Après avoir déjà croisé moult de ses habitants en été, en train de devorer une fondue avec une bière par 35 degrés à l’ombre des jours où il faisait tellement chaud qu’il n’y avait même pas d’ombre, à force d’en croiser tellement sur les plages du monde entier, du moins celles où j’étais, les autres je sais pas mais bon je crois pas que ce soit une coincidence, à force d’avoir passé quelques après-midi devant de désopilantes séries télés, j’avais, avouons-le, quelques idées préconcues sur l’Allemagne.
Alors oui, les schleuhs ont d’étranges claviers, sans c cédille mais avec plein de trucs inutiles. Oui, ils ont des rayons entiers de saucisses à l’aspect parfois déroutant. Oui, les gens qui parlent la langue de Goethe et de Lieselotte Schaudi lisent de la presse de caniveau à la mise en page improbable et se passionnent pour les aventures automobiles d’un clone germanique de Nolwenn Leroy, au nom de famille imprononcable et à la voix inaudable. Bien sûr, ce jeune homme vient alourdir un lourd passé musical, en digne successeur de Nena et des Scorpions. Alors oui, ils ont des chapeaux ronds, vivent les Teutons.
Mais, depuis que je suis arrivé dans ce pays riche en hommes qui font rêver les ménagères de moins de 87 ans du monde entier, le pays de Derrick, d’Oliver Kahn et de l’Opel Vectra, je n’ai pas encore croisé un seul type en short-sandales-chaussettes avec un t-shirt passé couvrent difficilement une bedaine arrondie par des années de Bier mit Wurst.