Mi-figue, mitoyen

Si j’ai bien compris ce que j’ai lu dans internet, nous, les blogueurs, on fait du journalisme citoyen. J’ai longtemps essayé de comprendre ce terme.

Alors j’ai pris mon petit Bob sous le bras, et je l’ai ouvert à la page des citoyens. Parce que si nous, les blogueurs, on est des journalistes citoyens, ça veut dire que nous, les journalistes, on n’est pas des citoyens, sinon y aurait pas besoin de préciser. Alors Bob, pour citoyen, il connaît trois antonymes: étranger, barbare et sujet.

Bon. La première, c’est pas ça: selon une rapide statistique, y a des tas de journalistes citoyens étrangers. Et pas des masses de journalistes étrangers à la conférence de presse du club des accordéonistes (ils vont organiser une rencontre interdistrict en 2012). Je sais pas pourquoi, d’ailleurs, la presse internationale a pas daigné se déplacer.

Je connais aussi 2-3 journalistes qui mangent un peu comme des barbares. Mais des là où ils passent, l’herbe ne repousse jamais, non, pas des masses.

Je connais aussi 2-3 journalistes hors-sujet. Bon, mais de là à leur enlever leur citoyenneté, y a quand même un pas.

Alors j’ai réfléchi, et je me suis dit qu’il n’y avait qu’une seule explication possible. Si les journalistes non-citoyens ne sont pas citoyens, c’est qu’ils vivent dans un monde parallèle. A la clôture de la rédaction, ils passent par une porte scintillante et ils entrent dans un monde parallèle où y a que des journalistes. (et des bistrots, bien sûr). Ils s’appellent journaliste grognon (mais non, François, je parle pas de toi), journaliste farceur, journaliste prétentieux, journaliste musicien (mais non, Pascal, je parle pas de toi)(vraiment pas), journaliste coquet, journaliste costaud, ils vivent des tas d’aventures et ils se battent contre le terrible Secrétaire de Rédaction.

Après, je me suis rappelé que en fait non.

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