les bons contes font les bons amis

Au risque de n’être pas politiquement correct, voici un conte de Noël, avec une très jolie morale.

Il était une fois, dans un lointain et étrange royaume, un jeune lutin nommé Gönnöfrü. A la fin de ses études de borbologie, il décida de se mettre à son compte. Mais les temps étaient durs en ce temps là et il se trouva fort dépourvu quand la bise fut venue.

Il finit donc, comme tout les lutins, par aller travailler pour le père Noël, (y a des Broyards qui lisent?)même si il avait entendu dire que (non, parce que si jamais, passe-moi un coup de fil à partir de dimanche)c’était super mal payé et que y avait même pas de treizième.

Gönnöfrü partit donc s’installer sur l’île Christmas, où réside la famille Noël. Il se trouva une place en collocation avec une bande de lutins sympas, Strüüfüü, Öfenstrüë et Raymond.
Tous les soirs, les lutins jouaient aux cartes, rêvaient d’un monde meilleur, mangeaient des chips ou lutinaient de jeunes lutines. La journée, ils fabriquaient des pokémon, des Barbie chevelure chatoyante, des bouteilles de vin et des cendriers moches pour les cadeaux de Noël du monde entier, douze heures par jour, pour un salaire de misère. Pendant ce temps-là le père Noël courait la gueuze, donnait des interviews et jouait au Cluedo.

“C’est quand même pas du juste”, se disaient les lutins, “nous on bosse comme des trolls et c’est l’vieux qui tire toute la couverture à lui.” Strüüfüü, qui était anarchommuniste, lança alors une grève. Les jours, les lutins défilèrent en scandant des slogans, tout en brandissant des pancartes avec des inscriptions révolutionnaires, mais quand même un peu crétines, des fois, faut bien dire ce qui est. Le père Noël leur répondit que “rien à foutre, si vous refusez de bosser, je délocalise en Chine.” Ils ne le prirent pas au sérieux, ils le prirent dans les dents. Le père Noël déplaça la fabrication de tous les cadeaux du monde en Chine, même le ravissant collier en bois des Alpes véritable fabriqué à la main par des petits enfants aveugles de Haute-Ardèche, celui qu’on va offrir à tante Adèle, il ira si bien avec sa robe en taffetas.

Les lutins se retrouvèrent au chômage. D’aucuns sombrèrent dans l’alcoolisme, d’autres se firent passer pour des nains et débutèrent une prolifique carrière d’ornements de jardin. Gönnöfrü, qui aimait bien les internets, se lança dans le commerce. Il venda des adresses en .cx, vu que ça n’intéressait personne sur les îles Christmas, et lança un site de rencontres.

Il devint immensément riche et s’acheta une douze rennes pour emmerder ce plouc de père Noël. Gönnöfrü, qui jusque là avait été un lutin plutôt gentil, tomba alors dans le tuning. Mais comme il est pété de thunes, les gens font toujours semblant de le trouver sympa et lisent régulièrement son weblog, sauf son ex-pote Strüüfüü.

2 Responses to “les bons contes font les bons amis”

  1. pouet girl says:

    merci pour le site, c’est vrai que j’en cherchais partout mais impossible de trouver un bon site de lutinage de nos jours . :)

  2. raph says:

    ah, tiens, je me demande si c’était le même site quand j’ai posté ce post