément mauvaise. En ce moment, le truc à la mode, c’est le r’n’b. Un concept assez génial: non seulement, ça ressemble pas vraiment à du blues, mais en plus, ça ressemble vraiment pas à du rythme.

Bref, les soirées entre potes, c’est toujours super marrant. Et la vodka-jus de pomme, c’est moins dangereux que tf1 pour la tête.

hommage ou dessert

Selon l’agence télégraphique mais on compte se mettre au fax bientôt, un agriculteur de Los Angeles (Etats-Unis des USA) affirme avoir vu le visage du Christ sur une patate qu’il s’apprêtait à apprêter. « Avec de la mayonnaise et divers ingrédients », a-t-il affirmé.

Athée, l’homme a quand même bouffé la patate, non sans avoir préalablement ameuté les médias.

Cette affaire fait suite aux apparitions de Jésus sur une huitre et un stick de poisson et de sa mère sur un croque-monsieur. Certaines sources proches du Paradis affirment que Dieu aurait l’intention d’apparaître sur un corn flakes prochainement.

la vengeance est un plat qui se mange avec des saucisses

Nous sommes le 12 juin 1878, un mardi. La chaleur est suffocante. L’atmosphère est lourde de moiteur et du délicat parfum de la vanille sauvage qui imprègne les prés matinaux. Le soleil darde fièrement ses rayons jaunes comme un taxi new-yorkais, et cette description se prolonge d’autant plus inutilement que je ne sais pas vraiment où je veux en venir.

Armée de sa Remington, Laetitia Pathakkess est en sueur. Elle se dirige, d’un pas décidé, vers la machine à café de l’entreprise où elle pourra s’abreuver de quelque boisson caféinée. Sa septième de la journée. Depuis treize jours, elle essaie désespérément de taper le rapport intitulé « Entreprises et humour crétinesque » à la demande de son patron, un type chelou qui se balade avec des casques et qui aime les pythons. Il lui a commandé pour une réunion de gens qui font de l’entreprise, un genre de secte dont le gourou arrive à faire sortir des appareils téléphoniques de ses oreilles. Mais elle a de la peine à avancer, son chapitre « Nasdaq et tartes à la crème » lui posant moult problèmes.
Elle n’en est qu’à la page 12 quand, soudain, sans crier gare ni même arrêt de bus, sa Remington crève un pneu. Laetitia devient blême. Que va-t-il adviendre d’elle? Pourra-t-elle encore regarder en face celui que, tendrement, affectueusement, elle a coutume d’appeler « patron »? Et s’il la renvoie, pourra-t-elle décemment rentrer chez elle et expliquer à ses vingt-trois enfants que, désormais, elle ne pourra plus leur payer de glaces à la rhubarbe? Et le petit dernier, Adhémar-Raoul, devra-t-il cesser ses études de water-polo à cause d’une situation financière désormais lacunaire (« avant, j’écrivais financierre, mais désormais, lacunaire »)?

Vite, très vite, Laetitia doit trouver un subterfuge pour dérober à l’opprobre patronale, C’est alors qu’elle à l’idée avec un grand I mais un d plutôt moyen, faut pas déconner: avant que quiconque ne puisse réagir, elle lance cette phrase qui rentrera dans les annales: « C’est pas ma faute, patron, j’avais fini au moins 20 pages sur 20, mais malheureusement, il n’y a plus de PQ dans les toilettes des filles. »