tout travail mérite salière

Bloguer, ça prend du temps. Il faut faire semblant d’avoir des trucs à dire, les dire, répondre aux commentaires, aller lâcher quelques commentaires de ci de là histoire d’exister, photographier son chaton, bref, c’est du boulot.

Or, il y a bien des gens qui sont payés pour jouer au ping-pong, pour agiter les bras comme des andouilles le soir au milieu de la route ou pour dresser des PONEYS, y a donc pas de raison pour que bloguer ne nourrisse pas son homme. Ou sa femme. Et comme disait souvent Lao-Tseu, si les gens, ça les dérange pas de t’acheter du vide, y a pas de raisons pour que tu leur en vendes pas.

Le moyen le plus simple, c’est de barder son écran de pub façon tf1 un soir de champion’s league. Mais tu perds vite des lecteurs parce que t’es obligé d’interdire l’accès aux épileptiques.
Tu peux aussi lancer une souscription. Mais ça marche trois jours, après les gens oublient de te payer, ces ingrats, faut le leur rappeler régulièrement et au bout d’un moment, t’as un peu l’impression d’être en train de jouer de la guitare dans les couloirs du métro alors que personne ne sait ce qu’est devenu Harlem de la Starac.
L’autre moyen à la mode, c’est de publier un livre, on attend d’ailleurs avec impatience la sortie de Moa é mé pot de Kevin du 25, qui comprendra quelques textes inédits. Mais le problème, c’est que faut trouver des gens pour l’acheter.

Il faut donc trouver des moyens alternatifs de rentabiliser le blogging, sinon notre pays perdra ses forces vives et on sera obligé d’importer des blogs polonais de mauvaise qualité.

Voici donc quelques pistes, mais je vous invite à en explorer d’autres (attention toutefois à ne pas explorer de pistes noires dans votre moniteur)
– organiser un service de rencontre entre vos fidèles lecteurs (mais ça marche moyen)
– rendre payant l’accès aux photos de chatons
– fabriquer discrètement des questionnaires dont vos amis blogueurs sont si friands et y insérer tout aussi discrètement des questions genre “sur une échelle de 1 à 10, pouvez-vous me dire, monsieur, si vous préférez les petits pois ou Pascal Sevran”. Vous pourrez ensuite les revendre discrètement aux instituts de sondage qui ne seront plus obligés d’engager des jeunes gens un peu nuls pour leur enquête sur le bénévolat en milieu urbain
– vendre aux enchères le stylo avec lequel vous jouiiez si prestement tout en réfléchissant à la tournure qu’allait prendre votre célèbre note sur la belote basque
– vendre aux enchères des bracelets brésiliens
– demander 1 franc du comm lâché, parce que un commenting de qualité, c’est des heures de boulot (rabais de 10% à partir de 50 comms/mois)

Voilà. La prochaine fois, je vous expliquerai comment gagner votre vie si votre hobby n’est pas le blogging, mais le macraming.

2 Responses to “tout travail mérite salière”

  1. Bonnie and Clyde says:

    Toujours aussi créative, bravo pour ce blog, très sympa. Je continue à te lire sur l’autre, même si je ne commente pas, j’étais juste un peu surprise de retrouver ces articles là-bas.
    En fantômette tu es bien aussi ;)

  2. raph says:

    ah non, ça va pas recommencer ?