Le franc, j’y pane.

Aujourd’hui, 6 janvier, c’est le jour de l’Epiphanie, jour traditionnellement consacré au mangeage de galettes. Le jour de l’Epiphanie, celui qui trouve la fève dans sa galette devient le roi de sa maison jusqu’à la fin de la journée. Il peut alors lever des armées, prélever de nouveaux impôts, déclarer la guerre aux maisons voisines et exercer son droit de cuissage (le droit de pincer les cuisses de ses frères et soeurs).

Mais d’où vient cette étrange coutume?

Nous sommes le 6 janvier 1, en Galilée, (là où les mappes-monde ont été inventée). Fidèles comme une ombre, Melchior, Gaspard, Balthazar et Fanny suivent des yeux l’étoile du Berger. Un peu comme Christophe Colomb et ses trois caravelles. Ils ont dans leur bagages Laure, la mire et l’anse d’Hans, qu’ils veulent offrir au petit Jésus, le douzième fils de leur concierge. Ce sont de jeunes mages ambulants, qui véhiculent de par le monde l’Art Secret que leur a transmis le grand Garcimore lui même. L’un d’entre eux sait même faire disparaître des lapins, mais la légende ne dit pas lequel (la légende est une conne).

Soudain, les mages prennent une décision qui va changer diagonalement le cours tumultueux de leur existence. Ils s’arrêtent dans une modeste auberge, afin d’y savourer quelque frugal repas. Pour le dessert, ils s’accordent une petite galette. Le malheureux Melchior croque malencontreusement dans un disque de Dave que le boulanger avait perdu dans sa pâte. Il se casse une dent et doit alors se faire poser une couronne. Son ami Balthazar qui, malgré son nom ridicule, a toujours le mot qui console, lui dit: “On dirait que ce serait toi le roi”.

Depuis, la tradition est restée, sauf que le Dave a été remplacé par une fève, plus digeste.

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