Clèves charogne

Pendant ce temps, le pittoresque président de nos amis français n’aime pas la princesse de Clèves. Y en a qui croivent que ce serait un genre de pure combine si qu’il critiquerait la culture pour se faire croire pour un gars qui cause comme que les petites gens ils causent, du moins dans les romans de Fred Vargas et dans l’imaginaire torturé de ceux qui croient qu’il existe des grandes et des petites gens.

Pourtant, il n’est pas le seul à dénigrer la littérature. Ainsi, Simon Beaufoy, scénariste de Slumdog Millionaire, a visiblement détesté “Les fabuleuses aventures d’un indien malchanceux qui devint milliardaire”. Tout comme ceux qui ont choisi de lui donner l’Oscar de la meilleure adaptation : à ce train-là, on pouvait aussi donner la récompense à Dev Patel, meilleur acteur mono-expressif de l’année.

Tout ça pour te dire que, dans l’optique d’être en phase avec les tendances en vogue dans notre société, voici mon résumé de l’intrigue de la princesse de Clèves.

C’est l’histoire d’une gamine de 16 ans qui va au Louvre. Là, elle rencontre un mec qui lui demande si elle veut l’épouser. Mais elle comprend “Est-ce que tu veux du poulet ?” et répond que oui, ok, pourquoi pas, car elle est friande de ce sympathique volatile. Bien embêtée lorsqu’elle se rend compte de sa funeste erreur, elle décide de fuir, car ça se passe à une époque lointaine, entre jadis et auparavant, où il n’était pas permis de dire “Non mais je m’étais trompée, lol, en fait je veux épouser Rinaldo, mais mes parents veulent pas, VDM”. Elle embarque donc dans le premier avion pour les Etats-Unis, cachée dans la soute, déguisée en meule de fromage. Mais son habile subterfuge est bien vite découvert par la mafia locale et la malheureuse se retrouve serveuse topless dans un bar louche de la banlieue sordide de Cleveland. Mais un jour, elle sert un client pour le moins charmant, Ron LePrince, qui lui dit “sans mentir, si votre ramage est semblable à votre balconnage, viens me voir jouer contre les Phoenix Suns, t’as vu”, tant il est vrai que le charmant jeune homme est pivot de l’équipe locale de basket, les Cleveland Cavaliers, qui domine la NBA de la tête et des épaules mais en play-off c’est un nouveau championnat qui commence, il faut rester concentrés et ne sous-estimer aucun adversaire, l’important, c’est le collectif.
Outrée de voir sa protégée partir avec le premier venu, la mafia décide alors d’user de son influence pour faire arbitrer le prochain match par un Suédois.

28 thoughts on “Clèves charogne

  1. Je pense aux dizaines d’élèves à la recherche de “résumé de la Princesse de Clèves” qui vont arriver sur cette page, déclenchant maints fous rires chez leurs profs ;-)

  2. J’avais essayé de lire la princesse de Clèves au lycée, sûrement à cause d’un contrôle de lecture portant sur ce livre. J’ai trouvé ça assez merdique à l’époque, j’ai même presque préféré “le rouge et le noir”… Mais je comprends ton principe des adaptations merdiques… A la limite, je préfère l’adaptation de “Da Vinci Code”.

  3. clap clap pour le premier paragraphe (je le glisserai dans babelfish pour le traduire!)

    Pour l’avant dernier paragraphe ca aurait presque marché avec le hockey, Marc Streit, les Islanders. Mais comme ils sont derniers, non, en fait.

  4. Une coquille s’est glissée au 2e paragraphe.
    Car l’acteur le plus mono expressif champion de tous les temps, c’est Quinnu Rives.
    Ah non, je confonds avec la non-expressivité.

  5. Un arbitre suédois… ça peut passer dans le cas où en NBA, il y a très peu de joueurs allemands!

  6. Mais il est vrai que La Princesse de Clèves de Douze n’arrive pas à la cheville d’Une Vie, de Maupassant, roman dans lequel la fille du baron Le Perthuis des Vauds accouche d’un poulet. (Si si, relisez-le, vous verrez)
    D’ailleurs, page 3, elle …rrzzzzzzzzzzzzz)

  7. C’est une super-héroïne: elle a réussi à rentrer aux States déguisée en fromage biométrique pasteurisé?
    Sinon, à partir du moment où on voit Nicola Sirkis partout, il est grand temps de partir en désintox’, non?

  8. La honte comment elle tombe trop dans l’panneau ! La technique du mec qui s’fait passer pour un joueur de NBA elle est un peu connue comme le mont blanc quand même… Ah la naïve.

  9. La suite, la suite!!!
    Quoi ça s’arrête là
    z’êtes nul comme prof’ il faut LE commentaire pour les pauv’ français qui l’ont pas lu cet ouvrage (ben oui tout le monde n’a pas hérité du “Lagarde-Semeurt”, pardon du “Lagarde-et-Michart” de ses Pôpa et Môman)

  10. La Princesse de Clève c’est bien. Ca se lit comme un roman.C’est pas du tout ringard.
    Au fait, il a dit quoi, Sarkozy ?

  11. « L’autre jour, je m’amusais, on s’amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur ‘La Princesse de Clèves’. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de La Princesse de Clèves… Imaginez un peu le spectacle ! »

  12. Quid de Starsky et Hutch?
    moi aussi il me fiche la trouille mais pas que quand il a son air de petit garçon…

  13. Je trouve un peu singulière cette entrée en matière rhétoriquement basée sur un président petit mais grand qui se voudrait faire accroire petit comme les autres (à moins que la taille n’ait qu’une influence marginale sur le fait d’être petit ou grand?)

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