C’est une suite. Donc forcément, c’est beaucoup moins bon mais ça va faire un succès commercial quand même et ça va booster les ventes de dvd du premier épisode.
Donc, le timide qui croise une charmante inconnue au sourire iridescent, en général, il ne fait que la croiser. Et naïvement, il se dit que si il trouvait un prétexte pour aborder la susmentionnée, il finirait bien par réussir à lui faire croire qu’il est drôle, culturé, tout ça et à la convaincre d’aller voir si la rose qui ce matin avait déclose.
Des fois, il observe discrètement ses camarades non-timides. D’un côté, il s’intéresse à leurs stratégies d’approche, de l’autre les voir prendre des bides le comble lâchement de bonheur. Il prend des notes mais se dit qu’il n’osera jamais des trucs habiles et malicieux du genre “madame vous êtes chatoyante comme un champ de blé en Antarctique”, “bonjour, c’est pour un sondage” ou “t’as pas du feu”. Et se dit, qu’à lui, ça ne lui arrivera jamais. Surtout parce qu’il ne sait pas dessiner.
Des fois, il confie ses cerises.
Euh excusez-moi, j’ai un double diabolique qui passe son temps à faire des jeux de mots déplorables.
Des fois, il confit ses problèmes à une pote qui ni une ni deux retrouve le numéro de téléphone de la mademoiselle et apprend ainsi que la mademoiselle est une madame. Du coup, le timide évite soigneusement les 148 kilomètres les plus proches du lieu d’habitation de ladite madame.
Mais des fois, il arrive quand même que de gentes damoiselles évitent au timide de devoir faire le premier pas, en l’abordant nonchalamment. Du coup, le timide subit une accélération cardiaque proportionnelle à la vitesse du vent au carré sur douze. Son visage prend de magnifiques teintes rouge foncé, il se met à transpirer si abondamment que la déshydratation le menace et là il se dit que si il tombe dans les pommes, ça va lui faire un sujet de conversation avec la jeune fille, mais il risque de paraître peu à son avantage, quand même. Et il se rend compte que ce n’est pas la première phrase qui est dure à trouver, mais au moins les 23 premières phrases.
Des fois, il est en train de manger un menu gastronomique au Manora de Lausanne, une jeune fille se pose à sa table, ils font la conversation, il repart bosser et se rend compte qu’il aurait peut-être du dire un truc du genre “rendez-vous demain même jour même heure même place”.
Des fois, une jeune fille sympathique bien qu’éméchée lui propose de boire un verre, il lui fait un sourire coincé, se retourne vers la serveuse et se rappelle soudainement que en fait, la serveuse, c’est la dame avec qui il dort à cette époque de sa vie.
Des fois, la fille lui demande ce qu’il est en train de faire en se penchant comme ça, là, tu vois le genre et il se dit que franchement, de son temps, les gamines de 13 ans ne se penchaient pas comme ça, là, tu vois le genre.
Et des fois, la technique d’approche de la dame lui échappe totalement. Elle lui demande s’il a un natel et, pendant qu’il le cherche en tremblottant, elle se penche vers le journal qu’il était en train de lire et lui demande: “c’est qui, lui, là?” Du coup, non seulement le timide est tremblottant, mais en plus il est perturbé. Et en plus, il a oublié son téléphone portatif à la maison.
(Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait purement fortuite. En plus, y a statistiquement 57 chances sur 2 millions pour que tu lises ce billet et que tu gratifies ton écran du même joli sourire que celui que tu m’as fait en partant)
à l’unanimité, je vote le retour du double maléfique
Elles ont bien tort.
Et le tort tue. Ou lézard, je ne sais jamais.
Mais qui, elles ?