du temps à perdre

Je suis fatigué, raide mort, lessivé, ereinté, vidé, out et même un peu fourbu, j’ai mal partout. Bref, je suis content. Des valises en carton sous les yeux et un sourire fallacieux (oui, je sais, mais j’avais envie de dire fallacieux). Ah oui, en fait, quand je dis mal partout, c’est une expression. Mon coude droit, par exemple, n’est pas excessivement douloureux.

Mais c’est pas de ça que je voulais parler, en fait. A la base, je voulais faire un billet sur la dendrochronologie, mais je suis dit que ça intéressait personne. En tout cas moi, j’avoue que je m’en contrefiche éperdument.

Ah oui, je dis billet maintenant et plus post, note ou glutzubure à variatrons. Paraît que l’inventatrice officielle du mot billet c’est Steph . C’est normal, nous autres, en Suisse, on aime les billets. Sauf les billets de train pour Krauchthal-Aéroport. En voiture s’il vous plaît. Première classe secteurs A et C, wagon restaurant secteur B, attention, ce train ne dessert pas les gares de Bümpliz-Nord parce que c’est pas sur sa route ni de Morges, comme ça, à cause d’idées préconçues sur Morges.

Depuis que y a Carrefour à Bienne, plus personne ne va faire ses commis à Schönbühl. C’est dommage, c’est plutôt chouette Schönbühl, surtout niveau parkings, mais je me demande si ils mettent un truc dans les pâtes ou alors c’était peut-être les poissons à huit bras va savoir.

Oui je sais, mais j’avais besoin de faire un billet totalement rien à voir, c’est bon pour la repousse de mes gencives. C’est un conseil de mon docteur. Pas mal, ce savon pour les mains. Il est 10h22 et j’ai pas encore fait ce truc que je devais faire de toute urgence avant 10h23 sinon le monde va s’effondrer, les martiens vont attaquer le Lieschtenstein et George W. Bush va devenir président des Etats-Unis.

Y a encore des gens qui sont encore en train de lire, là? Soit. Pour les décourager, je vais parler de la théorie des particules inversées appliquées à la tonte des moutons irlandais. Plus que six minutes et il sera six minutes plus tard. Six minutes, ça peut être hyper court si on est en train de se gratter les omoplates, mais le mec qui est resté debout pendant 12 ans, les six dernières minutes ont du lui paraître longues.

Mes collègues voient mes doigts graciles et vigoureux s’agiter, mais seulement deux à la fois parce que je trichais en dactylo, alors ils croient que je bosse. De tous ceux qui trichaient en dactylo à l’école, je suis d’ailleurs pas celui qui a le plus réussi dans la vie d’ailleurs, si on admet que réussir c’est faire un boulot plutôt sympa si on aime, avoir une épouse blonde, être super riche, signer des autographes et tutoyer Alain Morisod, mais je suis pas sur qu’ils se connaissent en fait.

Ah ben 5 bons sixièmes des six minutes se sont écoulées. Je vais me munir de mes instruments de travail et aller regarder mon accompagnateur travaillistique de ce jour avec ce regard mi-inquisiteur, mi-inquiet, mi-vaporeux qui veut dire: “Oh, on y va, ou quoi?”

Dont acte

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One Response to “du temps à perdre”

  1. toimêmetusais says:

    Parfois il arrive des trucs étranges quand on clique sur un tag aguicheur….