Des fois, dans la vie, on dit des trucs.
Prenons un exemple:
Madame Chompard discute avec sa voisine, madame Gremuche. Elles parlent de tout, de rien et de la famille. Madame Gremuche avoue que son petit dernier, qu’elle avait pourtant élevé de son mieux, un garçon poli et propre sur lui, a très mal tourné puisqu’il entreprend des études de droit. Et là, madame Chompard répond: “Il faut de tout pour faire un monde”.
Alors je veux bien, dans l’urgence de la situation, tu veux dire un truc sympa, tu lis le désarroi sur le visage de ton interlocuteur, tu agis vite, tu ne pèses pas le poids de ton mots (en action cette semaine, 50 francs le kilo). Mais quand même… “Il faut de tout pour faire un monde.”
Qu’est-ce qu’elle en sait, madame Chompard, hein? Combien elle en a fait, des mondes. A la limite, une fois, à Civilization, elle a joué avec les Aztèques et un moment, les Mongols l’ont attaquée en traitre. Bon. Mais elle a jamais vraiment fait de monde elle même. Alors qu’est-ce qu’elle en sait, si il faut vraiment de tout?
Est-ce que quelqu’un peut me prouver que, par exemple, si y a plus de griottes au sirop M-Budget à la Migros, c’est impossible de faire un monde?
Non parce que le mien, je vais le prendre sans anchois, merci.