La solitude du singe

8H30, J’empreinte mon trajet quotidien pour me rendre au travail.

Deux changements, onze stations, 98 marches, deux escalators.

Les couloirs gris s’enchainent. Une vague me frappe et me donne la nausée, l’odeur. Même à la nausée, j’y suis habitué.

La rame arrive. Je monte. Mon casque sur les oreilles, isolé, j’évite les conversations sur la météo, Sarkozy, la secrétaire du 2ème qui ne fait pas son travail, les volcans qui explosent, la pute des footballeurs, les études brillantes du petit dernier, la soirée bien arrosée d’hier; la musique comme un rempart à la banalité. Fichtre, comment diable Christophe Maé a-t-il pu se glisser dans cette playlist. Aucun souvenir.

Un dernier plaisir subsiste, regarder les visages. Tout y passe; des tristes, des beaux, des fâchés, des vides, des souriants, des dormants, des amoureux et même d’anciens candidats déchus de la Nouvelle Star. Ils se touchent , serrés comme dans une soirée zouk, pourtant la barrière de leur solitude reste infranchissable.

Mais quelle est la solution?  Comment sortir de cette routine inéluctable qui vous traverse comme spectre donnant le frisson mais qu’on ne saurait définir? Comment secouer le prunier du quotidien?

J’ai trouvé.

Désormais, je voyagerai habillé en danseuse du Lido en lisant à haute voix des notes du blog bleu.

One Response to “La solitude du singe”

  1. TT02 says:

    \o/ désormais je vais prendre le métro !