Posts Tagged ‘suisse’

Borromini

Tuesday, March 16th, 2004

Ce billet est réservé aux suisses qui rêvent de devenir mondialement célèbres.

La solution la plus simple, c’est de faire du tennis.

Mais si tu es allergique au jaune, il y a d’autres moyens:

Faire du bateau.

Faire du ballon.

Faire des bandes dessinées.

Faire des chansons cryptiques, enfantines ou moisites.

Faire les yeux doux à des appareils photos ou à des stars d’émissions pourrites.

Te faire piquer ta princesse par un acrobate.

Et si tu veux être mondialement célèbre alors que tu es drôle il faut:

arrêter de l’être.

ne pas avoir froid aux yeux.

Hat Trick

Wednesday, March 10th, 2004

Le hockey sur glace est une véritable institution en Suisse. Ce sport ressemble énormément au football, puisqu’il y a des buts. Seulement, le ballon est plat et le gazon en glace. De plus, les chaussures à crampon sont remplacées par des patins, comme dans le patinage artistique. Et le Brésil est moins fort que le Canada, ce qui n’est pas le cas au football.

Le hockey sur glace ressemble aussi au football parce que des gens le regardent. On les appelle des supporters. Et non, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce ne sont pas tous des clampins: déjà ils connaissent toutes les règles, ce qui est très compliqué. Moins compliqué que les regles du cricket, mais plus que celles du trampoline. Ils connaissent tellement bien les regles que même l’arbitre est moins au courant. Du coup, comme ils sont serviables, ils se permettent parfois de le lui rappeler.

Mais les supporters de hockey, c’est un peu comme les éleveurs de gnous, les jodleurs, les fans de Sydney Beckett, les proprios, les réparateurs de PC et les habitants du pays de Candy, y en a des bien pis y en a des un peu moins bien.

Et le recordman du monde de crétinisme, il est probablement fan du SCB.

DI d’initiés

Tuesday, February 10th, 2004

Ouvrir la boîte aux lettres
Ouvrir la grande enveloppe
Aller s’inscrire sur le site Internet mentionné
Commencer à répondre aux questions. Nom, prénom, date de naissance, état civil…facile, ce truc!!
Arriver aux questions plus compliquées
Se rendre compte qu’il manque un papier
Arrêter de se prendre la tête et retourner à des occupations plus sérieuses
Aller poster un petit truc ici
Attendre le papier en question
Attendre
Recevoir la première sommation
Recommencer là où on en était
Chercher l’attestation de la banque qui est rangée dans un endroit logique
Fouiller le tiroir où sont classés les trucs logiques
Fouiller tous les autres tiroirs
Fouiller les cornets de vieux papier
Fouiller la benne de vieux papier
Fouiller le rayon papier recyclé de tous les magasins de la région
Mettre un chiffre fantaisiste sous la rubrique 3.0
Chercher à comprendre les points 5.1 à 5.4
Vaguement se rappeler qu’on a quelqu’un dont c’est le métier dans la famille
Se dire que bon finalement c’est pas si compliqué
Se saisir de la documentation y relative
Se dire que on aurait du étudier le tagalog, c’est forcément écrit en tagalog
Téléphoner à un membre de sa famille
Apprendre que le chien a fait une bronchite, que la machine est réparée et qu’il a fait beau dans le Sud de la France
Remplir n’importe comment les points 5.1 à 5.4
Arriver péniblement au point 8.5 en hésitant un moment à faire un jeu de mots avec hoirie
Cliquer sur envoyer
Cliquer sur valider sans vérifier
Envoyer le bordereau et les documents y relatifs
Recevoir la première tranche
Se dire que c’est pas du gateau
Arrêter de faire des jeux de mots vaseux
Se dire que devoir payer autant après avoir du bosser autant, c’est quand même mal fait

Aidons-les à trouver la force de dire oui

Monday, February 9th, 2004

Chères passionnées de la suissitude, chers de même.

Aujourd’hui, nous allons apprendre à faire une initiative.

Pour faire une initiative, il faut d’abord une idée de une loi qu’on pourrait faire. Par exemple, je sais pas moi, tu te dis que je devrais pouvoir sortir mes poubelles le mardi si j’ai la flemme le lundi, une loi pour qu’ils emmènent les enfants dans la voiture, une loi obligeant le port du pyjama rouge.

Bon. D’abord, il te faut un titre. Pour le moment, ça a l’air de rien, mais c’est super important.

Ensuite, il faut concocter un texte très compliqué. C’est super important aussi si tu veux avoir une chance.

Ensuite, il te faut 100 000 signatures en 18 mois. De 100 000 personnes différentes, pas 100 000 fois la tienne, hein! Donc si ton projet c’était l’obligation du port de pyjama rouge, va falloir être très persuasif, avoir beaucoup d’amis, ou être riche.

Ensuite tu donnes ton initiative à qui de droit et le Parlement fait un contre-projet. Entre temps, plusieurs années se sont écoulées. Il faut donc une bonne mémoire, aussi, pour pouvoir défendre ton projet devant les médias alors que c’est ton arrière grand-père qui l’avait déposé.

Bon ensuite, le stade final. Les gens vont devoir aller voter. On leur demande: acceptez-vous le projet pour le port du pyjama rouge? Acceptez-vous le contre-projet relatif au projet pour le port du pyjama rouge? Si les deux objets étaient accepté, lequel préféreriez-vous?

Et là, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de la démocratie: les gens ne comprennent pas vraiment ce que ça veut dire. Et ils n’ont pas lu le texte entier, ils ont donc sauté le paragraphe où tu expliquais que les gens qui portent des pyjamas jaunes seront flagellés sur la place de la Gare le premier vendredi du mois. Mais ils vont quand même voter, même si ils comprenennt pas pourquoi. C’est là que le titre revêt toute son impotance: Initiative des pyjamas, ça fait hype et trendy, les gens votent oui sans trop savoir pourquoi.

Paraît que quand on va pas voter, on n’a pas le droit de râler. N’empêche que y a des jours où j’ai envie de faire passer une initiative “pour obliger les gens à savoir ce qu’ils votent avant de le voter plutôt qu’après, ça serait cool, quand même”

(Pour les gens qui aimeraient quand même s’instruire, faut voir ici et pour le sujet de mon irritement, faut voir )

Häch dini Ovo hüüt scho gha?

Sunday, January 18th, 2004

“La Suisse, c’est le bordel”, déclarait récemment quelqu’un.

Le blog étant un puissant outil d’information (si vous n’en êtes pas convaincu, voir , ou ), voici donc quelques informations à propos de ce merveilleux pays qu’est la Suisse.

Donc en Suisse il y a évidemment des vaches violettes, des marmottes emballeuses, des gardiens de chèvres et des meules de Gruyères, mais pas seulement.

La Suisse est également un pays très riche: la plupart de ses habitants ont un compte en Suisse.

La Suisse a quatre langues nationales, dont deux que personne ne parle, le romanche et l’allemand.

On y fabrique du chocolat, des montres et des comiques.

Les comiques suisses les plus célèbres à l’étranger sont Titeuf, DJ Bobo, Bertrand Piccard, le chanteur de métal Henri Dès, Marc Rosset, Ernesto Bertarelli, Jean Passe et D. Meilleur. (et je ne cite pas Marie-Thérèse Porchet: par comique, je voulais dire des gens qui font rire).

Enfin, les sports nationaux le curling en hiver et le hornuss en été. Le curling, c’est un sport dans lequel on lance des théières et ensuite quatre types balaient pour éviter que les théières ne se salissent. Le hornuss, c’est un sport dont personne n’a jamais pu comprendre les règles. C’est pour ça que c’est notre sport national. La Suisse aime bien les trucs incompréhensibles, sa politique, son histoire et les tableaux de Paul Klee en sont la preuve.

En résumé, la Suisse c’est le bordel.

(bunde) SRAT-Academy

Tuesday, December 9th, 2003

(Pour les non-helvètes, cette note ne veut rien dire. Désolé.)

Encore plus fort que le mayen 1903, la télévision suisse, en partenariat avec la chancellerie fédérale et les jus michel, lance un nouveau concept de téléréalité: bundeSrat-Academy.

Les règles du jeu sont hyper simples: ils ne sont plus que six dans la bundesratacademy, à la fin, ils doivent être sept.

Il va donc falloir départager les candidats. Mais ce n’est pas toi, public, qui pourra le faire. En fait, il fallait voter pour ceux qui pourront voter demain.

Pour corser un peu le jeu, les voteurs ont le droit d’éliminer un candidat déjà en place. Un droit qu’ils n’ont jamais pris jusqu’ici, mais qu’ils pourraient prendre demain.

Christoph, le fachouillard qui fait beaucoup de bruit, rentrera-t-il au château? Les bundesratacademiciens accepteront-ils de faire la tournée avec lui?

S’il n’est pas choisi, Christoph a promis qu’il rentrerait dans l’opposition et ferait rien qu’à faire des referendum. Quelqu’un lui expliquera-t-il que c’est pas beau, les caprices, si tu continues c’est deux claques et au lit?

Si Christoph fait rien qu’à rentrer dans l’opposition, que fera Samuel, son camarade de parti mais pas vraiment quand même?

Les voteurs soutiendront-ils la Ruth? Renverront-ils Joseph s’occuper de son fils Pinocchio? Ou alors, choisiront-ils de renvoyer Micheline?

Christine sera-t-elle élue, ce qui ferait plaisir aux gens du marché?

Franz surgira-t-il de l’ombre? S’il rejoint le château, sa copine Nelly viendra-t-elle assister au prime?

Les voteurs choisiront-ils de virer Micheline et Ruth pour que les buundesratacadémiciens puissent rester entre mecs et parler foot et voitures en buvant de la bière?

Et si il ne se passait rien?

Ne manquez pas (bunde)SratAcademy, demain dès 9 heures.

comment j’ai appris le vaudois

Monday, December 8th, 2003

Depuis ce week-end, ce blog a une nouvelle lecteuse.
Une lecteuse qui suit attentivement la starac’, même qu’elle est un peu déçue que Patxi se soit fait éliminer par un polonais. Pas parce qu’elle n’aime pas les polonais, même si elle est pas très papiste, mais surtout parce qu’elle aimait bien Patxi.
Mais à part ses goûts télévisuels déplorables, cette lecteuse ne fait pas que des conneries. Il y a même une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, vu que c’était il y a…houla oui, c’était il y a, on n’a plus vingt ans, où elle a fabriqué des trucs que, en fait, si elle les avait pas fabriqué, je serais un peu embêté.
Tout est relatif, quand même: à 25 ans, on vit en communauté, on fait pousser des poules, on fume des trucs pas très légaux, on donne des cours de gym pieds nus et en jupe à fleurs et on fait de magnifiques bébés qui deviendront chatoyants. Quelques années plus tard, on s’embourgeoise, on regarde la starac’ dans sa maison du nord de la suisse et on va en vacances dans sa maison du sud de la france.
Et on a des tas d’ordinateurs, dont un portable qui rend son fiston un peu jaloux, quand même. Surtout que sans ledit fiston, on saurait même pas comment se brancher dans l’internet. Et on pourrait pas aller lire son blog. Tout fout le camp.
Donc à partir d’aujourd’hui, j’arrête d’écrire n’importe quoi, faudrait quand même pas que ma maman s’imagine que je passe mon temps à écrire des conneries. Ou pas.