Pape yeah maïs

Le googlisage a ceci d’intéressant qu’il nous renseigne sur l’état de santé mentale du monde. Je veux dire, bien sûr, tous ces gens qui recherchent Evelyne Thomas en string et Rainier III en paréo, c’est rigolo. Mais, dans des miliers d’années, quand les archéologues découvriront des requêtes google fossilisées comme jadis d’autres avaient découverts les peintures rupestres, ils auront du mal à comprendre. Ou pas.

Mais je digresse, alors que j’étais plutôt pour le Portugal, et j’en oublie le sujet d’à propos duquel dont je voulais parler.

Je sais pas si vous avez suivi, mais le pape est mort. Pour la communauté mondiale des journalistes, c’est plutôt embêtant. Parce que bon, pendant une semaine, ils savent quoi mettre dans leurs journaux, mais après, ils vont être privés de leur marronier préféré. Chaque fois que JP2 toussait, on avait droit à une double page sur ses possibles successeurs. Dès que les cardinaux auront fini de compter les points,ce sujet va être nettement moins passionnant.

Si vous savez lire et que vous avez ouvert un journal au cours du mois écoulé, vous connaissez donc les favoris dans la course à la papamobile. Mais un joyeux internaute égaré mettait ce matin le doigt sur un outsider trop souvent ignoré en tapant, dans son moteur de recherche, pujadas pape.

Cher googlisateur égaré, tu fais erreur: David Pujadas a beau avoir le sourcil malicieux et le charme bellemèretistique, il n’a pas l’étoffe d’un pape: lorsqu’il raconte n’importe quoi, il s’excuse. Et pas 500 ans après: le lendemain. Ou irait l’église catholique avec un illuminé pareil?

Mais l’idée de départ est bonne: l’église catholique est de moins en moins fashion (quoique) et, pour redorer son blason, devrait se faire plus cathodique. C’est vrai, quoi, Monseigneur Matzinger il est sûrement gentil avec les vieilles dames, mais si il passe jamais chez Drucker, sa carrière papesque ressemblera à celle d’un Anaclet. Pour être pape, prince de Monaco ou maire de Bümpliz, de nos jours, il faut être charismatique, téléhygiénique, savoir raconter des blagues et plaire aux belles-mères.

C’est pourquoi je propose officiellement la candidature à la papitude d’un type qui correspond à toutes ces conditions: Michel Drucker.

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