Les hommes préhistoriques vivaient souvent dans de luxueuses cavernes tout confort, foyer agencé, vue sur la mer, WC et douche séparés. Puis, un jour, ils décidèrent, plein d’usage et raison, qu’il était grand temps de se caser, d’arrêter un peu avec le nomadisme, que cette vie de patachou n’était plus de leur âge de pierre.
Mais tu imagines bien que ça ne s’est pas fait comme ça.
Tellement d’années avant Jésus-Christ que les gens pensaient que c’était un footballeur, Jésus Christ, l’Homme commença à domestiquer vaguement deux-trois bestiaux, tels le poney sauvage des steppes et l’huitre bigarrée, histoire d’avoir toujours à proximité de quoi se faire un sandwich. Il continuait de nomader, moins qu’à la désopilante époque de la traque au mammouth, mais quand même.
C’est à cette époque que le jeune Uhgrgurh le fou tint ce langage à son chef, UuhGruhr le rusé. “Tu vois, on pourrait construire des tas de petites cavernes individuelles, genre en bois, les unes à côté des autres, pas trop près comme ça on n’aurait plus besoin de dormir à côté de UuhGruhr, qui ronfle quand même un peu, mais pas trop loin comme ça on pourrait se faire des soirées djembé de temps en temps et on limiterait la période de nomadisme à juillet-août, on planterait un peu de sorgho et des chèvres comme ça on n’aurait pas besoin d’aller chercher la bouffe trop loin, on vivrait pieds nus et les portes n’auraient pas de clés”. Un programme politique ambitieux qui ne convainquit pas UuhGruhr: “Bien sûr, l’idée me semble audacieuse, mais je crois que le peuple n’est pas prêt et que dois-je faire, je vous le demande, Uhgrgurh, que dois-je faire, fouler ainsi au pied la volonté du peuple ?”, répondit-il et, pour mieux marquer sa foi en la démocratie naissante, il asséna un coup de massue sur le crâne du godelureau.
Uhgrgurh, qui était un jeune rebelle dans sa tête, décida pourtant de tenter l’expérience. Il fuit, partit s’établir dans une vallée du coin et s’y installa un trois pièces avec jardin, quelques arpents de terrain et deux trois moutons laineux. L’ère était à la verdoyance outrancière et sa petite entreprise ne connut pas la crise. Si bien que, lassés de marcher inlassablement sans raison, quelques congénères vinrent s’établir aux alentours. Le premier village était né, très vite, aux fermes s’ajoutèrent une forge, un bar, un supermarché et Uhgrgurh abandonna son métier de fermier pour se lancer dans l’organisation de safaris pour les habitants plus âgés nostalgiques de la chasse.
UuhGruhr le rusé, qui commençait à avoir des cors aux pieds, eut vent du succès du concept de village et décida de revenir s’y installer. Deux ans plus tard, grâce à un vibrant discours sur la nécessité de préserver les valeurs traditionnelles de la vie locale face à l’insécurité provoquée par la sédentarisation massive et aux difficultés manifestes d’intégration des nomades, il se fit élire maire. Sa première mesure fut de faire bannir le jeune Uhgrgurh, accusé de fomenter un complot contre la pérennité villageoise, car déjà à l’époque, il n’y avait pas tellement de moralité à la fin des histoires.
Ben merde alors.
Salaud de UuhGruhr le rusé !
ton blog est démentiel ! Ca me défrise à chaque lecture !
Merci messie :)
Et c’est là que lHommme est devenu con.
…il a ainsi inventé l’agriculture, l’élevage, la propriété privée, donc le vol, les flics, les curés, la guerre, puis la télé…
je pense sincèrement qu’il portait déjà le germe de la connerie bien avant
Z’étaient pas bleues aussi, et en quelque sorte accrochées à la colline, en plus d’avoir pas de clé aux portes, les cavernes individuelles que proposait ce fou d’Uhgrgurh ?
Ça me dit vaguement quelque chose, ça…
@Nicolu = pour le messie, mieux vaut voir directement avec Maurice, ci-après :
http://dieu.tourtesmagazine.com/
C’est mieux même si c’est pas tout-à-fait différent…
As-tu lu “Pourquoi j’ai mangé mon père” ?
(Si si, ça a un vrai rapport avec cette note, si)
je suis déçue, tu nous ne as pas parlé de l’invention de la fourchette
Toi aussi t’es fan des Gilmore Girls?
Terrible ce Taylor, il ferait tout pour avoir le dernier mot.
Et le jeune Uhgrghur est un gars intelligent et plein d’avenir : avoir des Moutonss laineux dans ses prés est un gage d’intégrité.
La vie de patachou, c’est mieux que la vie de religieuse, même au chocolat.
Ouiii un patachou à la crème
J’adorrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
Ils reprennent ton billet sur bétapolitique.
Chapeau.
Mince, me suis fait eu, j’ai cru que tu racontais la naissance du club med’…
et dire qu’ils n’enseignent pas encore ça à l’école…
j’espère que ça viendra !
Mais pourquoi ce post a pas 5 étoiles ? je comprends pas les gens.
il devait me rester quelques lecteurs de droite
c’est pas moi ! c’est pas moi !
A l’époque on pouvait choisir d’éléver un animal ou deux, alors on a choisi une mammouthesse pour faire des gros fromages. je m’en rapelle encore, oh la crise.
Sans compter que la mammouthesse, pour un peu qu’on la laisse flirter, des fois elle faisait un mammoutheau.
Comme il fallait vite l’éliminer pour pas que les voisins – et surtout UuhGruhr – le voient, on s’en faisait un nouveau manchon, ou un sac à main. Très tendance, et si doux!
Bon, en revanche fallait le zigouiller quand la mammouthesse regardait pas, sinon elle devenait hystérique et essayait de vous zigouiller chaque fois que vous veniez la traire.
Alors forcément, ça avait une répercussion sur le coût du fromage (5 hommes au lieu d’un par tome de mammouth… forcément…) et l’inflation partait en vrille, les capitaux s’effondraient, et tout le monde n’avait plus qu’à redevenir nomade.
C’est comme ça que le capitalisme a fait ses premières victimes.
Au fait, où c’est qu’on participe à la démocratie sur ce blog?
J’ai pas trouvé les tites nétoiles.
Je suis myope le soir, mais bon, quand même.
Justement il y a confusion, à l’époque il y avait pas encore de moutons laineux, les gros moutons là-bas ce sont des mammouths laineux. Mais ne les laisser pas trainer à la pluie, ils vont fouler.
Uguru a inventé le concept du village, quel talent, quel génie, il a dû se faire des nouilles encor sur ce coup là.
Ses héritiers que nous sommes en jouissons à l’ envi jour et nuit. Que la vie est belle au village sans prétention.
Par contre même si l’ invention du supermarché s’ est révélée fructueuse sur le plan financier, il faut bien reconnaître que sur le plan tout autant artistique que spirituel la trouvaille du caddy aux roues bloquées (qui grincent, coincent, couinent) et qui nous dévalise notre compte bancaire aurait dû voir son créateur jeter dans la fosse aux lions. Quesqu’ on serait heureux sans cette cage d’ acier!
M’ enfin, aucun monde n’ est parfait, le sage Gourou ne le savait pas encore.
A bas le caddy, A vie le cabas! Pffffiou, j’ ai pas choisi un slogan facile à scander dans la rue de mon village!!!!!!!!!!!!!!
Bravo Raph, je me marre comme une baleine avec cet article.
Ayé j’ai trouvé pour voter? J’aime beaucoup les options affichées sous les étoiles quand on se balade dessus.
Quel talent! Mais quel talent!
Bien évidemment, en bonne perturbée du samedi soir, j’ai mis un ? eu lieu d’un !
Donc, je rectifie, il s’agissait d’un ! .
?
!
moralité non, mortalité oui, donc mort alité ! c’est beau le langage caverneux non (le tissu caverneux aussi mais là je crains d’aller trop loin dans l’imagerie populaire)
Me suis plantée, j’ai voulu mettre 5 étoiles, j’ai cliqué sur 2. (Ce qui est aisément compréhensible, les deux sont très proches, très)
Y’aurait-il point moyen d’annuler, des fois?
non y a pas, mais dans mon coeur il y a 5 étoiles
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