de qui se moque-t-on ?

Tiens, j’avais un début de post dans les cartons depuis des mois, si je le terminais, ni vu ni connu ?

Sinon, dans les romans, souvent y a un personnage il est un peu différent. A l’école, tout le monde se moque de lui.

Dans les livres pour les tout petits, c’est un loup, une tortue ou une huître, mais bon les autres c’est des lapins et des cochons alors je vois pas tellement ce qu’ils ont à faire les malins. Dans les romans pour ados, ça peut être des bègues, des roux, des fans d’Indochine, des garagistes, mais en tous cas ils sont différents et tout le monde se moque d’eux. Dans les livres pour adultes, par exemple ça peut être des pauvres, mais ne lis pas ce genre de livres ou tu vas te pincer très fort.

Mais ensuite, y a un moment où en fait on finit par se rendre compte que en fait, ils sont pas si différents quand même et tout le monde fait la ronde de l’amitié (enfin surtout dans les livres pour enfants, si c’est un livre pour adultes qui finit comme ça, c’est que finalement, tu pouvais le lire).

Bon. Mais souviens-toi. A l’école y avait un mec tout le monde se moquait de lui. Y en a un par école, c’est comme ça, ils les répartissent exprès. C’était ni un loup ni rien, à la limite il avait peut-être des lunettes, ou alors il était un peu rond et vous le surnommiez Bouboule, ou alors c’était son vrai nom, Jean-Bouboule Kosciuzscko-Chompard. Mais finalement, vous vous êtes rendus compte qu’il ne cachait pas de terrible secret.
Puis à l’adolescence, il en a eu marre que tout le monde se moque. Alors il a pris une grande résolution. Enorme. Terrible. Qui a changé sa vie. Il a dit arrêtez de vous moquer, vous êtes chiants, merde, quoi. Mais vous avez continué.

Aujourd’hui, tu te dis ahlala on était un peu salauds avec ce Bouboule, et paf, juste ce jour-là, il t’ajoute à ses amis sur facebook. Toi comme tu as lu plusieurs livres, tu te dis il est devenu avocat ou danseur étoile ou président de la France et c’est lui qui va se moquer de moi aujourd’hui. Et en fait, non.

Porc, salut !

Bienvenue à cette 42e cérémonie des Hansjörg de la charcuterie.

Tout de suite, avant de passer aux choses sérieuses, l’académie des Hansjörg tient à remercier un homme sans qui la charcuterie ne serait pas tout à fait ce qu’elle est. Car la charcuterie c’est aussi ça, des milliers de gens qui travaillent dans l’ombre, porchers, fabricants de peau de buffle mexicain, aiguiseurs de trancheuses, éleveurs de cornichons. Des gens que nous tenions à remercier, ce soir, cinq minutes avant de donner les vraies récompenses, sinon ils sont tout bougons et cochonnent le travail. J’ai le plaisir et l’immense joie de remettre, sous vos applaudissements, le Hansjörg d’honneur à Aymercik Strüffenberger, pour l’ensemble de sa carrière.

Passons maintenant au Hansjörg de la meilleure révélation. Sont nominés: la bougnette aux trois gras, le chorizo fumé à l’huître des Cévennes, l’andouillette végétarienne et le knacki surgelé. Pour remettre cette récompense, j’ai le plaisir de recevoir Berthe Flouchard, de la boucherie Maillefer de Ploutargic, elle a pas trop d’actualité cette année, à part une rediffusion de sa célèbre crêpe aux saucisses, mais bon elle passait dans le coin et c’est dans les vieilles charcutières qu’on fait les meilleures potiches

Et le Hansjörg est attribué…. au Knacki surgelé !

(ellipse narrative)

Et nous passons maintenant à la dernière catégorie, le charcutier chauve de l’année. Et une fois encore, les professionnels ont désigné… Gringoire Pouchon. Quelques mots Gringoire ?

Ben là c’est le huitième que je gagne ce soir alors je sais plus trop qui remercier…

Le public vous aime tant Gringoire

Je pourrais remercier mon chien, un Malstaff terrier du Pérou, Hans

Formidable

Mais je commence à me demander si c’est pas rapport à ma maladie et tout que je gagne tout ce soir ? Parce que quand même, il y a trois catégories où je n’étais même pas nominé…

Qu’est-ce que tu veux, les temps sont durs, on fait tellement peu d’audience avec nos remises de prix que si ta mère se lève cinq minutes, on perd 50% de parts de marché, donc on a téléphoné à ton médecin, il pense que si on te fait monter les marches assez souvent ce soir, tu pourrais mourir sur scène, imagine le buzz sur Internet demain ! Tu pourrais pas agiter ta statuette et danser un peu, là ?

A la demande d’une certaine catégorie du lectorat, ce post ne parle pas de Kevin_du_25

Les médias traditionnels accordent toujours plus de place aux réactions des internautes. Ça prouve qu’ils sont proches de leurs lecteurs, qu’ils ont compris la révolution internet et puis, surtout, ça remplit du papier pas cher.

Mais chaque médaille à son revers.

Au début, les porteurs de pseudos chattaient et c’est à peu près tout. « Ohlala, hier soir j’ai rencontré Mathieu, enfin, JoliPoulet61, il est pas du tout comme j’imaginais ».

Avec les blogs, certains pseudos sont devenus célèbres, donnant lieu aux premières conversation étranges pour l’oreille non avertie: « Ohlala t’as vu Maître Emilzolas, il a écrit une lettre ouverte contre les gens qui sont méchants, j’ai adoré, enfin j’ai pas tout lu, c’était un peu long, mais le début c’était bien, j’étais trop d’accord avec lui ! »

Aujourd’hui, Bogoss_du_52 intervient dans le Gratin pour dire « Moi je trouve que tous ces chiens méchants qui créent de l’insécurité, c’est de la faute du laxisme socialiste ». Comme ça plaît, les journaux exploitent la carte à fond. Ils reprennent ces interventions pour exploiter leurs articles: « Cet hiver aura été le plus froid depuis plusieurs siècles. C’est ce qu’affirme, sur notre site internet, Poutrelle_du_12, allant jusqu’à ajouter « Putain on se les gèle lol ». »

Et demain, peut-être, un politicien interviendra: « Comme le déclare Kikibelle du Poitou sur son blog, pour 4 personnes prendre 300 grammes de farine, oops pardon, trompé de fenêtre, VDM, ^^, je disais, comme le déclare Kikibelle du Poitou, la vie est devenue tellement chère que je ne sais plus comment faire manger des légumes aux enfants, l’Homme en est tout ébourriffé. »
Et, peut-être, va savoir, un jour, une loi contre l’injustice s’appellera la « loi Kouicouic le fou ».

(je tiens d’ailleurs à adresser une pensée émue à Caramail, décédé des suites d’une très longue maladie et où on pouvait avoir plein de pseudos sur le même compte dont un pour le dimanche)

Darwin the yes

Jeudi, c’est le 200e anniversaire de Charles Darwin. Qui n’est plus tellement en état de souffler les bougies, mais tout de même. Il y aura des ballons, des clowns et des tortues-luth géantes.

Avant Darwin, c’était simple. Dieu avait créé les animaux un vendredi, l’homme un samedi avant de partir faire les courses, et si tu osais te demander « Pourquoi le dindon ? », tu brûlais en enfer. Puis Darwin est parti se promener aux Galapagos. Il n’y a pas trouvé sa belle*, mais des tortues. S’il avait essayé de les cuisiner, il ne serait pas entré dans l’Histoire, comme quoi, il suffit parfois de peu de choses. Darwin, en voyant les tortues, il s’est dit : « tiens, je crois que l’homme descend du singe ». Et, surtout, il a réussi à le dire sans se faire brûler vif, ce qui, à l’époque, était un exploit. (Alors que personne ne s’est jamais fait brûler vif pour une recette de soupe, mais je m’égare).

Aujourd’hui, la théorie de l’évolution est assez communément admise. Mais y a quand même des contours qui restent un peu flous. Par exemple, un jour, y a eu un premier homme. Ses parents c’étaient des singes et lui un homme. Alors quand on me parle de fossé intergénérationel, je pouffe. Imagine un peu:

– Papa,maman, je ne veux pas cueillir des bananes et m’épouiller comme vous, je veux suivre mon destin.
– Iiik Iiik Iiiiik
– Pas la peine de vous énerver, ma décision est prise.
– Iiiiik Iiiiik Iiiik
– Je ne sais pas encore, peut-être chasseur, ou inventeur…
– Iiik Iiiik Iiiiik
– Quoi ? Mais je n’ai pas de chambre, on dort dans des arbres ! Et puis d’abord c’est injuste, UuuHGruhr il a eu le droit, lui.

C’est pareil pour les autres animaux : un jour, un couple d’archeopteryx a vu un de ses oeufs éclore, un mignon petit poussin en sortir. Comme ils étaient vieux, sentaient que c’était leur dernière chance d’avoir un enfant, ils ont décidé de le garder et de l’appeler Poule, parce qu’elle était venue après l’oeuf.

Darwin a donc découvert les principes de l’évolution et de la sélection sexuelle: si, l’autre jour, tu es rentré de discothèque avec cette fille aux charmes aléatoires, ce n’est pas à cause du whisky, mais des phéromones. Par contre je sais pas bien comment tu as fait pour les reconnaître sous onze tonnes et demi de parfum.

Le darwinisme permet d’observer de nombreux comportements sous un jour nouveau. Bon, par exemple, si Dieu avait créé le chaton ex nihilo, pourquoi il l’aurait doté de la fonction « pisse partout » ? C’est pas franchement indispensable. Les voies du Seigneur son impénétrables, ok, mais mon canapé en soie pas du tout. Alors que quand tu sais que le truc qui passe le trois quart de ses journées en boule sous ton radiateur et le reste à te demander à manger avec un petit miou qui ne ferait même pas peur à une fillette paranoïaque est en fait le descendant direct du terrible tigre à dents de sabre, tu comprends pourquoi, de temps en temps, il se croit obligé de marquer son territoire. Ça lui rappelle son grand-père.

De même, prend l’homme. Imagine nos lointains ancêtres, valeureux, qui se sont battus pour l’honneur de leur patrie, se sont couverts de gloire en mourant au combat.

Ok, et maintenant imagine ceux qui ont préféré rester à l’arrière au cas où et ont gentiment proposé de consoler les veuves.

Et essaie de te demander lesquels ont le plus laissé de traces dans ton patrimoine génétique.

Maintenant, tu comprends pourquoi y a plus de sites de fesses que de sites sur les épées, sur internet ?

* Quelque part, j’espère que personne ne comprendra la référence. Parfois, je me dis que les profs de musique essayaient en fait de nous dégoûter à jamais.

Sport-addict sporadique

Parfois, dans la vie, tu fais un métier où tu passes quand même pas mal d’heures devant un ordinateur. Et un hobby principal qui consista à passer pas mal d’heures devant un ordinateur. Un jour, tu entends ton corps te dire « dis, je voudrais pas te commander ou quoi mais si tu me refile pas un peu de muscle, tu vois cette articulation, là ? si je lui fais ça, ça fait quoi ? »

Parfois, dans la vie, tu te dis « tiens, si je me remettais à faire un peu la cuisine ? » et je dis pas ça pour recevoir des demandes en mariage ou quoi, mais tu es quand même pas trop mauvais. Sauf que tu as été élevé selon des critères religieux très stricts: la bonne cuisine comporte forcément du vin blanc, du lardon et plusieurs tonnes de crème. Et même si tu es toujours ce garçon un peu fou au charme fuligineux, force est de constater que le délicat arrondi que ton ventre semble désireux de prendre n’est pas de ceux qui annoncent un heureux événement.

Bref, en un mot comme en 437, tu te dis qu’il faudrait te mettre au sport. Jusque là, c’est pas trop dur. C’est comme se dire qu’on va arrêter le cenovis ou apprendre à jouer du banjo: le problème, c’est pas tellement de se le dire. Le problème, c’est de choisir ta discipline avec ruse, afin que ta belle histoire d’amour avec le dépassement de soi, la performance et la sueur soit un peu plus qu’une aventure d’un soir.

Oublie les sports d’équipe. Déjà à 17 ans on te lançait des cailloux parce que ton centre au deuxième poteau avait atterri, suite à un malheureux concours de circonstances, non pas au deuxième poteau mais en Abyssinie orientale, alors imagine le résultat maintenant que tu n’as même plus l’occasion de t’entraîner sur Pro Evo Soccer. Si c’est pour rester assis 90 minutes et regarder des mecs courir, autant un canapé et Chelsea – Barcelone qu’un banc en plein vent et Villars-Tiercelin – Bavois.

Les sports individuels, donc. Oublie tout de suite la course à pieds, la randonnée, le cyclisme et le golf. Le golf parce que c’est pas vraiment un sport. Et les autres, parce que les gars de la météo sont pas super collaboratifs. Pile le jour où tu avais décidé de franchir trois cols avant le dîner, ils te balancent tellement de neige que tu te souviens que tu avais promis à ton voisin de l’aider à regarder son plafond. L’idéal, donc, pour t’obliger moralement à pratiquer une activité physique régulière, c’est de payer un abonnement annuel tellement cher qu’on pourrait quasi s’en servir pour renflouer une demi-douzaine de banques.

Donc, le fitness. J’ai testé pour toi. Je suis entré dans une salle. Y a un mec de 2 mètres sur 2 qui m’a demandé s’il pouvait m’aider, j’ai répondu non, j’aime mieux pas, ça va. Derrière lui, y avait une photo, je me suis dit que c’était pour faire peur aux enfants, « si tu manges tes épinards, tu vas finir comme le monsieur », je comprends pas trop l’éducation moderne, mais non, non, c’était pour montrer comment on pouvait devenir. Le monsieur, sur la photo, si tu veux, il avait des tas de muscles partout, même à des endroits où ça sert pas à grand chose, si tu veux mon avis. Le type de l’accueil, qui était sympa malgré sa ressemblance avec une armoire normande, m’a expliqué que le mieux, c’était de prendre l’abonnement six mois, comme ça je pouvais venir 4 fois par semaine, ou 12, si je voulais. Dans la salle, y avait plein d’engins bizarres partout. Je me suis barré en courant et, depuis, je milite pour que la première mesure du prochain président de la Suisse soit de fermer cet endroit.

Et du coup, il ne reste plus que la piscine. Aux heures où il n’y a personne, le mardi entre 8 heures 24 et 8 heures 27, sinon tu ne fais pas de la natation mais du slalom géant. Un slalom géant avec des très très vieux piquets, en plus.

Du coup, toi je sais pas, mais moi, je pense que je vais m’acheter une wii.

Du flan

Nous sommes au Moyen-Âge, un mardi. Esculape de Malakoff est un jeune cuisinier incroyablement paresseux. Il a développé une batterie de stratégies pour que les autres cuisiniers vaquent pendant qu’il se tourne les pouces. Il se tourne tellement les pouces qu’on pourrait facilement y installer une petite centrale éolienne. Quand on lui demande de préparer les sauces, il rétorque que le poil qu’il a dans la main pourrait y tomber et ça ferait pas sérieux, que diable.

Ses collègues, forcément, ça les gonfle un peu. Esculape, par la malpeste, lui disent-ils, car l’exaspération leur fait perdre les nerfs, ne reste donc point ainsi les bras ballants, aide-nous donc à faire les desserts. Mais il leur répond que oui mais là c’est pas possible, tu comprends, je suis allergique aux poires, j’ai une banane dans l’oeil, enfin, toutes les excuses sont bonnes pour n’en point foutre une rame.

Sauf quand il y a des flans au menu. Là, le jeune marmiton bat, fouette, monte en neige, caramélise tant et plus qu’à chaque fois, il y en a deux fois trop. Ce jeune homme, se disent ses collègues, s’intéresse enfin à quelque chose, ne le réprimons pas. Le soir, Esculape emporte dans son tupperware en métal chromé tous les flans restants. Intrigué, un de ses collègues apprenti-queux, Ranulphe de Cergy, le suit nuitamment. Peut-être, se dit-il, Esculape nourrit-il en secret de sombres desseins et une famille de réfugiés valaches ?
Mais le spectacle auquel il assiste le laisse pantois. Esculape de Malakoff aligne les flans sur un muret et, un à un, les vise avec son arbalète. Et force est de constater qu’il est plutôt talentueux. Mon dieu, pense le témoin de cette ô combien rocambolesque scène, quel tir aux flans ! Je suis estomaqué. Mais ne voulant pas laisser l’autre se rendre compte de sa stupéfaction, Ranulphe se ressaisit et tient à peu près ce langage : « Zyva, t’es trop un bouffon, tu les a même pas tous quéni, il reste comme deux ronds de flan. »

C’est de cette croustillante anecdote qu’est née l’expression « C’est en flânant qu’on devient flâneron », hélas tombée en désuétude moins de deux semaines plus tard.

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C’est bien joli, de draguer sur internet, mais le problème c’est que les histoires d’amour finissent mal en général. Si. Même moi, qui suis pourtant un garçon formidable, il est arrivé que des filles me quittent. C’est un comportement plutôt inconscient, certes, mais que veux-tu, de nos jours, les gens sont prêts à toutes les excentricités.

Alors une rupture, en gros c’est « bouhouhou je l’appelle non mais quelle conne celle là de toutes façons elle trouvera pas mieux que moi ahaha mais non je l’ai oubliée tu penses oui je dors avec le pyjama qu’elle a laissé ici mais c’est pour le confort enfin je peux réécouter mes vieux albums de Vincent Delerm elle n’aimait que AC DC bouhouhou ce resto me rappelle trop la fois où on avait été dans un autre resto mais y avait aussi un e dans le nom c’est pour ça huhuhu on s’est revus hier huhuhuhuhu oui on a un peu… hihihihi pffffff on s’est revu la semaine passée, ouais on a un peu… », en mode « random-repeat all » pendant un laps de temps pouvant aller de 23 minutes (mais tu as un problème, là, je pense) à 23 ans (mais tu as un problème, là, je pense).

Bon. Mais imagine un peu. Tu l’as rencontrée sur yahoo questions/réponses ou sur aufeminin.com. Vous vous êtes échangés des mails, puis l’adresse de vos blogs, puis votre adresse msn. Au bout de quelques mois vous avez décidé de faire pc commun, mais avec messageries séparées. Mais un jour les filles se cassent et puis voilà.

That’s life, nanananana. Une de perdue, une de perdue. Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. Mais est-ce que « j’aimerais qu’on reste amis » veut aussi dire « j’aimerais qu’on reste friends sur facebook » ? Est-ce que poker de temps en temps, c’est grave ? Et puis ok, tu vas lui faire un carton avec des CD et des bouquins qu’elle a oubliés. Mais que faire de tous les moutons qu’elle t’avait envoyés ? Ok, tu ne vas plus aller au bar « Le joyeux turluron » avant un moment, histoire d’éviter de la croiser. Mais faut-il aussi arrêter de lire « Comme dans du beurre » et « Fougères et délires » ? Et faut-il la virer de tes liens ou, au contraire, l’y laisser mais remplacer « choubidou d’amour » (oui, oh, mais on est un peu con quand on est amoureux) par « grosse conne » (oui, oh, mais on est un peu con quand on est malheureux) ? Et est-ce que continuer de la suivre sur twitter, c’est considéré comme du stalking ? Et est-ce que google finit par oublier ?

Je crois que c’est pour éviter de répondre à ces questions qu’il y a encore des Minitel en circulation.

Vol au-dessus d’un nid de kikoo*

*J’ai volé ce titre à dew

C’est demain que sort sur les écrans le film le plus attendu de l’année, LOL.

En attendant ^^, film suédois sur les dangers de l’internet où Lola, une jeune adolescente en quête de sens est filmée en caméra subjective en train de surfer, pendant sept heures de suite ;

En attendant WTF, film américain dans lequel Lola, une jeune génie de l’informatique, découvre que de dangereux terroristes ont décidé de casser l’internet mais réussit à les en empêcher grâce à l’intervention de deux flics bien singuliers et à la création d’un groupe facebook « pour que les terroristes ne cassent pas l’internet » ;

LOL est le premier film français à oser aborder de front des sujets tabous tels que l’adolescence, le divorce et les coupes de cheveux difficiles.


– De mon temps on n’avait pas besoin de tous ces ordinateurs pour rigoler. Je t’ai parlé de quand j’avais été à une boum?
– LOL


– J’ai acheté la nouvelle Wii invisible avec le jeu Coiffure Simulator. Bon, là, je maîtrise encore pas trop.
– LOL


– De mon temps on n’avait pas besoin de tous ces ordinateurs pour rigoler. Je t’ai parlé de ma chevaliérisation ?
– LOL


– Oh regarde regarde on a reçu le scénario du film… Oh dis-donc, tu aurais mieux fait de tourner des nouveaux épisodes de Kaamelott, non ?
– LOL


– Bonsoir, c’est la première fois que je joue avec une vraie guitare, mais je suis super fort sur la Wii, est-ce que vous êtes chauds ce soir ?
– LOL


– Alors là l’autre fou arrive et lui dit…
– Non arrête j’aime pas cette blague elle est raciste.