piscine municipale

J’ai découvert un blog au contenu d’une lucidité impressionnante.

Mais en fait, j’ai découvert un autre truc sur la page d’accueil de u-blog. Un truc terrible et terrifiant. Les blogs, dans leur immense majorité, ne parlent ni santé, ni gastronomie, ni rencontres. Ils évitent comme la guigne les sujets tels que télévision, voyages et sciences. L’immense majorité des blogs sont des journaux intimes.

Et comme me faisait remarquer un type à qui je faisais remarquer que des fois, la majorité elle dit des conneries, mais on parlait élections helvétiques et pas blogs, “Si que c’est le peuple qu’il l’a dit, alors c’est que c’est que le peuple il a raison.”

Ca fait 178 notes que j’écris des trucs pas vraiment intimes et vraiment pas journalistiques. Z’auriez pu me prévenir quand même. Mais c’est en faisant des erreurs qu’après on n’en fait plus, sauf certaines erreurs qu’on fait 45 fois en deux ans dans la joie et l’allégresse, comme disait un type célèbre mort dont le nom n’est pas passé à la postérité vu qu’il n’était pas super intéressant, comme gars.

Je vais donc réparer cette erreur et vous raconter ma vie trépidante et dubitatoire. Qui a dit on s’en fout? Oui ben si tu t’en fous t’as qu’à pas lire…euh si, si, faut lire, mais tout en faisant semblant de jouer du biniou en tenue de rugbyman namibien. Parce que bon, j’écris pas pour être lu, mais quand même, si j’étais lu que par la famille Berlincourt de Mezieux (69), écrire aurait autant d’intérêt que de regarder la Petite Maison dans la Prairie en urdu. Sauf que ça m’apprendrait pas comment on dit “Mais voyons, Charles Ingalls, vous savez bien que nos invités n’aiment pas les gourmandises” en urdu, mais là je m’égare.

Donc, ma vie. Quand j’avais six ans, j’étais d’une taille plutôt inférieure à celle qui est la mienne aujourd’hui. Je fréquentais alors assidûment les tripots mal famés de Treycovagnes. C’est à cette époque que je découvrissait la pelote basque, activité ludique qui n’allait nullement m’intéresser.

Je me rappelle encore des soirées mouvementées que nous passions les soirs de réveillon, fort peu nombreux en cette terrible période de récession économique et bataviaire. Mon oncle Achilée interprétait les meilleurs morceaux d’Hélène Ségara au bandonéon pendant que mes onze frères et soeurs reprenaient en choeur une part de tarte aux griottes d’élevage.

Et puis, tout a changé le jour, funeste et roboratif, où rien ne fut plus comme avant. Soudain, les choses devenirent différentes. Rien ne ressemblit plus à comme c’était avant que ça soit différent. C’était, je m’en rappelle comme si c’était hier, hier. Sur le coup de midi. Comme chaque jour, futile et innocent, je sortis de mon boulot qui me paie tous les 25 du mois parce que c’est fait par des ordinateurs alors ils oublient jamais de le faire parce qu’ils sont malins, même si des fois ils le sont pas très, par exemple quand ils me disent qu’ils n’ont trouvé aucun t610 alors que franchement, il est quand même visible ce bon dieu de t610, même une poule y retrouverait ses petits, pour aller dépenser une partie de ma paie gagnée à la sueur de ma troisième lombaire dans une infâme gargotte où je pourrais me restaurer de quelque civet de cheval à la mode de chez nous, mais pas de chez nous en fait, de chez les types du restaurant.

Je vais vous raconter ma vie, donc. Et bien, des fois, avoue-je, il m’arrive d’avoir 19 minutes à tuer et de le faire en improvisant des conneries que personne ne lit jusqu’au bout, j’espère, sinon ça veut dire que vous êtes vraiment désoeuvrés, faudrait voir pour vous inscrire dans un club de scrabble, sur le clavier de mon écran, ce qui présente l’incroyable avantage de faire croire que je bosse, vu que j’exerce une magnifique profession fort décriée où on tape avec ses doigts sur d’innocents claviers de type qwertz, mais je pense que ça marcherait aussi avec des azerty. Mais nous on a des qwertz par mesure d’économie, vu qu’un clavier azerty en vaut deux.

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