il y a trop d’gens qui s’aiment

En exclusivité mondiale, voici la suite de ça :

quelques types de journaleux que vous risquez de croiser si vous n’y prenez pas garde.

le sportif

Il rêvait de finale de coupe du monde, ce week-end il va suivre le derby Alle-Les Breuleux. Mais d’un côté il est content, il a bière gratuite à la buvette de Alle. Il raffole des expressions amusantes (et qui ne veulent rien dire, mais c’est pas grave, les collègues les emploient aussi) comme “pas grand chose à se mettre sous la pupille” ou “gagner sans coup férir”. Il est doté d’un esprit critique à toute épreuve. Seulement, c’est pas sa faute si quand son équipe favorite perd, c’est toujours de la faute de ce salaud d’arbitre.

le faites comme je dis

Il a écrit des livres de journalisme, même qu’il le rappelle souvent. Quand on lui signale que ouais mais là ton article il correspond pas du tout à ce que tu dis, il se justifie pendant une heure et quart. A la fin, l’article ne correspond toujours pas, mais on finit par le croire. Il oublie de demander les fonctions des gens, mais il explique que c’est parce que oui je leur avais demandé mais un ragondin a mangé mes notes. Il écrit des billets d’humeur très drôles (enfin il dit à tout le monde qu’ils sont très drôles, cela n’a jamais été prouvé scientifiquement). Si vous lui glissez une blague, elle se retrouvera dans son prochain billet d’humeur très drôle et il expliquera à tout le monde qu’elle est de lui. Même si dans son livre, il dit de citer ses sources.

Le jargonneux

Il aime bien les mots compliqués. Quand il fait un article sur Alinghi, au lieu de parler de blaireau friqué qui s’achète des coupes, ce que tout le monde comprendrait, enfin les gens qui connaissent Alinghi, donc les suisses qui n’ont pas hiberné ces 3 dernières années, il parle de godillage, de louvoyage et de hauban. Du coup, t’as un peu l’impression d’être stupide en le lisant, ce qui est toujours utile en cas d’attrappage de grosse tête.

le double-casquetté

Il est à la fois correspondant régional à Fornet-Dessous et organisateur de la fête au village de Fornet-Dessous. Ecrire “la fête au village de Fornet-Dessous, organisée de superbe manière, a été un véritable succès et les spectateurs sont partis ravis” ne lui pose aucun problème. Il oulie de préciser qu’ils étaient trois. Par contre, il a un talent pour l’écriture certain: il est capable de glisser une référence à la fête au village de Fornet-Dessous. (“Un incendie s’est déclaré hier soir, détruisant entièrement le cabanon de jardin de Maurice Grumluk. “Malgré cela, j’irai à la fête au village de Fornet-Dessous, l’événement que je préfère de le monde”, a déclaré Maurice Grumluk.) En plus, il est fan de Kiss.

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3 Responses to “il y a trop d’gens qui s’aiment”

  1. Chick says:

    “c’est pas sa faute si quand son équipe favorite perd, c’est toujours de la faute de ce salaud d’arbitre.”

    ah ben c’est sûr, les arbitres sont suédois…

  2. Raph says:

    #

    Sacré Maurice Grumluk…

    aurait déclaré I&D — le 22 février 2004
    #

    Et qu’est-ce que t’as contre la buvette d’Alle ?

    aurait déclaré Lise — le 22 février 2004
    #

    huhu…
    moi j’ai de la tendresse pour le “faites comme je dis”.
    (t’as oublié un b à oublie)

    aurait déclaré zizi — le 22 février 2004

  3. Illuv' says:

    Oui tu as oublié un b à “oublie” c’est HONTEUX