Ô koudou au cou doux

Attention lecteur, ce billet est authentiquement inspiré de faits réels tirés d’une histoire vraie.

Les plus grands spécialistes en zoologie, sociologie et petits logis, s’accordent à penser que le taux de criminalité serait moins élevé dans la jungle luxuriante que dans notre environnement urbain habituel. Quand j’ai lu ça entre 2 gifs sautillant sur le skyblog de bogossdu34, j’ai pris le premier avion pour la Tanzanie.

C’est un charmant pays, avec à l’est des pirates à la gâchette facile, à l’ouest des barbares à la machette facile, et au milieu des lions à la mâchoire facile. Autant te dire que c’est pas de la petite jungle en mousse de polychloroprène, et que je commençais à vaguement douter de l’avis des spécialistes. C’est là que j’ai aperçu mon premier koudou.

Je vais pas te faire un cours de zoologie, le koudou est un cousin du poney, version gazelle. Une sorte d’impala tuné, quoi. Inutile de te dire que je suis tombé amoureux sur le champ (enfin, sur la pampa plutôt), d’autant que le matois animal effectuait une suggestive nutation. (Je vais pas te faire un cours de français, la nutation est une cousine du dodelinage, une sorte d’oscillation involontaire de la tête, qui me permet de me la raconter grave sa mère avec des mots ke je connais pas LOL t’as vu)

Bref, le koudou, pas si bête, comprit quel danger potentiel représentait ma présence, et avec l’agilité de la belette aquatique et la vélocité du cormoran des sables, il s’élança dans la brousse. Mais hélas, le c½ur a ses raisons que le raisin de connait point, et je ne pu m’empêcher de courir à la poursuite du mammifère, à moitié curieux, à moitié fébrile, et à moitié en pensant que la blague du mec qui ne sait pas compter les moitiés a sans aucun doute déjà été écrite ici même il n’y a pas si longtemps.

La poursuite s’avéra laborieusement répétitive : à chaque coup, je rattrapais le koudou pour qu’il s’échappe à nouveau. Et l’animal tenace (ou joueur ?) me fit le coup une bonne centaine de fois, si bien qu’à la fin je dû suspendre mes jambes fatiguées pour rétablir une circulation veineuse de premier choix avec de vrais morceaux de globules rouges à l’intérieur. C’est un vieux remède d’optimisation du système artériel que ma enseigné un marathonien. Ou ma grand-mère, je ne sais plus.
Quoiqu’il en soit, de ma poursuite à travers la savane est née l’expression que vous connaissez sans doute : “pendre les jambes à cent coups”.

5 Responses to “Ô koudou au cou doux”

  1. Algayani says:

    Clap clap!

    (Peut-être que ta grand-mère courait des marathons?)

  2. Guyzmo says:

    J’aime beaucoup rigoler tout en me cultivant !

    Apprendre la définition de nutation d’aussi belle matière n’est pas donné à tout le monde.

    Par contre la fin m’a laissé sur la mienne et manque de mordant, voire de poney sémillant.

  3. TT02 says:

    Wahou un coup à prendre un coup de sang !

  4. tupeutla says:

    Un beau cou étiré dans les règles de lard. Très bleu, ne fait absolument pas tache ici.

  5. Jean-Pierre le Poney Magique says:

    Et las papas papous pas à poux, alors ?