la danse du pingouin

Parmi les dernières sorties cinématographies dont des gens parlent des fois, la marche de l’empereur. Qui n’est ni le vingt-troisième épisode de Star Wars, ni la suite des Bronzés, mais un film sur les pingouins manchots.

Le résumé de l’histoire du film: des manchots marchent. Alors bon, comme ça, on pourrait se dire que ça risque d’être aussi passionnant qu’un épisode de 30 millions d’amis.

Ce serait un film américain, on se dirait, à un moment un méchant pingouin russo-arabo-colombien va enlever le gentil Krouik, le fil du héros, parce qu’il veut le monopole du pondage, mais à la fin le héros sauve son fils et le monde devant un drapeau américain. Ce serait un film français, on se dirait que la femelle du héros va l’abandonner avec son oeuf et qu’elle va partir refaire sa vie dans un cirque aux Etats-Unis, et que le héros va sympathiser avec un vieux manchot boulanger et qu’à la fin, la madame va quand même revenir.
Mais là, c’est un film pôle-sudien. Dans les films pôle-sudiens, y a des manchots qui marchent. Au début, on se dit que c’est comme ça, pour déconner, mais très vite on se rend compte que c’est en fait pour échapper à la musique d’Emilie Simon.

Plus que pour son scénario, c’est pour sa distribution que ce film est intéressant. En effet, ce film est un documentaire interprété par des animaux qui jouent leur propre rôle, comme Le peuple de l’herbe, le peuple migrateur, Deep Blue et les oiseaux se cachent pour mourir. Des films sur les gnous et les ornythorynques devraient suivre.

Ce genre de film est avantageux pour les producteurs: les acteurs coûtent moins cher, ils se contentent de deux-trois harengs marinés alors que Leonardo diCaprio exige au moins du saumon fumé. Bien sûr, jusqu’à maintenant, aucun pingouin n’a jamais gagné de César du meilleur second rôle féminin, mais les producteurs du film ont bon espoir, si l’American Idiot de Green Day est élu meilleur album rock de l’année, y a pas de raison.

Mais il y a aussi un avantage pour les non-producteurs: en effet, on voit très peu de manchots faire leur promo chez Stéphane Bern (à l’époque de Microcosmos, une coccinelle avait failli passer chez Drucker, mais en fait non) alors que pour le moindre navet pseudo-comique, on est obligé de se supporter Michael Youn à toutes les sauces.

Braaaa
Suspense insoutenable: Grunt, le manchot un peu sourd, réussira-t-il à acheter un billet pour le concert d’U2?

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Robert tente de séduire le jury de “à la recherche de la nouvelle star”, mais celui-ci reste imperturbable.


Marcel fait un peu la gueule, parce que tout le monde se moque de sa démarche

(photos via Allocine, (c) Bonne Pioche)

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One Response to “la danse du pingouin”

  1. EvilBianca says:

    Grunt n’est-il pas déjà au concert sur la photo?!