Oiseaux sans queue ni tête

“On va faire des photos, c’est pour le site ouaibe de la boîte”

Devant cette situation, observons-les réactions.

Le paranoïaque
“Quoi? Ma tête sur internet? Non mais ça va pas???” sont ses premiers mots. Personne ne comprend bien bien pourquoi, mais peut-être que sa famille ne sait pas qu’il bosse dans cette boîte et croit qu’il est balayeur au FBI.

Le pas photo-hygiénique
Il se demande vaguement pourquoi ce genre de trucs arrivent toujours le jour où il a une coupe de cheveux en pétard, des valises sous les yeux et un rasage semi-aléatoire. Il se rend compte qu’en fait, il a toujours les cheveux en pétard, des valises sous les yeux et un rasage semi-aléatoire. Il essaie vaguement de sourire, sauf que le flash arrive juste au moment ou les fossettes cèdent la place à des vraissettes. Il sera ensuite obligé d’éliminer un à un les gens qui iront sur le site de sa boîte.

Le facétieux
Il fait des grimaces, des mimiques, tout ça. Malheureusement, le seul cliché où il faisait son sourire de communiant est loupé et le monde entier (enfin, les 12 personnes qui iront voir le site) le verra en train de prendre son regard mi-James Dean mi-Bugs Bunny.

L’opportuniste
Il en profite pour demander des doubles des photos pour son passeport et son permis de conduire.

La (euh si je mets blonde je vais avoir des problèmes avec le CSA?)
Elle n’a pas bien bien compris que la photo était pour le site ouaibe de l’entreprise et pas pour une campagne mondiale d’affichage. Elle commence par râler que vite, j’ai beaucoup de boulot, avant de se recoiffer, de se remaquiller, de filer se racheter des habits. Elle prend une pose à la fois éthérée et suspicieuse, avec un quelque chose de glamour dans le genou droit. Elle demande à voir les photos (parce que bon, c’est du numérique), demande une deuxième prise, puis une troisième.

Le photographe
Il part trois mois en dépression.

Le type atteint de troubles obsessionnels compulsifs
Il profite de la situation pour faire une liste de trucs.

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