Comment, savate?

Tout le monde connaît la célèbre famille Schumacher: Michael, le joueur du FC Echichens, Joel, le Réalisateur, Scénariste, Producteur, Producteur exécutif, Costumier, Acteur américain, Harald, le catcheur et Ralf, le frère de l’autre. Mais moins connu est le funeste destin de Sean Schumacher.

Fils d’un cordonnier, Sean était mal chaussé. Alors que tous ses camarades arboraient de sémillantes chaussures de basketball munies d’une ravissante bande clignotante ou des soccolis fantaisie, le malheureux Sean était obligé d’aller par les rues flanqué d’horribles godasses même pas à la mode. A cette époque, la mode orthopédique jouissait d’une importance certaine, et le pauvre Sean était la risée de ses petits camarades (sauf d’un)(mais c’était un peu un con). Lorsqu’il demandait pourquoi il n’aurait pas le droit, lui aussi, à une paire de Doc Martens rehaussées fuchsias, car la mode avait changé depuis le début de l’histoire, son père lui disait que un jour, mon fils, tout ceci sera à toi et qui si tu commences à être bien chaussé, où va la tradition, c’est le début de l’anarchie, est-ce que tu pourrais me passer les patates s’il-te-plaît?, bref, c’était pas le pied. (son père lui disait aussi de boire beaucoup de café, car il trouvait le mocca sain, mais on s’éloigne totalement du sujet, je t’en prie)

Alors, Sean décida, en son fort intérieur (il s’était fabriqué un fort en cartons de grolles, à l’intérieur de sa chambre, pour déconner), qu’un jour il serait le roi de la chaussure. Pour s’entraîner, tous les matins, il faisait une série de pompes. Ce n’est pas tellement que ce métier le bottait, mais c’est qu’il voulait prendre sa revanche sur le destin et trouver chaussure à son pied chaque fois qu’il le désirerait.

Alors qu’il n’était encore qu’un étudiant en cordonnerie artistique, Sean Schumacher tomba éperdument amoureux d’Helge Würnsz, la ravissante fille d’un important fabricant de semelles orthopédique. “J’ai enfin”, inpetta le jeune homme, “trouvé chaussure à mon pied”. Las, quelque temps plus tard, la jeune fille tourna les talons et s’en fut avec un fabricant de ukulélé bulgare.

Sean était au plus bas. Il avait le moral dans les baskets. Il décida d’abandonner le monde du vêtement pédestre et partit vendre des chaussons aux pommes en Charentes, où il se maria et eut vingt-deux enfants, dont un est devenu trompettiste, mais pas les autres, merci.

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