Entre l’Ascension, le 8 mai, férié en France pour commémorer la victoire de François Mitterrand en 1981 et le lundi de l’Entrecôte, pas férié en France pour commémorer la défaite de plein de vieux face à leur ventilateur, mais tout de même, le mois de mai est marqué par une succession de ponts. Alors qu’il n’existe que peu de chansons sur les tabourets, le pont a inspiré de nombreux grands noms de la musique. Yves Duteil et son fameux pont de bois, Francis Cabrel qui construit des ponts entre nous et le ciel, mais aussi un ancien groupe de rock aujourd’hui dissous dans la pop mielleuse, les Red Hot Chili Peppers.
Sometimes I feel
Like I don’t have a partner
Parfois j’ai l’impression de ne pas avoir de partenaire
Des fois, Anthony Kiedis, chanteur des Rouges Chauds Chili Poivres, a l’impression que sa meuf est en train de construire des ponts ailleurs.
Sometimes I feel
Like my only friend
Is the city I live in
Parfois j’ai l’impression que ma seule amie est la ville où je vis
Tout le monde est parti en week-end, alors il se sent très seul, vraiment très très seul.
The city of angels
La ville des anges
Los Angeles. Ou Angers.
Lonely as I am
Together we cry
Seul comme je suis, nous pleurons ensemble.
Il pleut dans son coeur comme il pleure sur la ville. Ca doit plutôt être Angers, en fait.
I drive on her streets
‘Cause she’s my companion
Je conduis dans ses rues, car elle est mon compagnon
Si, pour lui, l’amour c’est de conduire dans les rues, je comprends pourquoi sa partner est partie partnerer ailleurs.
I walk through her hills
‘Cause she knows who I am
Je marche à travers ses collines, car elle sait qui je suis
Oui pour marcher à travers les collines d’Angers, il faut qu’Angers te connaisse, sinon on te jette des pierres. Mais sinon, c’est chaleureux.
She sees my good deeds
And she kisses me windy
Elle voit mes bonnes actions, elle m’embrasse venteusement
Si toi aussi, chez toi, tu as envie de rendre ton ex-partner jalouse, évite de choisir la ville où tu vis comme objet de sa jalousie, ça devient vite scabreux.
I never worry
Now that is a lie
Je ne me fais jamais de soucis, maintenant c’est un mensonge
Là, il se rend compte que personne ne croira à son histoire d’amour passionnée avec Angers alors il avoue qu’il est en train de raconter n’importe quoi.
I don’t ever want to feel
Like I did that day
Je ne veux plus jamais me sentir comme je me suis senti ce jour-là
Il s’est senti super mal, ce jour-là.
Take me to the place I love
Take me all the way
Amène-moi à l’endroit que j’aime, amène-moi tout le long
Il décide d’aller à un endroit qu’il aime bien, à Angers, en taxi. La dernière fois, le chauffeur de taxi, un peu inquiété de voir son client parler à la ville, lui dire des mots d’amour, des mots de tous les jours, avait refusé de l’amener à destination. Il espère que cette mésaventure ne se reproduira pas.
It’s hard to believe
That there’s nobody out there
It’s hard to believe
That I’m all alone
C’est difficile de croire qu’il n’y a personne ici, c’est difficile de croire que je suis tout seul
Il ne se fera jamais au calme des rues les jours de pont
At least I have her love
The city she loves me
Lonely as I am
Together we cry
Au moins, j’ai son amour, la ville m’aime, seul comme je suis, ensemble nous pleurons.
Il est vraiment persuadé de vivre une belle et torride histoire d’amour avec sa ville, il a affirmé mentir au couplet précédent juste pour éloigner les messieurs avec la blouse blanche.
Refrain
Under the bridge downtown
Is where I drew some blood
Sous le pont au centre ville, c’est là où j’ai tiré du sang
Son endroit préféré à Angers, c’est le centre de don du sang, situé sous le pont au centre ville, parce qu’on lui donne toujours un sandwich après.
Under the bridge downtown
I could not get enough
Sous le pont, au centre-ville, je n’en avais jamais assez
Franchement, il aurait bien pris un deuxième sandwich
Under the bridge downtown
Forgot about my love
Sous le pont au centre-ville, j’ai oublié mon amour
En plus, l’infirmière qui s’occupe des prises de sang, sérieux, elle a qu’à ouvrir l’espace de ses bras pour tout reconstruire.
Under the bridge downtown
I gave my life away
Sous le pont au centre-ville, j’ai perdu ma vie
Par contre, Anthony, il est un peu chochotte, il est parti dans les pommes quand elle l’a piqué et il a cru mourir.
Bonjour bonjour !
Il est pas très regardant, le petit Tonio (ou il était stone, peut-être ?).
Alors je me dois d’apporter quelques précisions.
– A Angers, le centre de transfusion, il est après le pont, pas dessous (là, c’est le club d’aviron).
– On ne lance pas des petits cailloux à tous les intrus : seulement aux méchants. Et c’est pas vraiment de l’hostilité, c’est du folklore, un genre de tradition, on fait ça seulement depuis les remparts du château.
– Les messieurs en blouse blanche dans les rues sont pas méchants, c’est les bizuths de la fac de médecine, rien à craindre (enfin, je crois ??).
Mais sinon, viendez à Angers les zamis, c’est tout chouette tout choli ! :-)
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fourchette
Puisque tu aimes les chansons sur les ponts voici le pont d’Austerlitz de Mano Solo:
Je me suis levé ce matin avec dans la bouche
L’arrière-goût d’un amour louche
Pour une fille perdue
Un beau jour au coin de la rue
Je ne l’ai jamais revue
Pont d’Austerlitz c’est la qu’est la tombe de notre amour
Et j’y vais pas y mettre des fleurs n’aies pas peur
Et devant nous la ville accouche
Du spectacle d’un bateau-mouche
Qui sans égards dévore toute une portée
De canards eEt nos yeux restent cloués
On voudrait voir quelque chose remonter
C’en est fini des petites boules jaunes
Dans l’½il froncé d’un mauvais cyclone
Et d’un coup l’eau dégueulasse a bouffé tout
L’horizon et dans notre bouche le goût
Fadasse d’un silence de plomb
Pont d’Austerlitz, tu t’es barrée en riant
C’est pas toi que je hais, c’est cette terre entière
Qu’on me foute la paix c’est ma seule prière
Je me suis levé ce matin avec dans la bouche
L’arrière-goût d’un amour louche
Pour une fille perdue
Un beau jour au coin de la rue
Je ne l’ai jamais revue
Pont d’Austerlitz c’est la qu’est la tombe de notre amour
Et j’y vais pas y mettre des fleurs, n’aies pas peur
ya aussi tas pont tas pont petit pas tas pont
Mais, mais, mais… je proteste, il y a auto-pompage ! Je suis certaine d’avoir déjà lu le premier paragraphe quelque part, un jour, il y a très longtemps.
Sinon, pour ta collection, il y en a aussi un qui s’appelle Octave et qui fait le zouave sur un pont. Et un autre qui chante qu’il faut faire vachement gaffe sur un pont (un autre, mais à Paris aussi) parce que le vent fripon il fait par hasard des cochonneries avec les jupons.
Il y a aussi une histoire de bergère, de hérons et de petits pas tas pont
mais pour un hérontonmane comme toi, c’est plus un secret
Tu as construit un pont entre 2 riffs alors!
-coda-
C’est qui ce flash d’abord?
C’est sympa anger, j’ai jamais fait que le traverser en voiture (même qu’une fois, y a un radar qui s’est pris pour un paparazzi, mais c’était pas moi au volant, huhu).
Le mieux, c’est de passer quand il a tellement plu que tout est inondé partout. Ils doivent pas avoir souvent les pieds au sec, les angevins.
Mais bon, avec un château comme le leur, on pardonne.
Anthony est une chochotte. Il faut pas tomber bêtement dans les pommes, il faut faire un malaise vagal (‘âme. Mais si, vagal’âme) et prévenir les infirmières avant, comme ça, elles sont aux petits soins, c’est royal.
Mais qu’il est bête! En mobylette.
Je proteste. Le dernier double album des Red Hot est bien moins pop mielleuse que les 2-3 autres d’avant. C’est même un retour à l’esprit de 1991.