Camping

L’autre jour, alors que j’étais en train de regarder un reportage sur l’influence de l’art baroque sur la pizza 4 fromages chez les papous de Mandchourie, ma télécommande a dérapé dans une ligne droite et je me suis retrouvé nez à nez avec Koh-Lanta.

Et là, j’ai vu des jeunes gens sympathiques et propre sur eux ramper pour aller chercher un caillou – jusque là rien que de très normal -, une improbable pouffe essayer de piquer le caillou de son petit camarade et dire que “ouais mais lui avant, il m’avait fait mal avec sa corde pendant le ramping”.

Le ramping, ce serait donc, selon tf1, le fait de ramper. Comme, pour ce qui est du parling, je suis aussi conservateur qu’un pape quand il s’agit de mettre sa capote à un autre doigt que l’index, j’ai naïvement ricané. C’est alors que je suis tombé sur ceci, qui prouve que mes lectures sont encore plus malsaines que mes regardures, mais aussi le démarring d’une nouvelle mode.

Ami jeune, toi qui veux rester dans le coup, le sms c’est fini, le nouveau parling, c’est le ping.

Mais il ne faut pas couper les cheveux en quatre. Non. Il faut faire du quarting capillaire.
Et si dire ruper fait quand même un peu vaudois, le ruping est très hype.

On ne dira plus “à force de jouer du piano, il a chopé un lumbago”, mais “il joue du choping”. Et tout comme il ne faut plus dire “Avoir raté ses examens l’a mis dans tous ses états” mais “après son louping, il est parti en vrille”, on préférera désormais dire, pour raconter l’histoire de ce malheureux chasseur mort écrasé par un troupeau de drontes en furie, absorbé qu’il était par l’observation d’un mignon petit chaton en train de laper consciencieusement son écuelle, “ce matin, le laping a tué un chasseur”.

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