aujourd’hui, on n’a plus le droit

Nul n’est parfait, disait souvent Lao Tseu à sa crémière.

Ainsi, il faut, au risque de choquer les plus sensibles d’entre vous, que j’avoue un truc. J’achète, chaque année, le CD des enfoirés.
C’est plus fort que moi, c’est compulsif, je peux pas m’en empêcher. Même si j’ai commencé à me méfier un peu d’eux le jour où je les ai vus obliger un alcoolo à s’affubler d’un maillot de l’équipe de France et à chanter la Marseillaise. Le type l’a d’ailleurs très mal vécu. Depuis, pour se venger, il ne fait plus un plateau télé sans sa blondasse de compagnie, même qu’en plus il fait du chantage et oblige les gens à la faire chanter.

Cela dit, les Enfoirés, ça a des avantages: déjà, c’est une bonne action, de l’argent pour les restos du coeur, tout ça. Et puis ça a été créé par un comique mort, et il est de bon ton de dire du bien des comiques morts. En plus, ça permet de se refaire une culture en variétoche française. Ils pourraient reprendre Brel, Brassens, Ferré ou les Ludwig. Ben non, ils préfèrent Obispo et Herbert Léonard. Et puis, qui se souviendrait aujourd’hui d’Elsa, de Marc Lavoine ou de Garou sans leur participation annuelle aux Enfoirés?

Enfin, pour les jeunes qui rêvent de gloire staracadémique, les Enfoirés ont également du bon. Chaque année, des comiques, Mimie Mathy, des actrices, des mannequins plus belles quand elles se taisent ou Patrick Fiori prouvent, à longueur de chansons péniblement ânonnées que chanteur, c’est comme plombier, c’est un métier.

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