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Demain, j’arrête

Tuesday, January 17th, 2006

La France et les Etats-Unis sont toujours en compétition pour le titre de dernier pays du monde sans présidente.

Mais la France a pris un petit avantage puisque la nouvelle présidente chilienne n’est autre que la soeur du regretté Pierre Bachelet.

La ressemblance est d’ailleurs frappante.

C’est pour sa soeur que Pierre avait un jour composé cette émouvante chanson, les Corons. Le mot Coron vient de l’espagnol cojones, que je ne puis malheureusement vous traduire ici mais il existe d’excellents des dictionnaires en ligne.

{Refrain:}

Au nord, c’étaient les corons

Rappelons que le Chili est un pays qui fait, approximativement, 3700 kilomètres de long et 12 centimètres de large. C’est le seul pays du monde où quand des gosses marchent en rang par trois, ils doivent penser à emmener une pièce d’identité. C’est également le seul pays du monde avec seulement deux points cardinaux, le Nord, où vivent les Corons, et le Sud, où vivent des autres gens moins bien dotés, mais gentils quand même.

La terre c’était le charbon.

C’est un pays pas très pratique, vu que la terre est entièrement faite de charbon, du coup on peut pas y faire pousser grand chose, contrairement à la Colombie où la terre est faite de coke.

Le ciel c’était l’horizon

Ca, sans vouloir embêter la famille Bachelet, c’est comme ça un peu partout.

Les hommes des mineurs de fond

A l’époque du président Pinochio, les Chiliens avaient lancé un programme pour devenir champions du monde de ski de fond. Du coup, tous les hommes mineurs suivaient un entraînement intensif. Ca n’a jamais marché.

Nos fenêtres donnaient sur des f’nêtres semblables

La seule industrie de ce pays en deux dimensions, c’est la fenêtre, parce que c’est super pratique à ranger, c’est plat.

Et la pluie mouillait mon cartable

En plus, le Chili, il y pleut tout le temps, c’est un peu comme la Bretagne mais avec des crèpes plus épicées.

Et mon père en rentrant avait les yeux si bleus

Ca c’est à cause des produits chimiques qu’on met dans les fenêtres, les Chiliens ont les yeux bleus le soir en rentrant.

Que je croyais voir le ciel bleu

Par contre, n’en déplaise à Philippe Noiret, la poésie chilienne est un peu nulle: des yeux bleus comme le ciel bleu, même pas Kyo aurait osé.

J’apprenais mes leçons, la joue contre son bras
Je crois qu’il était fier de moi

Oui ou alors qu’il ne pouvait plus bouger à cause de ta tête.

Il était généreux comme ceux du pays
Et je lui dois ce que je suis

Non. Si tu chantes n’importe quoi, tu ne dois t’en prendre qu’à toi même. Ta soeur Michelle, elle au mois a réussi dans la vie.

{Refrain}

Et c’était mon enfance, et elle était heureuse
Dans la buée des lessiveuses

Oui parce que au Chili, les gosses on les envoie jouer à la buanderie, comme y a pas de télé là-bas, ils regardent tourner les machines et on leur fait croire que c’est une nouvelle émission de M6.

Et j’avais des terrils à défaut de montagnes
D’en haut je voyais la campagne

Terril, c’est du Chilien, ça veut dire terrier.

Mon père était “gueule noire” comme l’étaient ses parents
Ma mère avait les cheveux blancs

Ca, c’est des détails sur les parents de Pierre et Michelle.

Ils étaient de la fosse, comme on est d’un pays

Ils venaient de Fos-sur-Mer, une très jolie ville du nord du Chili.

Grâce à eux je sais qui je suis

Quand il était petit, ses parents lui avaient acheté un collier avec son nom écrit dessus, pour que si jamais il se perdait à la buanderie, on puisse le leur ramener.

{Refrain}

Y avait à la mairie le jour de la kermesse
Une photo de Jean Jaures

Ils pensaient que c’était un chanteur français, ils trouvaient ça très chic, alors ils mettaient sa photo à la mairie les jours de kermesse.

Et chaque verre de vin était un diamant rose
Posé sur fond de silicose

Par contre, leur vin était un peu dégueulasse, mais c’est normal, avec de la terre en charbon la vigne pousse pas.

Ils parlaient de 36 et des coups de grisou

Le 36 c’est Ivan Sanchez, un footballeur célèbre là-bas. Grisou c’est Aitor Griselidis, un autre footballeur célèbre là-bas. Leur renommée n’a jamais dépassé les frontières, car ils jouent au football chilien, sur des terrains de huit centimètres de large, en file indienne.

Des accidents du fond du trou
Ils aimaient leur métier comme on aime un pays
C’est avec eux que j’ai compris

Il a compris qu’il ferait mieux de quitter ce pays et de faire un autre métier.

Cadeau-bonux

Wednesday, January 11th, 2006

La vie ne m’apprend rien

Paroles et Musique: Daniel Balavoine 1980 “Un autre monde”
© Editions Barclays-Morris

Qui ose dire qu’il peut m’apprendre les sentiments

On le sent énervé, un peu, dans cette chanson, Daniel.

Ou me montrer ce qu’il faut faire pour être grand

Il a vu une pub pour les légumes, probablement: les carottes rendent aimable, la soupe de légumes ça fait grandir…

Qui peut changer ce que je porte dans mon sang

…et les épinards c’est plein de fer. Lui ça l’énerve un peu: il voulait des frites.

Qui a le droit de m’interdire d’être vivant

Personne. (Même pas eux (merci Sandra Lou pour ce merveilleux lien)) Mais si tu manges pas tes légumes, tu vas mourir de faim.

De quel côté se trouvent les bons ou les méchants

Il va un peu loin pour une simple histoire de légumes. Mais bon, c’est facile: les bons, c’est ceux qui parlent américain.

Leurs évangiles ont fait de moi un non-croyant

Là, il sent qu’il devient ridicule avec ses légumes alors il bifurque subtilement vers le plus vieux sujet de troll du monde: la religion.

La vie ne m’apprend rien

Je voulais juste un peu parler, choisir un train

Oui ben dans ce cas là, c’est pas la vie qui va t’apprendre un truc, mais l’horaire des cff. Et ne change pas de sujet, comme ça, sans crier gare, on parlait des évangiles, là. Les évangiles, c’est choisir du pain quotidien, pas du train. Ce qui prouve que la religion c’est pas très sain parce que bon, du pain et du vin, c’est pas équilibré.

La vie ne m’apprend rien
J’aimerai tellement m’accrocher, prendre un chemin
Prendre un chemin

Voilà: ça c’est la parabole du mec qui sait pas quel chemin il doit prendre, c’est dans un évangile ou dans la bible, je sais plus. Ou alors c’est la parabole qui est sur le toit chez nous, mais je crois pas, par contre elle capte les chaînes zimabwéennes. Mais elle grince.

Mais je n’peux pas, je n’sais pas
Et je reste planté là

Ca c’est une référence à une parabole moins connue, dans l’évangile selon Saint-Thol: celle du mec qui sait pas si il doit prendre le chemin escarpé et sinueux de gauche ou la voie droite et dégagée derrière les oreilles de droite. Alors il reste planté là et de prend une enclume de 107 kilos sur la gueule.

Les lois ne font plus les hommes

C’est vrai.

Mais quelques hommes font la loi

C’est vrai aussi. On les appelle des juristes. Et si tu continues de dire n’importe quoi au lieu de finir tes légumes, ils vont te coller un procès.

Et je n’peux pas, je n’sais pas

Mais si tu peux, une cuiller pour papa, une cuiller pour maman et le tour est joué, hop.

Et je reste planté là

Planté comme un chou-rave. Ahaha. Pardon.

À ceux qui croient que mon argent endort ma tête
Je dis qu’il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête
Ils croient peut-être que la liberté s’achète

La Liberté s’achète, sauf si tu es abonné. Et puis on parlait pas de ton argent, mais de tes légumes. Parce qu’avec ton argent, tu peux t’acheter des pâtes au chocolat tant que tu veux, mais c’est pas sain.

Que reste-t-il des idéaux sous la mitraille
Quand les prêcheurs sont à l’abri de la bataille

Là, t’en fais un peu trop, on te demande juste de bouffer trois carottes et un radis, pas de traverser le désert.

La vie des morts n’est plus sauvée par des médailles

Ok, y a aussi des brocolis. Mais quand même, y a exagération.

Au refrain, ad libido

Albertine aboie, la moissonneuse passe

Tuesday, January 10th, 2006

Donc, j’ai appris dimanche au cours d’une interview historique que Mylène Farmer n’aime pas les interviews. Et pas grand chose d’autre, à part les rares trucs que je savais déjà: Mylène Farmer n’est pas la bassiste de Millencolin, elle est rousse, elle a des fans sourds assidus et elle a le même coach vocal que Vincent Delerm. Et elle est d’une génération désenchantée.

Comme Vincent Delerm. Parce que autant les mecs de 1976 sont réglos, autant les filles de 1973 sont chelou, tadamdamdam.

Parce que pour dire “Eric Serra”, faut pas être à 100%. A la limite “Eric Serra, pusillanime, estampille un livarot pédonculé” ça passe, mais “Eric Serra”, comme ça, sans attributs, ça fout la trouille.

Par contre, si on se replace dans le contexte, pleurer Balavoine ce n’est pas si grave que ça. Quand la Faucheuse l’a emmené, Balavoine, les chercheurs de nouvelle starac et autres enfoirés n’en avaient pas encore fait leur pain bénit. Et ses chansons, quand on ne les a pas entendues 180 fois écorchées par un futur oublié ou par une douzaine d’éméchés au fin fond d’un bal de campagne, elles sont finalement pas si mal, surtout vers la fin. Et en parlant de Balavoine, je me permets de rappeler aux enfants que le Paris-Dakar, c’est très dangereux, faites attention, n’y touchez pas, c’est sale, pfoui.

Mais bref, il y a une chanson de Balavoine qui m’a toujours interpellé quelque part, même en reprise:

Vivre ou Survivre
Paroles et Musique: Daniel Balavoine 1982 “Vendeurs de larmes”
© Editions Barclay-Morris / Rougeagèvre

Heure sonne matin
Pleure chagrin

Je dois avouer que c’est ce passage là qui m’avait toujours laissé perplexe.

Et repasse le film humide
Du passé dans les yeux

Le film humide du passé, c’est “Le Grand Bleu”, à mon avis. Donc c’est l’histoire d’un mec un peu dépressif, son réveil sonne très tôt alors il a un peu des larmes dans les yeux et il se passe Le Grand Bleu. Tu m’étonnes qu’il déprime après ça.

Court bien trop court
Notre amour

Ca, je crois que c’est clair. Ils ont été regarder le Grand Bleu ensemble, mais à la sortie d’Atlantis elle l’avait plaqué pour Chompard, un grand de 9ème.

Et les appels au secours
Savent qu’un sourd n’entend pas ce qu’il veut

Ca non plus, c’est pas très très clair. A mon avis, elle l’a appelé au secours parce que ils avaient une interro de musique sur Beethoven (un sourd) et qu’elle avait été au ciné avec Chompard au lieu de réviser. Du coup, il lui a répondu un truc qui voulait rien dire, comme ça, à brûle pourpoint.

Et pourtant il faut vivre
Ou survivre

De toutes façons le résultat final est le même. Non mais ça c’est pour dire qu’il est triste qu’elle soit partie avec cet abruti de Chompard.

Sans poème

Qui connaît même pas Rimbaud par coeur, le con.

Sans blesser tous ceux qui l’aiment

Parce que un moment il s’est dit “j’ai comme envie de crever ton chat, comme envie de sang sur les murs”, mais finalement non.

Être heureux
Malheureux

Oui, enfin, à un moment donné, faut choisir un des deux, quoi.

Vivre seul ou même à deux

Parce que maintenant qu’elle est partie, les vacances ensemble à la Costa Brava, ça devrait plus être possible, à moins que Rigobert veuille venir avec.

Mais vivre pour toujours

A part le Grand Bleu, le type de la chanson il aime bien Highlander, comme film.

Sans discours
Sans velours

Vivre pour toujours sans discours ni velours: c’est tout à fait imaginable, je me demande si c’est bien la peine d’en faire une chanson. Ou alors, son ex parlait trop et mettait des bonnets de nuit en velours cotelé, c’est possible.

Sans les phrases inutiles
D’un vieux roman photo

Vivre sans roman photo c’est possible, mais c’est un peu moins drôle. Mais il parle de ça parce que une fois il lui avait dit “Aimons nous comme des poneys dans les landes azuréennes”.

Fleurs fanées meurent

Très finement observé.

Noir et blanc
Seules couleurs

Là, les pinailleurs pourraient dire que le blanc c’est pas une couleur, mais ne tatillons pas

D’un futur qui est déjà le passé pour nous

Donc le futur qui maintenant est du passé (parce que un jour ils s’étaient assis dans l’herbe, main dans la main, et ils avaient dit si on a un garçon on l’appellera Bérénice, mais maintenant qu’elle s’est barrée avec ce con de Chompard, ils auront plus de garçon, donc le futur c’est du passé, tu vois?), il était noir et blanc et c’est tout, donc pas très chamarré. En fait, il pleurniche juste parce qu’elle s’est barrée avec Chompard et qu’il va avoir un peu l’air con, maintenant, vis-à-vis des copains à qui il avait un peu raconté des exploits fictifs, si tu vois ce que je veux dire.

Et pourtant il faut vivre
Ou survivre
Sans poème

Parce qu’avec tout ça, il a pas eu le temps de répéter sa poésie et madame Michaud va être déçue.

Sans blesser ceux qui nous aiment

Et même un peu déçue, elle l’aime bien, madame Michaud.

Être heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Elle l’aime bien, alors il va peut-être lui demander si elle veut vivre avec lui, hein, faut pas se laisser abattre.

Et pourtant il faut vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser ceux qui nous aiment
Être heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Là, il répète, pour temporiser.

Mais vivre en silence
En pensant aux souffrances
De la terre et se dire
Qu’on est pas les plus malheureux

Quand dans l’amour
Tout s’effondre
Toute la misère d’un monde
N’est rien à côté d’un adieu

Donc le mec, il se dit, vu que je suis triste et tout, je vais aller aider les petits africains en hélicoptère pour oublier. Et vivre en silence, aussi, un peu. Il arrive en Afrique, donc, et là il dit aux petits africains: bon ok, t’as pas mangé depuis six mois, ok, mais fais pas ta frime, mec, tu sais pas ce que c’est, la souffrance, merde, elle est partie avec ce con de Chompard… Non mais Chompard, il est nul, ce mec, c’est même pas un héros, en plus il s’appelle Henri, c’est bidon.

Et pourtant je veux vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser tous ceux que j’aime
Être heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Mais malgré ça, il veut quand même vivre ou survivre.

Oh oh
Vivre ou survivre
Seul ou même à deux
Ooohh…

J’ajouterais bien “Et ben c’est raté”, mais je sais pas bien si vous aimez l’humour noir.

Comme un gnou comme une pizza

Sunday, December 18th, 2005

Dans une semaine, c’est Noël. Du coup, je me fais plaisir, y a pas de raisons.

Rendons donc hommage à Lara Fabian et à sa magnifique chanson, Je t’aime, qu’elle hurle chaque année à la Starac.

D’accord, il existait d’autres façons de se quitter

Parce que d’habitude, quand elle plaque un mec, Lara, elle lui chante tout est fini entre nous. Mais là, elle s’est contentée d’un sms.

Quelques éclats de verre auraient peut-être pu nous aider

D’habitude, quand elle chante tout est fini entre nous tout, y a deux-trois vitres qui se brisent, du coup le mec est super rassuré qu’elle ait plus la force du tout.

Dans ce silence amer,

Qu’on voit danser.

j’ai décidé de pardonner
Les erreurs qu’on peut faire à trop s’aimer

C’est elle qui pardonne les erreurs qu’ils ont faites parce qu’elle le quitte parce qu’ils s’aimaient trop. Elle serait pas un peu compliquée, comme fille, un peu?

D’accord la petite fille en moi souvent te réclamait
Presque comme une mère, tu me bordais, me protégeais

Presque comme une mère…Alors autant dire à une fille tu me rappelles ma mère, c’est pas terrible, autant dire à un mec tu me rappelles ma mère, c’est pas terrible. Surtout si le mec porte la moustache.

Je t’ai volé ce sang qu’on aurait pas dû partager

Ah oui, ça, partager du sang, c’est jamais une bonne idée. C’est dangereux.

A bout de mots, de rêves je vais crier

Non. S’il te plaît, non.

Je t’aime, je t’aime

Fallait y penser avant, au lieu de crier maintenant.

Comme un fou comme un soldat

Alors je t’aime comme un fou, c’est un peu surfait mais je comprends. Je t’aime comme un soldat, par contre, c’est moins clair. En général, les amoureuses du soldat elles sont pliables en trois et punaisées sur un des murs de la piaule. Je suis pas sûr que ce soit le genre de compliments qu’on fasse à quelqu’un qu’on aimerait récupérer.

comme une star de cinéma

Une star de cinéma, elle passe son temps à tourner des films et à divorcer. Belle preuve d’amour, ça, je t’aime comme un mec qui va apprendre dans trois mois et dans Gala que je l’ai trompé avec Garcimore.

Je t’aime, je t’aime
Comme un loup, comme un roi

Alors là, si je ne fais erreur, le loup il vit en meute, le chef de meute peut se taper toutes les louves et les autres loups complotent dans son dos pour essayer de le renverser. Le jour où quelqu’un me dit je t’aime comme un loup, je fuis.
Les rois, eux, ils se marient avec Blanche de Castille histoire de s’allier avec le Pérou et ils couchent avec des courtisanes. Bon. Elle a pas l’air très portée sur la fidélité, la Lara…

Comme un homme que je ne suis pas

Comme un homme, là, ça doit vouloir dire je t’aime mais j’oublie de t’offrir des roses et je fais un peu la gueule quand t’as la migraine.

Tu vois, je t’aime comme ça

Ah ben non, là, je vois pas du tout.

D’accord je t’ai confié tous mes sourires, tous mes secrets
Même ceux, dont seul un frère est le gardien inavoué

Inavoué? Ca veut dire que tu confies tes secrets à ton frère, mais sans le lui dire? Je suis vraiment content d’être fils unique, moi, ça me dépasse la fratrie…

Dans cette maison de pierre, Satan nous regardait danser

La maison de pierre, c’est sûrement une discothèque. Où ils passent de la techno, musique du diable. Mais je comprends pas pourquoi elle parle de ça alors qu’elle était en train de parler de son frangin. Ou alors, elle a dit à son frangin qu’elle n’allait pas dormir chez Maurice, comme elle avait dit à sa maman, mais qu’elle allait danser de la techno en discothèque. Bon. Mais à ce moment là de l’histoire, on s’en fout qu’elle mente à sa mère, merde. Et du coup, elle a aussi avoué au mec avec qui elle allait danser qu’elle allait danser avec lui. Ca me semble de bonne guerre.

J’ai tant voulu la guerre de corps qui se faisaient la paix

C’est pas très clair, cette histoire là. Enfin oui, des corps qui se font la paix, je crois que je saisis, c’est ce truc qu’on fait après la discothèque des fois.

Je t’aime, je t’aime
Comme un fou comme un soldat
comme une star de cinéma

Ca doit être une allusion au soldat Ryan, ça, ou à la septième compagnie. M’enfin, c’est toujours aussi peu clair. Surtout qu’un soldat, en général, c’est loin.

Je t’aime, je t’aime
Comme un loup, comme un roi

J’espère juste qu’elle va pas se mettre à hurler à la lune où à partir en croisades, sinon on n’a pas fini de l’entendre.

Comme un homme que je ne suis pas
Tu vois, je t’aime comme ça

Non. définitivement non.

Je savais bien qu’un jour il quitterait Montbéliard

Tuesday, December 13th, 2005

Promis, après j’arrête avec la politique, mais tout de même, j’aimerais m’intéresser de plus près au futur ministre de la culture: Didier Barbelivien.

Contrairement à ce qu’essaie de nous faire croire son site perso, dans un évident but de désinformation, Didier Barbelivien a écrit des chansons pour tous les plus grands: On lui doit “Michèle” de Gérard Lenorman, (censurée par l’internet, pour dissimuler des informations importantes sur le fait que Michèle, probablement Alliot-Marie, aime le chocolat chaud), “Il tape sur des bambous” de Philippe Lavil (censurée sur le internet aussi, pour cacher les complicité au sein de radio Jamaïque, mais je l’ai retrouvée quand même), “Mademoiselle chante le blues” de Patricia Kaas (censurée également parce que mademoiselle boit du rouge, ça fait mauvais genre) , “Reviens“, merveilleuse chanson de Hervé Vilard consacrée à Maurice, son chien et le mémorable “On va s’aimer” de Gilbert Montagné (étonamment pas censurée malgré des propos irresponsables tels que on va s’aimer à se brûler la peau, et qui c’est qui va payer le trou de la sécu quand tout le monde aura le cancer de la peau, hein?).

Autant de chansons qui mériteraient qu’on s’y arrête, mais ça va faire long, j’ai du boulot, je dois terminer un collier en trombones et une partie de pokemon.

Mais Barbelivien a aussi composé pour lui-même.

Elsa

Ce n’est pas une chanson dédiée à Elsa, une chanteuse qui a fait un tube il y a longtemps et qui depuis est employée à vie par les Enfoirés, mais une chanson dédiée à une autre Elsa, qui porte le même prénom.

Elsa, les manèges de Berlin tournaient dans tes bras,
Elsa, la chanson des marins pleurait dans ta voix

Elsa a de gros bras musclés. La chanson des marins qui pleurent, c’est sans doute le port d’Amsterdam, dans ta voix, ça veut dire qu’elle a la même tonalité que Jacques Brel. Comme, de plus, il parle de Berlin, on suppose que Elsa est une nageuse est-allemande.

Elsa, le soleil du matin s’allumait sur toi
Elsa, le printemps qui revient ne me guérit pas.

C’est une situation que certains connaissent peut-être: Il faisait froid à Berlin, pour se réchauffer il a bu quelques bières, il faisait un peu sombre, il a un peu dragué Elsa. Le lendemain, le soleil l’a éclairée, il a repensé un peu à ce qui s’était passé au cours des dernières heures et il a mis des mois à s’en remettre. Heureusement, ça s’est passé à Berlin, les copains en sauront rien, il s’est dit. Sauf que par inadvertance, il en a fait une chanson.

{Refrain 1:}
Je me souviens de ces yeux là, la la la, la la la
Moitié bleu moitié lilas, la la la, la la la

Un peu comme David Bowie, genre, elle avait un oeil de chaque couleur.

Beaux comme un air d’opéra, la la la, la la la

Moi aussi, j’ai un peu de mal avec l’opéra.

Je ne voyais plus que ça

Tu m’étonnes, des yeux vairons, ça doit être dur de pas les fixer comme ça bêtement.

{Refrain 2:}
Je me souviens de ces yeux là, la la la, la la la
Sur ton visage en delta, la la la, la la la

Ton visage en delta, ça a l’air méchant, comme ça, mais il faut bien dire qu’il n’y a plus de crocodiles dans le Nil.

Même à des années de toi, la la la, la la la
Je vis mais je ne dors pas.

Le mec, il a tellement de remords après sa nuit avec une nageuse est-allemande qu’il en est devenu insomniaque. Quelle chochotte, quand même…

Elsa, les violons des tziganes se battaient pour toi
Elsa, le sourire des nomades subissait ta loi

Dans la fête où ils se sont rencontrés, y avait deux tziganes qui voulaient lui lire les lignes de la main en même temps, ils se sont battus à coup de violons, un truc de fou, y en a un qui est mort un archet coincé entre les omoplates. Par contre, les nomades, genre les forains de la fête, ils faisaient la gueule en voyant Elsa arriver tellement elle avait une drôle de tête en delta du Gange.

Elsa, les nuits de Schéhérazade se moquaient du froid

Oui, en même temps chez Schéhérazade, il fait pas très froid, mais bon, c’est de la licence poétique. Si il parle de Schéhérazade, c’est parce qu’il se dit qu’il aurait mieux fait de lui lire des contes toute la nuit plutôt que de se livrer à d’autres activités que la licence poétique m’interdit de citer, bien que licencieuses.

Elsa, dans mes longues promenades quand je pense à toi.

Le mec, ça l’obsède vraiment, cette histoire.

{Refrain 3:}
Je me souviens de ces yeux là, la la la, la la la
Moitié bleu, moitié lilas, la la la, la la la
Même à des années de toi, la la la, la la la
Je vis mais je ne dors pas.

Tellement qu’il en fait des cauchemars et tout.

Elsa, les manèges de Berlin tournent dans le froid

Et pourtant, après avoir débité toutes ces horreurs et il revient à Berlin, dans l’espoir un peu fou de se retaper Elsa.

Elsa, la chanson des marins n’a plus rien de toi

C’est bizarre, il arrête pas de repenser à elle depuis qu’il a entendu une reprise du port d’Amsterdam par une quelconque staracadémicienne.

Elsa, le soleil ce matin ne brille pas pour moi

En plus, réflexion faite, c’est vrai que lui aussi il est plus joli dans l’obscurité que dans le soleil du matin.

Elsa, le printemps qui revient ne me guérit pas.

Et du coup, il regrette un peu Elsa, avec qui il s’était quand même bien marré l’hiver dernier, finalement, quand on y repense bien.

{au Refrain 3}

Mais quand même, elle a des yeux bizarres.

God save, je couine

Thursday, November 24th, 2005

Alors que toute la Suisse se passionne pour un projet de futurs nouveaux billets qui pourrait bien capoter à cause de ses billets de 200 francs et de 1000 francs moyennement hilarants, l’un de ses citoyens les plus éminents, de la Suisse, pas du billet de 1000 balles (quoique, ajouteront les mauvaises langues), Sepp Blatter, chef de le football de le monde, jette un pavé dans la marmite en proposant de virer les hymnes nationaux des compétitions sportives.

Parce que, c’est bien connu, si y a des débordements à l’issue de certains des matches, c’est à cause des hymnes nationaux.

Si vous êtes français, pas besoin de dessin pour comprendre que bon, ok, l’hymne national ça peut rendre un peu nerveux: marchons, marchons, par ce froid, c’est de la provocation.

Mais l’hymne suisse, lui, semble inoffensif et bucolique alors pourquoi diable, hein, rend-il les gens agressifs alors que merde, on est là pour jouer à la balle, bordel.

(Si tu veux l’écouter en même temps que tu lis clique ici)(un peu comme chez Ak, mais sans le tigre vert)

Sur nos monts, quand le soleil
Annonce un brillant réveil,

Bon alors ça, déjà, ça énerve, quand le matin tu prend le soleil dans la gueule. Y a un truc utile dans ce genre de situations, c’est de baisser ses stores.

Et prédit d’un plus beau jour le retour,

Ca énerve d’autant plus, le soleil dans la gueule, quand c’est le seul rayon et que tu te dis les beaux jours vont s’en retourner mais pas aujourd’hui, alors que j’avais l’intention de tondre mon chat. Du coup, tu te recouches.

Les beautés de la patrie
Parlent à l’âme attendrie;

Bon alors tu te lèves quand même, tu vas acheter ton journal du matin et là, paf, y a trois pages sur Miss Suisse et son amoureux. Pour bien situer la situation, Miss Suisse elle s’appelle Lauriane Gilliéron, mais le journal de le matin fait des articles pour savoir si elle s’appellerait pas plutôt Gillièron, c’est passionnant, on a les people qu’on mérite, et elle sort avec un hockeyeur dont l’équipe est plutôt mauvaise, mais au lieu de lui demander “Alors, ça fait pas trop mal, quand on est défenseur, de se manger sept buts par match”, ils préfèrent lui demander des trucs sur Miss Suisse, histoire qu’il révèle des trucs croustillants. D’où la strophe suivante,

Au ciel montent plus joyeux
Les accents d’un coeur pieux,

Parce que les histoires de coeur, c’est bien joli, mais les hockeyeurs, ils les préfèrent quand même quand elles se finissent au pieux.

Les accents émus d’un coeur pieux.

Là, je voudrais pas chipoter, mais ça fait deux fois émus d’un coeur pieux. Et deux fois accent, mais ça, c’est pour bien séparer le valaisan du vaudois, qué?

2e strophe

J’ai copié-collé depuis le site de la Confédération à laquelle je paie mes impôts, donc ça doit être important. Par contre, je vous préviens tout de suite, c’est moins marrant après.

Lorsqu’un doux rayon du soir
Joue encore dans le bois noir,

Dans ton journal du matin, y a pas que des people, y a aussi des programmes télé. Le bois noir, c’est une erreur de traduction: il faut lire forêt noire. Et la forêt noir, c’est bon. Sauf que là, ils parlent de la clinique de la forêt-noire, les télévisions suisses aimant les séries allemandes presque autant que les vieux chanteurs.

Le coeur se sent plus heureux près de Dieu.
Loin des vains bruits de la plaine,
L’âme en paix est plus sereine,

C’est un épisode qui parle d’un type qui se casse une jambe en faisant une randonnée dans les Alpes, et il en meurt. Une série très énervante.

Au ciel montent plus joyeux
Les accents d’un coeur pieux,
Les accents émus d’un coeur pieux.

Mais même quand on est mort, on a le coeur plus léger quand on peut se mettre au pieux.

3e strophe

Lorsque dans la sombre nuit
La foudre éclate avec bruit,
Notre coeur pressent encore le Dieu fort;
Dans l’orage et la détresse
Il est notre forteresse;
Offrons-lui des coeurs pieux:
Dieu nous bénira des cieux,
Dieu nous bénira du haut des cieux.

Cette strophe là a probablement été faite sous l’emprise de l’alcool, la Suisse est tout de même la patrie de l’absinthe.

4e strophe

Des grands monts vient le secours;

Et un bon journal du matin ne serait rien sans une partie sportive. La chanson a été composée à l’époque où on était mauvais en foot, mais où on gagnait tout en ski.

Suisse, espère en Dieu toujours!

Par contre, là, c’est probablement une erreur, ce type n’a jamais gagné la moindre course à mon sens.

Garde la foi des aïeux, Vis comme eux!

Et c’est cette phrase qui a causé la débâcle de l’équipe suisse de ski, la seule à encore utiliser des skis en bois taillés à la main et fartés avec de la graisse d’ours véritable.

Sur l’autel de la patrie
Mets tes biens, ton coeur, ta vie!
C’est le trésor précieux
Que Dieu bénira des cieux,
Que Dieu bénira du haut des cieux.

Je ne connais pas cet autel ou l’équipe suisse de ski avait l’habitude de séjourner, mais il paraît qu’on y mange bien (cela dit, j’y mettrais pas tous mes biens quand même). Maintenant, ils dorment sous tente devant une auberge de jeunesse.

Bref, c’est normal que les gens s’énervent en entendant des hymnes qui racontent des histoires
incohérentes de Miss, de séries allemandes, de dieux qui font aussi parapluie et de skieurs retraités.
Cela dit, tout ceci prouve bien que, plus que les hymnes, c’est peut-être les journaux du matin qu’il faudrait virer des compétitions sportives.

C´est pour qui, le toast?

Monday, October 10th, 2005

Il y a des groupes, ils sont bien, mais de prime abord, on se dit que leurs paroles ne veulent rien dire. Au second abord, pareil. Mais en fait, si, leurs paroles elles veulent dire un truc, parce que c’est trop des poètes dans leurs têtes. Et en plus, ils sortent tous un album qui déchire tout cet automne, sans se soucier des porte-monnaies allégés par les langueurs monotones.

Tout ceci (je suis sur un clavier sans cédilles) pour dire qu’après intense reflexion, je pense avoir compris de quoi parlait “Le vent nous portera” de Noir Désir (dont l’album live en public déchire sa race)

Je n’ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu’on y goûte

Ca parle de gens qui font testeurs pour des guides. Ils aiment leur métier, même quand il doivent faire des kilomètres, mais ca les gène pas parce que c’est des poètes dans leur tête.

Des méandres au creux des reins

Là, il s’agit sans doute d’une erreur de transcription: c’est des méandres au creux des Rhin, parce qu’ils sont quelque part entre le Haut et le Bas-Rhin, en Alsace, et la route est pleine de méandres.

Et tout ira bien

Mais bon, ca les gène pas, parce que y a des bons restos dans le coin.

Le vent l’emportera

Ca, bon, c’est une métaphore employée par les poètes dans leur tête pour dire ok, aujourd’hui on est en Alsace mais si ca se trouve, demain, on sera en Moselle, c’est ca l’aventure.

Ton message à la grande ourse

La grande ourse, c’est Hilde, la serveuse du bon petit resto, elle est un peu charpentée.

Et la trajectoire de la course
A l’instantané de velours

Là, il s’agit sans doute d’une erreur de transcription, en fait, c’est “l’instantané de velouté”, parce que comme ils sont un peu pressés, ils prennent juste un velouté instantané.

Même s’il ne sert à rien

Mais ca sert à rien, ils ont quand même loupé le prochain train, alors ils vont rester un peu plus longtemps.

Le vent l’emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

Alors bon, ils finissent quand même leur assiette et advienne que pourra, c’est des poètes dans leurs têtes.

La caresse et la mitraille
Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D’hier et demain

La caresse et la mitraille, c’est encore une métaphore, ca veut dire que quand on travaille pour des guides, des fois, on doit être méchant comme une mitraille, mais des fois pas, et bon ca fait un peu mal, par exemple quand on critique “le Palais des Autres Jours”, un chinois sympa, mais où bon, des fois c’est un peu mauvais, surtout leurs rouleaux qui datent du printemps dernier, mais comme le patron est cool, ca tiraille un peu de dire du mal. Hier et demain c’est pour faire un super jeu de mots avec Autres Jours.

Le vent les portera

Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l’atmosphère

Et une fois, les gens du guide, ils se sont rendus compte qu’un restaurant faisait de l’OGM, alors ils ont mis des preuves dans leur bandoulière (une sorte de petite bandoulie), mais ils les perdent dans l’atmosphère. C’est dommage.

Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant lui

Le vent l’emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

Après ils vont au restaurant “Les Galaxies” en taxi, et y en a un qui dit on pourrait y aller en tapis volant, pour faire une blague.

Ce parfum de nos années mortes

Au resto des galaxies, ils font une glace au malabar, ca rappelle la jeunesse, tout ca

Ceux qui peuvent frapper à ta porte
Infinité de destin
On en pose un, qu’est-ce qu’on en retient?

Mais bon, y a beaucoup de monde, et ils frappent tous à la porte.

Le vent l’emportera

Pendant que la marée monte
Et que chacun refait ses comptes

Après le dessert, de la glace aux fruits de mer, ils s’engueulent un peu pour l’addition.

J’emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi

Et y a un des guides, il est tombé amoureux de la cuisinière, alors comme il sait pas comment le lui dire, il lui demande un doggy bag.

Le vent les portera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

Mais comme demain il sera en Moselle, il pourra pas lui compter les fleurettes.

kyo debout

Sunday, July 24th, 2005

Le 30e Paléo se termine ce soir. Le Paléo, pour les non suisses, c’est un festival de musique avec une programmation grand public: c’est probablement le seul où tu peux voir Rammstein et Hugues Aufray la même semaine. Du coup, il attire un très large public, du djeunz rebel au ex-hippie qui se promène désormais avec un genre de tabouret portatif pliable pour pas être obligé de s’asseoir dans l’herbe, en passant par la djeunz rebel.

Chaque année, c’est une tradition, il y a un groupe qui joue en dernier, sur la grande scène, juste après le feu d’artifice. Cette fois, ce sera Kyo. (sauf si le chanteur prend peur pendant le feu d’artifice) . Kyo, le groupe de rock français le plus tumultueux depuis Claude François, le plus sauvage depuis Michel Sardou, le plus engagé depuis Florent Pagny.

Afin de souhaiter un joyeux anniversaire au Paléo, j’ai décidé de m’intéresser aux chansons de Kyo. J’ai hésité entre”dernière danse”, chanson qui parle des dernières danses et “je saigne encore”, vibrant hommage au cycle menstruel, mais j’ai finalement jeté mon dé velu sur le tube qui a révélé ce groupe au monde qui ne lui avait rien demandé: “Le Chemin” (paroles récupérées sur paroles.net).

Au début, je croyais que c’était une insignifiante chanson d’amour de plus. Puis je me suis dit que si le 30ème paléo festival se terminait en même temps que le tour de France, ça n’était pas un hasard.

Regarde-toi assise dans l’ombre
A la lueur de nos mensonges

C’est un cycliste (mais pas Lance Armstrong) qui parle à l’infirmière qui vient lui faire sa piqûre, assise dans l’ombre, munie d’une ordonnance à cause de maladies que le cycliste ne se connaissait pas mais qu’il est ravi d’avoir pour pouvoir avoir des piqûres.

Une main glacée jusqu’à l’ongle

Par contre, elle a les mains froides.

Regarde toi à l’autre pôle
Fermer les yeux sur ce qui nous ronge
On a changé à la longue

Oui parce que bon, à force de piqûres, ledit cycliste a pris des muscles, il a les cheveux qui tombent, le coeur qui bat moins vite, le menton qui pousse et un genou supplémentaire.

{Refrain:}
On a parcouru les chemins
On a tenu la distance

Mais, comme dirait Gérard, le plus important, c’est de tenir la distance pour arriver au bout de cette merveilleuse aventure qu’est le tour.

Et je te hais de tout mon corps
Mais je t’adore

Et le cycliste est super content de gagner même si bon, cette histoire de genou supplémentaire le préoccupe un peu.

On a parcouru les chemins
On a souffert en silence
Et je te hais de tout mon corps
Mais je t’adore encore

Là bon, l’idée générale est plus ou moins la même qu’avant. Ils répètent juste deux fois, pour être sûrs d’être bien compris.

Je vis dans une maison de verre
A moitié rempli de ton eau
Sans s’arrêter le niveau monte

Le problème, avec les piqûres, c’est qu’au bout d’un moment, on commence à voir des maisons de verre avec le niveau qui monte et que, quand le verre est à moitié plein, ça fout la trouille.

Je suis le fantôme qui s’égare
Je suis étranger à ton coeur
Seulement regarde comme on est seul

Il se rend bien compte, le cycliste, que c’est pas très sain tout ça et que l’infirmière fait pas ça par sympathie pour lui mais juste parce que c’est son boulot, seulement il est échappé avec neuf minutes d’avance sur le peloton.

{au Refrain, x4}

Là ils nous rappellent encore huit fois l’histoire du je te hais mais je t’adore, histoire d’être vraiment sûrs sûrs qu’on comprenne vraiment vraiment bien.

Faisez de la musique

Tuesday, June 21st, 2005

En ce jour de fête de la musique, intéressons-nous aux paroles du tube de l’été: Un monde parfait, d’Ilona Mitrecey (fille du célèbreDan Mitrecey, auteur incontournable)

A 12 ans seulement, s’attaquer à un thème aussi ardu est courageux. De tout temps, la quête du monde parfait, la recherche du jardin d’Eden, du paradis perdu, machin tout ça a passionné les philosophes de tous poils.

Des artistes de renoms se sont également attaqués à ce thème. Mais contrairement à d’autres, Ilona a le mérite de ne pas sombrer dans l‘ésotérisme.

Intéressons-nous aux paroles de sa magnifique chanson:

Ce matin j’imagine un dessin sans nuage
Avec quelques couleurs comme vient mon pinceau
Du bleu, du rouge je me sens sage comme une image
Avec quelques maisons et quelques animaux

Du rouge, des maisons, pas de nuages.

Ce matin j’imagine un pays sans nuage,
Où tous les perroquets ne vivent plus en cage
Des jaunes, des verts, des blancs, je fais ce qui me plait
Car c’est comme ça que j’imagine un monde parfait…

Je tente de visualiser un peu. Donc pas de nuages, mais des perroquets.

{Refrain:}
Un oiseau, un enfant,

Ah, y a un message politique fort, là, glissé subrepticement: un monde parfait, c’est un monde où la France gagne l’Eurovision.

une chèvre

J’espère qu’elle dit pas ça pour Lara Fabian, ce serait méchant et en plus elle a participé à l’Eurovision pour le Luxembourg.

Le bleu du ciel, un beau sourire du bout des lèvres

Des lèvres de qui? C’est pas précis, son histoire… Enfin passons, l’essentiel c’est le bleu du ciel. Dans un monde parfait il fait beau.

Un crocodile, une vache, du soleil

et ça grouille de bestiaux

Et ce soir je m’endors au pays des merveilles
Un oiseau, un crayon, une chèvre
Le bleu du ciel, un peu de sucre, un peu de sel
Un crocodile, quelques fleurs, une abeille
Et ce soir je m’endors au pays des merveilles

Si ça se trouve, cette gamine de 12 ans est sous acides…

Ce matin j’imagine un dessin sans étoile

Pas de nuages et pas d’étoiles, y a un moment où ça va pas être possible, hein, même dans un monde parfait on peut quand même pas tout avoir.

De toute les couleurs un dessin sans contour

Ou alors si ça se trouve, cette gamine a suivi un cours de photoshop et ça lui a grillé le cerveau.

floutage

Quand ça m’ plait plus j’efface tout et je recommence

Ah ben c’est malin, ça. Belle mentalité. Les jeunes d’aujourd’hui.

Avec d’autres maisons et d’autres animaux

C’est ça oui, ben compte pas sur moi pour tout recommencer, hein.

Ce matin j’imagine un pays sans nuage,
Où tous les perroquets ne vivent plus en cage
Des jaunes, des verts, des blancs, je fais ce qui me plait
Car c’est comme ça que j’imagine un monde parfait…

{au Refrain}

Oui, oui, des perroquets et même des zébus, tant qu’à faire…

Bref, la morale de cette chanson est qu’un monde parfait ne sera pas accessible tant que les gamines de 12 ans ne seront pas un peu plus constantes.

Edit (33): Ceux à qui la chanson sus-citée n’évoquerait rien peuvent combler cette lacune sur le site de mcm (mais uniquement avec un mauvais navigateur)